Voilà presque un mois que nous sommes de retour en Suisse, retour qui s’est déroulé dans des conditions un peu particulières. Nous allons vous raconter tous les états d’âmes que nous avons connus et par lesquels nous passons encore maintenant et, en fin d’article, nous allons parler d’avenir avec notre nouveau projet en préparation.


Un retour, ça se prépare
Tous les voyageurs au long cours vous le diront : préparez votre retour, ça permettra d’amortir la chute. Sauf que notre retour n’était pas du tout prévu! Nous étions bien partis dans notre vie de nomades mais voilà, un méchant virus a changé la donne. Avec la fermeture des frontières et la galère pour renouveler notre visa en Malaisie, nous n’avons pas eu d’autres choix que de rentrer en Suisse. Un retour de voyage au long cours, ce n’est jamais évident, mais quand il n’est ni prévu, ni souhaité, c’est moralement difficile à accepter même si nous savions dès le départ que ce ne serait qu’une situation provisoire.
Pas de grandes retrouvailles…
Le point positif d’un retour, c’est de pouvoir revoir ses proches. Mais Covid-19 oblige, nous avons dû observer une période de quarantaine avant les retrouvailles. Mais nous nous sommes rattrapés après les quatorze jours réglementaires. Nous avons pu rencontrer les nouveaux membres de nos familles : notre nièce Lucie même si elle a été moyennement enthousiaste à voir son « Tonton Ayent », notre neveu à quatre pattes Barney et rendez-vous est pris pour faire la connaissance de notre neveu Samuel. Nous sommes ravis que la vie ait suivi son cours pour les personnes restées ici pendant notre absence car notre première impression à notre arrivée a été que rien n’a changé en deux ans et demi… sauf le présentateur vedette du téléjournal!
Il nous reste encore du monde à voir avant notre départ. Nous sommes tellement sollicités que nous avons dû ouvrir un agenda pour nous organiser! Nous qui avions pris l’habitude de vivre au jour le jour… Nous ne nous plaignons pas, nous sommes vraiment ravis de revoir nos proches et amis! Ils profitent juste de nous voir quand ils en ont l’occasion vu que nous leur avons déjà annoncé notre prochain départ.
Quand la météo s’en mèle…
Quand nous nous sommes résignés à prendre nos billets de retour, nous avons relativisé en nous disant que nous avions de la chance de rentrer au mois de juin et pas en plein hiver. Sauf que cette année, la météo des deux premières semaines de juin était digne d’un mois de novembre! Surtout en altitude où nous sommes! Notre moral, qui n’était déjà pas bien haut, en a pris un coup! Nous guettions la moindre éclaircie pour aller faire une petite marche entre deux averses emmitouflés sous des couches d’habits tant nous étions en choc thermique. L’avantage de ce temps pourri c’est qu’il n’y avait absolument personne sur les sentiers. C’était parfait pour la distanciation sociale. Heureusement, l’été a fini par arriver amenant avec lui le soleil et des températures supérieures à trente degrés. Tout ce que nous aimons!


Retour au métro, boulot, dodo???
Non!!! Surtout pas!!! Sur ce coup là, nous sommes particulièrement chanceux. Grâce à nos petits boulots en ligne, nous pouvons couvrir nos frais sans puiser dans nos économies. Il suffit juste d’une bonne connexion internet. Nous pouvons travailler à notre rythme aux horaires que nous souhaitons. C’est une situation qui nous convient à merveille même si ne pas se tuer à la tâche pour un « vrai travail » bien rémunéré est socialement inacceptable en Suisse.
Nous avons également la chance de loger dans l’appartement des parents de Fab (un grand MERCI à eux!!) qu’ils possèdent à Haute-Nendaz, une station de montagne des Alpes Valaisannes. L’ambiance est plus cool qu’en ville car c’est un lieu dédié aux loisirs : ski en hiver, randonnées en été. Nous sommes peu happés par le stress permanent de la vie à l’occidentale même si nous nous rendons parfaitement compte d’être en décalage total avec la population locale.
Nous profitons d’être proche de la nature pour effectuer des kilomètres de randonnée, surtout depuis le retour du soleil. Grâce à nos heures passées dans la jungle tropicale, nous avons pris l’habitude d’observer les animaux ce qui nous permet maintenant de reconnaître les espèces locales qui peuplent nos Alpes. Nous redécouvrons notre pays avec nos yeux de touristes. Chose que nous avions rarement le temps de faire auparavant.








Déprimés nous?
Il y a des hauts et des bas. Nous avons la chance de n’être que de passage et de plancher sur de nouveaux projets. Mais avec le tourbillon des retrouvailles, des démarches administratives et de la vie en général, nous avons l’impression que ces deux ans et demi ont été balayés d’un revers de la main. Nous sommes conscients que chacun a sa vie et que nos choix ne concernent que nous. Nous ne cherchons pas non plus à être compris dans notre démarche mais parfois, nous nous sentons isolés sur notre planète de globe-trotteurs. Heureusement, nous gardons le contact avec d’autres voyageurs rencontrés au cours de notre long périple et nous nous remontons le moral mutuellement.
Rassurez-vous, ces déprimes sont passagères et nous sommes super motivés à continuer l’aventure. C’est ce qui nous fait tenir. Les petites merveilles que nous avons rameneés comme du curry malais ou du masala chaï nous rappellent nos meilleures moments en Asie et nous mettent un peu de baume au cœur.
Mais parlons plutôt d’avenir!
Nous vous promettons des news depuis des semaines. Enfin les voici!
Nous allons reprendre la route en direction….. (attention, roulement de tambour!!!)…. L’Espagne!
Vous vous imaginiez sûrement quelque-chose de plus exotique comme les steppes mongoles ou la savane africaine mais nous ne sommes pas encore au clair avec la possible évolution de l’épidémie de Covid-19.
Le choix de l’Espagne n’est pas un hasard, c’est le deuxième pays d’origine de Fab. Comme nous n’avons pas beaucoup d’espoir de voyager cette année, toujours à cause de ce satané virus, nous nous y installerons en attendant des jours meilleurs. Nous avions annoncé le 15 août comme date de départ, ce sera sûrement avant. Nous espérons avoir tort mais nous sentons arriver une deuxième vague de Covid-19 et nous ne voulons pas rester bloqués en Suisse en cas de nouvelle fermeture des frontières. Comme l’Espagne se trouve dans l’espace Schengen, nous n’aurons pas de problème de visa en cas de deuxième confinement.
Même si ce n’est pas un pays inconnu pour nous, l’Espagne nous offrira encore beaucoup de choses à découvrir. L’hiver y est un peu moins rude qu’en Suisse et en plus, une bonne partie est au bord de la mer!
Ensuite, nous suivrons de près l’évolution de la situation pour poursuivre nos aventures. Nous avons un infime espoir de pouvoir passer l’hiver sous les cieux plus cléments du Maroc.
Notre grand projet pour le futur est le continent africain, que nous ne connaissons pratiquement pas et qui nous fait rêver. Mais pour l’instant, ça reste de la musique d’avenir…

