Voilà, ça y est! Nous vous l’avions annoncé il y a plus de six mois et cette fois nous sommes enfin au Vietnam! Sortir du Cambodge fut une simple formalité, c’est le chauffeur du bus qui s’est chargé de faire tamponner nos passeports ce qui nous a évité de devoir lâcher un dollar de bakchich ou plutôt de parlementer pour ne pas payer ce fameux bakchich. Même si nous soupçonnons fortement que le pot de vin est compris dans le billet de bus. Côté vietnamien, obtenir le tampon fut tout aussi facile, surtout que nous avions déjà obtenu notre visa à Phnom Penh. Nous avons juste dû passer une « visite médicale » qui consiste à remplir un formulaire et à se faire pointer un pistolet sur la tronche pour mesurer notre température. Bonne nouvelle, nous n’avons pas la moindre fièvre! Par contre, là on a essayé de nous soutirer un dollar par personne. Nous avons refusé en prétextant n’avoir plus aucun dollar et ça a fonctionné. Encore une fois, nous avons passé entre les gouttes.
VanFab : 2 – Corruption : 0
Ha Tien

Nous avons fait un petit arrêt à la ville frontière de Ha Tien. C’est une petite ville sans grand intérêt mais qui nous a permis de retirer nos premiers dongs et surtout de siroter notre premier Ca Phê Da (un cold brew mais en meilleur) et de déguster notre premier Banh Mi (un sandwich mais en meilleur). A notre goût, la gastronomie vietnamienne fait partie des meilleures du monde, autant en profiter dès notre arrivée!




Rach Gia

Rach Gia est une petite ville de pêcheurs à l’extrême sud du Vietnam continental ouverte sur la mer de Chine Méridionale. La ville en elle-même n’a aucun intérêt, c’est juste le point de départ pour Phu Quoc, île que nous irons visiter plus tard avec les parents de Fabien. Pour nous, ce sera un premier contact avec un Vietnam pas trop touristique. Comme il n’y pas beaucoup d’Occidentaux en ville, nous sommes toujours accueillis avec des « Hello! » et des grands sourires. Ici, personne ne parle le moindre mot d’anglais mais ce n’est pas un problème, un sourire, des gestes et quelques mots de base en vietnamien suffisent amplement à communiquer, les Vietnamiens étant très ouverts et pas du tout timides envers les étrangers. Heureusement, l’alphabet latin est de rigueur et nous permettra de reconnaître et d’assimiler de nouveaux mots assez rapidement. (Surtout ceux concernant la bouffe, comme par hasard!)






Se promener sur le front de mer est assez sympa, c’est piéton, loin du trafic et nous profitons de l’air maritime qui rafraichit bien l’atmosphère. Ici, le rythme de vie est vraiment tranquille entre les bateaux de pêcheurs et les terrasses ombragées. Il faut savoir que le café est une vraie institution au Vietnam. Il a été introduit par les Français à l’époque coloniale et les Vietnamiens se le sont approprié faisant de la pause café un vrai mode de vie.





Nous avions déjà effectué un petit voyage au Vietnam il y a presque trois ans et nous avions eu un véritable coup de cœur pour ce pays. Il était clair qu’il allait être sur la liste de notre tour du monde! Nos premiers pas ici ont confirmé l’impression que nous avions alors et nous nous réjouissons de prendre le temps d’en découvrir un peu plus puisque nous avons pris un visa de trois mois.
La logique voudrait que nous continuions notre route par le delta du Mékong mais c’est une région que nous avons déjà en partie explorée à l’époque et que nous avons prévu de visiter avec nos amis dans un premier temps puis, plus tard, avec les parents de Fabien. Nous allons donc le traverser sans nous y arrêter cette fois-ci et nous rendre directement un peu plus au nord.

Pour sortir du delta du Mékong, il n’y a pas trente-six solutions :il faut prendre le bus et passer obligatoirement par Hô Chi Minh Ville. Pour le transport, il n’y a absolument rien à dire! Les bus sont d’un confort inégalable avec leurs sièges en position couchée et sont à un prix très corrects. Malgré leur lenteur, le temps passe relativement vite dans ces conditions. Même l’Amérique du Sud ne nous avait pas autant gâtés avec ses transports! Quant au passage à Hô Chi Minh Ville, nous nous en serions bien passé. Nous n’avons rien contre cette ville mais nous étions encore en mode relax du Cambodge et nous retrouver dans ce brouhaha, au milieu de gens hyper stressés qui n’hésitent pas à utiliser le trottoir en scooter pour gagner quelques précieuses petites secondes, nous a bien refroidis. La frénésie commerciale de Noël n’a rien arrangé. Bref, nous ne nous y sommes pas attardés et avons rapidement choisi une destination sympa pour sortir de cet enfer. Nous pensions aller à Dalat mais vu l’offre des bus, ce sera Mui Ne.
La première chose qui frappe en arrivant à Mui Ne, hormis le fait que tout soit écrit en russe, c’est l’impression d’avoir changé de continent. Ici, le climat est chaud et sec toute l’année, ce qui est peu courant en Asie du Sud-Est plutôt bien humide. Cette particularité climatique donne un paysage à mi-chemin entre le maquis méditerranéen et le bush australien.





La playa
Mui Ne est une station balnéaire typique avec ses restaurants de fruits de mer, ses hôtels, ses hordes de Russes et sa playa. Fini les petites plages aux eaux cristallines du Golfe de Thaïlande. Ici, c’est la longue plage de sable balayée par les vents car nous sommes situés sur un cap .D’ailleurs, Mui signifie cap en vietnamien. Ce n’est pas très idéal pour la baignade à cause des courants mais les kite surfeurs s’en donnent à cœur joie. Et il faut quand même reconnaître que la plage, elle en jette!
Fishing village
Malgré son côté hyper touristique, Mui Ne a gardé sa tradition ancestrale de la pêche. Il aurait fallu se lever aux aurores pour vraiment profiter de l’arrivée des pêcheurs et de l’ambiance qui va avec mais nous ne sommes vraiment pas du matin. Les petites embarcations circulaires s’appellent « thuyen thung » et sont construites en bambou, un bois léger et souple particulièrement résistant aux mers chaudes et aux mollusques qui ont tendance à abîmer la coque des bateaux. Nous ne savions pas qu’un pauvre petit escargot de mer était capable de bousiller une embarcation!


Les Dunes

Comme nous vous l’avons expliqué plus haut, le climat est particulier à Mui Ne. Grâce au vent tempétueux et à l’air sec, des dunes de sable digne du désert du Sahara ont fini par se former. Elles se trouvent juste en dessus du village, il suffit d’un bon quart d’heure à pied pour s’y rendre. Elles ne sont pas très étendues mais nous avons déjà une impression d’immensité comme en plein désert, surtout aux endroits où il n’y a pas un arbre. La vue sur Mui Ne et sur la mer depuis le sommet des dunes est assez sympa.
Fairy stream
Fairy Stream signifie rivière des fées et cette rivière là porte plutôt bien son nom car le coin est vraiment féérique. C’est un petit canyon qui part directement de la station balnéaire mais ici, il se visite les pieds dans l’eau! Ce n’est pas très dangereux car le fond est sablonneux et l’eau arrive tout juste à la hauteur des chevilles. L’eau est juste fraîche comme il faut pour supporter la chaleur. Mais le plus hallucinant, c’est l’environnement de ses rives : la végétation luxuriante fait face à des roches karstiques façonnées par l’érosion et des dunes bien désertiques.
Sur la rive gauche du stream, on peut observer une végétation tropicale et des mangroves. Tout ce qu’il y a de plus normal en Asie du Sud-Est.




Sur la rive droite, c’est complètement différent! On y trouve des roches karstiques façonnées par l’érosion et dunes de sable rouge formées par le vent chaud et sec qui souffle souvent dans la région. C’est assez fou sachant que le stream mesure à peine un mètre de largeur!
Et la récompense finale! Enfin, surtout pour Fab! Van trouve quand même l’eau un peu trop froide!


Mui Ne a été une belle surprise. La station balnéaire est assez étendue, ça donne l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde. Les Vietnamiens sont, ici, un peu plus corrompus par le tourisme et un peu moins avenants qu’ailleurs mais ce n’est pas catastrophique comme en Thaïlande. Les bus locaux pour rejoindre les différents sites sont fiables et bon marché. Il n’y a pas besoin de contracter un tour pour les différentes activités, sauf pour les dunes blanches situées à une vingtaine de kilomètres plus au nord mais faire des cabrioles dans le sables avec des 4×4 bien polluants ne nous intéresse absolument pas! De toute façon, c’est le sable rouge qui attire irrésistiblement Fab, pas le blanc!
Nos premières impressions du Vietnam sont toujours aussi positives qu’il y a trois ans! Nous nous réjouissons de découvrir d’autres facettes de ce merveilleux pays!
































