Nous retournons à un moyen de transport plus traditionnel, c’est à dire le bus ou plutôt une vieille carcasse sur pneus servant de transport public. Sachant que le nord du Laos est très montagneux, nous redoutions un peu le trajet et le fait qu’on nous distribue des sacs à vomi lors de l’embarquement n’est pas pour nous rassurer. Mais finalement, ça ne s’est pas trop mal passé. Le chauffeur, n’ayant heureusement aucun lien de parenté avec les kamikazes équatoriens du volant, conduisait très lentement. La preuve : nous avons bouclé 225 km en… huit heures!! La faute a un relief très mal plat où il fallait refroidir le moteur du bus à presque chaque virage à l’aide de bidons d’eau distribués généreusement par les habitants des villages traversés. Mais nous avons traversé de superbes paysages de montagnes verdoyantes et c’est de ce dernier point dont nous allons nous souvenir.
Vang Vieng

Nous faisons un petit arrêt à Vang Vien afin de couper un peu les interminables trajets. C’est un petit village dans la plaine de la Nam Song, un affluent du Mékong, entouré de magnifiques montagnes et de pitons karstiques. Le village en lui-même n’a rien d’intéressant. A la base, il a été fondé comme point d’étape entre Vientiane et Luang Prabang pendant le protectorat français. Il connut une expansion dans les années 1960 pendant la guerre du Vietnam quand les Américains vinrent construire une base aérienne. La piste d’atterrissage existe toujours et sert de place pour le marché de nuit. Aujourd’hui, Vang Vien serait connu des touristes pour la possibilité de trouver facilement des drogues récréatives en vente libre. Nous n’avons pas été vérifier cet état de fait car notre seul vice est la BeerLao, la bière locale, et encore, avec modération!




Les autorités essaient toutefois de changer l’image de Vang Vien en mettant plutôt en avant les paysages de ouf des alentours plutôt que le côté festif. Nous trouvons que c’est plutôt une bonne chose.



Pha Poak

C’est un petit piton rocheux dont le sommet est accessible à pied. Il n’en faut pas plus pour nous motiver. Mais la montée s’avère bien plus compliquée que prévu. Ça s’apparente bien plus à de l’escalade qu’à de la randonnée. Il faut grimper des échelles en bois aux marches très espacées ou grimper sur des cailloux et, malgré les garde-fous, les normes de sécurité sont assez aléatoires. Donc si vous êtes sujet au vertige, n’êtes pas un bon marcheur et n’avez pas de bonnes chaussures, oubliez tout de suite l’idée d’y monter! Mais malheureusement, la difficulté de la marche n’est indiquée nulle part. Heureusement, nous sommes bien équipés, en bonne forme physique et surtout un peu tarés, nous avons donc poursuivi l’ascension.




Une fois au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts, la vue est superbe! Nous ne regrettons aucunement d’y être montés, malgré le fait que nous avons fait travailler des muscles dont nous ne soupçonnions même pas l’existence. Finalement, il s’avère que l’escalade est un sport bien sympa et il n’est pas impossible que nous chercherons d’autres spots à l’avenir.
Ventiane

C’est la capitale et la plus grande ville du Laos, mais surtout un bon point de chute pour retourner en Thaïlande, la ville se situant sur les rives du Mékong qui marque la frontière entre les deux pays. C’est une grande ville anarchique, polluée au trafic infernal, typique en Asie et c’est sans grand intérêt. Quel contraste avec le reste du Laos très calme et peu urbanisé! Le seul truc sympa c’est d’aller boire un café, héritage de la colonisation française, dans un des nombreux troquets sympas que compte la ville.




Le bouddhisme

Comme partout au Laos, le bouddhisme est très présent à Vientiane et la ville est jalonnée de temples et de monuments dédiés à Bouddha. Nous ne sommes pas encore blasé de voir toutes ces fioritures et ces détails architecturaux, parfois un peu kitsch, il faut le reconnaître.





Le Patuxai

Ce édifice sur un rond-point n’est pas sans rappeler l’Arc de Triomphe à Paris. Pourtant, paradoxalement, ce monument commémore les combats menés contre la France pour l’indépendance du Laos. Il a été bâti entre 1957 et 1969 et les détails architecturaux sont typiquement laotiens.




Le palais présidentiel

Ouvert en 1986, ce n’est pas la résidence du président mais seulement le bâtiment servant aux rencontres entre chefs d’états et aux cérémonies officielles de la république démocratique populaire lao qui n’a de démocratique que le nom, le Laos étant un des cinq derniers pays communistes au monde. D’ailleurs, ce palais a tout de l’architecture très austère typique des régimes communistes.



Vientiane n’est pas la ville la plus extraordinaire d’Asie, loin de là, mais nous avons réussi à occuper notre journée. Elle n’est pas non plus très représentative du Laos qui est un pays plutôt rural et très calme.
La logique voudrait que nous continuions vers le sud mais ce ne sera pas pour cette fois. Bien sur que nous mourrons d’envie d’aller découvrir le reste du pays mais nous avons des rendez-vous à honorer dans le sud de la Thaïlande et il nous faut songer à quitter le Laos si nous ne voulons pas arriver en retard.





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