La vie est faite d’aléas et notre tour du monde n’échappe pas à la règle même si nous n’en prévoyons que les grandes lignes. Pour preuve : qui avait prévu de se retrouver en confinement suite à une épidémie mondiale? Pas nous! Mais nous avons bien dû nous adapter à la situation comme vous tous.
Mais ce n’est pas la première fois que tout ne roule pas sur des roulettes et parfois, nous avons dû changer nos plans à la dernière minute. Heureusement, si le plan A ne fonctionne pas, il reste encore 25 autres lettres dans l’alphabet. Petit retour sur nos imprévus qui ont, parfois, été des points forts de notre périple.
Arica, Chili

Nos plans
Traverser la Bolivie et ses paysages somptueux. Visiter les villes coloniales de Sucre et Potosi puis monter sur La Paz afin de rejoindre le Pérou par le lac Titicaca
La réalité
Il pleut! La Bolivie connaît une saison humide particulièrement pluvieuse causant diverses inondations à travers le pays coupant les voies de communication. Certes, le salar d’Uyuni couvert d’une fine couche d’eau donne un effet miroir vraiment splendide mais, à plus de 3500 mètres d’altitude, la pluie c’est vraiment froid! Cerise sur le gâteau, des grèves et des barrages routiers bloquent les transports.

Solution
Quitter le pays! La seule option viable depuis Uyuni, c’est le Chili. Ce pays n’était pas sur notre liste pour cause de budget, qui avait déjà bien souffert en Argentine. Il nous a fallu prendre le bus à 4 heures du matin pour ensuite poireauter 4 heures à la douane chilienne mais traverser le paysage incroyable du désert d’Atacama nous a laissés sans voix. Arica n’est pas une ville exceptionnelle mais il y fait chaud, il y a du soleil et elle possède une superbe plage sur l’océan Pacifique. Le port vaut le détour pour y déguster un ceviche en compagnie des pélicans et des otaries.
Petit retour sur notre seule aventure au Chili, c’est ici


Arequipa, Pérou

Nos plans
Les mêmes que précédemment, traverser la Bolivie.
La réalité
Nous sommes arrivés au Pérou par le Chili au lieu de la Bolivie. Nous sommes à 360 kilomètres de notre point de départ initialement prévu et du mauvais côté des Andes.
La solution
Changer d’itinéraire! Pour rejoindre Cuzco, il faut passer par la ville d’Arequipa, une superbe ville coloniale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. De quoi ne pas regretter d’avoir dû laisser tomber Sucre et Potosi. La météo n’est pas assez clémente pour nous permettre de nous rendre au canyon de Colca tout proche mais nous en prenons déjà plein les yeux en déambulant dans les ruelles de la cité.
Un petit retour au temps des conquistadors espagnols, c’est ici

Notre volontariat dans un hostel, Puerto Lopez, Equateur

Nos plans
Visiter l’Equateur, sans vraiment de plans à part nos vols pour les îles Galapagos qui étaient déjà réservés. Nous avions juste mis notre profil HelpX à jour sans demander à faire du volontariat.
La réalité
Rodrigo, le boss de l’hostel nous a contacté via notre profil HelpX. Nous avons pris contact par un appel vidéo et nous avons eu tout de suite un bon feeling .
La solution
Accepter de caser 4 semaines de volontariat (qui se transformeront en 6 semaines) dans notre voyage en Equateur. C’était une expérience vraiment sympa dans un cadre idyllique en bord d’océan. Nous avons fait des rencontres incroyables et nous nous sommes même essayé au surf, avec un succès mitigé. Nous étions également gérants du bar et avons pu nous faire un peu d’argent, assez pour rembourser notre voyage aux Galapagos.
Nos aventures d’hôteliers sont ici


Mindo, Equateur

Nos plans
Longer la côte équatorienne en direction du nord jusqu’à Esmeraldas.
La réalité
Impossible de trouver un bus qui nous y emmène.
La solution
Comme nous étions déjà à la station de bus avec nos sacs, il nous a fallu trouver une autre destination au pied levé. Nous avons choisi Mindo complètement au hasard. Nous avons débarqué dans une jolie petite station de montagne de moyenne altitude au milieu d’une végétation luxuriante. Un véritable paradis pour randonneurs!
Pour découvrir Mindo, c’est ici.


Ciudad del Carmen, Mexique

Nos plans
Depuis Campeche, nous voulions rejoindre le Chiapas pour aller visiter le site de Palenque.
La réalité
Le bus direct Campeche – Palenque est complet pour plusieurs jours.
La solution
Y aller par étapes. La première est Ciudad del Carmen , une petite ville avec un centre colonial construite sur une lagune dans le golfe du Mexique. Nous ne nous attendions pas à trouver quelque-chose d’aussi joli. Cerise sur le gâteau : la visite des dauphins au coucher du soleil.
Pour découvrir cette charmante petite ville, c’est ici


Epilogue
Après des étapes à Chiapa del Corzo et à San Cristobal de las Casas, nous avons fini par arriver à Palenque.


La Floride, Etats-Unis

Nos plans
Traverser l’Amérique du Sud et Centrale pour arriver sur la côte est, Los Angeles ou Vancouver selon la saison, afin de traverser le Pacifique jusqu’en Asie.
La réalité
Fabien souffre terriblement du mal aigu des montagnes. Chaque étape dans les Andes était un calvaire pour lui. Nous commencions également à en avoir un peu marre de l’Amérique du Sud et l’Asie nous manquait viscéralement.
La solution
Rejoindre le Etats-Unis, puis l’Asie, plus tôt que prévu. C’est le vol low coast Guayaquil – Fort Lauderdale qui a motivé notre décision. La Floride nous laissera un sentiment mitigé. Nous avons été très déçus des Keys, beaucoup trop urbanisées à notre goût et la vie sur place est hors de prix. Par contre, nous avons été subjugués par les Everglades, véritable paradis naturel loin du côté bling-bling de Miami.
Nos différents articles sur la Floride : Miami, les Keys et les Everglades


Singapour

Evidemment, Singapour est un incontournable en Asie du Sud-Est et la cité-état figurait en bonne place sur notre liste mais ce n’était pas du tout prévu à ce moment-là.
Nos plans
Du snorkelling dans les eaux cristallines de l’île de Tioman, au sud-est de la Malaisie et les pieds en éventail sur la playa.
La réalité
Fab voulait à tout prix voyager en train. C’est ce que nous avons fait jusqu’à la petite ville sans intérêt de Kluang afin de prendre un bus pour Mersing d’où part le ferry pour Tioman. Mais tous les bus sont complets et nous n’avons pas vraiment envie de pourrir au milieu de nulle part.
La solution
En étudiant la carte, nous nous sommes aperçus que nous avions parcouru une bonne partie de la péninsule en direction du Sud. Nous sommes donc retournés à la gare nous enquérir de la disponibilité des trains pour Singapour. Bingo! Il restait des places! L’ambiance de la ville avec ses différents quartiers ethniques, ses jardins et ses gratte-ciels futuristes n’a rien à voir avec un séjour à la plage mais nous nous sommes parfaitement adaptés. De toute façon, ça faisait longtemps que Van avait promis à Fab de lui faire découvrir la cité-état qu’elle avait adorée lors de ses précédents passages. Fab a eu un vrai coup de cœur pour le lieu, plus particulièrement le Lau Pa Sat, et a finalement été ravi du changement de programme.
Un petit retour vers le futur? C’est ici


Pour la petite anecdote, Tioman était le but de notre dernier retour en Malaisie. Mais avec le Covid 19, la situation a évolué tellement vite que nous avons préféré aller nous confiner dans un endroit plus accessible. Encore un acte manqué!
Cameron Highlands, Malaisie

Nos plans
Terminer notre volontariat à Malacca avant de retourner à Kuala Lumpur pour le concert des Guns n Roses.
La réalité
Nous nous sommes fait virer comme des malpropres! Après trois semaines à Malacca, nous avions envie de changer d’air sans vouloir rallier tout de suite la capitale.
La solution
Un coin naturel, géographiquement compatible avec notre programme et facilement accessible : les Camerons Highlands. C’est une petite chaîne de montagnes connue pour ses plantations de thé. Il y faisait un peu frais (18 degrés seulement) mais nous avons profité, entre deux averses, de randonner sur les différents sentiers qu’offre la région.
Un peu de hauteur et de fraîcheur, c’est ici


Le Laos

Nos plans
Retrouver les parents de Fabien à Phuket puis, plus tard, un ami de Fabien.
La réalité
Phuket ne nous enchante vraiment pas! Nous avons la possibilité de retrouver notre pote un peu plus tard à Koh Phi Phi mais la durée de notre visa est trop courte.
La solution
Changer de pays pour faire un visa run. Le Laos accorde aux citoyens suisses une exemption de visa de 15 jours, exactement ce qu’il nous fallait. Et nous avons trouvé un chouette vol pour Chiang Rai. (Ce n’est pas bien de prendre l’avion mais promis, juré, nous sommes redescendus en train!) Nous avons eu un véritable coup de cœur pour ce petit pays, surtout pour les paysages et la superbe ville de Luang Prabang. Nous n’avons visité que le nord du pays, timing oblige, mais nous avons déjà inscrit le sud sur notre wishlist.
Nos aventures laotienne : sur le Mékong jusqu’à Luang Prabang, Vang Vien et Vientiane et notre traditionnel bilan.


L’Inde

Fab à Van : « Jamais tu ne réussiras à me faire poser un pied en Inde! »
Nos plans
Depuis la péninsule arabique, traverser le détroit d’Ormuz en ferry, visiter l’Iran, l’Asie Centrale et le Proche-Orient.
La réalité
Les ambassades iraniennes d’Abou Dhabi et de Mascate ne délivrent pas de visa aux étrangers non-résidents.
La solution
Laisser tomber l’Iran. Notre première idée était de rejoindre Bakou en avion, nous avions d’ailleurs déniché des bons vols, mais la météo encore bien hivernale sur place nous en a vite dissuadé. Les seuls autres vols abordables que nous avions trouvés étaient pour l’Inde. Nous y avons vu un signe du destin et avons tenté l’aventure.
L’Inde a été la plus grosse baffe de notre vie! Tout y a été tellement intense que nous en sommes ressortis psychologiquement épuisés et nous avons juré qu’on ne nous y reprendrait plus. Même avec une année de recul , nous n’arrivons toujours pas à expliquer certains ressentis. Une seule chose est sûre : Fab meurt d’envie d’y retourner! (oui, le même Fab de la citation plus haut!)
Nos aventures indiennes : Cochin, Varkala, Mysore, Goa, Agra (Taj Mahal), Pushkar, Jaipur et notre traditionnel bilan.


Le Cambodge

Nos plans
Eviter à tout prix le Cambodge suite à notre expérience mitigée à Siem Reap et aux temples d’Angkor trois ans plus tôt. Obtenir notre visa vietnamien à Bangkok et traverser le sud du Laos.
La réalité
Un prix de visa à Bangkok bien plus cher que dans les pays voisins. Pour le Laos, devoir faire un détour par Vientiane pour obtenir le visa vietnamien. Le prix du visa très attractif à Phnom Penh. Nous étions déjà sur les rives du golfe de Thaïlande, presque à la fin de validité de nos 30 jours, à proximité de la frontière cambodgienne. Encore un signe du destin…
La solution
Donner une seconde chance au Cambodge. Le fait d’avoir pu passer la frontière sans subir la corruption nous a tout de suite mis dans un état d’esprit positif. Nous y avons trouvé une plaisante douceur de vivre, une population chaleureuse et une gastronomie à tomber. Finalement, le Cambodge aura été un véritable coup de cœur de notre tour du monde! C’est la preuve qu’il ne faut jamais rester sur une première mauvaise impression!
La dolce vita cambodgienne : Battambang, Phnom Penh, Kampot, Kep et toujours notre traditionnel bilan.

Nous ne savons pas ce que nous avons manqué en changeant nos plans mais nous savons ce que nous y avons gagné. La plupart de nos plans B ont été de grosses bonnes surprises ce qui nous pousse de plus en plus à ne pas nous entêter sur une idée et à laisser le destin faire son travail.
Evidemment, avec la situation actuelle, tous nos plans sont tombés à l’eau. Tout ce que nous savons, c’est que nous allons attendre patiemment des jours meilleurs qui ne sont sûrement pas prêts d’arriver. La grande inconnue reste la possibilité de prolonger nos visa mais nous avons jusqu’à mi-juin pour trouver une solution.
En attendant, prenez soin de vous, bon courage à ceux qui doivent travailler et, dans la mesure du possible, RESTEZ CHEZ VOUS!
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