Bali : Tulamben, Amed & Padang Bai cap sur l’est

A Singaraja, il y avait effectivement un terminal de bus/bemo/taxi où nous avons tenté, toujours aussi difficilement, de négocier notre transport. Mais les chauffeurs s’organisent en véritables gangs afin de tondre au mieux les touristes. Heureusement, nous avons trouvé un petit vieux avec son bemo (une sorte de minibus) qui se tenait à l’écart et qui a accepté de nous emmener à bon prix. Il s’est fait littéralement lyncher par ses collègues mais lui a eu la course!

Nous continuons gentiment notre route toujours sur la côte nord de Bali en direction de l’est où nous nous arrêtons dans la petite station balnéaire de Tulamben.

Tulamben

Tulamben est une station balnéaire entièrement dédiée à la plongée sous marine ou au snorkelling et c’est tout. C’est d’ailleurs la seule activité possible du lieu, tu ne peux même pas profiter de la playa car ce sont d’énormes galets et ce n’est pas très confortable pour la bronzette. Les fonds marins sont sympas  et il y a une quantité non négligeable d’espèces de poissons mais c’est assez la galère pour y accéder et les courants sont forts. Il faut être de relativement bons nageurs pour vraiment bien profiter du spectacle. Bref, en ce qui nous concerne, ce n’est de loin pas le meilleur spot de snorkeling.

Amed

C’est également une station balnéaire tournée exclusivement vers la plongée sous marine et le snorkeling, mais pour les Français! Il y a effectivement quelques Français qui ont ouvert des écoles de plongée dans le coin et, du coup, tout est écrit dans la langue de Molière. C’est assez bizarre après avoir baigné pendant onze mois dans les langues étrangères. Les coraux sont plus faciles d’accès qu’à Tulamben même si la plage est plutôt caillouteuse. Il faut juste faire attention de ne pas abîmer les coraux et de ne pas se blesser car les récifs sont vraiment peu profonds.

Le village est situé en hauteur par rapport à la plage, ce qui permet d’avoir une jolie vue sur la baie. L’eau est tellement transparente qu’il est possible d’apercevoir parfaitement les récifs depuis en haut.

Parenthèse culturelle : il y a du vin à Bali!

Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant des bouteilles de vin made in Bali dans les supérettes locales! Les vignes ne poussent pas sous un climat tropical! Et pourtant… Un Australien en a fait l’essai en plantant des ceps originaires de son pays sur le versant nord du volcan. Il faut dire que la côte nord de Bali est très aride et, même pendant la mousson, elle ne reçoit que très peu de pluie. Avec la terre fertile volcanique, c’est un cocktail gagnant. D’ailleurs les ceps s’y plaisent tellement qu’ils donnent des grappes trois fois par année! Seul point négatif : les vendanges trisannuelles épuisent les ceps qui ont une espérance de vie qui dépasse à peine dix ans et le raisin est d’une qualité moyenne.  Nous avons goûté un cabernet sauvignon assemblé avec 25% de syrah et, bien que fruité, il était vraiment léger pour ce genre de cépage et très peu tannique. Mais pas mauvais pour autant!

Padang Bai

Nous avons failli zapper cette étape. Il était assez difficile de glaner des infos et le peu de commentaires que nous avons trouvés sur la destination étaient mitigés. Mais notre instinct nous soufflait d’y aller quand même. Nous avons pris cette fois un bus shuttle spécial touristes pour nous y rendre. Les prix y sont relativement corrects même s’ils sont gonflés pour les étrangers et surtout, ils sont fixes, pas besoin de se casser la tête à négocier avec la mafia des transports, ce qui devient usant à la longue. En plus, ils possèdent quand même un minimum de confort! Pour rejoindre Padang Bai, il faut passer par une route de montagne où les paysages de rizières en terrasse sont magnifiques.

Padang Bai nous surprend en bien. C’est un village de pêcheurs où vivent les Balinais et qui n’est pas entièrement tourné vers le tourisme.  Comme nous avons changé de versant, nous sommes maintenant plein est, le climat se fait plus humide et la végétation plus luxuriante. Au lieu des habituels resorts, il y a une promenade sur le front de mer d’où nous pouvons apercevoir au loin, l’île de Lombok.

La plage du port

C’est d’ici que partent les ferries pour les îles Gili et Lombok et les touristes passent souvent en coup de vent à Padang Bai juste pour traverser le détroit. Il y a une jolie plage également. Comme nous nous sommes éloignés du volcan, le sable est passé du noir au doré mais ce n’est pas du sable fin, ce sont de gros grains qui te font un gommage gratuit et te donnent la peau toute douce!

White Sand Beach

Comme son nom l’indique, c’est une belle plage de sable blanc digne de la mer des Caraïbes! Mais elle se mérite, il faut suivre un petit sentier dans la forêt pour la rejoindre. Si la plage est le paradis de la bronzette, la baignade s’avère difficile en raison des forts courants marins.

Blue Lagoon Beach

A un petit quart d’heure de marche depuis le centre de Padang Bai, se trouve un véritable petit paradis sur terre. Côté plage, c’est du sable blanc et fin mais avec quelques pierres noires qui te rappellent que le volcan n’est pas si loin finalement. Côté mer, c’est un magnifique spot de snorkelling avec une mer transparente, des coraux incroyables et des espèces variées de poissons. Côté terre, c’est une forêt tropicale côtière et des mangroves avec des papillons et des oiseaux multicolores. Et pour enfoncer le clou, la température de l’eau est très agréable. En plus, il n’y a pas trop de monde! Et dire que nous avons vraiment failli zapper ça!! Comme quoi, il faut toujours écouter son instinct!

Nous ne prendrons pas le ferry, ni pour Lombok, ni pour les Gili. Nous sommes un peu limites avec le timing à cause de notre visa et nous voulons profiter à fond de Bali. Lombok nous aurait bien plu mais nous allons laisser le temps à la population de se remettre des séismes du mois d’août. Et qui sait? Nous comptons rester en Asie un bon moment, nous risquons fort d’y aller ces prochains mois.