Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

Les gratte-ciels de Panama City

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543, 95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

7. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Portobelo

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! Entre 5 et 6 dollars pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville d’1,5 millions d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bocas del Toro

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (max 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

La cathédrale dans le Casco Viejo, Panama City

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à 100% avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Maisons sur pilotis à Bocas

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancun, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

La cascade de Rio Celeste, une de nos vues préférées du Costa Rica

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

4 : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.

Bilan du Guatemala

C’est un nouveau voyage que nous avons entamé il y a un peu plus d’un mois mais nous gardons les vieilles habitudes, surtout quand il s’agit de notre traditionnel bilan!

Niveau sécurité

Avant de commencer notre bilan, nous allons faire un petit aparté concernant la sécurité. Le Guatemala a mauvaise réputation et beaucoup d’entre vous vous en êtes inquiétés. Ce n’est pas infondé, le pays, comme tout le reste de l’Amérique Centrale se trouve en plein sur la route du narcotrafic ainsi que sur la route migratoire en direction des Etats-Unis. En plus, le tourisme commence vraiment à se développer ce qui peut attirer quelques convoitises dans les couches plus modestes de la population. Mais pour être honnêtes, nous n’avons ressenti aucune insécurité lors de notre séjour, à part sur la route mais c’était plus à cause de chauffeurs un peu fous qu’à cause de la délinquance. Nous avons évité Guatemala City, la capitale qui est vraiment déconseillée et avons observé toutes les règles de prudence de base, les mêmes que nous observons partout ailleurs. Evidemment, une mauvaise expérience peut arriver mais, à notre avis, c’est plus la faute à « pas de chance » qu’à la dangerosité du Guatemala en tant que telle. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas trouvé le pays dangereux et nous trouverions dommage que vous renonceriez à un tel voyage à cause de mises en garde un peu trop alarmistes.

La chose la plus dangereuse que nous avons trouvée au Guatemala

Maintenant que vous êtes rassurés, nous pouvons passer à la partie bilan de notre article!

Les chiffres

Durée du séjour

21 jours, soit pile trois semaines. C’est, à notre avis, la durée minimum pour bien profiter de ce pays. Une semaine de plus ne serait même pas de trop.

Budget

8668 quetzales soit 1050€ ou 1045 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 412,75 quetzales soit 49,90€ ou 49,65CHF. Ces chiffres comprennent les transports, les logements, la bouffe et les entrées à Tikal.

Nous ne pensions pas être si haut dans le budget. Certes, il y a l’inflation mais le Guatemala reste un pays cher. Nous avons trouvé surtout les transports hors de prix. Bon, il faut avouer que nous nous sommes un peu lâchés dans les cafés même si ce n’est pas le produit le plus onéreux du pays. Nous essaierons de faire mieux plus au sud.

Distance parcourue

1128 kilomètres d’El Ceibo (frontière Mexicaine), Flores, Tikal, Flores, Cobán, Quetzaltenango, San Pedro la Laguna, Panajachel, Antigua et Pedro de Alvarado (frontière salvadorienne). Le tout en shuttle bus, en colectivo (minibus), Chicken bus (les vieux bus scolaires américains) et même en lancha pour traverser le lac Atitlan entre San Pedro la Laguna et Panajachel, ce qui nous a fait économiser quelques heures, une bonne trentaine de kilomètres et une quantité de virages.

Départements traversés.

11. Petén, Alta Verapaz, Quiché, Totonicapan, Quetzaltenango, Solola, Chimaltenango, Sacatapéquez, Escuintla, Santa Rosa et Jutiapa. Sachant que le Guatemala compte 22 départements, nous en avons traversé pile la moitié!

Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

2. la cité maya de Tikal et le centre historique d’Antigua Guatemala. Pour la petite anecdote, la cité de Tikal est le tout premier site de l’histoire à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Extrêmes d’altitude

113 mètres à Flores au bord du lac Petén Itza et 2650 mètres au sommet du cerro El Baúl en dessus de Quetzaltenango. Nous n’avons finalement pas escaladé de volcan, donc nous n’avons pas dépassé les 3000 mètres, par contre, les deux tiers de notre séjour se sont passés à plus de 1500 mètres. Des altitudes plutôt normales pour l’Amérique Centrale qui est loin d’être plate mais qui n’a pas des sommets vertigineux comme les Andes plus au sud.

Extrêmes de températures.

34 degrés à Flores et Tikal dans l’humidité de la jungle et 16 petits degrés sous la pluie à Cobán. A Quetzaltenango, durant la nuit, la température est tombée à 2 degrés (gla, gla!) mais il faisait bien 25-26 degrés en journée. Vu la latitude et l’altitude des différents endroits visités, nous avons eu des températures tout à fait normales.. Nous avons juste eu trop de pluie pour la saison dans la jungle du Petén.

Litres de café ingurgités

Pas plus qu’à la maison finalement. Nous sommes des amateurs de café sans être de gros buveurs accros à la caféine. Nous avons juste profité que ce soit un produit local, accessible et délicieux. Nous avons quand même parfois dû nous faire violence pour ne pas rentrer dans tous les cafés sympas que nous rencontrions sur notre route.

les volcans du lac Atitlan culminant à plus de 3000 mètres

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme le Guatemala ne nous a pas laissés indifférents, nous allons vous faire par de tout ce que nous avons aimé, ou pas. Bien entendu, nous finirons par le positif, comme toujours!

Pas top

La pollution dans les villes de montagne

L’Ouest du Guatemala est constitué d’une grande chaîne de volcans avec des hauts plateaux. Les différentes civilisations mayas, puis les Espagnols, ont profité du terrain plat et de la terre volcanique super fertile pour y construire des villes. Jusque là, rien de bizarre. Mais le XXe siècle a fini par arriver et avec lui, le développement de l’automobile. Déjà, les ruelles datant pour la plupart du XVIIIe siècle ne sont pas adaptées du tout au trafic moderne. Ensuite, comme elles sont entourées de montagnes, ces villes forment une véritable cuvette qui empêche la pollution de s’évaporer. Cobán, Quetzaltenango et, dans une moindre mesure, Antigua sont presque aussi invivables que le Caire et nos bronches en ont pas mal souffert. Nous avons essayé d’expliquer à certaines personnes au détour d’une discussion le concept de zones piétonnes comme nous en avons en Europe mais il est impensable pour un Américain moyen de se passer de sa voiture ne serait-ce que pour quelques mètres! C’est dommage car les villes sont sympas avec leur patrimoine colonial, leur marché et leurs cafés branchés.

Le manque d’âme autour du lac Atitlan

C’est notre seule déception du Guatemala. Nous ne savons pas si c’est parce que nous en attendions trop ou si parce que nous sommes blasés, nous qui avons grandi autour des lacs alpins. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas vraiment apprécié notre séjour à Atitlan. Certes, le paysage des volcans qui se jettent dans le lac est grandiose mais ça ne suffit pas. Les villages alentours sont vendus au tourisme de masse et y ont laissé leur âme, surtout San Pedro la Laguna. Contrairement à l’avis de beaucoup de voyageurs, le lac Atitlan n’est pas du tout un incontournable du Guatemala à notre humble avis.

Super cool!

Les gens

Bien que les Guatémaltèques partagent la même langue que nous en tant qu’Espagnols, il ne partagent pas notre exubérance toute méditerranéenne. Il nous a fallu réapprendre à briser la glace et à venir d’une manière un peu plus soft. Mais une fois ce petit temps d’adaptation passé, nous avons trouvé des gens super gentils, super serviables et toujours souriants quel que soit l’endroit. Il est vrai que parler la même langue que les locaux est un avantage indéniable, les échanges sont plus spontanés et la discussion ne s’arrête pas à demander où se trouvent les bus. Nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux surtout sur les différences Europe – Amérique et nous avons de la chance qu’ils ne nous en veuillent plus trop sur notre passé colonial. Nous garderons un souvenir ému de toutes les personnes que nous avons rencontré durant notre périple dans ce beau pays.

Les paysages

Et nous n’en avons vu qu’une infime partie! Une jungle incroyable, des lacs de caldera, des volcans majestueux, des forêts de pins d’altitude, des vallées verdoyantes, etc. Il n’y a pas un seul endroit que nous ayons trouvé moche dans ce pays. Les paysages sont incroyables et assez variés et comme le pays est finalement pas si grand, ça change encore assez vite. C’est un pays parfait pour s’en prendre plein les yeux.

Antigua Guatemala

Une des plus belles villes coloniales que nous ayons visitées. Et nous en avons à notre actif! Une chance qu’elle ait été abandonnée à son triste sort à cause de différents tremblements de terre puis restaurée juste à des fins touristiques, elle n’est pas dénaturée par des quartiers modernes moches. Nous avons adorés ses petites ruelles en pierre volcanique, ses maisons colorées et ses petits cafés dont les terrasses se trouvent dans les patios de superbes bâtisses coloniales.

Le café

Le Guatemala est le premier producteur de café d’Amérique Centrale dont la culture tient une part non négligeable dans l’économie du pays. Il faut avouer qu’il est vraiment excellent! Il faut juste penser à bien demander un espresso si vous aimez les cafés bien serrés car, de base, on sert l’Americano qui, comme son nom l’indique, est du jus de chaussette allongé à l’eau pour Américains. Et comme les bonnes choses n’arrivent jamais seules, on boit le café dans des petits troquets tout mignons et super bien décorés même dans les endroits pas du tout touristiques. A Antigua, les cafés se trouvent généralement dans les plus beaux édifices coloniaux de la ville dont les patios servent de terrasses et c’est souvent pittoresque.

Les transports

A première vue, c’est le foutoir mais en fait non, c’est super bien organisé! Ce ne sont de loin pas les transports les plus confortables que nous ayons pris mais nous sommes chaque fois arrivés à destination, bien que parfois bien secoués. Oui, nous aurions pu prendre les shuttle bus touristiques beaucoup plus aseptisés, nous en avons d’ailleurs pris un une fois, mais l’expérience n’aurait pas été la même. Les Chicken bus, les fameux vieux bus scolaires américains à la carrosserie rutilante , ne sont pas là que pour le folklore. Ils desservent une bonne partie du pays sur des lignes bien définies. En plus, à chaque arrêt ou changement, il y a toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous rediriger vers le bon véhicule sans rien demander en échange. Nous n’avons rien à redire sur l’état des routes qui est plutôt bon. Il ne faut juste pas être pressé car nous passons notre temps sur les lacets des routes de montagnes et ça n’avance pas très vite. C’était parfois épique mais dans l’ensemble ça reste super pratique et une occasion de plus de parler avec les locaux.

La dolce vita de Flores

En raison de sa proximité avec le site de Tikal, le sud du Mexique et le Belize, Flores se trouve au cœur des gros circuits touristiques depuis la péninsule du Yucatan. Autant vous dire que nous y sommes allés à reculons. A tort! La ville a gardé son charme un peu suranné et une vraie douceur de vivre que ne renieraient pas certains villages andalous. Son climat tropical humide est le plus chaud du pays, ça expliquerait la torpeur et le calme dans lesquels se complait la ville. Ce fut une très belle surprise en ce qui nous concerne.

Bizarreries made in Guatemala

L’emplacement des prises

Avec nos smartphones et nos différents appareils électroniques, nous avons besoin de prises. Eh bien au Guatemala, elles ne sont pas évidentes à trouver. Elles sont parfois en hauteur, par terre sous le lit ou même à la salle de bain! Ce n’est pas toujours évident quand nous devons travailler sur l’ordi mais heureusement nous avons des câbles assez longs, un peu d’imagination pour aménager notre espace de travail et beaucoup d’humour! Ces petites excentricités mises à part, le Guatemala est un bon pays pour travailler en ligne. Nous avons toujours eu du bon wifi dans les hostals et même dans les cafés ou restaurants et n’avons pas eu besoin d’acheter une carte SIM locale.

Cancelar

En Espagne, cancelar signifie annuler. Imaginez donc notre incompréhension en arrivant à un de nos logements quand la propriétaire nous a annoncé que notre chambre a été « cancelada ». Après quelques minutes de discussion un peu houleuse il s’est avéré qu’au Guatemala, cancelar signifie payer. Ouf, nous avons eu notre chambre et nous avons tous fini par bien rigoler!

En 2018, lors de notre tour du monde, nous avions comme plan de venir faire une petite incursion au Guatemala depuis le Mexique. Mais Van a chopé une pneumonie à Mérida et nous avons été immobilisés presque deux semaines compromettant notre projet. Nous avions déjà notre vol pour Hong Kong et ne pouvions donc pas prolonger notre séjour dans la région.

Suite à cette mésaventure, le Guatemala est toujours resté dans un coin de notre tête, un peu comme un rêve avorté. C’est en partie pour cette raison que nous sommes venus ici cette année. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir un si gros coup de cœur pour le pays. Nous avons été littéralement scotchés par tout ce que nous avons vu et vécu. Peut-être que rien n’arrive par hasard et qu’à l’époque, nous n’étions pas mûrs pour ce pays. Van a également un bien meilleur niveau de castillan et a particulièrement apprécié échanger avec les gens, malgré le fait qu’elle ait zappé ses cours à Atitlan . (Elle a zappé ses cours tout court d’ailleurs #mauvaise élève!) Bref, nous sommes tombés amoureux de ce petit coin du monde. C’est une destination que nous vous recommandons chaudement et une bonne alternative à un Mexique peut-être un peu trop américanisé.

En parlant de rêve avorté… Toujours en 2018, nous étions en Equateur et nous avions également renoncé à parcourir l’Amérique Centrale pour des raisons que nous expliquions à la fin de cet article. Si vous avez lu notre précédent post jusqu’au bout vous le savez déjà mais nous avons décidé d’enfin parcourir l’isthme panaméricain du nord au sud et nous découvrirons une partie du Costa Rica en compagnie de la famille de Van. Nous sommes super excités par les perspectives de ce voyage et nous espérons trouver quelques surprises aussi belle que celles que nous avons trouvées au Guatemala!

Rétrospective et grand bilan de 2022

L’année 2022 touche déjà gentiment à sa fin et comme le veut notre tradition depuis quelques années, nous vous livrons la rétrospective de l’année écoulée. C’est l’occasion pour nous d’en tirer un bilan et, si vous avez le courage de tout lire jusqu’au bout, de vous livrer une belle spoiler alert à la fin de cet article.

Au niveau global, 2022 aura été une année assez pourrie avec notamment la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation, etc… Sans compter les conflits qui s’enlisent comme au Yémen ou en Syrie. Tout ceci nous fait prendre conscience que tout peut basculer et qu’il faut profiter de la vie et chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une merveilleuse année 2023 remplie d’amour, de partage, d’aventures, de petits bonheurs et de tout ce que vous souhaitez!

Cadiz, notre voisine et ville de coeur.
Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année dans un vrai paradis sur terre. Nous sommes depuis quelques semaines sur l’île de Zanzibar à profiter de ses plages de rêve et de la superbe ville historique de Stone Town. Peu après le Nouvel An, nous retournons sur le continent afin de continuer notre découverte de la Tanzanie. Mais rien ne se passe comme prévu : il faut plus de trois semaines d’attente pour espérer obtenir une place dans le TaZaRa, il devient compliqué de gérer un budget de backpacker et Van se fait finalement voler son téléphone à Dar es Salaam. Nous prenons tout cela comme un signe et nous décidons de ne pas nous entêter. Nous voulons quitter le pays avant d’en être dégoûtés. Nous avançons notre départ pour l’Egypte et passons nos derniers jours en Tanzanie à chiller au bord de l’océan Indien.

Février

A notre plus grande surprise, l’Egypte s’avère être LE coup de cœur de notre trip hivernal 2021-2022. C’est même un de nos plus gros coups de cœur de toute notre vie alors que nous nous attendions à être déçus à cause de stupides préjugés et de « on-dit » que nous avons eu la faiblesse d’écouter. Heureusement qu’ils ne nous ont pas dissuadés d’aller découvrir ce pays merveilleux. Nous avons été fascinés par tous les sites historiques, la vallée du Nil, la mer Rouge, etc. Même l’étouffante ville du Caire a réussi à trouver grâce à nos yeux et nous avons trouvé les égyptiens d’une gentillesse extrême. Malheureusement, un mois de visa ça passe trop vite et nous n’avons pas réussi à prolonger notre autorisation de séjour. Mais, nous nous sommes promis de retourner un jour en Egypte!

Comme nous avons avancé notre départ de Tanzanie, il est un peu tôt pour notre retour en Espagne. Nous nous arrêtons donc en Turquie, un autre de nos coups de cœur, afin d’en découvrir un peu plus et espérer profiter de la douceur méditerranéenne de la côte sud.

Mars

Ben c’est loupé pour la douceur méditerranéenne! Une vague de froid inhabituelle enveloppe toute l’Anatolie et nous force à étoffer notre garde-robe hivernale! Malgré ce petit désagrément, nous profitons de la richesse culturelle du sud de la Turquie. La météo nous contraint à nous arrêter quelques temps dans la ville d’Adana que nous finissons par adorer pour sa douceur de vivre, pour sa gastronomie riche et variée et pour son quartier syrien.

Avril

Nous continuons notre exploration turque en nous rendant sur la côte égéenne. C’est super joli et nous profitons de sites sublimes comme Ephèse et Pamukkale hors saison avec peu de monde. Pourtant, nous restons un peu sur notre faim : la région est plus touristique, moins authentique et nous avons moins de connexion avec les gens qui paradoxalement parlent mieux anglais qu’ailleurs. Notre but est de continuer sur la Grèce en prenant le ferry pour Kos depuis Bodrum mais les liaisons maritimes ne sont pas encore ouvertes entre les deux pays. Nous remontons donc sur Istanbul afin de pouvoir rentrer en Espagne. Mais notre séjour se terminera sur une note particulièrement cool! Les parents et la sœur de Van viennent passer quelques jours avec nous dans la métropole stambouliote et profitent par la même occasion de découvrir un nouveau coin du monde pour eux. Oui, chez Van les voyages c’est de famille! Nous profitons de ces quelques lignes pour leur adresser un GRAND MERCI pour les bons moments passés ensemble en Turquie!

Mai

A notre retour, nous chopons le Covid en cadeau de bienvenue! Mais les symptômes sont légers et à part ça, nous reprenons gentiment nos marques dans notre vie espagnole. Nous avons de la paperasse à mettre en ordre, des rencontres professionnelles et personnelles à honorer, pas mal de job mais nous prenons quand même le temps pour profiter un peu de la douceur méditerranéenne printanière. Nous avons également des visites depuis la Suisse! Les parents de Fab ainsi que sa tante et son oncle sont venus passer un week-end à Sagunto où nous avons profité de partager apéros et bonne bouffe. Le hasard a fait que nous avons pu rencontrer nos anciens collègues et à présent amis Valérie et Alex lors d’une de leur escale de croisière. Nous leur avons fait visiter Valencia sur le plan culturel mais, évidemment, également sur le plan culinaire et apéritif! UN GRAND MERCI à toutes ces personnes pour ces très bons moments passés ensemble!

Juin

Juin est toujours un mois chargé car nous fêtons nos anniversaires respectifs ainsi que notre anniversaire de mariage! Cette année, nous avons fêté nos noces de bois! Fab a toujours souhaité voir l’ancienne gare de Canfranc, dans les Pyrénées aragonaises. Nous allons donc passer quelques jours dans la région de Zaragoza. C’est une totale découverte pour nous et le coin est superbe mais nous sommes déçus par l’ambiance et les gens en Aragon. Rien à voir avec l’Espagne ouverte et chaleureuse que nous connaissons! Comme il faut songer à organiser notre retraite estivale, nous nous rendons en Andalousie pour notre anniversaire de mariage dans l’espoir de trouver de quoi nous loger à Séville, une de nos villes espagnoles préférées. Nous y retrouvons la sœur de Van à qui nous faisons subir des kilomètres de marche à travers les ruelles de la capitale andalouse. (SORRY Stéphy et MERCI de ta visite!) Le hasard a voulu que nous nous installions à Jerez de la Frontera, 80 kilomètres plus au sud. C’est plus petit et moins cosmopolite que sa grande voisine plus au nord mais la ville a son charme bien à elle et elle a l’avantage de se trouver qu’à 12 petits kilomètres des plages de l’océan Atlantique et de la baie de Cadiz. Nous sommes donc très contents de notre choix!

Juillet

Les premières vagues de chaleur arrivent déjà! Nous avons un record à Jerez de 44 degrés et le record absolu du pays a été atteint un peu plus au nord dans la province de Séville avec 46 degrés. Nous devons également composer avec des nuits dites équatoriales avec des minimas à plus de 28 degrés! Mais en Andalousie, toute la société est organisée pour la chaleur : travaux de nuits, longues heures de sieste entre 13 heures et 19 heures, vie à la playa, vie sociale le soir et la nuit, maisons construites pour garder le frais, etc. Certes, nous avons eu très chaud, mais nous pensons avoir moins souffert qu’en Europe centrale où les vagues de chaleur ont également été terribles et où la société n’y est pas du tout adaptée. Le rythme nous convient très bien, nous profitons de travailler au calme et au relativement frais pendant la sieste pour mieux profiter de l’ambiance et des terrasses en soirée.

Pour fuir la chaleur, nous nous rendons au bord de l’océan Atlantique tout proche où nous avons trouvé notre plage de prédilection à Sanlucar de Barrameda à l’embouchure du Rio Guadalquivir. Nous sommes fascinés par les marées et les lagunes de la baie de Cadiz. C’est un paysage auquel nous ne sommes pas du tout habitués en Méditerranée.

Août

Nous avons encore quelques vaguelettes de chaleur mais, dans l’ensemble, les températures sont un poil moins insupportables qu’en juillet. Nous essayons d’aller explorer un peu l’arrière-pays de notre magnifique province, notamment quelques « pueblos blancos« , les fameux villages blancs qui sont LA carte postale de l’Andalousie. Nous nous habituons plutôt bien à la chaleur et trouvons que toute cette torpeur estivale fait le charme de la région. Nous avons tellement le coup de cœur pour le coin et ses habitants que nous décidons de prolonger notre séjour au delà de l’été.

Septembre

C’est sûrement le mois le plus agréable pour profiter de l’Andalousie. Nous avons trouvé notre vitesse de croisière entre job, sorties, rencontres et découverte de ce magnifique coin de pays. Nous quittons quand même cette superbe région pendant quelques jours pour Madrid où réside une partie de la famille espagnole de Fab. Nous passons un week-end incroyable à l’espagnole en compagnie des cousines et de la famille élargie! MUCHISIMAS GRACIAS Y UN ABRAZO ENORME A ELL@S!

De retour au pays, nous passons quelques jours dans une partie complètement différente de la province : le détroit de Gibraltar. Evidemment, nous avons passé la frontière pour voir ce petit bout de Royaume-Uni sur Méditerranée mais nous ne sommes pas trop fans de la mentalité britannique et Gibraltar, malgré son ambiance plus sud, ne déroge malheureusement pas à la règle. Par contre, nous avons adoré la ville d’Algeciras. C’est super moche mais les activités portuaires et sa position privilégiée sur le détroit lui donnent une âme à laquelle nous sommes particulièrement sensibles. En tant que passionnés de géographie, nous n’avons évidemment pas manqué de nous arrêter à Tarifa, le point le plus au sud de l’Europe continentale. En rentrant, nous faisons un petit détour par Ronda, super connu pour son canyon et son pont. Malgré son côté touristique, cette dernière découverte est un véritable coup de cœur pour nous!

Octobre

Nous passons quelques jours en Suisse pour une affaire familiale. Malgré des circonstances pas top nous passons tout de même un agréable séjour notamment grâce à toutes les personnes que nous avons revues. UN TOUT GRAND MERCI à chacune d’entre elles, plus particulièrement les parents de Van qui nous ont gentiment hébergés et généreusement pensé à nous servir l’apéro! En parallèle, nous nous sentons de plus en plus chez nous en Andalousie et décidons d’y prolonger notre sédentarité jusqu’à la fin de l’année.

Novembre

Voilà, l’automne a fini par arriver et avec lui, les pluies. Nous sommes contents de voir enfin arriver un peu d’eau après l’énorme sècheresse de cet été mais nous devons reconnaître que ce temps tristounet nous déprime un peu. Mais nous ne nous avouons pas complètement vaincus pour autant : la pluie dure rarement toute la journée et nous avons un très bon équipement de notre vie antérieure en Suisse où l’hiver est bien plus rude que quelques tempêtes atlantiques. Nous profitons du plan gouvernemental pour combattre l’inflation avec des abonnements de train gratuits. Nous choisissons le trajet JerezSeville car nous adorons passer du temps dans la capitale andalouse, parce que Fab y a des contacts professionnels et également parce que nous ne connaissons que très peu la province sévillane. Cet abonnement nous permettra d’en découvrir un peu plus.

Décembre

Nous continuons notre routine andalouse en nous adaptant au mieux aux caprices de la météo. Nous profitons de cette période de l’avent pour aller découvrir les décorations de Noël dans différentes villes de la région! Non, nous n’aimons toujours pas Noël, son hypocrisie, son capitalisme effréné et ses orgies de bouffe. Nous trouvons juste les décorations et les crèches très belles et nous voulons juste en profiter. Et puis, nous ne voulons pas gâcher la fête à ceux qui aiment ça, nous ne sommes pas des haters! Nous fêtons notre « non Noël » sous le soleil et avec des températures printanières qui atteignent même les 25 degrés à Séville! La Saint-Sylvestre a fini par arriver avec les traditionnelles « campanadas », une première pour Van qui a brillamment réussi le test des douze raisins! Le but étant d’ingérer un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit.

Que demander de plus pour bien terminer cette belle année?

Conclusion

L’année 2022 aura été la plus sédentaire pour nous depuis notre changement de vie en 2017 et pourtant nous avons l’impression d’avoir vécu une année de folie! Et nous ne nous souvenons pas de tout! Notre séjour africain nous a profondément marqués et nous laisse des souvenirs impérissables. Nous en avons beaucoup appris sur nous et gardons les enseignements pour notre vie de tous les jours. Avec l’Andalousie, nous avons également trouvé un lieu de vie où nous nous sentons vraiment bien et où, à chaque départ, nous y laissons un peu de notre âme.

Nous sommes fans de voyages, de découvertes, de rencontres, de bonne bouffe, de culture et de nouveauté. L’année 2022 aura coché toutes les cases même si nous sommes restés presque sept mois au même endroit! Il faut dire que l’Andalousie est historiquement une terre d’explorateurs et est un voyage à elle toute seule! Et nous n’en avons, pour l’instant, découvert qu’une infime partie!

Jerez de la Frontera, notre lieu de vie

SPOILER ALERT!!

Eh oui! Nous avons une annonce à vous faire! Vous vous doutez sûrement de quoi il s’agit mais nous allons quand même vous le dire en grande pompe!

NOUS ALLONS REPRENDRE NOS BACKPACK!!!

Malgré le fait que nous soyons très bien dans le sud de l’Espagne, l’envie de repartir sur les routes et de retrouver des climats tropicaux commence vraiment à nous démanger. C’est pourquoi, le 17 janvier, nous nous envolerons pour le Mexique! La Colombie était notre premier choix mais nous n’avons pas trouvé d’offre qui fasse notre bonheur.

Vous avez sûrement remarqué que, pour nous, janvier est déjà tard dans la saison pour partir. Mais c’était voulu pour deux principales raisons :

  • Fab voulait vraiment voir une fois l’ambiance de Noël, hors Covid, en Espagne.
  • Décembre est un des mois les plus chargés professionnellement pour nous et l’année passée, nous avons galéré pour trouver des bonnes connexions internet. Nous avons préféré assurer le coup cette année et partir l’esprit plus léger en janvier.
Mais pourquoi l’Amérique latine et le Mexique en particulier?

L’Amérique latine :

  • Juste par envie de revoir ce continent
  • Même si c’est assez glauque et sanglant, ça fait partie intégrante de l’histoire espagnole
  • Pour la mer des Caraïbes
  • Pour les paysages, les volcans, les forêts tropicales et la faune locale
  • Van prépare activement son Cervantés, elle a donc émis le souhait de rester dans des pays hispanophones

Le Mexique :

  • Nous y avons déjà été deux fois et nous avons adoré ce pays
  • Pour l’instant, c’est notre pays préféré de tout le continent américain
  • Pour la diversité de culture et de paysage
  • Pour les Mexicains, leur accueil, leur chaleur et… leur accent!
  • Pour les tacos, le guacamole, la Corona et autres délices gastronomiques
  • Un visa de 180 jours
  • Pour la possibilité de faire un trip au nord ou au sud selon nos envies.
  • Pour en découvrir un peu plus car nous n’en avons visité qu’une infime partie

Nous n’avons encore aucune idée comment nous allons faire évoluer ce petit trip. Le Guatemala nous attire beaucoup mais nous ne sommes pas fermé à monter sur les USA ou à descendre plus bas en Amérique Centrale. Nous rentrerons en Andalousie normalement avant l’été mais là non plus, rien n’est encore arrêté.

pyramide maya à Palenque lors de notre dernier séjour mexicain

Voilà notre « petite » rétrospective s’arrête là. Bravo si vous avez eu le courage de lire notre pavé jusqu’ici et merci à tous ceux qui nous suivent et qui nous sont fidèles. Nous nous réjouissons de vivre et de partager de nouvelles aventures avec vous en 2023!

Grand bilan de notre trip 2021-2022

Nous voilà de retour dans notre fief valencien après avoir passé nos derniers jours en famille à Istanbul mais avant de nous tourner vers l’avenir, nous allons regarder une dernière fois en arrière sur notre voyage pour vous livrer un bilan.

En chiffres

Pays visités

Cinq. Bulgarie, Turquie, Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Continents traversés

Trois. Europe : Bulgarie et la plaine de Thrace en Turquie. Asie mineure : Turquie et Afrique : Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Durée du voyage

199 jours, soit environ 6 mois et demi

Distance parcourue

29717 kilomètres de Valence, Sofia, Plovdiv, Istanbul, Konya, Alanya, Antalya, côte lycienne, Antalya, Istanbul, Entebbe, Jinja, Fort Portal, Kabale, Mwanza, Arusha, Moshi, Dar-es-Salaam, Zanzibar, Dar-es-Salaam, Le Caire, Assouan, Hurghada, Marsa Alam, Hurghada, Antalya, Adana, Izmir, Bodrum, Afyon, Istanbul et retour à Valence. Le tout en avion, en bus, en train, en ferry, en dolmus, en matatu, en boda-boda, et en dalla-dalla.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer, ben partout où il y avait des côtes c’est à dire partout sauf en Bulgarie et en Ouganda.

Altitude la plus haute

2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyoniy dans le sud de l’Ouganda.

Température la plus basse

-1 degré (Oui, il y a le moins devant!) à Konya. Heureusement, ce n’était qu’une escale de quelques heures le temps de changer de train et nous avons trouvé de quoi nous réchauffer.

Température la plus haute

35 degrés sous un soleil écrasant à Dar-es-Salaam mais c’est une température normale pour un mois de janvier sur la côte en Tanzanie.

Points géographiques intéressants
  • Le Bosphore à Istanbul, qui sépare l’Europe de l’Asie
  • Anamur : le point le plus au sud de l’Anatolie
  • La source du Nil à Jinja
  • Le point zéro à Kikorongo. Après Quito et Pontianak, nous avons eu la chance de traverser pour la troisième fois la ligne de l’Equateur, une fois par continent!
  • Le Kilimandjaro : le point culminant de Tanzanie (5895 mètres d’altitude!) et de tout le continent africain
Les sept merveilles du monde antique

Par le plus incroyable des hasards, nous avons vu l’emplacement de trois des sept merveilles du monde antique lors de notre trip! Ce n’était absolument pas prémédité mais ça nous a donné encore des idées pour rallonger notre déjà très longue wishlist de voyage. Nous avons donc vu :

  • La pyramide de Khéops à Gizeh
  • Le templs d’Artémis près du site d’Ephèse
  • Le mausolée d’Halicarnasse à Bodrum
Matériel remplacé

Il y a eu l’histoire du vol du smartphone à Van à Dar-es-Salaam que nous n’allons pas ressasser indéfiniment car ce sont des choses qui peuvent arriver n’importe où dans le monde et puis nous avons tourné la page. Et acheté un nouveau téléphone!

Fab a été touché par la malédiction des lunettes de soleil! Il en a cassé deux paires. Par contre, cette fois, contrairement à notre premier tour du monde, nos câbles ont bien tenu le coup.

Nos chaussures de trek n’ont pas fini le voyage avec nous. Il faut dire qu’elles dataient de notre arrivée en Espagne en 2020 et que nous les avons usées jusqu’à la corde, notamment sur les sentiers de Tenerife. Nous les avons remplacées lors de notre retour en Turquie. Van a même laissé les siennes en Egypte. Mais non! Elle n’a pris l’avion pieds nus, c’est une fille, elle a des baskets de ville!

Enfin, nous avons dû acheter des pulls également lors de notre retour en Turquie car nous étions vraiment mal équipés pour l’hiver.

Evidemment, il y a toujours les éternels achats de savon ou de dentifrice, mais pour un voyage au long cours, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Nos backpacks de 8 et 9 kilos n’ont pas pris de poids pendant notre trip.

Le Kilimandjaro, point culminant de l’Afrique

Ce qui était prévu au départ…

Comme souvent dans ce genre de trip, les imprévus ne sont pas rares! En partant en temps de Covid, nous nous attendions à devoir revoir nos plans plus souvent qu’à notre tour. Pourtant, ce n’est pas à cause de ce satané virus que nous avons dû revoir notre copie plusieurs fois même s’il nous a cloué au lit une petite semaine en Tanzanie.

Notre premier petit couac a déjà eu lieu bien avant notre départ puisque notre but était d’aller en Amérique Centrale. Aucun rapport avec la Turquie et l’Afrique, on vous le concède. Mais suite à un bug informatique, nous n’avons jamais réussi à régler nos billets pour le Mexique. Au lieu de nous acharner, nous avons pris ce contretemps pour un signe du destin et avons décidé d’aller explorer un autre coin. Et nous ne regrettons pas une seconde notre décision.

Le hasard et les bonnes offres nous ont finalement conduit en Turquie, puis en Ouganda. De là, notre but était de remonter par voie terrestre jusqu’en Egypte. Mais voilà, un conflit armé a éclaté en Ethiopie puis le Soudan a été victime d’un coup d’état remettant en cause une partie de notre trip.

Nous avons aussi galéré en Tanzanie, un pays qui finalement est très peu fait pour le voyage en backpack et avons quitté le pays plus tôt que prévu. Avec les frontières fermées et les restrictions dues au Covid, nous avons pris la décision qui nous semblait la plus juste sur le moment, c’est-à-dire rejoindre l’Egypte puis compter sur la douceur méditerranéenne du sud de la Turquie pour finir notre trip. Grosse erreur de jugement climatique! Honnêtement, sur ce coup-là, si c’était à refaire, nous ferions autrement. Mais voilà, nous sommes toujours plus intelligents après et nous n’avons quand même pas passé une mauvaise fin de trip malgré la météo peu clémente.

Enfin, nous voulions traverser sur la Grèce depuis Bodrum mais les liaisons maritimes entre les deux pays n’ont toujours pas repris malgré la réouverture des frontières. C’est sûrement le point le plus frustrant de notre voyage car l’île de Cos se voit parfaitement depuis les côtes turques et le trajet se fait en à peine vingt minutes! Finalement, nous avons profité de deux semaines supplémentaires en Turquie et nous avons pu rencontrer les parents de Van qui sont venus à Istanbul après avoir appris notre déconvenue et avons passé un très bon moment en famille. UN GRAND MERCI à eux!

Nos coups de cœur

Notre voyage en général a déjà été un énorme coup de cœur et nous avons découvert des contrées complètement inédites pour nous.

Pour les gens

La Turquie! Même s’il a été parfois difficile à se faire comprendre à cause de la non pratique de l’anglais, nous avons trouvé les Turcs vraiment adorables! Ils sont ouverts, curieux, souriants, accueillants, bienveillants (parfois même trop!), et foncièrement honnêtes y compris dans la mégapole d’Istanbul. Plus nous nous dirigions vers le sud-est, plus la gentillesse des Turcs était marquée.

Nous avons également eu de très bons contacts avec la population locale en Egypte et en Tanzanie.

Pour les paysages

L’Ouganda sans aucune hésitation! Le pays a d’ailleurs pris la tête sur notre liste des plus beaux paysages que nous avons traversés, dépassant le Sri Lanka! (qui reste quand même un pays magnifique malgré sa deuxième position!). Le climat équatorial de l’Ouganda nous donne une végétation incroyable et très variée. C’est également le pays où nous avons pu observer la plus grande diversité dans les espèces d’oiseaux! C’est un endroit que nous n’excluons pas du tout de revisiter ultérieurement.

Pour la playa

Zanzibar of course! Nous nous attendions à un truc vraiment surfait. Mais non, Zanzibar est digne de l’image de carte postale qu’on lui donne! Le sable blanc et les eaux cristallines sont bien là! En plus, sur la côte est, le littoral n’a pas été défiguré par un bétonnage anarchique et une alignée hideuse d’hôtels.

La mer Rouge n’a pas beaucoup à envier à Zanzibar pour la clarté de ses eaux et la richesse de ses récifs!

Pour la culture

Entre Egypte et Turquie, notre cœur balance. La première est riche de son histoire des Pharaons avec ses pyramides, ses hiéroglyphes et ses temples. Quant à la deuxième, c’est plutôt Grèce Antique et Empire Ottoman. Dans les deux cas, nous avons adoré nous imprégner de l’histoire des lieux! Donc, les deux pays sont à égalité!

Pour la gastronomie

Nous avons eu de la chance, tous les pays que nous avons visité sont des paradis gastronomiques! Bon OK, à part la Bulgarie mais nous n’y sommes restés qu’un week-end et n’avons pas eu le temps d’en faire une indigestion.

Finalement, c’est l’Egypte qui a notre préférence, mais après de looooooongues délibérations! La vallée du Nil hyper fertile et au climat qui varie du nord au sud apporte une variété de produits incroyables, le tout relevé avec des épices moyen-orientales et ça donne une de nos cuisines préférées au monde! Le climat méditerranéen du nord nous offre une quantité de légumes ainsi que des agrumes. Nous avons bu le jus d’orange frais le plus sucré de notre vie! Le sud, lui, nous offre des fruits tropicaux comme les bananes où la canne à sucre, vraiment délicieuse à déguster en jus! Sans oublier les falafels à base de haricots verts qui sont les meilleurs du monde!

Notre coup de cœur absolu

Là, non plus il n’a pas été facile de choisir tant l’ensemble de notre voyage a été incroyable! Tous les pays que nous avons visités auront été un coup de cœur à leur manière.

Après une belle plongée dans nos souvenirs et un peu de recul, nous en sommes venus à la conclusion que notre pays coup de cœur est….. (attention, roulement de tambour!)… L’Egypte!

C’est un peu une surprise car nous avions quelques préjugés sur le pays (que nous avons recensé ici) . Oui, c’est nul, mais nous sommes humains après tout… Nous redoutions surtout d’être déçus car l’Egypte a longtemps nourri notre imaginaire. Finalement, nous avons été « déçus en bien » et nous avons été subjugués par tout ce que nous avons vu, ressenti ou goûté. Finalement, notre seule déception aura été de ne pas avoir pu prolonger notre visa comme nous l’aurions voulu. Mais ce n’est que partie remise! Nous avons déjà une folle envie d’y retourner!

Temple de Karnak à Louxor
Premiers pas en Afrique…

Ce trip nous a permis pour la première fois de poser les pieds en Afrique subsaharienne. Les pays africains sont des destinations difficiles à caser dans un tour du monde car les offres aériennes intercontinentales sont quasiment inexistantes et le coût est énorme. Il y a aussi le problème de l’instabilité politique dans certains pays et les situations peuvent changer d’un jour à l’autre. Certains visas sont également très difficiles à obtenir et leur durée est généralement très courte, trop courte pour du vrai slow travel.

Comme notre trip prévoyait un retour, et que, finalement, nous ne nous sommes pas envolés pour le Mexique, l’Afrique nous paraissait une destination idéale. Enfin, surtout pour Van. Fab a été un peu plus frileux sur le sujet et difficile à convaincre. Mais maintenant, il ne rêve que d’y retourner! Il avait d’ailleurs fait exactement le même coup avec l’Inde!

Certes, voyager en Afrique n’est pas si simple mais pas impossible. Nous avons d’ailleurs quitté la Tanzanie plus tôt que prévu car le pays n’est pas du tout prévu pour des trips en backpack mais PAS parce-que nous n’avons pas apprécié! Au contraire, c’est un coin fascinant et le bilan que nous avions rédigé est sorti plutôt positif.

Nous n’avons fait qu’un tout petit coin de cet immense continent mais nous avons déjà ouvert une sacrée boîte de pandore qui va nous attirer irrésistiblement dans ses filets! Nous avons été agréablement surpris par le non gaspillage et le recyclage de tous les objets en Ouganda et en Tanzanie. Nous, Occidentaux, avec notre surconsommation avons de grandes leçons à prendre sur ce sujet-là. Nous avons également remarqué que nous sommes devenus beaucoup plus fatalistes qu’avant. A force de ne pas avoir tout qui fonctionne, chaque petite chose qui marche correctement est une petite victoire. C’est une attitude qui nous aide vraiment dans nos démarches administratives en Europe. Maintenant, nous sommes conscients du privilège d’avoir de l’électricité sans aucune coupure, des transports dignes de ce nom, de l’eau courante et un internet haut débit. Nous avons également appris la lenteur, la vraie! Une langueur que même au Cambodge, pays le plus relax d’Asie, nous n’avons pas connue.

Nous avons, bien sûr, également adoré le côté plus carte postale du continent comme les paysages, la faune, les gens, la gastronomie (eh oui!) ainsi que les plages de rêves donnant sur l’océan Indien.

Nous commençons tout gentiment à avoir un peu de recul sur tout ce que nous avons vu sur ce coin de continent et n’avons sûrement pas encore digéré tout ce que nous y avons vécu mais nous pouvons déjà affirmer que l’expérience était incroyable et que nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir posé un pied. Nous mourrons d’ailleurs d’envie d’y retourner, d’y découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et d’étoffer nos aventures en terres africaines.

Les paysages incroyables d’Ouganda

Spoiler Alert!

Nous savons que ce paragraphe est un des plus attendu de nos bilans mais cette fois, nous allons un peu vous laisser sur votre faim. C’est parce-que nous travaillons sur plusieurs projets (pro, perso et voyages) et que nous ne savons pas encore lesquels vont vraiment aboutir.

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà, nous sommes de retour en Espagne. Nous allons rester dans notre fief valencien jusqu’à fin mai environ. Les prochaines semaines seront très studieuses et administratives pour nous mais nous tâcherons quand même d’aller faire quelques petites balades afin de vous en faire découvrir un peu plus de notre belle région.

Juin sera un peu plus festif. C’est le mois de nos anniversaires respectifs et cette année, Fab passe le cap de la quarantaine et nous allons marquer le coup! Eh oui, même un globe-trotter ça vieillit! Nous allons donc faire un petit tour nous verrons où mais nous resterons sûrement au sein de l’UE. (En vrai Van a une petite idée mais chuuuuuuut, c’est une surprise!) En juin, nous fêterons également nos noces de bois (5 ans de mariage!), c’est une raison de plus d’aller faire une petite virée quelque part!

Nous allons ensuite prendre nos quartiers d’été. Nous ne savons pas encore où ce sera exactement mais nous allons délaisser la côte et son tourisme de masse pour aller découvrir une partie de l’arrière-pays espagnol. Il y a déjà deux régions qui nous titillent fortement. Reste à savoir dans laquelle nous trouverons notre bonheur.

Pour la suite, qui vivra verra….

Les eaux cristallines de Zanzibar

C’est sur ces belles paroles que nous achevons ce bilan et nous espérons que vous l’aurez apprécié autant que nous avons apprécié nos six mois de voyage! Et promis, de nouvelles aventures arriveront très vite!

Bilan de l’Egypte

Après un mois passé dans le pays des pharaons, il est temps de vous dresser notre traditionnel bilan!

Comment voyage-t-on en Egypte en temps de Covid?

Nous avons dû montrer patte blanche, c’est à dire notre certificat Covid avant le départ et à l’arrivée avant de passer la douane. A l’aéroport de Dar es Salaam on nous l’a scruté attentivement. Par contre, à l’arrivée au Caire, on y a à peine jeté un coup d’œil.

Sur place, c’est aussi open bar qu’en Tanzanie. Les gens portent plus ou moins le masque dans le métro du Caire et son port est obligatoire dans la gare de Louxor, c’est tout. S’il y avait des mesures, nous les aurions bien entendu respectées mais nous sommes quand même contents d’avoir du rab dans notre trêve Covid.

Temple de Karnak à Louxor

En chiffres

Durée du séjour

27 jours puisque nous n’avons pas pu prolonger notre visa de 30 jours.

Budget

18500 EGP (livres égyptiennes) soit 1038€ ou 1086,15 CHF, ce qui fait une moyenne journalière de 685 EGP soit 38,45€ ou 40,20CHF. Nous sommes dans un très bon budget étant donné qu’il faut y compter un visa coûtant 25$ par personne ainsi que toutes les visites de sites historiques que nous avons faites! La nourriture et le train sont particulièrement bon marché et ont fait pencher la balance vers le bas.

Distance parcourue

2092 kilomètres : Le Caire – Gizeh – Le Caire – Louxor – Assouan – Barrage d’Assouan – Assouan – Louxor – Hurghada – Al Quseir – Marsa Alam – Hurghada, principalement en train et en bus.

Gouvernorats traversés

9 : Le Caire, Gizeh, Beni Souef, Assiout, Sohag, Qena, Louxor, Assouan et Mer Rouge.

Extrêmes d’altitudes

Le niveau de la mer au bord de la Mer Rouge et 194 mètres à Assouan. Nous battons certainement le record de l’altitude moyenne la plus faible.

Extrêmes de température

15 petits degrés au Caire et 26 degrés à Hurghada. Ce sont des températures de milieu de journée. Pendant la nuit, nous avons eu des températures qui sont descendues jusqu’à 5 degrés et sans chauffage! Nous sommes allés en Egypte juste un mois trop tôt, il commençait vraiment à faire bon la dernière semaine de notre séjour.

La première cataracte du Nil, à Assouan

Préjugés sur l’Egypte

L’Egypte est un des pays, avec les Etats-Unis, sur lequel nous avons entendu le plus d’idées reçues. Nous allons découvrir si elles sont fondées ou pas par rapport à notre expérience.

L’Egypte, c’est dangereux

Sur la route oui! Sinon ce n’est pas plus dangereux qu’ailleurs. On doit cette idée reçue aux différents attentats qu’a connus le pays. Mais des attentats, il y en a eu aussi en France et en Espagne et on n’arrête pas d’y vivre pour autant. Evidemment, il faut observer les règles élémentaires de prudence mais comme dans n’importe quel pays du monde.

En Egypte, les rabatteurs sont insupportables

Sur la corniche à Assouan, ils sont effectivement pénibles mais ce n’est pas pire qu’à Bali. Il y a quelques rabatteurs également à Louxor mais ils ne sont pas insistants. Ailleurs, nous ne nous sommes fait rabattre que très rarement. Il faut dire qu’avec son faciès très méridional, Fab se fait souvent passer pour un Arabe et que, peut-être, il attire moins les rabatteurs que les autres touristes.

L’Egypte c’est pollué

Au Caire, c’est encore pire que ça! L’air y est irrespirable. Pourtant, nous y étions en janvier et il y faisait froid. Nous n’osons pas imaginer la qualité de l’air pendant les grosses chaleurs estivales! Dans les autres grandes villes, nous sentons que l’air n’est pas top mais c’est supportable. Il faut dire que le parc automobile égyptien est particulièrement pourri avec des antiquités sur pneus très polluantes.

En Egypte, il faut tout le temps lâcher un bakchich

Non! En fait, le sujet du bakchich divise la population égyptienne. Certains nous l’ont demandé avec un culot qui dépasse l’entendement surtout, qu’en général, ils ne nous offraient aucun service en échange. Demandes qui se sont chaque fois soldées par un refus ferme de notre part. D’autres tentaient de l’obtenir en essayant de ne pas nous rendre totalement la monnaie lors d’un achat. Là non plus, avec nous, ça n’a pas fonctionné. Mais nous avons croisé beaucoup de gens qui s’insurgent contre ce genre de pratique et qui sont parfaitement conscients que ça ternit l’image du pays. Finalement, les seuls « bakchichs » que nous avons donné étaient quand nous arrondissions, de notre plein gré, la somme demandée vers le haut et là, il y en a même, qui nous les ont refusés!

L’Egypte, c’est en plein désert

Oui! Et pour être précis, elle est même à cheval sur deux déserts différents : l’arabique à l’est et le libyque à l’ouest. Mais le Nil apporte une véritable bande de verdure en son centre et nous avons été étonné de toute la végétation qu’on peut y trouver.

L’Egypte, c’est très conservateur

En Nubie c’est totalement vrai! Au point qu’à Assouan, les femmes et les hommes sont séparés sur le bateau qui traverse le Nil, traversée qui dure trois minutes. Imaginez tout ce qui pourrait se passer de répréhensible dans ce laps de temps! Dans le Vieux-Caire, c’est aussi bien conservateur. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Caire islamique! Dans le reste du pays, c’est un peu moins flagrant. En tant qu’Occidentaux, nous ne sommes pas trop concernés par tout ça sauf pour les habits qu’on doit porter longs. Du côté de la Mer Rouge, c’est beaucoup plus ouvert et nous pouvons nous promener en short sans subir le regard insistant des locaux.

Si les idées reçues sont parfois vraies, il n’y a pas de fumée sans feu, elles sont souvent beaucoup plus anecdotiques en vrai.

Paysage désertique près de Marsa Alam

Coups de coeur / Coups de gueule

Comme d’habitude, nous vous partageons tout ce que nous avons aimé, ou pas. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, nous parlerons encore une fois des points négatifs en premier.

Coups de gueule

Les petites magouilles

Ce ne sont jamais de grosses arnaques et ce n’est pas du tout systématique mais certains essaient de nous soutirer quelques livres par tous les moyens. Ils ont l’art d’entretenir une certaine confusion pour mieux nous avoir. Il faut constamment être vigilants et c’est usant à la longue surtout que, parfois, ça nous pousse à être méfiants avec des personnes qui ne le méritent absolument pas. Nous savons que dans la culture arabe l’art de la négociation est très important et que souvent, certains recourent à ces subterfuges juste pour entamer une discussion. Mais d’autres prennent juste les touristes pour des porte-monnaie sur pattes et c’est tout simplement du foutage de g…!

Avoir froid à l’intérieur

En hiver en Occident, nous sommes habitués à avoir du chauffage et de rentrer dans des pièces agréablement tempérées quand il fait froid dehors. Mais en Egypte, les pièces ne sont pas chauffées. Quand pendant la nuit, la température descend à 5 degrés dans le désert, tu as compris ta douleur! Nous avons passé quelques nuits et quelques réveils bien difficiles. Mais voilà, pendant la majeure partie de l’année, l’Egypte souffre beaucoup plus de la chaleur que du froid. Nous comprenons totalement qu’on n’investit pas dans du chauffage juste pour quelques semaines par an.

L’air sec du désert

Nous nous habituons sans peine à la chaleur moite des Tropiques mais pour le désert c’est une autre histoire. L’humidité de l’air oscille entre 20 et 30% et la sécheresse met nos bronches et notre peau à rude épreuve. Sur le littoral, nous avons eu, pendant trois jours, une sorte de mistral local qui a accentué cette sensation d’air sec et qui nous a refilé un bon mal de tête. Se réveiller tous les matins avec les mêmes symptômes qu’une bonne gueule de bois dans un pays qui ne sert pratiquement pas d’alcool est quand même un comble!

Le bétonnage du littoral de la mer Rouge à Hurghada

Nous nous plaignions de l’Espagne mais à Hurghada, c’est encore pire! Il n’y a pas un centimètre de plage qui est accessible au commun des mortels et la côte est bordées d’immeubles moches et de gros complexes hôteliers. Comme plusieurs crises sont passées par là, il reste des dizaines de chantiers inachevés qui commencent déjà à se délabrer. Bref, un gros gâchis et une aberration écologique qui dépasse l’entendement!

Coups de coeur

Les gens

A quelques exceptions près (voir plus haut), les Egyptiens sont vraiment adorables. Ils ont l’entraide dans leur ADN et sont vraiment d’une extrême bienveillance. Nous sommes même parfois décontenancés par tant de gentillesse et de sollicitude. Leur niveau d’anglais est très bon et il est très facile de communiquer avec eux.

La gastronomie

Une vraie bonne surprise! Nous avons eu l’expérience du désert à Oman où la gastronomie est vraiment décevante, nous nous attendions donc à rien au niveau gustatif à notre arrivée en Egypte. Grave erreur! Nous avons sous-estimé le Nil et sa capacité d’irrigation. Du coup, il y a plein de bonnes choses qui poussent dans la Vallée du Nil dont des aubergines qu’on sert marinées avec une fabuleuse sauce à l’ail. La cuisine égyptienne ressemble à celle du Moyen-Orient mais en mieux! C’est riche en fruits, en légumes, en légumineuses et surtout en épices qui donnent aux plats une saveur incroyable! L’Egypte a sa propre variété de falafels, ils ne sont pas faits à base de pois chiches comme partout ailleurs mais avec des haricots verts qui leur donnent une couleur particulière et un goût un peu différent mais très bon! Nous nous sommes régalés comme des rois durant notre séjour!

Le café

Pour apprécier le café égyptien, il faut aimer les cafés bien serrés car il ferait passer le café turc pour une boisson très légère! Ça tombe bien, c’est ce que nous préférons! Il a toujours une petite saveur de noisette ou de caramel et se déguste confortablement installé dans des petits troquets plein de charme.

Les bars à jus

Les Egyptiens raffolent de jus de fruits et des dizaines de bars à jus sont disséminés dans les villes. Grâce au Nil et à la diversité de ses climats (méditerranéen au nord, chaud au sud), l’Egypte produit une diversité incroyable de fruits comme la banane, les citrons, la grenade, la canne à sucre, les pommes,… Nous avons bu le meilleur jus d’orange de notre vie! Les oranges sont tellement douces que nous avons eu l’impression de boire du Fanta Orange!

Les sites historiques

L’Egypte est connue pour ses sites datant du temps des pharaons, avec raison! Ils sont superbes. Et nous n’en avons visités que quelques-uns! En plus, à part Abou Simbel, ils sont faciles d’accès et le prix d’entrée reste relativement correct. (en général 200EGP soit 11,20€ ou 11,75CHF) En ce qui nous concerne, tous ces témoignages du passé nous ont littéralement fascinés!

La mer Rouge

Nous comprenons aisément pourquoi la mer Rouge est le paradis des plongeurs! Rien que depuis le bord, le récif est incroyable! Nous en avons vu des mers et des plages mais la région de la mer Rouge nous a enchanté et rentre sans problème dans notre top 3 des plus belles mers du monde!

Samadai Beach, Marsa Alam

L’Egypte a longtemps été un rêve pour Van et elle ne regrette pas du tout de l’avoir réalisé! Nous avons découvert un pays extraordinaire, d’une grande richesse culturelle, complexe, plein de paradoxes et beaucoup plus varié qu’espéré. Avant notre arrivée nous pensions que l’Egypte était un pays à voir une fois pour ses temples et basta. Que nenni! Ce pays a beaucoup plus à offrir et mérite amplement une visite ultérieure (ou plusieurs!) de notre part. En tout cas, elle fait partie de nos gros coups de cœur de voyage!

Pyramide de Khéops, Gizeh

SPOILER ALERT!

Choisir la destination suivante nous a valu des heures de discussions. Nous sommes un peu trop tôt en termes de climat mais nous ne voulions quand même pas faire un détour illogique par le sud. L’idée de déjà rentrer en Espagne nous a effleurée mais notre assurance voyage court jusqu’au 25 avril et ne nous couvre pas dans notre pays d’origine, nous ne voulons pas gaspiller ces deux mois. Nous allons évidemment nous mettre en route sur le chemin du retour mais par…. (roulements de tambour…) la Turquie! Nous avons tellement adoré ce pays lors de notre séjour en octobre dernier que nous avons décidé d’y retourner et d’en découvrir un peu plus. Nous n’avons pas encore goûté à toutes les sortes de baklavas! Nous arriverons par Antalya pour des raisons climatiques. Depuis là, notre retour au bercail se fera par voie terrestre.

Pour vous mettre dans l’ambiance, voici une photo de la superbe baie de Kaş sur la côte lycienne.

Bilan de la Tanzanie

Dans notre dernier article, nous vous disions vouloir explorer la Tanzanie encore un peu. Alors pourquoi venons-nous déjà avec notre bilan? Tout simplement car nous avons changé d’avis! Nous sommes un peu fatigués de la difficulté à voyager en autonomie dans ce pays. Finalement, c’était moins compliqué en Ouganda. A notre retour de Zanzibar sur le continent, tout à été de travers. Nous voulions prendre le Tazara, une ligne de chemin de fer qui parcourt le sud-ouest du pays, mais il y avait trois semaines d’attente. Nous n’avons pas trouvé de bus pour nous rendre sur la côte plus au nord. Nous avons vraiment galéré pour trouver un ATM qui fonctionne. Nous pensions également nous rendre à Kilwa sur la côte sud mais le fait de devoir débourser 40$ par personne pour accéder aux ruines et de devoir, en plus, prendre un guide nous a vite refroidi. Même le Taj Mahal n’est pas autant un attrape-touristes! Le coup de grâce nous a été donné quand Van s’est fait voler son smartphone dans le bus à Dar-es-Salaam! Attention, nous ne sommes pas du tout en train d’insinuer que tous les Tanzaniens sont des voleurs! Nous avons juste été victimes d’un habile pickpocket dans une grande ville et c’est typiquement le genre de mésaventure qui aurait pu nous arriver n’importe où dans le monde. Mais ce cumul de petites galères nous a fait comprendre que les planètes ne veulent pas s’aligner pour nous en Tanzanie et qu’il est temps de quitter le pays avant d’en être vraiment dégoûtés. Nous avons donc pris un vol pour ailleurs et nous avons passé les deux semaines d’attente avant notre départ sur les magnifiques plages à Kigamboni au sud de Dar es Salaam à profiter de la vie et à élaborer plein de nouveaux projets. Ces derniers jours plus tranquilles nous auront finalement permis de voir la Tanzanie sous un meilleur jour et de partir sur une note positive.

Maintenant que vous savez tout, nous pouvons vraiment passer à la partie bilan!

Sa majesté le Kilimandjaro, point culminant de Tanzanie et de toute l’Afrique

Comment voyage-t-on en Tanzanie en temps de Covid?

En théorie, il faut montrer un test PCR négatif de moins de 96 heures pour entrer en Tanzanie. Nous avons essayé de le faire à Masaka, dernière ville ougandaise avant la frontière mais, sans symptômes, on nous l’a refusé. On nous a indiqué que tout était organisé pour les tests directement à la frontière. D’autres voyageurs passés avant nous (et même après!) nous ont confirmé cet état de fait. Mais à notre passage, personne ne nous a fait de test et personne ne nous a rien demandé si ce n’est notre certificat de vaccination contre la fièvre jaune mais ça n’a rien à voir avec le Covid. Nous avons montré notre pass sanitaire et apparemment ça a suffi. Nous avons traversé la frontière un dimanche, jour du Seigneur super respecté dans la communauté chrétienne, ça explique sûrement l’absence de personnel pour nous curer le nez. Donc si vous comptez vous rendre en Tanzanie prochainement, sachez que le test PCR est exigé, il y a peu de chances que vous passiez entre les gouttes.

A l’intérieur du pays, c’est open bar, il n’y a aucune mesure prise contre la propagation du virus. En Tanzanie, le Covid n’existe pas! Nous n’avons aucune idée si c’est une stratégie pertinente, nous ne sommes pas médecins, mais de vivre sans aucune contrainte sanitaire, c’est quand même le pied! Nous qui pensions bien nous adapter aux différentes mesures prises, nous nous sommes vite rendus compte que ça nous affectait quand même psychologiquement. Nous avons vécu deux mois dans « le monde d’avant » et nous avions presque oublié combien il était cool!

C’est pendant notre séjour tanzanien que l’Afrique du Sud a annoncé la découverte du variant Omicron. Nous n’avons, évidemment, pas été épargnés. Nous n’avons pas été testés mais nous avons présenté tous les symptômes de ce nouveau variant durant une semaine. D’ailleurs, pendant tout le mois de décembre, ça toussait et ça reniflait beaucoup, partout en Tanzanie. Tout le pays a dû être infecté. Mais ça s’est arrêté comme c’est venu durant la première semaine de janvier. Nous avons donc bon espoir que la vague que subit l’Europe actuellement va aussi finir par descendre.

Pour un pays qui vit dans le déni de la pandémie, nous nous sommes bien étendus sur le sujet du Covid! Passons plutôt aux choses sérieuses et plus intéressantes du bilan.

Le lac Victoria, à Mwanza

En chiffres

Durée du séjour

61 jours. Pile deux mois! Nous aurons quand même utilisé les deux tiers de nos visas.

Budget

5’916’456TSH (shilling tanzanien) soit 2348 CHF ou 2260€ ce qui nous fait une moyenne journalière de 96’991 TSH (38,51 CHF ou 37,05€) Nous avons un bon budget mais parce que nous avons laissé tombé les activités touristiques et parce que, sur la fin, nous n’avons très peu bougé.

Sont compris dans ce budget, en plus des logements, des transports et de la bouffe, les visas (50$ par personne) et une carte SIM locale indispensable avec 12GB d’internet que nous avons renouvelés après un mois (40’000 TSH soit 15,20€ ou 15,85 CHF)

Distance parcourue

1941 kilomètres. De Mutukula (frontière ougandaise) – Bukoba – Mwanza – Singida – Arusha – Moshi – Dar-es-Salaam – Zanzibar – Dar-es-Salaam – Kigamboni – Dar-es-Salaam. Principalement en bus mais aussi en ferry, en tuk-tuk , en dalla-dalla et même en traversier entre Dar-es-Salaam et Kigamboni. Traverser le lac Victoria entre Bukoba et Mwanza nous a fait gagner environ 240 kilomètres mais nous avons « perdu » plus de 430 kilomètres entre Mwanza et Arusha en passant par Singida car la route contourne l’immense parc national du Serengeti.

Régions traversées

10 : Kagera, Mwanza, Shinyanga, Singinda, Arusha, Kilimandjaro, Tanga, Pwani, Dar-es-Salaam ainsi que la région semi-autonome de Zanzibar.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer au bord de l’Océan Indien et à Zanzibar et 1400 mètres à Arusha. Même si nous ne l’avons pas gravi, nous avons eu la chance d’apercevoir le Kilimandjaro, le plus haut point de toute l’Afrique qui culmine fièrement à 5895 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

26 degrés dans un climat tempéré par l’altitude à Arusha et 35 degrés sous le soleil écrasant de janvier à Dar-es-Salaam. Des températures normales et de saison sous ces latitudes.

La lagune à Singida

Nous coups de gueule et coups de cœur

Evidemment, la Tanzanie ne nous a pas laissés indifférents. Comme de coutume, nous finirons par le meilleur!

Coups de gueule

La difficulté de voyager en autonomie : Nous comprenons amplement qu’on ne nous laisse pas taquiner du lion dans la savane à nos risques et péril mais cette mentalité de nous coller un guide sur le dos pour tout, ça commence à nous gonfler et ça coûte une blinde. Pour une bonne partie des activités, même anodines comme visiter quelques ruines, il faut contracter un tour et nous détestons cette façon de faire. C’est la principale raison qui nous a décidé à écourter notre séjour tanzanien.

Les rabatteurs à Moshi : En général, en Tanzanie, les rabatteurs ne sont pas trop énervants et passent vite à autre chose quand on leur dit non. Sauf à Moshi, pour une raison qui nous échappe totalement. Nous n’avons jamais vu autant d’agressivité chez l’être humain! Les Balinais sont des Bisounours en comparaison!

La station de bus de Mwanza : Nous n’avons jamais vu une telle foire d’empoigne! Les gens se bousculaient et venaient carrément en troupeau nous aborder pour nous vendre un billet de bus ou autre chose comme des boissons, des babioles et même un appartement!

Le réseau internet : Les Tanzaniens utilisent très peu internet et ça se ressent. Nous n’avons jamais autant galéré pour trouver du Wifi et encore faut-il qui fonctionne. Nous nous sommes procurés une carte SIM avec des GB internet mais là aussi, la 4G ne fonctionne que très aléatoirement, surtout à Zanzibar. Nous avons souvent dû nous rabattre sur des cafés qui offrait du Wifi mais c’est souvent bruyant et d’un confort moyen pour travailler même si la terrasse donnant sur l’océan ferait des photos (que nous n’avons même pas pensé à prendre!) parfaites sur Instagram. Bref, la Tanzanie n’est pas la meilleure destination pour les nomades digitaux.

C’est cool mais exaspérant à la fois!

La lenteur : Oui, c’est bien nous qui prônons la lenteur, le fait de prendre le temps, le no stress, le slow travel, etc… Ben sur ce coup là, les Tanzaniens nous battent à plate couture au point d’en devenir exaspérants. Tout prend des plombes, en particulier dans les transports et notre patience, pourtant assez grande, est parfois mise à rude épreuve. Nos propos sont sûrement dictés par une pointe de jalousie car ce qu’il reste d’occidental pressé en nous aimerait bien être aussi cool et détendu qu’eux.

Coups de cœur

Les gens : Ah enfin la chaleur africaine qui nous avait manqué en Ouganda! La population locale est très avenante sans être envahissante et très souriante. Le niveau d’anglais est très bon, il est donc facile de communiquer. Les enfants nous lancent souvent des « Hello », des « Jambo » (Hello en swahili) ou encore des Karibu (bienvenue) et sont vraiment contents quand nous leur rendons leur salut, surtout avec notre swahili très hésitant. Les gens sont relativement honnêtes. Certes, ils pratiquent souvent le « Mzungu Price » mais c’est rarement exagéré et c’est de bonne guerre. Une fois un prix négocié, ils s’y tiennent et n’essaient jamais de nous soutirer quelques shillings de plus. Nous nous heurtons parfois aux différences culturelles mais dans l’ensemble, nous avons un bon feeling avec les Tanzaniens.

La bouffe : Rien de très nouveau par rapport à l’Ouganda mais ça reste très bon. La cuisine est toujours influencée par le sous-continent indien pour notre plus grand bonheur! Nous avons savouré de délicieux currys! Nous avons profité des avocats et des mangues qui poussent en abondance et qui ont un goût exceptionnel! Dans les restos, les plats sont toujours préparés à la minute, ça implique un temps d’attente interminable mais le résultat est souvent à la hauteur des espérances. Nous avons juste pris l’habitude d’emporter nos liseuses avec nous chaque fois que nous allons manger quelque-part. Le temps paraît ainsi moins long et le personnel ne stresse pas à essayer de nous servir au plus vite. Les végétariens trouverons également leur bonheur, il y a des plats sans viande absolument partout!

Le plastique, ce n’est pas fantastique! Enfin un pays qui a réussi à interdire les sacs en plastique sur son territoire! Nous saluons la mesure en espérant que d’autres pays s’en inspirent. (C’est déjà le cas du Kenya). Nous n’avons jamais été pris pour des extraterrestres en allant au marché avec nos gourdes, nos tups et nos sacs en tissu, et ça c’est rare, même en Europe! Nous n’avons jamais vu un gobelet en plastique jetable, tous les cafés sont servis dans des vraies tasses. Les boissons sont, en grande majorité, conditionnées dans des bouteilles en verre. Bien sûr, ces quelques mesures restent anodines et il y a encore du boulot au niveau écologique, comme partout, mais il y a déjà une certaine motivation et nous partons du principe que chaque petit pas doit être mis en avant. Grâce à tout ça et à une mentalité de recyclage bien ancrée, le pays est très propre et il y a vraiment très peu de déchets qui traînent par terre.

Le café : La Tanzanie ne fait pas partie des grands producteurs de café mais la caféiculture reste tout de même une part importante de son économie. Et surtout, il est excellent! Et nous sommes très exigeants en café! Pour le savourer pleinement, il existe une multitude de petits cafés cosy où il fait bon se poser au calme et au frais.

Dar-es-Salaam et son multiculturalisme : Nous avons bien été échaudés par Kampala, la capitale de l’Ouganda et une des pires villes que nous connaissons, nous pensions donc que Dar-es-Salaam allait être du même acabit. A tort! Non, ce n’est pas la ville la plus agréable du monde et fait partie de ces grandes métropoles construites anarchiquement mais tout n’est pas à jeter. Déjà, elle se situe au bord de la mer, un gros atout à nos yeux. Ensuite, elle possède une multitude de magnifiques édifices coloniaux dont la plupart abritent des ministères, des cours de justice ou des ambassades. Pour cette raison, nous n’avons pas pu prendre de photos, ni du superbe front de mer à cause de la présence d’une base militaire. Les Tanzaniens ne sont déjà pas super à l’aise avec les photos en temps normal, ils sont carrément sur les dents quand il s’agit de « lieux sensibles ». Enfin, un vrai melting pot de cultures s’y concentre. C’est une ville avec une ambiance bien africaine mais dont les influences indiennes et arabes sont très présentes. Les autres pays du continent y sont aussi bien représentés avec, notamment, des communautés d’Ethiopiens, de Somaliens et de Comoriens. Ces derniers nous ont d’ailleurs souvent interpellé juste pour le plaisir d’échanger quelques mots dans la langue de Molière.

Zanzibar : Nous avons débarqué à Zanzibar sans trop d’attente. Nous pensions trouver quelque-chose de très dénaturé soumis au tourisme de masse. Il paraît que c’est le cas au nord de l’île mais nous n’avons pas été vérifier de peur de perdre nos belles illusions. Les plages de l’est font partie des plus belles que nous n’ayons jamais vues : le sable est blanc, l’eau est cristalline, les plages sont sauvages et il n’y a pas d’alignées d’hôtels en béton qui longent la côte. Quant à Stone Town, elle vaut amplement une visite pour son magnifique petit centre historique. Zanzibar restera un énorme coup de cœur, tous nos voyages confondus.

Conclusion

Finalement, nous n’avons pas dressé un bilan si négatif de la Tanzanie malgré notre décision d’écourter notre séjour. Nous sommes contents de ne pas partir fâchés, ce n’était pas le but. C’est juste que nous avons fait notre temps et nous voulions surtout arrêter de nous énerver sur des choses que nous ne pouvons pas changer. Nous ne recommandons pas cette destination en mode backpack, c’est quasiment mission impossible mais pour du tourisme un peu plus standard avec un meilleur budget, nous vous encourageons à découvrir ce magnifique pays.

Plage de rêve à Zanzibar

Spoiler Alert!

Comme vous avez pris le temps de lire notre pavé, nous vous dévoilons la suite de nos aventures. Si tout se passe comme prévu, nous devrons vous donner nos prochaines news depuis Le Caire. L’Egypte était sur notre liste depuis le début, nous étions même censés, à la base, la rejoindre par voie terrestre depuis l’Afrique de l’Est mais les différentes situations politiques en Ethiopie et au Soudan en ont décidé autrement. Ce projet est vite tombé à l’eau et c’est pourquoi ensuite nous avions décidé de traîner un peu en Tanzanie avant de partir pour le pays des Pharaons. Nous avons juste avancé notre départ d’un petit mois.

Nous nous réjouissons de cette nouvelle aventure en espérant que ce fichu virus ne viennent pas jouer les trouble-fêtes et bien évidemment nous ne manquerons pas de partager nos expériences avec vous!

Grand bilan et rétrospective 2021

L’année passée, nous vous avons proposé un bilan de l’année 2020 car, avec la situation pandémique mondiale, elle avait été vraiment bizarre pour nous, comme pour tout le monde. L’article avait cartonné et nous avons eu de bons retours. Nous avons donc décidé de nous plier au jeu de la rétrospective encore une fois cette année.

La situation n’est pas revenue « à la normale » en 2021 et nous avons dû plusieurs fois nous adapter aux restrictions et aux mesures sanitaires. L’année passée, nous vous avons livré le bilan dans un état d’esprit en demi-teinte. Qu’en est-il de cette année? Embarquez donc dans la machine à remonter le temps de Van et Fab et vous saurez tout!

Plage de rêve à Zanzibar où nous passons les derniers jours de 2021
Janvier

Nous commençons l’année avec le moral un peu dans les chaussettes. Nous sommes dans le sud de Tenerife , les restrictions anti-Covid sont super strictes et les tempêtes hivernales nous apportent des fortes pluies et des températures bien fraîches tout droit venues de l’Atlantique. Avec le recul, janvier aura été notre mois le plus déprimant de 2021. Notre lot de consolation sera notre accès à Netflix et nous avons pu rattraper une partie des plus de trois ans de retard dans les films et les séries.

Février

Heureusement, sous des latitudes comme les Canaries, l’hiver ne dure jamais très longtemps. Les premières fleurs commencent à montrer le bout de leur nez et le soleil recommence à briller et, comme un bonheur ne vient jamais seul, les restrictions s’assouplissent un peu et nous pouvons continuer nos explorations du sud et de l’est de Tenerife. Nous avons juste droit à un fort épisode de calima (c’est le scirocco qui nous apporte de la chaleur ainsi que du sable du Sahara qui reste en suspension dans l’air provoquant une épaisse brume et des problèmes respiratoires) qui dure trois jours mais qui fait bien remonter les températures.

Mars

Nous reprenons nos sacs pour les poser dans le nord de l’île, à Puerto de la Cruz. La porte d’entrée de la maison où nous logeons donne directement sur l’océan et nous sommes vraiment tombés sur des colocataires en or! Ce sera sûrement la coloc de notre vie! Et dire qu’à la base nous avions accepté la chambre juste parce-que la propriétaire avait tapissé une paroi du hall d’entrée avec une carte du monde! Nous découvrons une Tenerife complètement différente, beaucoup plus humide et à la végétation beaucoup plus luxuriante, pour notre plus grand bonheur! Aux premiers rayons de soleil, nous nous rendons dans l’Anaga, un massif recouvert de forêts de laurisylve typique de la région qui deviendra un de nos coups de cœur sur Tenerife.

Avril

C’est clairement le plus beau mois que nous avons eu à Tenerife. Le printemps s’est bien installé dans un superbe déploiement de couleurs et le soleil est au rendez-vous! Nous profitons de cette météo bien clémente pour nous offrir un abonnement de guaguas (le petit nom des bus aux Canaries) afin de découvrir encore d’autres merveilles de l’île. Nous continuons notre exploration de l’Anaga et découvrons Masca et le massif de Teno qui sera encore un de nos coups de cœur. Evidemment, nous allons également voir sa Majesté le Teide, le point culminant de l’île mais aussi de toute l’Espagne. Nous montons également à San Cristobal de la Laguna dont le centre-ville est inscrit au patrimoine de l’UNESCO mais, contre toute attente, le coin ne nous plaît pas du tout! Certes, le centre historique vaut le coup d’œil mais nous avons trouvé l’âme de la ville un peu bizarre. Et ça n’a pourtant rien à voir avec le climat, réputé le plus pourri des Canaries, car nous avons réussi à y aller un jour de grand beau. Nous avons de loin préféré Garachico, un petit village du nord-ouest plein de charme qui figure sur la liste des plus beaux villages d’Espagne et c’est totalement justifié!

Mai

Après cette jolie parenthèse hivernale, nous étions bien motivés à rentrer sur la péninsule mais les restrictions de déplacement entre les Communautés Autonomes espagnoles ne sont toujours pas levées. Nous devons nous résoudre à rester un mois de plus à Puerto de la Cruz et c’est clairement le mois de trop. Bien sûr, nous profitons à fond de la compagnie de nos colocataires et ça n’a pas de prix mais beaucoup de choses, surtout administratives, nous attendent dans notre fief à Puerto de Sagunto. Pour couronner le tout, la météo ne nous aide pas du tout. Après un mois d’avril extraordinaire, le mois de mai est tout pourri avec beaucoup de grisaille et de pluie. Nous rongeons notre frein et profitons du bon wifi de l’appartement pour avancer dans nos projets professionnels.

Juin

Youpie! L’état d’alarme a été levé en Espagne et nous pouvons enfin rentrer sur la péninsule! Nous sommes tellement contents de retrouver notre Méditerranée! Certes elle est beaucoup moins impressionnante et sauvage que l’Atlantique mais c’est notre mer, ça ne s’explique pas! Mais pas le temps de flâner à la plage, nous avons un gros mois qui nous attend! Finalement, notre travail acharné, nos longues attentes, nos demandes de documents et nos prises de tête ont enfin porté leurs fruits! Nous sommes officiellement résidents espagnols à Puerto de Sagunto ce qui signifie qu’en cas de pandémie ou autre crise, nous pourrons nous y rendre sans problème! Nous sommes tellement heureux d’avoir trouvé un pays où nous nous sentons enfin chez nous! En parallèle, nous accueillons pendant deux semaines nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien qui viennent découvrir une partie de notre belle Communauté Valencienne.

Juillet

Nos amis rentrent chez eux et nous libérons l’appartement afin que la famille de Fab puissent y profiter pour leurs vacances d’été. Nous posons nos sacs à Alicante pour le mois de juillet. Le choix de cette ville s’est imposé assez facilement car nous avons eu un coup de cœur pour l’ambiance de la ville lors de notre passage l’automne précédent. Nos colocataires sont vraiment chelous mais l’appartement se situe au cinquième étage dans une vieille bâtisse pleine de charme qui donne directement sur l’esplanade et le port de plaisance! Il aurait été difficile de trouver mieux! La famille de Van vient nous dire bonjour pendant leurs vacances et découvrent les joies des vagues de chaleur estivales typique du sud de l’Espagne. (un bon 45 degrés!). Nous profitons de notre séjour pour découvrir des coins méconnus du sud de la Communauté Valencienne qui diffère totalement de la région de Valence où nous habitons.

Août

Nous rentrons dans notre fief valencien où nous retrouvons les parents de Fab. Oui, nous en voyons du monde en cet été 2021! Nous sommes enfin convoqués pour la première dose du vaccin. Nous avions, jusqu-là, été trop jeunes pour prétendre recevoir notre injection, l’Espagne procédant par tranche d’âge. Nous avons donc la joie de vous annoncer que nous faisons encore partie des jeunes! Après deux mois bien chargés autant professionnellement que personnellement, nous sommes contents de lever un peu le pied et de profiter enfin de l’été espagnol et de la playa.

Septembre

Nous commençons septembre de manière festive avec « Las Fallas ». C’est une fête typiquement valencienne qui se tient normalement en mars autour de la St-Joseph car c’est la fête des charpentiers. Wikipédia vous expliquera beaucoup mieux que nous les tenants et les aboutissants de cette fête. Covid oblige, les festivités ont été annulées deux années de suite mais, en 2021, elles ont été reportées en septembre. Nous recevons enfin notre pass sanitaire avec la deuxième dose du vaccin et, avec l’assouplissement des formalités d’entrées de certains pays, nous décidons, un peu à la dernière minute, de reprendre nos backpacks pour refaire un petit tour. L’idée nous trottait dans la tête depuis plusieurs mois mais avec la situation sanitaire nous n’osions plus trop espérer. L’Amérique Centrale nous semblait assez prometteuse et facile à voyager en temps de Covid mais, suite à un bug informatique, nous n’arrivons pas à régler nos billets d’avion pour le Mexique. Nous le prenons comme un signe et finalement nous partons sur l’est.

Octobre

Octobre sera dédié à la découverte de la Turquie qui se révèlera être un de nos gros coup de cœur au même titre que la Malaisie. Nous découvrons principalement le sud du pays pour des raisons climatiques et profitons de la douceur méditerranéenne. Mais nous avons déjà mis sur notre liste le reste du pays pour des saisons plus clémentes! Tout nous plait ici, les paysages, la nature, les villes, la culture, les sites archéologiques, les gens vraiment adorables et, bien sûr, la bouffe! Nous avons tellement bien vendu le pays que tous nos proches rêvent d’y aller. Jamais nous n’avions autant fait l’unanimité auprès de nos connaissances pour une de nos destinations!

Novembre

Le temps commence bien à se rafraîchir en Turquie, il est temps de nous envoler vers des climats plus cléments. Nous pensions à un premier temps à l’Egypte puis finalement, nous trouvons une offre imbattable pour Entebbe, en Ouganda. L’Afrique nous titille depuis un moment déjà. Nous avons ensuite le projet de rejoindre l’Egypte par voie terrestre. Projet qui n’aboutira pas pour cause de conflits armés en Ethiopie et de coup d’état au Soudan. L’Ouganda n’est pas du tout le pays auquel nous avions pensé en premier car il n’est pas connu pour être « backpackers friendly ». Nous y arrivons donc sans vraiment de préparation préalable mais, une fois le premier choc culturel passé, nous nous habituons assez vite et les galères deviennent de moins en moins difficiles à gérer. Le pays nous fascine par ses paysages fabuleux, sûrement les plus beaux que nous n’ayons jamais vus! Nous qui sommes fascinés par les points géographiques emblématiques avons été bien servis! Nous avons pu découvrir la source du Nil à Jinja, et avons, pour la troisième fois de notre vie, traversé à pieds la ligne de l’Equateur.

Décembre

Il faut avouer que ce dernier mois de l’année aura été très riche. Trente jours sur un visa passent très vite et il nous faut déjà penser à quitter l’Ouganda. Nous passons en Tanzanie, une de nos destinations rêvées où nous sommes super bien accueillis dès la frontière! Nous commençons par le nord où nous découvrons des paysages fabuleux comme le lac Victoria à Mwanza , des lagunes salées, la savane, la forêt tropicale près d’Arusha et bien sûr, le Kilimandjaro himself qui n’est autre que la plus grande montagne d’Afrique! Au même moment, l’Afrique du Sud annonce le variant Omicron et effectivement, quelques symptômes caractéristiques de ce fichu virus nous contraint à l’isolement pendant quelques jours à Dar-es-Salaam. Heureusement, en ce qui nous concerne, ce ne sera qu’une petite grippette. Une fois remis, nous traversons enfin vers Zanzibar où nous posons nos sacs pour toute la fin de l’année. Nous galérons pour trouver un bon wifi pour travailler mais ce désagrément est vite compensé par la beauté de la plage et le charme de la vieille ville de Stone Town. Zanzibar sera un de nos gros coup de cœur de toute notre vie de nomades et nous n’aurions pu trouver un meilleur endroit pour bien terminer l’année!

Conclusion

Cette année 2021 aura été variée, pleine de rencontres, riche en émotions, un peu imparfaite mais tellement « nous »! En tout cas, nous sommes dans un bien meilleur état d’esprit qu’à la même période l’année passée même si l’avenir reste un peu incertain. Nous avons dû, bien sûr, nous adapter aux circonstances mais nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Certaines remises en question ont été nécessaires, elles ne nous ont pas vraiment fait du bien sur le moment, mais nous savons qu’à terme, elles nous serons bénéfiques. Nous avons surtout l’immense joie d’avoir trouvé en Espagne un pays dans lequel nous nous sentons enfin chez nous (Nous vous expliquons pourquoi ici) car, au risque d’en froisser certains, ce n’était pas du tout le cas en Suisse. Bref, nous tirons plutôt un bilan positif de cette année 2021 même si ce n’était pas gagné d’avance.

Et en 2022?

Nous sommes toujours en train de profiter de notre petit trip en Afrique et planchons pour un retour chez nous, en Espagne, pour le mois d’avril ou mai. Notre visa tanzanien est valable jusqu’à mi-février et nous comptons bien en profiter le plus longtemps possible. Il nous reste encore pas mal de choses à découvrir dans ce pays et nous nous réjouissons de reprendre la route même si ça implique de quitter l’océan indien pour quelques temps. Notre projet de rejoindre l’Egypte par voie terrestre est, pour cette fois, complètement mort et enterré. La situation devient vraiment catastrophique en Ethiopie avec divers conflits armés et la situation n’est pas terrible non plus au Soudan après le coup d’état militaire. Nous avons pensé descendre au sud mais Omicron vient changer la donne également, il devient difficile de rentrer en Europe depuis un pays d’Afrique Australe. En plus, le Zimbabwe n’a pas rouvert ses frontières terrestres, ce qui implique devoir zapper les chutes Victoria. Nous avons décidé de garder l’Afrique Australe pour un autre voyage et nous consacrer cette fois-ci à l’Afrique de l’Est. Nous gardons un tout petit espoir sur la réouverture des frontières terrestres du Rwanda, un autre pays qui nous attire, sinon, nous trouverons bien un plan B, ou C, ou D… Pour la suite de 2022, nous n’avons pas de gros projets par peur de devoir encore y renoncer à cause de la crise sanitaire mais nous fourmillons de petites idées qui nous semblent assez réalisables pour l’instant. Nous sommes un peu frustrés de ne pas pouvoir plancher sur quelque chose de grand (pas seulement des voyages mais des projets plus perso également) et en même temps nous sommes contents de prendre la vie comme elle vient et de saisir les opportunités quand elles se présentent. Nous allons garder l’esprit ouvert et, si vous avez des idées à nous soumettre, n’hésitez pas, nous les étudierons avec plaisir!

En attendant, nous vous souhaitons à tous la meilleure année 2022 possible! Que le bonheur fasse partie de votre quotidien et que vos rêves puissent se réaliser!

Bilan de l’Ouganda

Avant d’entamer ce bilan, nous tenons à mettre au point deux ou trois petites choses :

  • L’Ouganda n’est pas du tout un pays fait pour le backpack et il ne s’en cache pas. Il vise plutôt un tourisme « all inclusive » , haut de gamme avec chauffeur privé et tours organisés par des agences. Nous avons parfois galéré à trouver ce que nous cherchions, notamment dans les hébergements.
  • L’Ouganda n’était pas notre premier choix de destination notamment à cause du point ci-dessus. C’est l’offre aérienne qui nous a finalement décidé pour ce pays. Nous sommes donc arrivés presque à l’arrache sans avoir une idée précise de ce que nous voulions / pouvions voir contrairement à d’autres pays voisins.
  • C’est notre tout premier voyage en Afrique subsaharienne, nous sommes complètement novices sur ce continent. Nous sommes peut-être en choc culturel. Si nous devions récrire ce bilan dans quelques mois avec plus d’expérience, il serait probablement totalement différent.

Voilà, ces quelques point mis à plat, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses!

La source du Nil à Jinja

Comment voyage-t-on en Ouganda en temps de Covid?

Pour rentrer sur le territoire, il faut être muni d’un test PCR négatif de moins de 72 heures. Il faut refaire un test à l’arrivée. Comme nous sommes arrivés par voie aérienne, tout était parfaitement organisé à l’aéroport d’Entebbe. Le résultat est donné dans l’heure.

Le port du masque est censé être obligatoire à l’intérieur mais en pratique ça reste très aléatoire même si nous avons vu plusieurs personnes se faire remettre à l’ordre.

La capacité des moyens de transports n’est autorisée qu’à 50%. C’est super respecté entre Entebbe et Kampala, un peu moins dès qu’on s’éloigne de la capitale. Les chauffeurs de matatus (les minibus qui fonctionne comme des taxis collectifs) n’hésitent pas à éviter les checkpoints ou à corrompre les agents de police pour pouvoir remplir leur véhicule.

Il y a un confinement nocturne de 19 heures jusqu’à 5 heures 30 du matin. On nous a dit qu’en tant que touristes nous pouvons courber le couvre-feu. Ce que nous n’avons pas fait. Même si nous soupçonnons fortement les autorités de faire preuve d’excès de zèle plutôt que de prendre de vraies mesures anti-covid, nous ne voulons pas de passe-droit juste parce-que nous sommes blancs. Nous avons juste organisé nos journées autrement. De toute façon, il fait nuit à 19 heures et il vaut mieux rester à l’abri sous une moustiquaire, le risque de paludisme n’est pas à prendre à la légère. Nous avons ainsi eu le temps de passer nos soirées à bosser sur l’ordi, bien plus de ce que nous avions prévu à la base, ce qui nous permettra de lever un peu le pied plus tard.

Bon, nous avons fini de parler de cette fichue pandémie, passons maintenant au vrai bilan!

En chiffres

Durée du séjour

18 jours

Budget

3’168’365 shillings soit 823,75 CHF ou 785,75€ ce qui fait une moyenne de 45,59 CHF ou 43,64€. Nous sommes dans une moyenne haute mais nous le savions, et nous sommes quand même dans notre budget!

En plus des logements, de la bouffe et des transports, sont compris dans ce budget les visas (50$ par personne), les test PCR effectués à Istanbul pour rentrer sur le territoire ougandais (17o TL par personne soit 13,40€ ou 14 CHF), les tests PCR à l’arrivée (30$ par personne) et une carte SIM (indispensable!) avec 20 Go d’internet (52000 UGX soit 12,90€ ou 13,50 CHF).

Distance parcourue

1367 kilomètres. De l’aéroport d’Entebbe à Kampala – Jinja – Kampala – Fort Portal – Kikorongo – Mbarara – Kabale – Masaka – Mutukula (frontière tanzanienne). Le tout en matatu, en bus, en boda-boda (moto-taxi) et même à pied pour revenir des crater lakes ou du lac Bunyonyi.

Extrêmes d’altitude

928 mètres dans la savane à Kikorongo et 2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyonyi . L’Ouganda se trouve sur un haut plateau et l’altitude moyenne des rives du lac Victoria se situe entre 1200 et 1300 mètres. Donc il n’y a rien d’exceptionnel dans ces altitudes.

Extrême de températures

20 petits degrés sous l’orage à Kabale, à 2000 mètres d’altitude il fait vite frais. 29 degrés lors d’une éclaircie à Fort Portal. Vu l’altitude (1523 mètres) et l’humidité du climat, c’est relativement élevé. L’Ouganda a climat équatorial mais qui est très tempéré (voir carrément frais pour nous, surtout la nuit!) par l’altitude.

LE point zéro!

A Kikorongo, nous avons franchi la ligne de l’Equateur passant dans l’hémisphère sud par la même occasion. C’est notre troisième point zéro après Quito en Equateur (logique!) et Pontianak en Indonésie!

Si on a pas de Rolex à 50 ans c’est qu’on a raté sa vie!

Ouf, nous n’avons pas raté notre vie nous avons eu une dizaine de rolex! Sauf qu’en Ouganda un rolex, c’est un snack! C’est une variante du pain chapati indien (la pâte est plus souple qu’en Inde et on y incorpore des carottes râpées et des oignons avant cuisson), une omelette est posée sur le pain, on y ajoute au milieu en général des légumes sautés mais aussi des champignons ou des avocats et on roule le tout tel un wrap. Le mot rolex vient de la mauvaise prononciation du mot anglais « rolled egg » (œuf roulé). C’est le plat national ougandais et il se décline en des milliers de recettes différentes pour la farce. Nous on y a totalement adhéré!

Lac Bunyonyi et ses îles

Coups de gueule / coups de cœur

L’Ouganda ne nous a pas laissés indifférents. Comme d’habitude, nous commençons par les choses négatives, histoire de finir avec optimisme.

Coups de gueule

Kampala : Jamais nous n’avons vu une ville autant infernale! Kampala est un enfer sur terre avec sa boue, sa poussière, ses quartiers construits anarchiquement sur les différentes collines et son trafic infernal! Saïgon ressemble à un havre de paix à côté et Yangon également! Si c’était à refaire, nous snoberions totalement la capitale, c’est vraiment sans intérêt.

Les transports : Il faut reconnaître que nous avons été particulièrement gâtés ailleurs. Les routes sont en général en bon état mais on y roule avec des véhicules hors d’âge à tombeau ouvert! Une fois, dans un bus, les suspensions étaient tellement HS et ça secouait tellement que le podomètre de Van s’est mis en marche! Pour effectuer vos 10’000 pas en Ouganda, prenez le bus! Les bus de ligne sont en général fiables à condition de ne pas avoir d’horaire. Les matatus sont pratiques pour des distances de moins de 200 kilomètres et desservent les petits villages mais ils sont d’une lenteur exaspérante, même pour nous, car ils attendent à chaque fois d’être plein avant de partir et à chaque fois qu’ils déposent quelqu’un. C’est très inconfortable, il n’y a pas la place pour les sacs et nous sommes tombés sur certains chauffeurs pas très honnêtes avec lesquels il faut toujours négocier et ne pas se faire arnaquer. Les bodas bodas sont faits pour les courtes distances. Au premier abord, ce sont les plus énervants car les chauffeurs viennent toujours nous harceler pour avoir une course mais une fois que c’est négocié, ils ne discutent plus le prix. Le premier que nous avons pris a failli nous faire mourir de peur mais nous étions tombés sur un chauffeur particulièrement kamikaze et sur une piste vraiment défoncée. Ensuite, ça c’est beaucoup mieux passé et nous avons quand même été contents de les avoir à disposition.

Mi-figue, mi-raisin

Les gens : Mis à part quelques abrutis, comme il en existe partout ailleurs, nous n’avons rien à reprocher au peuple ougandais. Mais nous n’avons pas eu le coup de cœur non plus. Pour leur défense, la Turquie avait mis la barre hyper haut dans ce domaine! Nous les trouvons très méfiants, pas seulement vis à vis de nous mais de tout le monde et ils sont carrément hostiles dès qu’ils voient un appareil photo. Ceci s’explique peut-être par la vague d’attentats qui secoue la capitale ces temps. Ils ont été revendiqués par l’Etat Islamique et ça creuse le fossé entre les différentes communautés religieuses et nous le ressentons fortement.

Il y a juste dans les restaurants, même dans les gargotes les plus modestes, ou les gens sont très souriants et où le service est irréprochable. Il y a évidemment des rabatteurs mais nous avons connu bien pire ailleurs. Ce sont les enfants qui nous ont laissé les plus beaux souvenirs. Ils sont très souriants et lancent des « Hello » à la volée dès qu’ils nous aperçoivent. Certains ont même crié de joie quand nous leur avons répondu! Comme quoi, un « Hello », un sourire et un petit signe de la main peut égayer une journée. Bien sûr, certains d’entre eux ont bien appris à mendier, poussés par des adultes, mais ce n’est pas la norme. La communication se fait, en général, facilement en anglais mais nous ressentons parfois une barrière culturelle. Nous savons pertinemment que tous n’ont pas eu la chance d’aller à l’école et d’être sensibilisés à l’ouverture sur autrui. Bref, pas notre meilleur souvenir, mais pas le pire non plus.

Coups de cœur

Les paysages : Certes, nous n’avons pas encore de points de comparaison mais nous trouvons que l’Ouganda mérite amplement son surnom de « Perle de l’Afrique »Il y a des collines verdoyantes, des montagnes, des forêts tropicales, des cultures en terrasses et des savanes typiquement africaines! La lenteur et l’inconfort des transports ont largement été compensé par le panorama qui défilait sous nos yeux! Nous mettons officiellement l’Ouganda en tête de la liste des plus beaux pays que nous avons visités!

C’est très vert : On doit évidemment tout ce vert au climat équatorial bien humide et aux pluies qui arrosent abondamment le pays mais aussi à la faible urbanisation. La population est concentrée dans les villes, certes moches, poussiéreuses et infernales, mais une fois en dehors, c’est place à la nature ou aux cultures. Nous avons parcourus des kilomètres de no man’s land avec juste la forêt ou la savane comme compagnie.

La bouffe : C’est la grosse bonne surprise de l’Ouganda. En fait, nous n’avions pas d’idées préconçues partant du principe de manger ce qu’il y a. Et le « ce qu’il y a  » est rempli de bonnes choses. La cuisine est très influencée par l’Inde (cuisine à laquelle nous vouons presque un culte!) car il y a eu une forte immigration en provenance du sous-continent dans les années 1930. Nous avons dégusté de savoureux currys, des dosas, du dahl et du paneer. Nous avons fait le plein de légumineuses et de bons légumes. Grâce à son climat tempéré par l’altitude et ses pluies, l’Ouganda cultive une quantité de produits. Les marchés sont colorés et font plaisir à voir : fruits tropicaux, avocats, carottes, légumes méditerranéens, des dizaines de sortes de lentilles, etc… Nous nous sommes faits de savoureux guacamoles. Ce n’était pas la raison première de notre visite, mais c’est un argument de poids pour l’Ouganda.

Le non gaspillage : On doit ce dernier point aux circonstances et au manque de moyens et non pas à une réelle volonté malheureusement. Les gens ont appris à économiser l’eau, à recycler et à réutiliser les déchets. D’ailleurs, nous nous étions attendus à voir des montagnes de déchets comme nous en avons pu en voir ailleurs. Encore un préjugé à la c** sur le continent africain! Certes, il y en a quand même mais ce n’est pas si choquant. Nous avons même vu des panneaux interdisant le littering avec amendes à la clé. A part dans le quartier des expats de Kampala, il n’y a pas un supermarché avec un stock incroyable de produits. Nous n’avons pas vu une seule climatisation! Déjà, nous n’aimons pas ça et c’est un facteur important du réchauffement climatique. On s’en passe très bien, on transpire juste un peu plus c’est tout. Ça nous remet pas mal les pendules à l’heure nous qui avons toujours connu l’eau courante et l’électricité à toute épreuve. Nous avons dû composer avec les différentes coupures et même si c’est un peu contraignant, surtout pour l’eau (mais on nous en a apporté depuis un puits voisin) nous nous adaptons et finalement, il n’y a pas mort d’homme.

Les oiseaux : L’Ouganda est un vrai paradis pour les oiseaux. Nous en avons vu plus ces quelques semaines que durant toute notre vie! Même en Malaisie il n’y en avait pas autant! Il y en a pour tous les goûts : des grands, des petits, des rapaces, des échassiers, de toutes les couleurs, etc. Bref, nous en avons pris plein les yeux avec ces petites (et moins petites) bébêtes.

Choc culturel

Le pays est hyper militarisé : Il y a des militaires et des checkpoints partout! Nous n’en avions jamais vu autant. Chaque intersection, chaque magasin même petit, chaque ATM, chaque parking à son militaire armé de son fusil pour « accueillir » les visiteurs et chasser les indésirables. La récente vague d’attentats met un peu tout le monde à cran. Pas étonnant que la population vire un peu parano!

Muzungu : c’est un terme d’origine bantoue signifiant vagabond mais qui est utilisé aujourd’hui en swahili pour nommer l’homme blanc. Il peut être utilisé comme une insulte, une éloge ou une boutade, tout dépend du ton utilisé. Nous nous sommes bien évidemment fait traités de muzungu des trois manières différentes mais avec une prédominance pour la dernière!

La lenteur : Pourtant nous prônons la lenteur, le slow travel et la slow life! Nous ne savons pas si c’est notre retour en Occident l’année passée qui nous a fait passer à un rythme plus rapide sans que nous nous en apercevions ou si vraiment tout est d’une lenteur exaspérante en Ouganda mais ça nous frappe. Nous avons l’impression d’avoir passé une bonne partie de notre séjour à attendre qu’on nous serve nos assiettes, sur les transports,que le gars devant nous veuille bien avancer, qu’on nous attribue notre chambre où juste qu’une personne veuille bien répondre à nos questions. Nous savons maintenant pourquoi nous avons investis dans nos liseuses qui se sont avérées de véritables alliées pendant ces longues heures d’attente.

Le dimanche matin : Il ne faut pas espérer faire une grasse matinée le dimanche en Ouganda. C’est le jour du Seigneur et on nous le fait savoir dès le lever du soleil, vers 6h30! La majorité chrétienne du pays (il y a des catholiques, des évangélistes, des pentecôtistes, des baptistes et même des témoins de Jéhovah!) alterne chants religieux et prédications directement dans la rue. Certes, c’est entraînant et rempli de joie de vivre mais nous sommes sûrs que leur ami imaginaire là-haut peut attendre des heures plus convenables, non?

Fab a reçu quelques propositions d’achat pour Van : La femme blanche est une marchandise de choix pour la minorité musulmane du pays. La première fois que nous avons entendu « I want to buy your wife » (Je veux acheter ta femme) nous avons bien rigolé avant de nous rendre compte que les mecs étaient vraiment sérieux! Ils étaient vraiment tous déterminés à littéralement acheter Van pour la donner en mariage à un homme de la communauté. Une fois, un chiffre a même été avancé : 100’000 shillings (24,80€ ou 26 CHF) ce qui n’est pas rien en Ouganda. Nous avons vraiment blessé des gens en refusant leurs propositions, même avec diplomatie. Ce n’était évidemment pas notre but en en sommes vraiment désolés mais nous n’allions pas accepter juste pour ménager certaines susceptibilités.

cultures en terrasses près de Kabale

Ainsi s’achève notre bilan de l’Ouganda. Nous sommes conscients qu’il est bien gratiné et nous nous excusons pour le pavé (ou pas!) mais ce coin est une véritable découverte pour nous et nous n’avons pas encore tout assimilé ou digéré ce que nous avons vu et vécu. Peut-être devrions-nous y revenir d’ici quelques mois et en parler avec plus de recul.

Bilan de la Turquie

Nos séjours en Turquie sont déjà derrière nous, voici donc venu le temps du traditionnel bilan. Comme nous y avons été à deux reprises, en automne 2021 et au début 2022 dans le cadre du même long voyage, nous n’avons fait qu’un seul bilan mais nous avons séparé les données chiffrées pour une meilleure visibilité et également pour voir notre évolution.

En temps de Covid, on y voyage comment?
En 2021

Nous avons reçus nos deux doses de vaccins donc nous avons pu entrer en Turquie sans test PCR. Nous avons dû remplir un formulaire de santé sur internet (https://register.health.gov.tr/) au terme duquel nous avons reçu un code HES qui est couplé avec notre numéro de passeport. Ce code nous est demandé à chaque fois que nous achetons un billet de transport, pour entrer dans un centre commercial et lors de prise de logement. Pour les transports urbains qui disposent d’une carte magnétique, il faut activer cette carte sur internet avec le code HES avant de pouvoir l’utiliser. Pas de panique, si vous n’avez pas internet, vous trouverez facilement quelqu’un qui aura la gentillesse de le faire pour vous.

Comme un peu partout, le port du masque est obligatoire à l’intérieur mais pas à l’extérieur. Pas de pass sanitaire pour les bars, cafés ou restaurants.

Pour les logements, c’est un peu plus strict même via Airbnb. On nous a à chaque fois demandé le code HES ou le pass sanitaire ou les deux. On nous prend en général la température (Bonne nouvelle, nous n’avons pas eu de fièvre jusqu’à présent!) et une fois, on nous a même littéralement aspergé de gel hydroalcoolique!

La population locale respecte bien les règles et les gestes barrières, les touristes, un peu moins, mais il y a des remises à l’ordre. En règle générale, ça se passe plutôt bien.

Pour effectuer un test PCR : dans les zones touristiques d’Istanbul ou Antalya, on en propose presque partout. Sinon, il faut se rendre dans un hôpital. Nous avons effectué le nôtre à l’hôpital de Haydarpaşa derrière la gare du même nom dans le district de Kadiköy à Istanbul. Nous avons juste un peu galéré pour nous faire comprendre car l’anglais y est pratiquement inexistant surtout quand on nous a envoyé à la morgue payer nos tests.(En fait la caisse se trouve juste à côté de l’entrée de la morgue!) Sinon, tout s’est bien passé, nous avons eu les résultats le soir même et avons payé 170 TL par personne (16,20 CHF / 15,30€) ce qui est dans la moyenne puisque nous avions lu qu’il fallait compter entre 150 et 200 livres. Et bonne nouvelle! Nos résultats sont négatifs, l’aventure va continuer!

En 2022

Le pass vaccinal est toujours obligatoire pour rentrer en Turquie. En février, nous avons dû remplir de nouveau le formulaire afin d’obtenir le HES Code mais en avril, il n’était plus en vigueur.

Le port du masque reste obligatoire dans les transports et les centre commerciaux. Dans les cafés et restaurants, il n’est obligatoire que pour le personnel.

Pour les logements, les contrôles se sont bien relâchés. Contrairement à l’automne passé, pour les logements, personne ne nous a rien demandé.

Bon assez parlé de cette satanée pandémie, passons aux choses sérieuses!

En chiffres

Durée du séjour

En 2021 : 38 jours soit environ 5 semaines.

En 2022 : 55 jours soit presque 2 mois

Au total : 93 jours, un peu plus de trois mois. Avec ce long séjour, nous devons attendre au moins 6 mois avant de pouvoir bénéficier à nouveau d’un séjour de 90 jours, donc vous ne nous verrez pas en Turquie de sitôt. Mais plus tard…. qui sait?

Budget

En 2021: 13700 livres turques ou « lira » (1307CHF / 1234,95€) soit 360 TL par jour (34,35CHF / 32,45€). Nous devons une partie de ce budget de warrior à la dépréciation de la livre turque et à des taux de change hyper avantageux. Mais, en règle générale, la Turquie nous offre de très bons rapports qualité/prix dans tous les domaines.

En 2022 : 33220 TL soit 2109CHF ou 2080€ ce qui fait une moyenne journalière de 604TL (38,35CHF ou 37,80€) Si vous êtes fort en maths, vous aurez remarqué que le taux de change n’est pas du tout le même! Ceci est dû à la forte dévaluation de la livre turque.

Il est difficile de faire une moyenne de budget qui tienne la route pour la Turquie car la situation économique a fortement changé. La livre turque n’arrête pas de dégringoler mais les prix ont bien entendu grimpé. En tant que touriste venant d’un pays à la monnaie stable, nous ne voyons pas trop la différence mais les locaux doivent vivre avec une inflation de près de 60%.

Distance parcourue

En 2021 : 2546 kilomètres. De Kapitan Adreevo (frontière bulgare) – Edirne – Istanbul Konya Alanya – Sidé – Manavgat – Antalya Fethiye – Ölüdeniz – Kaş – Demre – Antalya et retour sur Istanbul. Tout ça en bus, en train, en dolmuz et même en ferry pour traverser le Bosphore. Bon, ce dernier était pour le fun car il est tout à fait possible de le traverser en train avec le Marmaray.

En 2022 : 2766 kilomètres d’Antalya Anamur Adana Konya Izmir Ephèse Bodrum Pamukkale – Afyon – Eskisehir – Istanbul. En bus, train, dolmus et ferry. A notre grande surprise, notre moyenne kilométrique est plus basse cette fois-ci. Peut-être à cause de la météo qui nous a parfois forcés à rester plus longtemps que prévu au même endroit.

Au total : 5312 kilomètres, une bagatelle à l’échelle du pays!

Extrêmes d’altitude

En 2021 : le niveau de la mer sur la côte quand ce n’était pas trop mal plat. 1800 mètres au col de Çatmakaya sur la route entre Konya et Alanya. C’est assez modeste pour la Turquie.

En 2022 : toujours le niveau de la mer sur les côtes. 1240 mètres au sommet du promontoire rocheux sur lequel se trouve le château d’Afyon.

Extrêmes de températures

En 2021 : 17 petits degrés à Konya lors de belles mais fraîches journées d’automne (et même 7 degrés pendant la nuit, heureusement, nous avions de bonnes couettes bien chaudes). 29 degrés lors d’un bel arrière-été méditerranéen à Alanya.

En 2022 : -1 degré (oui, il y a le signe moins devant le 1!) à Konya. Heureusement, ce n’était que pour quelques heures entre deux trains. 27 degrés à Pamukkale, le soleil tapant bien sur le blanc étincelant du travertin.

Evidemment, la saison n’étant pas la même, on ne peut décemment pas comparer les températures d’une fois à l’autre. En 2021, les températures étaient parfaitement normales pour la saison. En ce début 2022, c’est une autre histoire. En février, il faisait bon ( plus de 20 degrés en journée sur la côte méditerranéenne) mais une vague inhabituelle de froid est venue nous embêter en mars et même jusqu’à début avril avec vents du nord glaciaux et tempêtes de neige y compris à basse altitude.

Bref, nous avons compris la leçon, nous ne compterons plus sur une éventuelle douceur méditerranéenne avant le mois de mai. L’hiver prochain, nous serons sous les Tropiques, même si nous n’avons encore aucune idée du lieu!

Distance parcourue sur la voie lycienne

En 2021: environ 28 kilomètres, à pied évidemment.

En 2022 : zéro kilomètre. Nous n’avons pas été dans la région de la voie lycienne et de toute façon, la météo ne nous aurait pas permis de randonner.

Nombre de baklavas engloutis

En 2021 : Chuuuuuttttt!!

En 2022 : pas mieux!

Vue du mont Babadag depuis la voie lycienne en dessus d’Ölüdeniz

Coups de cœur / Coups de gueule

Voici, comme toujours, nos impressions sur notre séjour en Turquie. Nous ne dérogeons pas à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté.

Pas top

Des laveries inexistantes : Oui, nous avons quand même quelques problèmes existentiels comme trouver où laver nos habits. En Turquie, c’est la galère pour trouver une laverie, même dans les grandes villes. Apparemment, tout le monde possède sa propre machine à laver. Heureusement, nous avons deux mains et assez d’huile de coude pour nettoyer nos fringues à la main, surtout que l’eau chaude n’est pas un problème.

Trop bien!

Les gens : C’est de notoriété publique que les Turcs sont foncièrement gentils. Nous confirmons! Ils sont juste adorables! (parfois trop!) Ils sont ouverts, curieux, toujours prêts à donner un coup de main, chaleureux et souriants. La mentalité ne change pas beaucoup des pays du sud de l’Europe au bord de la Méditerranée mais avec une petite touche d’exotisme en plus. C’est sûrement le peuple le plus honnête que nous connaissons : on nous a parfois rendu de l’argent que nous ne savions même pas avoir payé en trop et nous n’avions jamais eu peur pour nos affaires dans le bus ou ailleurs. Nous avons juste été un peu étonné par le peu de pratique de l’anglais mais finalement, ce n’est pas un problème, nous réussissons toujours à communiquer. Et essayer de sortir quelques mots de turc, même mal prononcés, suffit à désamorcer une éventuelle petite timidité de départ.

La gastronomie : La cuisine turque c’est un mélange, très réussi, entre Méditerranée et Moyen-Orient. Les produits méditerranéens sont apprêtés à merveille avec des épices un peu plus orientales, notamment le poivre rose qui nous a réconcilié avec le poivre après notre traumatisme du Sri-Lanka. Beaucoup de plats sont préparés au four à bois, même les œufs du matin, et ont de ce fait une saveur particulière. Côté dessert, nous avons littéralement fondus pour les baklavas, ces petites douceurs composées de pâte filo, de pistaches, de noix, de sirop et de miel. Le café turc est également excellent à condition d’aimer le café bien fort. Bref, nous nous sommes vraiment régalés durant notre séjour.

Les paysages : Il nous semble que les quelques photos que nous avons publiées parlent d’elles-mêmes…

Les transports : Voyager en Turquie, c’est super facile! Tout est desservi par les transports publics. C’est fiable, confortable, relativement bon marché et à bonne fréquence. Il faut juste s’y prendre en avance pour le train car il est souvent victime de son succès et très vite complet. Les grandes villes comme Istanbul , Antalya ou Izmir sont super bien dotées en transports urbains.

La voie lycienne : Elle est super bien balisée, il y a des points d’eau pour les randonneurs et elle traverse un paysage sublime. Un vrai bonheur de faire un trek dans ces conditions!

Bizarreries turques

Les arrivées d’eau sont parfois montées à l’envers : Partout dans le monde, dans un robinet, l’eau froide est à droite et l’eau chaude est à gauche. Ben en Turquie, c’est en général le contraire! Parfois, il y a les couleurs, bleu ou rouge, qui indiquent la température de l’eau qui sont « du bon côté » mais l’eau arrive quand même à l’envers! Imaginez Van la frileuse voulant profiter d’une bonne douche chaude après une journée fraîche à Konya et qui se retrouve sous un jet d’eau glacée!

Nécropole lycienne à Demre

Nous ne nous attendions pas à être déçus de la Turquie, Van avait déjà adoré Istanbul il y a huit ans et tous les retours de voyageurs que nous avons sur ce pays sont super positifs. Mais nous ne nous attendions pas à avoir un tel coup de cœur! Nous commençons notre périple vraiment très fort. La Turquie a placé la barre très haut! Et nous n’en avons vu qu’une infime partie. Nos proches et amis ont également été conquis par ce que nous avons publié, jamais auparavant un pays n’avait autant fait l’unanimité parmi notre entourage! Certains y ont même déjà réservé leurs prochaines vacances!

Il paraît que l’est du pays est encore mille fois plus ouf! Si nous n’y sommes pas allés cette fois, c’est tout simplement à cause de la saison trop tardive. Évidemment, nous l’avons placé en très bonne place sur notre loooooongue wishlist et il est plus que probable qu’une fois à une meilleure saison, nous vous redonnerons des nouvelles d’ailleurs en Turquie…

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