Nous vous avons laissés à Phetchaburi et nous vous retrouvons presque 600 kilomètres plus au nord! Mais rassurez-vous! Nous n’avons pas avalé cette longue distance d’une seule traite même si nous aurions pu le faire en une seule nuit. Nous nous sommes arrêtés à Bangkok, notamment pour renouveler du matériel. Nous ne nous y sommes pas attardés car nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de visiter la ville par le passé et nous allons y retourner prochainement afin de demander notre visa à l’ambassade du Vietnam. Nous avons juste profité des bonnes vibes de cette ville que nous adorons malgré ses nombreux défauts.
Afin de couper un peu le trajet, nous nous sommes également arrêtés à Ayutthaya, bien plus tranquille que la capitale. De là, un train nous a emmené à Phitsanulok à environ soixante kilomètres de notre but. Un petit trajet en bus et nous voilà enfin à Sukhothai! Enfin, pas tout à fait. Nous sommes arrivés à New Sukhothai, une ville moche et sans intérêt mais c’est tout de même là que nous logerons. Notre point d’intérêt est le parc archéologique de Old Sukhothai situé à quatorze kilomètres de la nouvelle ville mais tout est bien organisé et il y a des « Wooden bus » qui nous emmènent fréquemment à l’entrée du site.

Old Sukhothai

Sukhothai fut fondée en 1238 après que la région se soit affranchie du royaume d’Angkor. Oui celui qui a ces superbes temples dans la jungle au Cambodge! Elle fut la toute première capitale du royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande) mettant fin à la domination khmère sur la région. Elle connut son apogée au XIVe siècle avant d’être peu à peu laissée à l’abandon dès le début du XVIe siècle. Aujourd’hui, il en reste des ruines, plus ou moins bien conservées situées dans un parc archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et divisé en cinq zones. Nous nous contentons de la zone centrale où se trouve la plus grande concentration de temples car c’est déjà énorme et il fait une chaleur écrasante en ce mois de septembre particulièrement sec. Une toute petite partie des temples a été découverte, il y en aurait encore des dizaines d’autres enfouis sous la végétation.





Wat Traphang Thong

Juste avant l’entrée du site archéologique en lui-même, sur une petite île entre deux bras de la rivière Yom, se trouve le Wat Traphang Thong, un monastère relativement moderne, habité encore aujourd’hui par des moines. Seul le stupa en briques est d’origine, il daterait du XIIIe ou XIVe siècle.




Le parc historique

Ce qui nous frappe quand nous entrons dans le parc, c’est la nature omniprésente qui donne une impression de calme et de sérénité. Le site est bâti autour de lacs et de canaux alimentés par les eaux de la rivière Yom. Il y a également beaucoup d’arbres qui nous donnent une ombre bienvenue, le soleil se montrant particulièrement généreux pour un mois de septembre.



Wat Mai

C’est assez paradoxal car Wat Mai signifie temple neuf et celui-ci paraît extrêmement vieux. C’est en tout cas le temple le moins bien conservé de tout le site. Il ne reste que quelques colonnes qui se tiennent péniblement debout en essayant de défier le temps qui passe. Il ne date pourtant « que » du XIVe siècle soit un siècle après la fondation de Sukhothai, en plein âge d’or de la ville.



Wat Chana Songkhram

Ce temple date du XVe siècle. Aujourd’hui, il n’en reste pas grand chose si ce n’est son superbe chedi (ou stupa) de style architectural typique de l’époque de Sukhothai. L’environnement est juste superbe avec tous ces arbres!




Monument au roi Ramkhamhaeng

Voilà quelque-chose qui nous change un peu des temples en ruines! Ce monument d’un goût un peu douteux est dédié au roi Ramkhamhaeng qui a régné de 1279 à 1317 sur Sukhothai. Il a réussi à agrandir son royaume en conquérant des régions voisines et serait l’inventeur de l’alphabet thaï. Voilà pourquoi un monument lui est consacré à l’intérieur du site historique. Ici, le respect est de rigueur car le crime de lèse-majesté est punissable en Thaïlande, même envers un roi disparu depuis des siècles!




Wat Sra Sri

Construit dans un style sri-lankais, ce temple est situé sur une île, en retrait du reste du site, ce qui lui a valu d’être protégé des pilleurs, mais pas de l’érosion , ni des intempéries, malheureusement. Encore aujourd’hui, ça reste l’endroit le plus tranquille de Sukhothai même si nous n’avons pas à nous plaindre de l’affluence puisque nous sommes en pleine basse saison. Le bouddha en stuc blanc vaut particulièrement le coup d’œil même si ce n’est qu’une reconstitution datant du XXe siècle.






Wat Tra Phang Ngoen

Ce petit temple construit au XIVe siècle représente parfaitement le style architectural de Sukhothai. Il ne possède pas de mur d’enceinte car il est naturellement protégé par des lacs et des canaux. Il est célèbre pour son Bouddha blanc qui domine le lac.




Wat Mahathat

C’est le temple le plus grand et le plus important de Sukhothai. Il possèderait pas moins de deux cents stupas! Nous ne nous sommes pas amusés à les compter, mais nous confirmons qu’il y en a beaucoup! Et certains ne sont peut-être plus debout aujourd’hui. C’est également le temple mieux conservé de tout le site. Bouddha y est représenté sous toutes les coutures et il reste de beaux vestiges de sculptures et de bas reliefs.






Nous avons littéralement adoré cette étape et nous avons trouvé le site encore plus sympa qu’Ayutthaya! Le fait d’être au vert sans trop de monde nous a beaucoup aidé à apprécier l’endroit. Nous nous attendions à quelque-chose de beaucoup plus touristique même si nous savons que septembre est plutôt la basse saison en Thaïlande! Nous avons également eu de la chance avec la météo, bien qu’il fasse très chaud, puisque normalement il devrait pleuvoir beaucoup plus!
Pour la suite, nous allons continuer notre périple un peu plus au nord et, en principe, vous devriez avoir de nos nouvelles depuis un nouveau pays!

6 réflexions sur « Sukhothai, la première capitale du royaume de Siam »