Six mois! Une demi-année soit 180 jours à arpenter notre belle planète! Bon, pour l’instant nous n’avons parcouru qu’une petite partie de l’Amérique du Sud, c’est vrai. Mais ça mérite bien un petit bilan non?



En chiffres
Pays visités
Sept : Brésil, Uruguay, Argentine, Bolivie, Chili, Pérou, Equateur
Distance parcourue
26’727km Vol Genève-Rio puis Iguazu, l’Uruguay, Puerto Madryn, Salta, le sud de la Bolivie, Arica, Arequipa, Cuzco, Lima, Nord du Pérou, Cuenca, Amazonie équatorienne, Quito, Guayaquil, les Galapagos et Puerto Lopez.
Température la plus basse
14 petits degrés sous la pluie à Quito. A 2800 mètres d’altitude, il ne faut pas s’y attendre à mieux.
Température la plus haute
38 degrés sous la canicule du Nouvel An à Buenos Aires
Altitude la plus basse
moins (oui moins!) 35 mètres dans les dépressions salines de la péninsule Valdés en Patagonie argentine.
Altitude la plus haute
4070 mètres au Paso de Sico dans le désert d’Atacama au Chili
Sites UNESCO visités
Douze : Rio, Iguazu, Colonia del Sacramento, ensembles jésuites de Córdoba, péninsule Valdés, Arequipa, Cuzco, Lima, Chan Chan, Cuenca, Quito et le parc national des Galapagos.
Budget
8910,40 CHF (7451,60€) soit 49,50 CHF (41,40€). Nous avons tout juste atteint l’objectif d’être en dessous de 50 CHF par jour! La faute aux Galapagos qui nous ont plombé le budget. Mais notre volontariat à l’hostal jusqu’à fin mai devrait encore nous faire descendre la moyenne.
Les petits bobos
Une gastro chacun à Salta, cadeau d’une hôte néerlandaise, une turista chacun à Arica après avoir passé par la Bolivie à l’hygiène douteuse, un rhume chacun à Córdoba pour Van et à Lima pour Fabien (merci la clim!) sinon les petits bobos usuels : coups de soleil, hématomes, cloques, piqûres d’insectes, courbatures,… Rien de très grave et ça n’a jamais duré plus de 48 heures. (On touche du bois…)
Couchers de soleil
Un chaque soir sur la côte Pacifique et un magnifique au Salar d’Uyuni
Bébêtes dangereuses rencontrées
Un scorpion et un serpent à Salta, deux scorpions sur San Cristobal, un scorpion dans notre hostal à Puerto Lopez, au bar! Sinon que des bestioles sympas!
Record de temps passé à la frontière
Trois heures et quarante-cinq minutes à la frontière boliviano-chilienne, les douaniers chiliens faisant preuve d’excès de zèle. Mais après avoir rencontré d’autres voyageurs contents de n’avoir attendu « que » six heures à la frontière colombienne, nous relativisons un peu.
Matériel remplacé
Une pince à cheveux, une maillot de bain pour Fab, une paire de tongs chacun, une paire de chaussures de trek pour Van (par chance, elles ont lâché à Lima et pas en pleine nature, ce fut facile de trouver un magasin de sport), quatre câbles pour chargeurs et une paire de lunettes de soleil pour Fab
Nombre de volontariats
Cinq. Entretien d’une chakra à Colonia del Sacramento, « faiseurs d’ordre » dans une résidence étudiante de Cordoba, récolte de lavande vers Puerto Madryn, réceptionnistes à Salta, réceptionnistes vers Puerto Lopez.
Photos
Nous ne savons pas le nombre exact mais il y en a pour plus de 8Go sans compter les photos prises avec nos smartphones respectifs.
Quantité de riz ingurgitée
Trop! Surtout que ce n’est pas le bon riz parfumé comme il y a en Asie!
Tremblements de terre
Deux : un à Quito avec deux répliques, un à Puerto Lopez avec une réplique, les deux pendant la nuit. Pas de panique, c’était très léger, juste de quoi faire bouger et grincer le lit. (nous vous assurons que c’est bien à cause du tremblement de terre!)
Trajet le plus long
24 heures de bus entre Buenos Aires et Puerto Madryn dans la pampa monotone du centre de l’Argentine.
Nombre de jours de froid
Un à Uyuni, un à Quito, deux ou trois à Puerto Madryn avec le vent du sud-ouest. Par froid, nous entendons des températures comprises entre 14 et 20 degrés. Pour nous qui cherchions la chaleur, nous avons été plutôt comblés de ce côté-là.
Poids de nos sacs
Douze kilos. Ça n’a pas trop varié depuis notre départ. Il ne nous manquait rien et nous n’avions rien en trop non plus!
Nombre de fois où nous avons regretté d’être partis
ZERO!!!!!!
Nos coups de coeur
Pays préféré
L’Equateur, sans hésiter! Ce fut un véritable coup de cœur! Notamment grâce à sa grande diversité sur un territoire assez petit (la moitié de la France environ) D’ailleurs nous y resterons jusqu’à l’expiration de notre autorisation de séjour. A noter que les Galapagos ne sont pour rien dans ce classement, l’Equateur était déjà notre pays préféré avant notre séjour sur les îles.
La plus belle ville
Difficile à dire. Toutes les villes coloniales sont magnifiques, sans exception. Mention spéciale pour Salta où nous avons vécu un mois, qui est magnifique, et où nous nous y sentions bien.
Le truc de ouf de la mort qui tue qui déchire sa race
Les Galapagos, rien d’autre à ajouter.
La plus belle plage
Tortuga Bay sur l’île de Santa Cruz, sans aucune hésitation. C’est vrai que nous n’avons pas vraiment été à la playa depuis notre départ.
Activité préférée
L’observation des animaux… et l’apéro!
Meilleures gastronomies
L’Amérique du Sud n’est pas un paradis gastronomique comme l’Europe du Sud ou l’Asie. Nous aimons bien les ceviches du Pérou ou de l’Equateur sinon il n’y a rien de bien transcendant. Pour les viandards, l’Argentine est un vrai paradis.
Plat préféré
Le ceviche, nous en avons d’ailleurs mangé des kilos! Qu’il soit chilien, péruvien ou équatorien, peu importe, nous les aimons tous!
La meilleure douceur
Le dulce de leche
Plus beau coucher de soleil
Un coucher de soleil c’est beau par définition mais celui sur le Salar d’Uyuni était juste extraordinaire
Le meilleur café
En Equateur.
Le meilleur pinard
Entre Chili et Argentine, notre cœur balance sauf pour le Malbec que Van trouve trop acide. Mais il y a plein d’autres cépages digne d’intérêt dans ces deux pays.
Les gens les plus chaleureux
Les Argentins et les Urugayens, ils ont éxactement la même mentalité
Le plus bel accent
Le Rioplatense parlé en Argentine et Uruguay. Il faut s’habituer aux « ch » et aux « vos » mais c’est super mélodieux.
A gauche : Salar de Uyuni, Bolivie, à droite : réserve de Paracas, Pérou


Nous en rigolons encore (ou pas…)
- Récolter de la lavande chez des bobo-écolos un peu bizarres au milieu de la pampa en Argentine.
- La galère pour tout ce qui concerne l’argent en Argentine (quoique non, nous ne rigolons toujours pas à ce sujet)
- Expliquer aux Argentins sidérés que non, nous n’aimons ni le maté, ni le Fernet Branca, et encore moins mélangé à du coca!
- Devoir partager sa salle de bain avec un Brésilien qui passe sa journée dans la douche et possède 25 produits de beauté! (Au moins, il n’y a pas de problème d’hygiène!)
- Une compagne de dortoir qui parle dans son sommeil. Bon, nous n’avons rien compris, c’était en néerlandais!
- Expliquer à des backpackers dans une cuisine d’un hostal que, non, on ne coupe pas les spaghettis en deux avant de les mettre dans l’eau de cuisson.
- Notre prestation d’acteurs digne des Oscars pour pouvoir embarquer sur le vol pour les Galapagos.
- Les 3h45 d’attente à la douane chilienne, paumés au milieu de nulle part à 3700 mètres d’altitude.
- Une otarie mâle de 250 kilos qui n’était pas disposée à nous laisser passer et qui était à deux doigts de nous charger.
- Dormir chez une hôtesse beaucoup trop empressée qui nous traitait comme des ados.
- Quand la seule chose bon marché au Brésil est la caïpirinha.
- De vouloir désespéramment des montagnes dans la pampa toute plate en Argentine et une fois que nous y sommes, vouloir à tout prix redescendre sur la côte car l’altitude ça craint, puis après avoir vécu plus de trente ans dans les Alpes, nous voulons voir autre chose.
- Tomber par hasard sur la TVE et ne rien comprendre, car après une bonne immersion en Amérique du Sud, le castillan d’Espagne ressemble fortement à du chti.
- Transpirer sous le brouillard à Lima.
- Dormir comme des bébés dans un bus de nuit pour La Quiaca et se réveiller dans un bus déjà vide et se prendre les 3400 mètres d’altitude dans la tronche au réveil.
- Passer la nuit dans un bus entre Cuzco et Lima à avoir le mal des transport et à avoir les bruitages de la personne derrière toi qui vomit durant presque tout le voyage. Heureusement, elle avait prévu des sacs à vomi, mais en sortant du bus, tu t’aperçois que les sacs étaient transparents.
- A Guayaquil, se faire réveiller par des coups tapés à la fenêtre et s’apercevoir que c’est un magnifique oiseau tropical qui tape du bec contre vitre.

Ce que nous avons appris
Ce que nous aimons particulièrement dans le voyage, c’est qu’il a toujours quelque-chose à apprendre, de quoi nourrir notre soif insatiable de connaissances.
L’Espagnol
Pas Fabien car il est bilingue depuis sa tendre enfance mais Van, qui connaissait trois mots et demi en castillan avant son départ, commence à pouvoir aligner quelques phrases simples. On lui dit d’ailleurs souvent qu’elle a un accent argentin!
La lenteur
Passer des heures en transports publics, avoir quatre heures de retard à l’aéroport, se traîner sur des routes de montagnes, etc nous ont appris à avoir un rapport très relatif au temps. Et finalement, c’est très bien comme ça. Nous ne regardons presque jamais l’heure qu’il est et ce que nous n’avons pas pu faire aujourd’hui, ben nous le ferons demain! Du coup, fini les coups de stress, nous sommes plus zens que jamais.
Ne pas s’entêter si ça ne fonctionne pas comme on veut
Parfois, il a fallu changer nos plans. Ça a généré pas mal de débats entre nous (mais nous adorons ça!), mais finalement, nous avons toujours trouvé une solution. Et parfois, comme à Arica, les plans B s’avèrent être de très bonnes surprises.
Apprécier les toutes petites choses de la vie
Quelquefois, juste avoir de l’eau chaude et de l’électricité , une vraie tasse en porcelaine pour le thé nous fait notre journée, car non, ce n’est pas partout la norme! Puis que sont les biens matériels comparés à un sourire ou un coucher de soleil?
Les horaires réguliers
Nous qui travaillions en horaires irréguliers nous étions constamment en plein jet lag. Maintenant nous nous levons, couchons et mangeons, en général, à la même heure, juste en écoutant notre corps. Ça a eu pas mal d’incidence sur notre organisme comme beaucoup de fatigue en moins, malgré un voyage qui n’est pas de tout repos.
Nous écouter
Fatigués? Nous faisons en sorte de nous reposer. Faim? Nous allons manger. Pour tout nous fonctionnons par rapport à ce que nous dit notre corps et notre instinct. Et ça marche, nous n’avons jamais été autant en accord avec nous même et en bonne santé!
Relativiser
Tout ne se passe pas toujours comme prévu, c’est normal et c’est la vie. Nous ne nous énervons plus pour ça et essayons de chercher des solutions. D’ailleurs, pas prévu ne veut pas dire grave ou mauvais.
Le surf
C’est facile, on se met à plat ventre sur la planche, on attend la vague et on saute à pieds joints pour surfer. Il n’y a plus qu’à mettre tout ça en pratique!
Communiquer
Entre nous surtout, même sîl y a encore un potentiel d’amélioration sur ce sujet. Non, l’autre ne lit pas dans nos pensées et il faut parler pour exprimer ce que nous ressentons. Nous avons très bien appris à le faire, les longues heures de transport, d’attente ou de marche aidant, et nous avons évité pas mal de disputes grâce à cela.
A gauche : falaises de Miraflores, Lima, Pérou, à droite : Reserva Costera, Buenos Aires, Argentine


Nos ressentis
Ce qui nous manque de la Suisse
Absolument rien, surtout depuis que nous avons accès au chocolat équatorien! Il n’est pas aussi bon que le nôtre, mais pas assez mauvais pour nous refiler le mal du pays.
Ce qui nous manque en général
L’Asie et sa gastronomie, mais c’est prévu pour le mois d’août! (#spoiler)
Ce qui nous importe pour notre avenir
Peu importe l’endroit où nous vivrons, pourvu qu’il y ait la mer, de la chaleur et du soleil. Nous savons aussi que jamais nous ne pourrons revenir à une vie de stress comme avant. Un petit job à distance dans un endroit idyllique serait assez la panacée pour nous.
Nous nous attendions à :
Galérer beaucoup plus. Il faut dire qu’en Amérique du Sud, tout est très facile. Ça parle espagnol, une langue relativement accessible, et ça fait partie du monde occidental donc, à part quelques petits détails, il n’y a aucun choc culturel. Ce sera peut-être une autre paire de manche sur d’autres continents.
Nous positivons
Non nous ne vivons pas dans le monde parfait des Bisounours et notre voyage a connu quelques petits couacs. Mais avec le rêve éveillé que nous vivons depuis six mois, le négatif est tellement insignifiant qu’il finit par s’estomper pour disparaître complètement de nos souvenirs. Et pourquoi s’attarder sur les petits tracas quand la partie positive concerne plus de 95% de notre voyage?
Et notre couple dans tout ça?
Nous sommes passés du « nous ne nous voyons jamais » à « nous sommes 24h/24 ensemble » et il a fallu s’adapter. Mais nous sommes assez fiers de nous, notre couple ne fonctionne pas trop mal. Nous nous laissons de l’espace personnel et des moments chacun pour soi, parfois juste dix minutes c’est suffisant mais c’est important. Nous avons appris à bien communiquer entre nous. Lorsqu’il y a un problème, (en général, pas seulement entre nous), nous enfilons nos baskets et nous partons marcher dans la nature pour discuter. C’est notre meilleure thérapie! Et bien sûr, l’humour reste notre meilleur allié!


SPOILER ALERT!!
Vous mourez sûrement d’envie d’en savoir plus sur la suite de notre voyage. Ce qui est sûr, c’est que nous restons à Puerto Lopez pour finir notre volontariat jusqu’au 30 mai. Ensuite, il nous restera presque trois semaines pour découvrir la côte équatorienne jusqu’à l’expiration de notre visa.
Nous avons passé des heures à débattre sur l’orientation que nous voulions donner à la suite de notre périple. Nous devions prendre en compte les éléments suivants :
- Nous ne voulions plus passer par les Andes, Fabien souffrant du mal aigu des montagnes, l’acclimatation est chaque fois un calvaire pour lui. En plus, réitérer l’expérience des chauffeurs kamikazes ne nous emballait pas vraiment.
- Il nous fallait de toute façon prendre un vol, ce n’est pas possible de passer de la Colombie au Panama par voie terrestre.
- Depuis Guayaquil, les vols pour Bogota, Cartagena ou Panama sont bien plus chers que les vols pour les Etats-Unis.
- Après six mois, nous voulions voir autre chose que l’Amérique du Sud
- La saison des pluies va commencer en Amérique Centrale
- Rejoindre l’Asie commence vraiment à nous démanger
Après avoir pris en compte toutes ces considérations, nous avons décidé de prendre un vol Guayaquil – Fort Lauderdale, ce sera le 16 juin. Ensuite, nous aurons deux mois pour traverser le sud des Etats-Unis avec une très probable incursion au Mexique. L’itinéraire est encore à définir. Tout se fera à la dernière minute, comme d’habitude. Le 16 août, nous embarquerons à Los Angeles dans l’avion qui nous fera traverser le Pacifique et changer de continent. Nous partirons à la découverte de l’Asie!

