Ça fait plus de 6 mois que nous revendiquons notre statut de globe-trotter mais qu’est-ce vraiment un globe-trotter? Non ce n’est pas du farniente sur la playa, c’est un vrai job à plein temps qui requiert pas mal de qualités. Nous vous faisons la liste ci-dessous de ce qui, à nos yeux, caractérise un globe-trotter.
Un globe-trotter c’est polyglotte
Il y a bien sûr l’indispensable anglais, l’indispensable espagnol en Amérique Latine mais ce n’est pas tout. Dans certains pays d’Asie, les autochtones ne parlent pas un seul mot d’anglais, du coup le globe-trotter doit apprendre quelques notions de vietnamien, de japonais ou de mandarin. Mais vu que ce ne sont pas les langues les plus simples à apprendre, surtout pour un voyageur de passage, le globe-trotteur a la faculté exceptionnelle de se faire comprendre en onomatopées et en parlant avec les mains! Avec un peu d’autodérision, ça fonctionne à tous les coups!
Le globe-trotter rencontre pas mal de ses semblables aux origines diverses, notamment européennes, et surtout dans les auberges de jeunesse. Du coup, il est capable de sortir quelques expressions dans des langues improbables comme bon appétit en néerlandais ou merci en finnois! Le globe-trotter profite de ces instants pour jouer un peu au prof de français (s’il est francophone of course!) auprès des autres voyageurs de langue étrangère.
Un globe-trotter a une qualité de sommeil exceptionnelle
Il doit prendre un vol de nuit? Il trouve une position confortable pour dormir pendant toute la durée du vol. Un bus de nuit? Facile! Il prend son sac de couchage et se laisse bercer par le roulement. Un dortoir bruyant? Il s’en fout il n’entend rien! Un matelas aussi épais qu’un papier de cigarette? De toute façon, il devra porter son sac à dos demain donc il ne se rendra même pas compte du mal de dos!
Bref, vous avez compris, un globe-trotter ça dort bien, n’importe où et dans n’importe quelle circonstance et c’est plus qu’une qualité, c’est une condition sine qua non pour ne pas laisser tomber le voyage pour cause de fatigue extrême. Mais le globe-trotter n’est pas fou, s’il a l’occasion de trouver une chambre confortable à bas prix il la prend, histoire de dormir encore mieux!
Un globe-trotter a un estomac bien accroché
Un des nombreux attraits du voyage au long cours, c’est de goûter aux différentes spécialités locales. Mais souvent, ce sont des produits inconnus de nos estomacs occidentaux, les plats sont super épicés (surtout en Asie) et les fruits et les légumes ne sont pas correctement lavés ou avec de l’eau non potable. Donc, pour ne pas mourir de faim, ni mourir idiot de ne pas avoir goûté certains plats, le globe-trotter renforce gentiment ses défenses immunitaires et son système digestif afin de profiter pleinement de ses repas sans avoir une mauvaise surprise quelques heures après.
Un globe-trotter c’est un expert en climatologie et en météorologie
Le globe-trotter connaît la différence entre un climat tropical et équatorial, il sait aussi quand c’est la mousson, la saison sèche ou la saison des ouragans. En général, il prépare les grandes lignes de son voyage en prenant en compte les saisons.
Vu que la plupart de ses activités se passe à l’extérieur, le globe-trotter connaît une multitude de sites météo afin de planifier au mieux son voyage sur du très court terme.
La météo n’étant pas une science rigoureusement exacte, le globe-trotter a aussi une faculté à s’adapter au temps qu’il fait ainsi que du matériel contre la pluie.
Un globe-trotter c’est musclé
Le globe-trotter se promène rarement sans son sac, qui pèse généralement entre 10 et 15 kg, sur le dos. Il passe des heures à marcher, soit en faisant des treks sur des chemins de montagne ou de forêt, soit en ville sur des trottoirs défoncés. Si en plus, il fait du volontariat dans des fermes ou des hostals, il a une multitude de choses pas très légères à porter. A part dans les bus, il ne reste plus des longues heures assis sans bouger. Le quotidien de globe-trotter est fait d’exercices même s’il ne s’en rend pas compte. Du coup, il se paie un corps bien ferme et bien musclé!
Un globe-trotter c’est patient
Passer des heures dans un aéroport ou dans un terminal d’autobus ne l’effraie pas plus que ça. Les retards ne l’énervent pas, d’ailleurs il ne sait même plus ce que c’est un retard puisqu’il n’a plus de montre. Il sait que les trajets sont longs et qu’il passera des heures dans les transports. Mais étant bien averti, il aura pris soin de charger des livres dans sa liseuse et d’avoir une playlist musicale bien fournie. La gestion des temps morts n’est plus une angoisse pour lui.
Un globe-trotter connaît sa géographie
Déjà, avant le départ, le globe-trotter passe son temps libre sur des cartes afin de préparer son itinéraire. Ensuite, sur place, il commence à connaître les capitales, les villes importantes, les rivières, les montagnes, et même le nom de petits bleds perdus sans importance! Il développe aussi son sens de l’orientation et arrive parfaitement à situer le nord et le sud!
Un globe-trotter devient expert en relations humaines
Plus le voyage avance, plus le globe-trotter se méfiera des menteurs et des arnaqueurs, il apprendra à les démasquer de plus en plus rapidement. Il apprendra également à recevoir des sourires et autres marques de gentillesse de la population locale sans voir le mal partout.
En travaillant dans un hostal, il sera aussi confronté à des clients, malheureusement pas tous bienveillants. Il devra apprendre à les gérer tout en restant diplomate.
Un globe-trotter a une calculette dans la tête
En général, le budget du globe-trotter est très serré, du coup il passe son temps à tout calculer pour rentrer dans ses frais. Dans certains pays, le taux de change est super compliqué avec plein de chiffres derrière la virgule. Bien sûr, il existe un tas d’applications de calcul et de conversion pour smartphone mais dans certains endroits, il est plus sûr de laisser ces gadgets coûteux au fond du sac et de procéder au bon vieux calcul mental.
Un globe-trotter connaît son numéro de passeport par coeur
Dans beaucoup d’endroits, comme des hébergements ou même des parcs nationaux, on demande systématiquement le numéro du passeport. Comme il n’est pas toujours prudent de le sortir en public de sa poche secrète, le globe-trotter finira par apprendre par cœur le numéro de son document afin de pouvoir le laisser en sécurité à l’abri des regards.
Un globe-trotter c’est courageux
Le globe-trotter mangera des plats improbables et parfois d’une hygiène douteuse, il prendra des transports vétustes conduits par des chauffeurs kamikazes sur des routes défoncées et croisera même parfois des petites bébêtes pas très réputées pour leur gentillesse. Malgré cela, le globe-trotter continuera à croire que les plus courageux sont ceux qui continuent leur routine de « boulot-métro-dodo ».
Un globe-trotter c’est inventif et débrouillard
En premier, le globe-trotter doit réfléchir à ne pas trop remplir son sac mais en même temps, il ne doit rien oublier d’indispensable. Il possède en général un couteau suisse et du scotch car rien n’est indestructible et parfois un objet casse en plein milieu de la jungle à des heures de bus de la ville la plus proche et une réparation de fortune est nécessaire.
Un globe-trotter ça recycle
Nous ne parlons pas ici de recyclage de déchets comme nous avons bien appris à le faire en Europe, car dans bien d’autres pays, ça n’existe tout simplement pas! Oui c’est scandaleux et ça nous fait mal au ventre de jeter du verre ou du carton à la poubelle mais voilà, il y a encore du boulot à faire côté écologie.
Ici nous parlons du recyclage d’affaires. Le globe-trotter trouve toujours quelque-chose dont il n’a plus l’utilité à donner à l’un de ses semblables. En échange, il récupère également quelque-chose qu’un autre voyageur n’utilise plus. C’est un principe qui fonctionne en général très bien entre voyageurs et ça évite pas mal le gaspillage.
Un globe-trotter sait vivre sans internet
Bien sûr, internet est le principal outil du globe-trotter mais le wifi est souvent de qualité médiocre voir inexistant. Pas grave, les principales activités du globe-trotter sont découvrir les paysages, les villes et les gens et pour ça, il n’y a pas besoin de connexion internet. Pour le reste, il se débrouille. C’est tout a fait possible de chercher des hébergements sans passer par Booking, AirBnb ou autre et il réservera des billets d’avions et donnera des nouvelles à ses proches quand la connexion sera acceptable. En attendant, il profite de la vie!
La vie de globe-trotter c’est trop cool
Comme vous l’avez lu plus haut, la vie de globe-trotter n’est pas toujours de tout repos mais, en ce qui nous concerne, c’est la vie que nous avons choisie et nous ne regrettons pas une seconde. Nous avons vu des paysages incroyables, rencontrés des gens extraordinaires et vécus des expériences que nous n’aurions jamais vécues en ayant une vie normale.
L’article ci-dessus n’engage que nous et les quelques discussions que nous avons eues avec d’autres voyageurs à ce sujet. Evidemment, il est à prendre avec un peu d’humour et du deuxième degré mais nous avons quand même découvert chez nous des qualités que nous ne pensions pas avoir.
Premier post sur votre blog, trouvé ce matin sur une réponse facebook de tourdemondiste. J’ai pris une année sabb et pars le 17 septembre pour la chine, je ne pense pas revenir…je me sens déjà un peu globe-trotteur grace à vous !
Merci pour ce super post
Chris
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Merci pour votre commentaire!
Je pense qu’on est déjà globe-trotter du moment qu’on a décidé de partir…
Bonne fin de préparation et bon voyage pour septembre! Vous verrez, c’est le pied!
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Quel plaisir à chaque fois de vous lire, et chapeau pour la qualité des textes. Merci
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Merci à toi! Tes commentaires nous font toujours autant plaisir!
Gros becs!
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