Jakarta

Nous ne pensions pas sortir de notre retraite malaisienne aussi rapidement mais, pour une petite tracasserie administrative (rien de grave, rassurez-vous!), nous avions besoin d’une ambassade suisse avec un service consulaire, ce qui ne se trouve ni à Kuala Lumpur, ni à Singapour. Il a donc fallu nous motiver à bouger un peu. Nous avons choisi Jakarta pour des raisons de coûts, de météo et de sauce satay. Ce que nous avions moins prévu, c’est que le candidat malheureux aux dernières présidentielles crie à la fraude en entraînant avec lui ses partisans dans des manifestations qui ont viré à l’émeute! Nous n’avons rien vu des émeutes et n’avons jamais été en danger mais nous avons subi le bouclage complet du centre-ville par les forces de l’ordre et la censure internet. Nous n’avons jamais pu accéder à la place centrale et au National Monument, emblème de Jakarta et de l’Indonésie. Mais nous promener sur des grandes artères vides de véhicules avec des centaines de policiers qui nous lancent des « Hello » tout contents de voir des Blancs restera une anecdote amusante de notre week-end dans la capitale indonésienne.

Mosquée Istiqlal
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On ne pense pas forcément en premier à l’Indonésie quand on pense à l’islam et pourtant, c’est le plus grand pays musulman au monde avec 228’625’000 fidèles (87,2% de la population indonésienne), ce qui représente plus de 12% des musulmans dans le monde. C’est donc logique de trouver à Jakarta la plus grande mosquée d’Asie du Sud-Est qui peut accueillir plus de 110’000 personnes. Les travaux de construction ont commencé en 1964 et l’architecture représente bien le style, vraiment affreux, de l’époque.

Cathédrale Ste-Marie de l’Assomption
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En face de la mosquée Istiqlal, se trouve la plus grande cathédrale catholique du pays. De style néogothique, elle a été achevée en 1901 à l’époque des Indes néerlandaises.  L’intérieur est vraiment beau mais nous sommes tombés en pleine cérémonie de mariage et avons préféré nous faire discrets et nous contenter de l’extérieur. Décidément, Jakarta nous porte un peu la poisse!

L’emplacement de la mosquée en face de la cathédrale n’est pas un hasard. L’Indonésie se veut un état laïque et permet la liberté de culte. Les chrétiens constituent d’ailleurs la plus grande minorité religieuse avec plus de 10% de la population. Pour la petite anecdote, le jour de notre visite, le parking de la mosquée était utilisé principalement par les invités du mariage qui se déroulait dans la cathédrale.

Batavia
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Entre 1800 et 1945, l’Indonésie était une colonie néerlandaise appelée Indes Orientales Néerlandaises et la capitale était Batavia, aujourd’hui Jakarta. Il en subsiste aujourd’hui tout un quartier avec des bâtiments coloniaux joliment conservés dont la maison du gouverneur. Le quartier est majoritairement piéton, une rareté en Indonésie, et il y a un un canal pour nous rappeler Amsterdam et les autres villes à canaux des Pays-Bas et même des vélos! Heureusement, quand ils sont partis, les Hollandais n’ont pas laissé leur gastronomie, ou alors, les Indonésiens ont préféré garder leur propre cuisine, bien meilleure!

Bonne surprise!

Il y a 12 ans, Van avait déjà passé par Jakarta et y avait trouvé un véritable enfer sur terre : ville anarchique couverte par le smog, infrastructures inexistantes, trafic infernal, etc! C’était déjà une bonne surprise de voir que des aménagements ont été crées comme des trottoirs, un métro flambant neuf, des quartiers agréables et des passages piétons! Mais quand nous avons découvert que le dimanche matin le centre-ville est interdit aux véhicules, nous n’en croyions pas nos yeux! Nous avons enfilé nos baskets pour aller voir ça de plus près et effectivement, les habitants se réapproprient la ville à pied, en vélo, en roller ou à trottinette et certains marchands en profitent pour monter leur stand au milieu de la route. Vers 10 heures, quand la chaleur commence vraiment à devenir insupportable, les gens se cachent à l’ombre laissant d’immenses avenues complètement vides et une ambiance surréaliste! Sachant que l’Indonésie est un des pires pays en matière d’écologie, ça redonne foi en l’être humain de voir des actions telles que celles-ci.

Finalement Jakarta fut une bonne surprise malgré les petits tracas de l’élection présidentielle. Par contre, nous ne resterons pas en Indonésie. Nous ne craignons absolument pas pour notre sécurité mais, avec la censure gouvernementale d’internet, nous ne pouvons avoir aucune information sur les manifestations à venir et nous n’avons pas envie d’être bloqués par des barrages de police. Nous allons attendre que ça se tasse un peu et peut-être reviendrons nous ultérieurement en Indonésie. De plus, Fabien a émis le souhait d’être en Malaisie pour son anniversaire, donc nous allons rentrer « à la maison » où il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir…

Bilan de l’Indonésie

Voilà, l’Indonésie c’est fini, du moins pour l’instant, donc nous vous proposons notre traditionnel bilan.

Durée du séjour : 24 jours

Budget14’298’000 roupies indonésiennes (929,90 CHF / 811,80€) soit une moyenne de 38,75CHF (33,80€) par jour, avec un vol interne! C’est grâce au niveau de vie très bas que nous sommes amplement dans notre budget.

Distance parcourue : 2203,2 km de la frontière malaisienne jusqu’à Pontianak, puis Surabaya – Banywangi, détroit de Bali, Permuteran, toute la côte nord et est de Bali jusqu’à Padang Bai, Ubud et Kuta. Tout ça en bus, avion, train, ferry, bemo, Grab et shuttle bus.

Extrêmes d’altitude : le niveau de la mer sur les côtes balinaises, 400 mètres à Ubud.

Extrêmes de températures : 31 degrés à Ubud, 36 degrés à Pemuteran. Nous qui aimons le chaud, nous avons été servis!

Mots d’indonésien appris : Une bonne vingtaine. A part les habituels bonjour et merci, tous les autres mots que nous connaissons concerne la nourriture! (Gourmands nous?)

J’aime/J’aime pas

Comme d’habitude, nous commençons par le pire pour finir par le meilleur!

Les moins

  • Le désastre écologiquedes montagnes de déchets, un trafic congestionné partout, l’absence de transports publics, l’utilisation du plastique à outrance, pollution atmosphérique, etc! Derrière les paysages de carte postale, l’Indonésie est une poubelle géante! La faute à un manque d’éducation de la population et à un gouvernement ultra corrompu qui préfère s’occuper à toucher des pots de vin que de protéger l’environnement.
  • Les rabatteurs : Ce n’est pas les premiers rabatteurs que nous croisons mais ce sont les plus pénibles, surtout à Bali. Certains n’ont pas hésité à nous suivre jusque dans les toilettes pour nous vendre une course de taxi ou nous cracher un chewing-gum sur les pieds quand nous avons refusé leur « offre ». C’est un vrai fléau et ça donne une mauvaise image de la population indonésienne.
  • Les transports à Bali : Il y a deux problèmes à Bali : le tourisme de masse et l’accès au crédit pour les Balinais qui s’achètent tous leur propre véhicule. Du coup, le service de transports publics est très réduit. Même l’application Grab (l’équivalent d’Uber) ne fonctionne pas à Bali. Nous sommes donc obligés de nous rabattre sur les shuttle bus spécial touristes, à prix spécial touriste également.
  • Le tourisme de masse à Kuta et Ubudmais nous y avons été en connaissance de cause…

On a kiffé!

  • Le snorkeling : Nous avons été à Bali spécialement pour ça et nous n’avons pas été déçus. Tous les spots que nous avons faits étaient faciles d’accès depuis la plage et surtout, il n’y avait pas besoin de contracter un tour!
  • L’hôtellerie : Même avec un petit budget, il est facile de se loger dans des endroits sympas, parfois avec piscine et petits-déjeuners pour une quinzaine de francs (13€) la chambre double. En plus, les Indonésiens ont vraiment le sens du service.
  • Les douaniers : Nous décernons la palme des douaniers les plus sympas aux Indonésiens! Nous avons passé la frontière au milieu de nulle part dans la jungle  et nous étions les seuls blancs donc ça a sûrement aidé pour les contacts
  • La bouffeNous ne sommes pas très originaux dans nos bilans asiatiques, mais nous n’y pouvons rien, c’est vraiment délicieux partout, en Indonésie également! L’ingrédient principal est la cacahuète avec laquelle ils font de délicieuses sauces.

Bizarreries indonésiennes

  • Les paparazzis : Dans les coins non touristiques d’Indonésie, nous sommes de vraies stars car, souvent, les seuls blancs. Les gens n’hésitent pas à user de subterfuges pour nous prendre en photo avec leur smartphone, même depuis leur scooter! Les plus téméraires d’entre eux surmontent leur timidité pour nous demander de poser avec eux pour un selfie, exercice auquel nous nous prêtons de bonne grâce!

Un séjour un peu en demi-teinte mais nous ne regrettons pas d’être venu. Nous avons quand même découvert des coins sympas. Nous sommes conscients d’avoir visité une toute petite partie de cet immense archipel qui compte plus de 18’000 îles. D’ailleurs, il n’est pas impossible que nous décidons d’en découvrir une autre dans un futur plus ou moins proche…

Pour la suite, retour en Malaisie. Il nous reste un mois avant de retrouver les parents de Fabien en Thaïlande et nous ne savions pas trop comment préparer un itinéraire qui tienne la route sans trop prendre l’avion. Pour nous simplifier la vie, nous avons décidé de nous poser trois semaines à Malacca où nous remettrons nos casquettes de volontaires avant de rejoindre la Thaïlande.

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Bali : Ubud & Kuta

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Nous quittons le bord de mer quelques temps pour nous retrouver, après avoir traversé de jolis paysages de rizières en terrasse, à Ubud, la capitale culturelle de Bali. Par culture, il faut comprendre, un musée, des magnifiques temples hindouistes et une multitude de boutiques de souvenirs afin que les touristes occidentaux se lestent de quelques milliers de roupies. Cette fois, nous sommes vraiment arrivés dans la partie très touristique de Bali. C’est la première fois depuis notre arrivée en Asie que nous croisons autant de blancs! La véritable expérience balinaise aurait été de profiter des massages et des centres de yoga mais le temps et surtout la motivation nous ont manqué. Nous irons tester tout ça dans un endroit plus confidentiel.

Monkey Forest
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Comme son nom l’indique, c’est une forêt où il y a des singes. Il y a une population d’environ 600 macaques à longue queue répartis en 5 groupes différents qui y vivent à l’état sauvage même si, avec l’arrivée des touristes, ils sont devenus très peu farouches voire un peu dangereux car ils viennent chercher de la nourriture jusque dans les sacs des humains. Mais ça reste un des seuls moyen de voir des singes de près. Il y a la possibilité d’acquérir des bananes à l’entrée afin de nourrir les macaques mais pour nous il est inconcevable de nourrir des animaux sauvages, nous nous contentons de les observer.

A la base, la Monkey Forest était un sanctuaire hindouiste. Il y a d’ailleurs plusieurs temples dans la forêt ainsi que des sculptures de différents animaux, car dans l’hindouisme, pratiquement tous les animaux sont sacrés.

 Nous ne savons pas trop quoi penser de cette forêt car elle est vraiment dédiée aux touristes, les chemins sont mêmes bétonnés pour ceux qui auraient l’idée de venir en tongs. Ce n’est pas trop notre truc. Mais nous savons pertinemment que c’est grâce à l’attrait touristique que cette forêt n’est pas rasée au profit de resorts avec piscine. Il faut reconnaître, après avoir fait abstraction du monde, que la nature est magnifique et qu’après l’heure de fermeture, ça doit être un vrai havre de paix pour les singes et autres animaux qui y vivent.

Kuta

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Pour notre dernière étape, nous n’avons pas gardé le meilleur pour la fin mais le plus pratique pour nous rendre à l’aéroport de Denpasar. Les transports resteront le gros point noir de ce séjour balinais.  Kuta est la station balnéaire d’occidentaux par excellence : boutiques de souvenirs, malls super modernes, restos à burgers, bars, discothèque, enseignes internationales,… Ici tu te fais harceler pour tout : taxi, massage, resto, tour, etc. Tous les moyens sont bons pour essayer de te soutirer quelques milliers de roupies. Ces usines à touristes sont le gros point noir de l’île des Dieux. C’est vraiment dommage car ça fait passer les Balinais pour un peuple avide d’argent facile à tout prix alors que pour une bonne partie d’entre eux, ce n’est pas le cas. Avec sa géographie variée (volcan, rizières en terrasse, plages, récifs de coraux, forêts tropicales, etc) ainsi que sa culture unique avec l’hindouisme balinais qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, Bali aurait de quoi trouver des alternatives au tourisme de masse.

Attentat du 12 octobre 2002
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Le 12 octobre 2002 a eu lieu un double attentat à la bombe perpétré par un groupe islamiste proche d’Al Quaïda tuant 202 personnes, principalement des touristes étrangers. Aujourd’hui, sur le lieu du drame, se dresse un mémorial avec le nom de tous ceux qui ont perdu la vie dans cet attentat. Il y a encore beaucoup de fleurs qui sont envoyées sur place, notamment par divers organismes australiens, l’Australie étant le pays ayant perdu le plus de ressortissant dans ce drame.

La playa
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Le grand atout de Kuta c’est sa plage! Une longue plage de sable blond et d’eau turquoise! Ici, ce n’est pas le paradis du snorkelling mais celui du surf! Nous aurions pu mettre en pratique ce que nous avions appris en Equateur, mais le courant est assez fort et les rouleaux trop hauts pour des surfeurs débutants comme nous.

Sunset
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Pour la première fois à Bali, nous sommes du bon côté pour admirer le coucher de soleil! Mais nous ne sommes malheureusement pas les seuls à vouloir en profiter. Vu le monde qu’il y a, c’est plutôt ambiance Paléo ou autre festival du genre que coucher de soleil romantique. Mais le spectacle est tellement beau que nous oublions tout ce qui nous entoure pour profiter du moment.

Voilà, notre séjour balinais touche à sa fin. A notre avis, nous avons vu le pire et le meilleur de l’Indonésie sur cette petite île. Nous sommes venus à Bali principalement pour le snorkelling et, sur ce point, nous n’avons pas été déçus. Pour le reste, il y a eu de  très bonnes surprises et quelques aberrations. Pour la suite, nous nous envolerons pour la Malaisie, pour l’instant notre coup de cœur asiatique, où nous avons des projets du côté de Malacca.

Bali : Tulamben, Amed & Padang Bai

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A Singaraja, il y avait effectivement un terminal de bus/bemo/taxi où nous avons tenté de négocier notre transport. Mais les chauffeurs s’organisent en véritable gang afin de tondre au mieux les touristes. Heureusement, nous avons trouvé un petit vieux avec son bemo qui se tenait à l’écart et qui a accepté de nous emmener à bon prix. Il s’est fait littéralement lyncher par ses collègues mais lui a eu la course!

Tulamben

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C’est un lieu entièrement dédié à la plongée ou au snorkelling et c’est tout. C’est d’ailleurs la seule activité du lieu, tu ne peux même pas profiter de la playa car ce sont d’énormes galets et ce n’est pas très confortable. Les fonds marins sont sympas  et il y a une quantité de poissons mais c’est assez la galère pour y accéder et les courants sont forts. Il faut être de relativement bons nageurs pour vraiment bien profiter du spot.

Amed

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C’est également un lieu tourné exclusivement vers la plongée et le snorkelling, mais pour les Français! Il y a effectivement quelques Français qui ont ouvert des écoles de plongée dans le coin, du coup, tout est écrit dans la langue de Molière. C’est assez bizarre après avoir baigné pendant 11 mois dans les langues étrangères. Les coraux sont plus faciles d’accès qu’à Tulamben même si la plage est plutôt caillouteuse. Il faut juste faire attention de ne pas abîmer les coraux et de ne pas se blesser car les récifs sont vraiment peu profonds.

Le village est situé en hauteur ce qui permet d’avoir une jolie vue sur la baie. L’eau est tellement transparente qu’il est possible d’apercevoir parfaitement les récifs depuis en haut.

Parenthèse culturelle : il y a du vin à Bali!
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Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant des bouteilles de vin made in Bali dans les supérettes locales! Les vignes ne poussent pas sous un climat tropical! Et pourtant… Un Australien a fait l’essai en plantant des ceps originaires de son pays sur le versant nord du volcan. Il faut dire que la côte nord de Bali est très aride et, même pendant la mousson, elle ne reçoit que très peu de pluie. Avec la terre fertile volcanique, c’est un cocktail gagnant. D’ailleurs les ceps s’y plaisent tellement qu’ils donnent des grappes 3 fois par année! Seul point négatif : les vendanges trisannuelles épuisent les ceps qui ont une espérance de vie qui dépasse à peine 10 ans et le raisin est d’une qualité moyenne.  Nous avons goûté un cabernet sauvignon assemblé avec 25% de syrah et, bien que fruité, il était vraiment léger pour ce genre de cépage et très peu tannique. Mais pas mauvais pour autant!

Padang Bai

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Nous avons failli zapper cette étape. Il était assez difficile de glaner des infos et le peu de commentaires que nous avons trouvés sur la destination étaient mitigés. Mais notre instinct nous soufflait d’y aller quand même. Nous avons pris cette fois un bus shuttle spécial touriste pour nous y rendre. Les prix y sont relativement corrects même s’ils sont gonflés pour les étrangers et surtout, ils sont fixes, pas besoin de se casser la tête à négocier avec la mafia des transports, ce qui devient usant à la longue. Pour rejoindre Padang Bai, il faut passer par une route de montagne où les paysages de rizières en terrasse sont magnifiques.

Padang Bai nous surprend en bien. C’est un village de pêcheurs où vivent les Balinais et qui n’est pas entièrement tourné vers le tourisme.  Comme nous avons changé de versant, le climat se fait plus humide et la végétation plus luxuriante. Au lieu des habituels resorts, il y a une promenade sur le front de mer d’où nous pouvons apercevoir au loin, l’île de Lombok.

La plage du port
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C’est d’ici que partent les ferries pour les îles Gili et Lombok et les touristes passent souvent en coup de vent à Padang Bai juste pour traverser le détroit. Il y a une jolie plage également. Comme nous nous sommes éloignés du volcan, le sable est passé du noir au doré mais ce n’est pas du sable fin, ce sont de gros grains qui te font un gommage gratuit et te donnent la peau toute douce!

White Sand Beach
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Comme son nom l’indique, c’est une belle plage de sable blanc digne de la mer des Caraïbes! Mais elle se mérite, il faut suivre un petit sentier dans la forêt pour la rejoindre. Si la plage est le paradis de la bronzette, la baignade s’avère difficile en raison des forts courants marins.

Blue Lagoon Beach
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A un petit quart d’heure de marche depuis le centre de Padang Bai, se trouve un véritable petit paradis sur terre. Côté plage, c’est du sable blanc et fin mais avec quelques pierres noires qui te rappellent que le volcan n’est pas si loin finalement. Côté mer, c’est un magnifique spot de snorkelling avec une mer transparente, des coraux incroyables et des espèces variées de poissons. Côté terre, c’est une forêt tropicale côtière avec des papillons et des oiseaux multicolores. Et pour enfoncer le clou, la température de l’eau est très agréable. En plus, il n’y a pas trop de monde! Et dire que nous avons vraiment failli zapper ça!! Comme quoi, il faut toujours écouter son instinct!

Nous ne prendrons pas le ferry, ni pour Lombok, ni pour les Gili. Nous sommes un peu limites avec le timing à cause de notre visa et nous voulons profiter à fond de Bali. Lombok nous aurait bien plu mais nous allons laisser le temps à la population de se remettre des séismes du mois d’août. Et qui sait? Nous comptons rester en Asie un bon moment, nous risquons fort d’y aller ces prochains mois.

Bali : Lovina Beach et Singaraja

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Nous nous sommes vite rendus compte que les transports à Bali sont une vraie galère. Les prix sont prohibitifs sous le seul prétexte que nous sommes blancs, ce n’est pas confortable et c’est très mal organisé. Depuis Pemuteran, nous négocions un trajet en Chicken Bus. Nous ne comprenions pas pourquoi les transports étaient affublés de ce surnom (bus poulet en français) jusqu’à ce qu’un gars embarque avec une vingtaine de poules de son élevage.  Vu la qualité des transports, nous scinderons notre tour de Bali en petites étapes dont la première sera Lovina Beach.

Lovina Beach

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C’est une petite station balnéaire relativement tranquille, ce n’est pas trop blindé de touristes et le rabattage reste anecdotique, nous nous attendions à pire. Le seul attrait du coin est de se lever au milieu de la nuit, de prendre un bateau et de se retrouver au lever du soleil avec des dizaines d’autres bateaux à touristes à attirer avec de la nourriture de pauvres dauphins qui n’ont rien demandé. Nous n’avons pas été vérifier par nous-mêmes si ça se passait vraiment comme ça mais les différents retours que nous avons eu de ces excursions ont suffi à nous dissuader d’y participer.

La Playa
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Il y a une jolie plage de sable noir volcanique, la mer y est tranquille est chaude. C’est moins impressionnant qu’à Pemuteran mais ici, aucun risque de se blesser avec du corail! Nous y avons passé deux jours tranquilles à profiter de la playa, de la gastronomie locale et surtout de la piscine, c’est tellement rare qu’un logement avec piscine soit dans notre budget que, quand c’est la cas, nous en profitons à fond! Surtout que Lovina Beach n’offre pas beaucoup d’autres activités.

Comme partout à Bali, les temples hindous sont partout et la population locale les remplissent d’offrandes.

Sunset
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Comme la plage est bien dégagée, il y a une superbe vue sur l’ouest donc sur les couchers de soleil, quand les nuages ne viennent pas trop jouer les trouble-fête!

Singaraja

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Nous nous sommes arrêtés à Singaraja uniquement car c’est un carrefour de transports publics avec un vrai terminal de bus où nous pourrons négocier plus facilement la suite de notre trajet. Sinon, Singaraja est juste la grande ville de la côte nord de Bali avec son trafic infernal et son urbanisme anarchique.

Pura Agung Jagatnatha
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C’est le plus grand temple du nord de Bali avec une architecture typique de la région, bien que de construction récente. (1993). La tour centrale mesure 15 mètres de haut. Les conditions d’entrée sont strictes : tenue correcte exigée, mais pas de panique, on nous prête des sarong! Sachez qu’une femme qui a ses menstruations ou une personne en deuil n’ont pas le droit de pénétrer dans le temple. Alors que tout autour, c’est le chaos de la ville, à l’intérieur de l’enceinte du temple, c’est le calme absolu. Tout est symétrique, calculé, chaque détail compte. On ne dirait pas que c’est la même population qui construit les temples et les villes! Comme le coin n’est pas vraiment touristique, nous sommes les seuls à visiter et c’est très agréable!

Ils sont partout!
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C’est moins marqué en Indonésie qu’ailleurs, mais chaque pays d’Asie a sa diaspora chinoise. Il y a environ 1600 ressortissants chinois à Bali, dont environ 500 à Singaraya. Le temple Ling Gwang Kiong sur le front de mer, regroupe sous le même toit les trois principales philosophies chinoises : le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. La couleur rouge prédominante représente le bonheur et les lions à l’entrée, la richesse.

Le front de mer
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Il y a quand même un front de mer qui ressemble à quelque-chose et qui s’éloigne un peu du brouhaha de la ville. Il y a une petite promenade, des maisons sur pilotis, un petit temple hindou. Il y a la traditionnelle plage de sable noir mais, pour Bali, c’est juste une plage quelconque, mais il est quand même agréable de s’y promener loin du trafic et de la pollution.

Un peu de farniente et un peu de culture au menu de ces étapes balinaises, ça nous change un peu et ça fait du bien. Nous allons continuer notre route vers l’est au gré des transports, et nous verrons bien où le destin nous mènera.

Bali : Pemuteran

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Avant d’entamer cet article, nous tenons à remercier toutes les personnes qui, par différentes voies de communication, se sont inquiétées ou tout simplement nous ont demandé de prendre soin de nous suite au séisme puis au tsunami qui ont dévasté la région de Palu, à Sulawesi vendredi. MERCI A VOUS! Merci également à ceux qui le font régulièrement sans raison particulière. Nous sommes vraiment très touchés. En ce qui nous concerne, nous avons toujours été assez éloignés de l’île des Célèbes donc hors de danger. Il nous semble d’ailleurs qu’à l’heure de la catastrophe, nous étions dans l’avion.

C’est un deuxième gros coup dur pour l’Indonésie, juste deux mois après qu’un terrible tremblement de terre ait terrassé l’île de Lombok. Nous sommes profondément attristés par la nouvelle et de tout cœur avec les victimes, leurs proches, ainsi qu’avec les sauveteurs et les ONG qui œuvrent dans des conditions vraiment pas top. Nous profitons d’écrire quelques lignes afin de leur rendre un petit hommage…

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Ce qui est embêtant avec l’Indonésie, c’est que nous n’avons qu’un visa de 30 jours pour visiter un immense pays. Il faut donc faire des choix. Notre première idée était de rejoindre l’île de Belitung par voie maritime mais la tâche était plus compliquée que prévu. Nous devions donc nous rabattre sur l’avion. Nous avons trouvé un chouette vol de Pontianak à Surabaya au nord-est de l’île de Java et de là, nous avions la possibilité de visiter Java ou de rejoindre Bali par voie terrestre et maritime. Fabien commençant à se languir du snorkelling, nous choisissons donc Bali en premier lieu. Le reste dépendra du temps qu’il nous restera sur notre visa.

Le train

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Gare de Surabaya

Surabaya. deuxième ville d’Indonésie, est autant bordélique et bouchonnée que Pontianak, nous ne nous y attardons pas et nous rendons directement à la gare acheter des billets de train, que nous obtenons facilement. Si les faubourgs de la ville sont inintéressants, le paysage de campagne qui défile ensuite est beaucoup plus sympa avec des rizières, parfois en terrasses s’il y a du relief. Les plantations de riz sont beaucoup plus structurées que les villes dans ce pays!

Le ferry

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Après 6 heures de train, nous arrivons avec une ponctualité irréprochable à Banyuwangi, sur le détroit de Bali. C’est ici que nous prenons le ferry pour rejoindre l’île des Dieux. Le trajet est relativement court, mais nous n’avons pas vraiment le temps de nous rendre compte de grand chose, pratiquement tous les passagers nous ont sollicités pour les traditionnels selfies, vu que nous étions les seuls Occidentaux à bord.

Côté Java
Côté Bali

Arrivé à terre, nous sommes harcelés, comme toujours, par les chauffeurs de taxi qui viennent te chercher alors que tu n’as même pas encore débarqué! Une fois débarrassés de ces enquiquineurs, l’ambiance change totalement. Nous laissons l’islam pour l’hindouisme balinais et son architecture spécifique. La végétation change aussi : après trois mois de saison sèche, nous avons plus l’impression d’être au bord de la Méditerranée au mois d’août pendant une canicule que sur une île tropicale. Quel contraste après la végétation très luxuriante de Bornéo!

Pemuteran

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Les étapes balinaises ont été décidées selon les spots de snorkelling. Nous commençons par Permuteran, au nord-ouest de l’île. C’est un petit village de pêcheurs qui n’a encore pas trop cédé aux sirènes du tourisme de masse et les locaux te lancent des « Hello » par plaisir et non pas pour te vendre n’importe quoi. Comme partout à Bali, à Permuteran l’hindouisme est partout, même dans les jardins des maisons! Il y a des temples, des statues, des offrandes dans chaque coin du village.

La Playa

C’est une longue plage de sable noir typique des îles volcaniques et l’eau a une température plus qu’agréable. Le corail avait quasiment disparu du coin à cause du phénomène El Niño et de la pêche à la dynamite qui a été interdite depuis. Mais bonne nouvelle dans ce pays écologiquement catastrophique, il y a des « jardiniers du récif » qui pratiquent la reforestation des coraux avec le procédé Biorock. C’est un procédé qui consiste à fixer des coraux morts sur des structures en métal et d’y injecter des électrolyses à faible voltage afin que du calcaire se forme pour solidifier le corail. Et ça marche pas trop mal. Certes, les coraux n’ont pas vraiment récupéré de jolies couleurs par contre la faune recommence à peupler les récifs. Il n’y a pas une énorme population mais par contre, les espèces sont très variées. Il faut faire très attention car le récif est à très faible profondeur et il est possible de l’abîmer par inadvertance en posant le pied dessus. Il faut aussi faire attention à nous car, nous avons testé pour vous, le corail ça coupe! Si le paysage sous-marin est très beau, la surface n’a pas beaucoup à lui envier avec sa superbe plage surplombée par de magnifiques montagnes!

La colline
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Comme l’air marin nous a filé la pêche, nous décidons de grimper la colline afin de prendre de la hauteur et d’observer le paysage. C’est une petite montée qui dure à peine une heure et nous sommes accompagnés par des poules, des hirondelles et même des vaches (pas touche! Elles sont sacrées ici!) pour nous motiver.

Au milieu du parcours, le traditionnel temple hindouiste!

Ceci n’est PAS une croix gammée!

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C’est une swastika, le symbole du bien-être et de la chance pour les Hindous et ceci depuis les millénaires, bien avant que les nazis se l’approprient comme symbole de leurs sombres desseins.

Le sommet
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Il y a une jolie vue sur la baie depuis le sommet et théoriquement, un superbe coucher de soleil. Mais les nuages étaient au rendez-vous donc pas terrible le sunset. Mais nous ne regrettons pas d’être montés, c’était sympa de prendre un peu de hauteur.

Très belle découverte pour cette première étape balinaise. Nous redoutons un peu la suite car nous savons pertinemment que l’île est très touristique et que nous risquons de ne plus trouver des petits havres de paix tels que Pemuteran.

Bornéo : Pontianak et la latitude zéro

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Nous lorgnions depuis un petit moment sur l’Indonésie et depuis Bornéo, il y avait deux moyens de s’y rendre. Soit repasser par Kuala Lumpur et depuis là reprendre un vol pour une destination indonésienne, ce qui aurait été une aberration géographique et surtout écologique, soit retraverser le Sarawak pour se rendre à Pontianak et depuis là, prendre un ferry ou un vol interne pour n’importe quel endroit du pays. C’est évidemment la deuxième option que nous avons choisie.

Donc depuis le Brunei, nous avons repassé la frontière malaisienne, une formalité encore plus simple qu’à l’aller, les Malais ne contrôlant pas les bagages. Il est quand même difficile d’importer des marchandises illégales depuis le Brunei, tout y est interdit!

Miri

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Nous faisons une petite étape à Miri, juste après la frontière depuis le Brunei. C’est la capitale malaisienne du pétrole, de grandes réserves d’or noir se trouvent au large de la mer de Chine Méridionale. Mais la ville n’a aucun attrait touristique, si ce n’est sa plage mais, comme partout dans la région, il faut faire attention aux crocodiles!

Depuis Miri, nous goûtons de nouveau aux joies des bus de nuit, ça ne nous était plus arrivé depuis le Pérou! Si le trajet ne s’est pas trop mal passé, nous sommes quand même nostalgique du confort des bus sud-américains, c’était le top du top!

Une petite étape à Kuching et rebelote pour le bus, de jour cette fois, en direction de Pontianak. Nous nous arrêtons au milieu de la jungle afin de passer la frontière, une petite formalité, où nous décernons la palme du meilleur accueil aux douaniers indonésiens! Et pourtant, les douaniers malaisiens et singapouriens avaient déjà placé la barre très haut avec leur sourire et leur affabilité.

Nous remarquons tout de suite la différence du niveau de vie d’un pays à l’autre, l’Indonésie est vraiment plus pauvre. Le nombre de scooters par contre est hallucinant et leurs conducteurs semblent avoir un code de la route bien à eux!

Pontianak

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Une fois arrivés à Pontianak, nous sommes littéralement harcelés par les chauffeurs de taxis, il y en a même un qui nous a suivi jusqu’aux toilettes, et en plus ils essaient d’appliquer des tarifs prohibitifs sous le seul prétexte que nous sommes des blancs, donc des porte-monnaie sur pattes! Heureusement, une femme dont le mari est venu la chercher au terminal des bus, nous propose de nous déposer au centre-ville et nous apprend nos premiers mots d’indonésien, portant principalement sur la nourriture. Décidément, ils ne pensent qu’à bouffer dans ce coin du monde!

Pontianak est une ville typique d’un pays d’Asie en voie de développement : urbanisme anarchique, circulation congestionnée, code de la route pas respecté, invasion de scooters, pollution, etc. Etre piéton ici est digne du parcours du combattant : s’il y a des trottoirs ils sont défoncés, sinon il faut faire attention à la circulation, aux chèvres au bord de la route, aux déchets, aux flaques d’eau dues aux nombreuses pluies, tout en répondant aux nombreux « Hello! » que nous lancent les locaux à cinq sur un scooter! C’est la capitale du Kalimantan Occidental (Kalimantan veut dire Bornéo en indonésien) et l’économie est principalement portuaire.

Cathédrale Saint-Joseph

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Il y a une minorité chrétienne en Indonésie (environ 10%), mais en général, ils pratiquent leur religion clandestinement, les Chrétiens étant persécutés par la majorité musulmane. Mais ici, à Pontianak et sur Bornéo en général, l’islam est modéré et tolérant et il a été autorisé d’y construire une cathédrale catholique. Elle a été construite en 1908 sur le modèle des églises baroques italiennes. On doit la présence du christianisme sur Bornéo aux Portugais, encore eux! D’ailleurs Bornéo est un nom dérivé du Portugais, les locaux appellent l’île Kalimantan.

Point Zéro
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Pontianak se trouve à la latitude zéro sur la ligne équatoriale et un monument se trouve à l’endroit où des chercheurs néerlandais avaient trouvé le point de l’Equateur. Si à Quito c’était plutôt frais pour cause d’altitude, ici nous n’avons aucune peine à croire que nous sommes à une si basse latitude : temps très chaud, très lourd et très humide. Le monument actuel a été construit en 1990 sur un dôme qui recouvre le monument original, construit en 1928, afin de le protéger. A l’intérieur se trouve donc le monument original ainsi que quelques explications sur la ligne de l’Equateur, Bornéo et l’Indonésie en général. Malheureusement, notre indonésien est vraiment trop sommaire pour comprendre toutes ces explications.

Petite anecdote amusante, la hasard a voulu que nous nous retrouvons ici lors de l’équinoxe, quasi en milieu de journée, et les ombres sont quasiment inexistantes, le soleil étant à la verticale.

Rockstars

Les quelques occidentaux croisés sur la partie malaisienne de Bornéo ont complètement disparu du paysage côté indonésien. Nous sommes donc les seuls blancs sur plus de 3 millions de personnes et nous ne passons pas inaperçus! D’ailleurs nous nous faisons souvent arrêter par les gens pour poser pour des selfies, le must de la cool attitude ici est d’être sur une photo avec un Occidental. Comme quoi, il suffit parfois de donner quelques secondes de son temps et un sourire pour égayer la journée de quelqu’un.

Notre première idée était de quitter Bornéo en ferry, mais ça s’avère beaucoup plus difficile que prévu et pas garanti. Nous avons donc opté pour l’avion qui nous emmènera sur l’île de Java, où nous continuerons nos aventures!

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