La voie ferrée de la mort

Depuis Kanchanaburi, nous reprenons le train encore plus en direction de l’ouest sur l’ancienne ligne Siam-Birmanie bâtie par les Japonais durant la Seconde Guerre Mondiale, plus communément appelée « voie ferrée de la mort » en raison des grandes pertes humaines qu’ont causées les travaux de sa construction et dont nous parlons en détail dans notre précédent article.

Le trajet, qui longe en partie la rivière Kwai, traverse de magnifiques paysages de rizières au pied des montagnes. Parfois, la voie passe à flanc de falaise soutenue grâce à des structures en bois accrochées aux rochers. Il faut reconnaître que les Japonais ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité pour mener à bien leur ambitieux projet ferroviaire.

Terminus, tout le monde descend!

Aujourd’hui, la ligne se termine dans la localité de Nam Tok, à 150 kilomètres de la frontière birmane. Le week-end, le train dessert la petite halte butoir de Nam Tok Sai Yok Noi afin de permettre aux habitants de Bangkok de profiter de la nature en à peine trois heures de trajet. Le tracé restant de la ligne a soit été laissé à l’abandon, soit été englouti lors de la construction d’un barrage en 1985. Côté birman, ce sont les Anglais qui se sont attelés à démanteler la ligne juste après la fin de la guerre mais le chemin de fer existe encore entre Yangon et Dawei.

Sai Yok Noi

A un kilomètre du village de Nam Tok, se trouve une petite partie du Sai Yok National Park. La forêt n’est pas très luxuriante, nous sommes en pleine saison sèche et la végétation souffre d’un cruel manque d’eau surtout que la dernière saison des pluies n’a pas été très virulente. Le clou du spectacle est la petite cascade. Il n’y a pas beaucoup de débit en cette période de l’année mais ça reste joli à voir et ça apporte un bon bol de fraîcheur bienvenu en ces temps de canicule.

Hellfire pass

Voici encore un lieu emblématique du chemin de fer de la mort. On doit ce lieu de mémoire à d’anciens prisonniers australiens qui, lors d’un voyage un Thaïlande 40 ans après la guerre pour retrouver les traces de l’ancienne voie ferrée, ont décidé de créer un petit musée à ciel ouvert pour faire connaître au monde leurs conditions de travail inhumaines. Le nom « Hellfire », feu de l’enfer en anglais, vient du fait que l’endroit était éclairé de torches ou de lampes à pétrole durant la nuit (Fire) et que vu le contexte, on peut aisément imaginer que c’était un enfer (Hell). Le site se trouve à 18 kilomètres à l’ouest de Tam Nok et est facilement accessible en bus. 

Pour descendre jusqu’au pass, il faut emprunter un sentier dans la forêt. L’extrême sècheresse que subit la région rajoute une ambiance un peu sinistre au lieu, déjà pas gai en temps normal.

Le pass

Imaginez un peu des prisonniers de guerre maltraités, mal nourris et souvent malades creuser cette tranchée avec des outils très sommaires pour y laisser passer la voie ferrée! Sans compter la mousson et les bombardements des Alliés dont le chantier a été victime à plusieurs reprises! Ici aussi des milliers de pertes humaines sont à déplorer. Le Hellfire pass est l’endroit où les travaux ont été le plus difficile à cause, évidemment, de la topographie du terrain mais aussi à cause de l’énorme pression mise par les Japonais qui commençaient à s’impatienter de voir leur chef-d’œuvre enfin achevé. Le vent commençait à tourner du côté des Alliés et les délais devenaient de plus en plus courts.

Le mémorial

Chaque année, le 25 avril, se tient une célébration rendant hommage à tous les prisonniers de guerre qui ont perdu la vie dans cet immense chantier. La date du 25 avril n’a pas été choisie au hasard. C’est Anzac Day, le jour où l’Australie et la Nouvelle-Zélande commémorent la perte de leurs soldats dans un conflit. Evidemment, les soldats et civils d’autres nationalités sont aussi honorés à Hellfire Pass durant cette journée!

C’est un parcours historique très enrichissant que nous venons de découvrir dans cette région assez méconnue de l’ouest de la Thaïlande. Mais nous avons été encore une fois confrontés à la dure réalité de la bêtise humaine. Nous nous demandons toujours comment et pourquoi cela a pu se produire et pourquoi ça se produit toujours aujourd’hui dans certaines parties du monde…

Pour conclure cet article sur une note moins tragique, nous vous partageons des photos du superbe panorama sur la vallée de la rivière Kwai.

Kanchanaburi et la rivière Kwai

Comme prévu, nous n’avons pas tenu longtemps avant de reprendre nos sacs afin de repartir sur les routes. Mais l’épidémie du Covid 19 restreint un peu nos choix : nous ne pouvons pas vraiment partir d’Asie du Sud-Est sans être mis en quarantaine. Mais nous nous en accommodons très bien. Nous profitons de l’absence de touristes et d’un taux de change très avantageux pour découvrir une nouvelle facette de la Thaïlande.

Fabien voulait donner une tournure ferroviaire à ce périple, nous avons donc pris le train depuis Butterworth, la ville sur le continent en face de Georgetown. Nous ne sommes même pas sortis de la gare de Padang Besar pour passer la frontière! Après une nuit à Hatyai, nous sommes partis pour un trajet de 17 heures en train de nuit, étonnamment confortable, jusqu’à Nakhon Pathom. Et là, c’est le drame! Nous avons loupé notre correspondance pour Kanchanaburi et avons du parcourir les 80 derniers kilomètres en bus!

Kanchanaburi

C’est une petite bourgade tranquille à l’ouest de Bangkok située sur la fameuse rivière Kwai. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la région était occupée par les troupes japonaises qui y construisirent la voie ferrée. Aujourd’hui, la ville accueille quelques touristes en quête d’histoire mais ça reste un coin de Thaïlande hors des gros circuits incontournables.

Contexte historique

Pour nous cultiver un peu, pour comprendre l’histoire et aussi pour échapper à la chaleur, nous allons visiter le musée, très intéressant, sur la construction de la voie ferrée dite de la mort par l’empire du Japon dans les années 1940 qui passe évidemment par Kanchanaburi. Les photos sont interdites à l’intérieur mais nous allons essayer de vous résumer l’histoire. En tant qu’Européens, nous sommes assez ignorants du déroulement de la Seconde Guerre Mondiale en Asie-Pacifique. Ici, le grand méchant de l’histoire, c’est le Japon qui avait d’ailleurs pour meilleur ami un certain Adolf H., petit moustachu très célèbre en Allemagne à l’époque. Après avoir envahi une partie de la Chine, l’empire du Levant agrandit ses prétentions sur toute l’Asie du Sud-Est qui appartenait en partie à l’empire britannique, aux Pays-Bas et à la France, même si pour l’Indochine française le Japon eut plus ou moins l’approbation d’un certain maréchal P., un autre moustachu, établi à Vichy. La Thaïlande, indépendante, était également tombée dans les mains des Japonais. Le but de ces derniers était d’envahir la Birmanie britannique pour, ensuite, rejoindre l’Inde. A l’époque, le seul moyen de rejoindre Yangon depuis Bangkok était par voie maritime via Singapour et le détroit de Malacca. Mais ce dernier était surveillé et bloqué par les Alliés. Il fallait donc un moyen de transport terrestre sûr pour accomplir leurs sombres desseins. Voilà comment est née l’idée de construire une voie de chemin de fer de 415 kilomètres au milieu de la jungle en plein conflit mondial.

Le projet était ambitieux! Le terrain n’était pas très plat, recouvert de végétation luxuriante et surtout, les délais étaient très courts! Mais il en fallait plus pour arrêter les Japonais! Ils avaient déjà accompli des miracles dans leur pays à la topographie similaire et ils avaient de la main d’oeuvre à profusion avec tous leurs prisonniers de guerre composés essentiellement de Malaisiens (d’ethnie chinoise en majorité), de Britanniques, d’Australiens et d’autres Alliés. Des civils asiatiques ont également été appelés sur le chantier. Les conditions de travail étaient atroces : climat tropical, travail forcé, manque d’hygiène et de nourritures, maladies, etc… Les travaux engendrèrent plus de 100’000 morts donnant à la ligne le surnom macabre de « chemin de fer de la mort ».

Cimetière de guerre

Non, nous ne nous sommes pas mis au tourisme de cimetière, c’est juste pour l’intérêt historique. Au centre de Kanchanaburi, se trouve un immense cimetière où sont enterrés les prisonniers de guerre, principalement des Chinois et des Occidentaux, qui périrent lors de la construction du chemin de fer. Il est séparé en deux et contient une partie chrétienne et une partie bouddhiste. La présence de ce cimetière s’explique par le fait que, malgré leur cruauté, les Japonais avaient un profond respect de la mort, même celle de leurs ennemis. Chaque prisonnier avait droit à ses propres funérailles conformes à ses croyances religieuses.

Le pont de la rivière Kwai

Nous n’avons pas fait plus de 17 heures de train pour voir un pont mais LE pont, celui de la rivière Kwai, point stratégique de la fameuse ligne Siam-Birmanie dite de la mort. Il a été érigé en 1942 dans les mêmes conditions horribles que pour le reste du tronçon et à lui-seul, il comptabilise 16’000 morts durant sa construction. En 1945, les Alliés le bombardèrent mais les Japonais le restaurèrent à titre de dommages de guerre. Lors de notre visite, il y avait un soleil de plomb et la température était de 38 degrés. Nous n’osons donc pas imaginer la souffrance et les horreurs vécues par les ouvriers.

Le pont et une partie de la ligne de chemin de fer sont actuellement toujours en service. Nous n’allions quand même pas partir avant d’avoir vu passer un train! Mais rassurez-vous, nos conditions d’attentes étaient plus qu’acceptables avec une terrasse à l’ombre et des boissons fraîches.

Guan Im Sutham Temple

Quel comble de venir jusqu’en Thaïlande pour y trouver un temple bouddhiste… chinois! Il se situe  juste à côté du pont mais est pourtant boudé des touristes. Tant mieux pour nous! De nombreux Chinois faisaient partie des victimes de la construction du pont et ce temple est un moyen de leur rendre hommage. Il est flambant neuf et déploie ses magnifiques couleurs le long de la rivière.

C’est une facette un peu méconnue de la Thaïlande que nous découvrons ici, loin des plages, des bars de Bangkok et des magnifiques temples bouddhistes. C’est une Thaïlande qui a connu la guerre, qui a vécu l’horreur avec un grand H et qui a dû panser ses plaies.

Comme l’histoire est fascinante et que le coin est sympa, nous allons, ces prochains jours, investiguer un peu plus loin le long du chemin de fer de la mort.

Koh Larn, mirador sur Pattaya

Nous voulions à tout prix et par tous les moyens éviter Pattaya. Ben loupé! Tout s’est ligué contre nous pour nous attirer dans cette station balnéaire pour occidentaux : les prix, les jours de la semaine, la disponibilité des transports, les possibilités pour bouger après, etc. Ce sera peut-être l’occasion de briser nos préjugés et d’aller voir de nos propres yeux ce qu’il en est vraiment de Pattaya.

Pattaya

Sans surprise, Pattaya n’est qu’une station balnéaire horrible. Un vrai temple de la consommation en bord de mer. Les grandes enseignes de fast-food américaines côtoient des malls géants qui gaspillent des tonnes d’énergie en air conditionné. Des bars à « ping pong show », des night-clubs, des restaurants à cuisine internationale avec Sauerkraut en menu du jour, des Biergarten, des kebabs et des barbecues coréens complètent le tableau. La plage n’est pas moche mais des dizaines de hors-bords et de jet-skis gâchent le paysage et empêchent une baignade tranquille. Nous n’avons pas aimé Patong, aucune raison que Pattaya trouve grâce à nos yeux. Ce n’était qu’un coin de passage pour un lieu beaucoup plus pittoresque…

Koh Larn

Voilà la vraie raison pour laquelle nous sommes passés par Pattaya. C’est du débarcadère de la station balnéaire que partent les ferries pour la petite île de Koh Larn. Il suffit de 45 minutes pour effectuer la traversée. Nous débarquons à Na Baan, le village principale de l’île. Même si c’est un lieu de villégiature pour touristes, nous sommes bien loin de la dépravée Pattaya avec les maisons sur pilotis et les ruelles juste assez larges pour un scooter. Au loin, nous apercevons Pattaya et ses grandes tours qui n’est pas sans rappeler une skyline d’une ville américaine. De loin, c’est encore assez joli de voir ces tours, ça fait penser un peu à Miami.

Tawae Beach

On y accède par un petit chemin forestier mais à l’arrivée, c’est la douche froide! Toute la population touristique de Pattaya s’y est donné rendez-vous, la plage étant accessible directement par bateau depuis la station balnéaire. Il y a tellement de monde que les vendeurs n’ont pas le temps de jouer les rabatteurs! Mais le pire, ce sont les dizaines de hors-bords et de jet-skis qui gâchent le paysage. Ils font un tel boucan qu’on se croirait vraiment sur un circuit de Formule 1! C’est dommage car la plage  est vraiment jolie…

Ta Yai Beach

Située au nord de l’île, on y accède également par un petit chemin forestier mais la surprise est beaucoup plus belle à l’arrivée. C’est beaucoup moins fréquenté que Tawae Beach! C’est une superbe plage de sable blanc aux eaux cristallines avec des rochers pour donner du relief. Un vrai petit coin de paradis! Comme il faut marcher un peu pour y accéder, les touristes la boudent un peu. Tant mieux pour nous!

Monkey Beach

Cette plage porte bien son nom, il y a effectivement des singes, non pas sur le sable, mais sur la splendide falaise rouge qui surplombe la mer. L’eau est chaude, transparente et possède une petite faune marine intéressante. Nous  avons enfin pu retrouver les joies du snorkelling!

Samae Beach

C’est l’autre plage hyper connue et hyper touristique de Koh Larn. Mais cette fois, nous avons pris nos précaution pour éviter la foule. Nous y sommes allés tôt le matin avant l’arrivée des hordes de touristes. C’est une vraie plage paradisiaque de sable fin et d’eau turquoise quand il n’y a presque personne. Regardez-nous cette eau turquoise!

Thien Beach

C’est la plage la plus éloignée de Na Baan donc elle se mérite surtout que le centre de l’île n’est pas plat! C’est une superbe plage qui est très arborée, donc bien ombragée. Ce qui est bien agréable car le soleil tape fort! Toutes les plages de Koh Larn sont splendides mais Thien Beach est notre coup de cœur grâce à ses arbres et à son éloignement des sites beaucoup plus touristiques.

Viewpoint

Au centre de l’île se dresse une colline avec une vue à 360 degrés sur les alentours. Elle se mérite car après une bonne grimpette pour arriver au centre névralgique de Koh Larn, il faut encore gravir 267 marches pour rejoindre le sommet. Mais une fois arrivés, la récompense est à la hauteur de l’effort!

Koh Larn étant très petite (2 km sur 2,5 environ), nous avons effectué toutes nos visites de plages à pied. C’est une île vraiment magnifique mais, malheureusement elle souffre de la proximité de Pattaya avec le tourisme de masse et croule sous des montagnes de déchets. Mais nous allons néanmoins terminer avec du positif : l’île s’alimente de manière autonome en électricité grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires installés sur place.

Koh Sichang, l’antidote au tourisme de masse des îles de Thaïlande

Rejoindre Myawaddy (la frontière) depuis Hpa An a vraiment été épique. Nous avons sûrement emprunté la route la plus défoncée de Birmanie, voire d’Asie! Mais après trois heures de cauchemar, nous arrivons enfin à la frontière dont le passage n’est qu’une simple formalité. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter à Mae Sot (côté thaï après la frontière) pour nous ruer sur le premier stand de rue de bouffe thaïe que nous trouvons! Ce n’était qu’une simple soupe de nouilles mais, après le désastre gastronomique birman,  purée ce que c’était bon!

Tak

Comme nous n’avons pas envie de passer des heures dans les transports, nous nous arrêtons dans la petite ville de Tak. Ce n’est pas d’un grand intérêt mais c’est calme et il y a surtout un grand Night Market qui fait le bonheur de nos estomacs.

Tak se trouve au cœur d’une grande région de lacs. Il y en a trois rien que dans le centre-ville! Ce sont des lacs tropicaux typiques à eaux troubles, paradis des lotus, des grenouilles, des libellules et des cigognes. Après la poussière et la pollution en Birmanie, c’est un vrai havre de paix et de fraîcheur.

Nous nous arrêtons quelques jours dans la capitale, Bangkok. Nous n’y faisons pas de tourisme car c’est une ville que nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs fois par le passé. Nous en avons profité pour flâner dans les stands de rue aux plats alléchants et pour aller rendre visite à un ami de Renens de Fab qui habite dans le coin. Finalement, nous n’y ferons pas la demande de notre visa vietnamien car nous avons découvert qu’il est plus avantageux de le demander à Phnom Penh. Tiens, ça sent un futur voyage au Cambodge

Sri Racha

Mais notre but ultime, c’est de revoir la mer car elle commence vraiment à nous manquer! Pour changer un peu, nous nous rendons du côté de la baie de Bangkok pour découvrir les îles qui s’y trouvent. Pour cela, il faut rejoindre la ville de Sri Racha, à deux petites heures de train de Bangkok. C’est d’ici que part le ferry pour Koh Sichang. La ville en elle-même n’est pas très intéressante mais elle possède une belle ouverture sur la baie et de supers restos, notamment japonais, une gastronomie dont on raffole.

Koh Loy

C’est un petit îlot rattaché à la ville de Sri Racha par un pont. On y trouve un temple bouddhiste, un pavillon chinois et le débarcadère pour les îles.

Koh Sichang

Pour se rendre à Koh Sichang, c’est facile! Il y a un ferry toutes les heures depuis Sri Racha et le trajet dure 45 minutes, il n’y a pas besoin d’organisation. La traversée se déroule dans la zone portuaire, c’est une vraie autoroute à bateaux. Ce n’est pas très glamour mais ça donne une ambiance particulière au lieu. Nous débarquons dans le seul village de l’île et, bonne surprise, il n’y a pratiquement rien qui est dédié au tourisme. C’est un petit village qui vit au rythme de la pêche, de l’arrivée du ferry  et des stands de street food.

Tham Phang Beach

Il n’y a qu’une seule plage de sable sur l’île car elle le relief est très vallonné et les rochers se jettent souvent directement dans la mer. Elle se mérite cette plage! Il faut marcher 3 kilomètres depuis le village pour y accéder en franchissant un col perché à une hauteur honorable de 196 mètres d’altitude! Mais la végétation que nous traversons est magnifique et le paysage vaut le coup d’œil.

La plage n’est pas très grande mais très jolie avec la vue sur les falaises. Le soleil cogne très fort donc il est très agréable d’y faire trempette.

Asdang Pier

Au Sud-Est du village, à quelques minutes à pied, se trouve un petit parc bien agréable en bord de mer. C’est un endroit idéal pour flâner à l’ombre des arbres car le soleil tape fort ces jours-ci. On y trouve un pont et des maisons du XIXe siècle.

Depuis le parc il y a un chemin entre les arbres qui grimpe sur la colline. Il ne nous en faut pas plus pour nous motiver. C’est parti pour une promenade dans une superbe végétation même si elle est moins luxuriante que prévu, la saison des pluies n’a pas été très forte cette année.

Au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts par la vue. Avec l’activité portuaire de la région, ça grouille de navires mais nous pouvons bien apercevoir la côte distante de seulement 12 kilomètres.

Ce sont ces petits coins inconnus qui nous réconcilient peu à peu avec la Thaïlande. Depuis notre retour de Birmanie, nous nous sommes éloignés des circuits touristiques et avons découvert le vrai sourire thaï, le sincère, celui qui ne veux pas te vendre quelque-chose.

Nous allons profiter des jours qui nous restent sur notre visa pour essayer de découvrir d’autres coins aussi improbables tout en restant à proximité de la mer.

Sukhothai, la première capitale du royaume de Siam

Nous vous avons laissés à Phetchaburi et nous vous retrouvons presque 600 kilomètres plus au nord! Mais rassurez-vous! Nous n’avons pas avalé cette longue distance d’une seule traite. Nous nous sommes arrêtés à Bangkok, notamment pour renouveler du matériel. Nous ne nous y sommes pas attardés car nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de visiter la ville par le passé et nous allons y retourner prochainement afin de demander notre visa à l’ambassade du Vietnam.

Afin de couper un peu le trajet, nous nous sommes également arrêtés à Ayutthaya. De là, un train nous a emmené à Phitsanulok à environ 60 kilomètres de notre but. Un petit trajet en bus et nous voilà enfin à Sukhothai! Enfin, pas tout à fait. Nous sommes arrivés à New Sukhothai, une ville moche et sans intérêt mais c’est tout de même là que nous logerons. Notre point d’intérêt est le parc archéologique de Old Sukhothai à 14 kilomètres de la nouvelle ville mais tout est bien organisé et il y a des « Wooden bus » qui nous emmènent fréquemment à l’entrée du site.

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le Wooden Bus

Old Sukhothai

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Sukhothai, fondée en 1238, fut la première capitale du royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande) mettant fin à la domination khmère d’Angkor sur la région. Aujourd’hui, il en reste des ruines, plus ou moins bien conservées, dans un parc archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et divisé en 5 zones. Nous nous contentons de la zone centrale où se trouve la plus grande concentration de temples. Une toute petite partie des temples a été découverte, il y en aurait encore des dizaines d’autres enfouis sous la végétation.

Wat Traphang Thong
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Juste avant l’entrée dans le site archéologique, sur une petite île, se trouve le Wat Traphang Thong, un monastère relativement moderne, habité encore aujourd’hui par des moines. Seul le stupa en briques est d’origine, il daterait du XIIIe ou XIVe siècle.

Le parc historique

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Ce qui nous frappe quand nous entrons dans le parc, c’est la nature omniprésente qui donne une impression de calme et de sérénité. Le site est bâti autour de lacs et de canaux. Il y a également beaucoup d’arbres qui nous donnent une ombre bienvenue, le soleil se montrant particulièrement généreux pour un mois de septembre.

Wat Mai
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C’est assez paradoxal car Wat Mai signifie temple neuf et celui-ci paraît extrêmement vieux. C’est en tout cas le temple le moins bien conservé de tout le site. Il ne reste que quelques colonnes qui se tiennent péniblement debout en essayant de défier le temps qui passe.

Wat Chana Songkhram
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Ce temple date du XVe siècle. Aujourd’hui, il n’en reste pas grand chose si ce n’est son superbe chedi (ou stupa) de style architectural typique de l’époque de Sukhothai.

Monument au roi Ramkhamhaeng
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Le roi Ramkhamhaeng a régné de 1279 à 1317 sur Sukhothai. Il a réussi à agrandir son royaume et serait l’inventeur de l’alphabet thaï. Un monument lui est dédié à l’intérieur du site historique. Ici, le respect est de rigueur car le crime de lèse-majesté est punissable en Thaïlande, même envers un roi disparu depuis des siècles!

Wat Sra Sri
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Construit dans un style sri-lankais, ce temple est situé sur une île, en retrait du reste du site, ce qui lui a valu d’être protégé des pilleurs, mais pas de l’érosion malheureusement. Encore aujourd’hui, ça reste l’endroit le plus tranquille de Sukhothai même si nous n’avons pas à nous plaindre de l’affluence puisque nous sommes en pleine basse saison. Le bouddha en stuc blanc vaut particulièrement le coup d’œil.

Wat Tra Phang Ngoen
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Ce petit temple construit au XIVe siècle représente parfaitement le style architectural de Sukhothai. Il ne possède pas de mur d’enceinte car il est naturellement protégé par des lacs et des canaux. Il est célèbre pour son Bouddha blanc qui domine le lac.

Wat Mahathat
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C’est le temple le plus grand et le plus important de Sukhothai. Il possèderait pas moins de 200 stupas! (Nous ne nous sommes pas amusés à les compter!) C’est également le mieux conservé. Bouddha y est représenté sous toutes les coutures et il reste de beaux vestiges de sculptures et de bas reliefs.

Nous avons littéralement adoré cette étape et nous avons trouvé le site encore plus sympa qu’Ayutthaya! Le fait d’être au vert sans trop de monde nous a beaucoup aidé à apprécier l’endroit.

Pour la suite, en principe, vous devriez avoir de nos nouvelles depuis un nouveau pays!

Phetchaburi et ses temples bouddhistes

Après avoir bien profité des îles, il était temps de rejoindre le continent afin de continuer notre périple, même s’il a fallu supporter encore un trajet en bateau! Mais la mer n’était pas trop agitée et nos estomacs ont plus ou moins tenu le coup. Nous avons débarqué à Chumphon, une ville complètement sans intérêt, où nous avons passé la nuit pour prendre notre train aux aurores. Heureusement, il n’était pas trop en retard (une petite vingtaine de minutes, une broutille pour la Thaïlande!) et nous n’avions pas eu l’impression de nous être levés à des heures indécentes pour rien.

Il pleut des cordes mais le temps est assez clair pour observer le paysage de montagnes karstiques, de jungle et de rizières. Grâce à toute cette eau, la végétation est luxuriante et après quelques heures, le soleil daigne enfin se montrer.

Après cinq heures de trajet, nous voilà enfin arrivés à Phetchaburi, une petite ville de province à 160 kilomètres au sud de Bangkok. C’est tranquille et il y a très peu de touristes. Nous galérons juste pour nous faire comprendre car personne ne parle anglais ici, ce qui n’empêche pas la population locale d’être très affable et aux petits soins pour nous.

Les temples

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Phetchaburi est connue pour ses nombreux temples bouddhistes, tous plus beaux les uns des autres. Il y en a absolument partout! Chaque rue en possède au mois quatre ou cinq! Rien ne vaut le vélo pour aller les découvrir car la ville est plate et notre guesthouse nous en met à disposition gratuitement. Nous ne les avons de loin pas tous visités, il y en aurait pour des semaines et vu la courte durée du visa thaï (seulement 30 jours), nous ne pouvons pas nous permettre de traîner.

Phra Nakon Khiri Park
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C’est un parc municipal ainsi que quelques monuments bâtis sur une colline. Le tout a été construit en 1860 en l’honneur du roi Mongkut. Les Anglais n’étant pas passés par là, les jardins ne sont pas aussi beaux qu’en Malaisie mais c’est agréable d’avoir un petit espace vert en pleine ville.

Wat Sra Bua
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Ce petit temple n’est pas le plus pittoresque de la ville même si nous aimons sa simplicité. Il a la particularité d’être le temple le plus vieux de Phetchaburi. Il date de la période du royaume d’Ayutthaya. (1629-1758)

Wat Bun Thawee
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Nous nous arrêtons dans ce complexe où nous sommes directement accueillis par des moines. En plus de l’entretien des jardins, ils s’occupent d’une pisciculture située à proximité. Nous avons été invités à participer au rituel bouddhiste, c’est-à-dire à brûler des bâtons d’encens et à coller des feuilles d’or sur des statues de Bouddha. Mais avec nos mains moites de transpiration, nous avons plus décoré nos doigts d’or que les statues!

Wat Khoi
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C’est sûrement le temple le plus impressionnant de la ville. Il est relativement moderne avec son allure de château de Disney. Certains détails nous rappellent le temple blanc de Chiang Rai. Le jardin vaut le détour avec ses statues et ses gravures en bas-relief.

Wat Mahathat Worawihan
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Ce temple là se reconnaît de loin avec ses cinq prangs (colonnes sculptées) blancs. Le plus haut, celui du milieu, mesure 42 mètres de haut et contient des reliques de Bouddha. En ce qui nous concerne, c’est celui que nous trouvons le plus beau. Il doit être régulièrement ripoliné car le blanc des prangs est immaculé!

Khao Luang Cave
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Si nous nous sommes arrêtés à Phetchaburi, c’est principalement pour visiter ce site. Il se mérite, il faut grimper une colline et nos vélos de ville à une seule vitesse ne sont pas du tout adaptés à la montée. Mais le jeu en vaut la chandelle! C’est un temple bouddhiste construit dans une impressionnante grotte sous le règne du roi Mongkut entre 1861 et 1868.

Et pour clore cette belle visite, rien de tel qu’un Bouddha couché!

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Phetchaburi aura été un véritable coup de cœur! Nous pensions trouver quelque-chose de beaucoup plus touristique. Il est vrai que septembre tombe en pleine basse saison mais la ville semble relativement calme toute l’année. Nous avons eu une chance inouïe avec la météo, pas une goutte de pluie alors que nous sommes dans le mois le plus pluvieux! Nous avons juste bien transpiré sous l’humidité ambiante mais pour nous, le climat tropical n’est pas un problème.

Nous avons fait le plein de spiritualité avec cette petite étape bien sympa, nous méritons maintenant d’aller nous encanailler à Bangkok!

Koh Phangan, île paradisiaque même hors Full Moon Party

Comme nous avons prolongé notre séjour à Cherating, nous avons zappé les îles malaisiennes. Il fallait donc nous rattraper en Thaïlande! Pour des questions météorologiques et de nouveauté, nous nous sommes tournés du côté du Golfe de Thaïlande. Nous avons tout de suite éliminé Koh Samui qui nous semblait vraiment trop touristique. Le hasard a fait que notre ami Francisco, l’Argentin accro au maté avec qui nous avons partagé 4 semaines de volontariat en juillet, était à Koh Phangan. Nous avons donc décidé de le rejoindre et de découvrir en même temps cette petite île.

Mais rejoindre Koh Phangan ça se mérite. Depuis Songkhla, il nous a fallu retourner à Hat Yai pour prendre le train, une petite formalité. Mais à la gare, ça se complique, notre train a plus de deux heures de retard. Comme notre dernière expérience ferroviaire remonte à l’Inde, nous trouvons les gares thaïes vraiment très calmes. Nous arrivons finalement à Surat Thani même s’il est tard. Le lendemain, c’est reparti pour une journée de transport car le départ des ferries se trouve à Donsak, à 80 kilomètres plus au nord. Mais vu le potentiel touristique des îles, il est facile de trouver un bus.

A Donsak, nous apercevons déjà les roches karstiques si typiques du sud de la Thaïlande. La traversée en ferry se déroule très bien : la mer est calme et nous avons une place à l’extérieur. Nous n’avons donc pas souffert du mal de mer et avons pu profiter du paysage.

Koh Phangan

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Nous débarquons à Thong Sala, le village principal de l’île. C’est une station balnéaire typique avec ses cafés, ses restaurants, ses bars, ses guesthouses et, comme nous sommes en Thaïlande, ses salons de massage. Il faut toutefois noter la présence du marché de nuit, notre QG pour les repas du soir, où se trouvent toutes sortes de plats locaux, certes aseptisés pour les Occidentaux, mais savoureux et à petits prix.

La playa

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Thong Sala possède sa plage. Ce n’est pas la plus pittoresque de l’île mais elle se défend pas mal avec son sable corallien et ses eaux turquoises. De plus, elle s’étend sur des kilomètres, de quoi remplir des heures de balade. Nos pieds vous le confirment! Elle est idéale pour la baignade car elle se situe dans le chenal qui sépare Koh Phangan de Koh Samui et elle est protégée des courants.

Centre de l’île
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Rien de tel qu’un scooter pour découvrir les recoins de cette petite île. La météo est un peu capricieuse mais nous sommes équipés et, de toute façon, c’est sous la pluie que la forêt tropicale est la plus belle. Koh Phangan est bien vallonnée et les routes n’ont rien à envier à celles dans les Alpes, il y a de jolies côtes. Le paysage de montagnes recouvertes de jungle est magnifique et parfois, il nous semble que la mer est loin. Nous avons été ravis de retrouver la végétation luxuriante des Tropiques avec ses papillons et ses oiseaux multicolores.

Ao Thong Nai Pan Noi

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Une fois redescendus de nos montagnes, nous nous retrouvons au nord-est de l’ile. Ici aussi il y a un petit village avec toutes les infrastructures pour touristes occidentaux mais la plage avec ses gros blocs de granit vaut le détour.

Haad Than Sadet
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C’est sûrement la plus belle plage de l’île. Nous sommes ici au point le plus à l’est accessible pour l’humain, le reste est laissé à la nature et fait partie d’un parc national protégé. C’est tellement rare en Thaïlande qu’il vaut la peine de le souligner! Un vrai petit paradis!

Haad Rin
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C’est à Haad Rin, à la pointe sud-est de l’île, que se déroulent les fameuses Full Moon Party! La fête de la pleine lune où de nombreux occidentaux viennent se biturer à bas prix! Bref, le genre de truc que nous fuyons comme la peste.  Sinon le village n’a pas grand intérêt, c’est un Thong Sala miniature.

Bouddha

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Même dans un endroit touristique, nous restons en Thaïlande et de nombreux temples bouddhistes sont disséminés un peu partout sur l’île au bord de la route. Le vert intense de la végétation luxuriante se marie parfaitement avec les couleurs vive des temples.

Haad Chaloklum

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Nous sommes ici à l’extrême nord de Koh Phangan. Il y a une belle plage de sable fin au pied de montagnes recouvertes de forêt tropicale. Nous sommes également loin du chef-lieu de l’île et de sa vie un peu plus animée. Il y règne une vraie atmosphère de bout du monde.

Malgré le côté touristique, (mais nous le savions!), nous avons apprécié notre séjour sur Koh Phangan. La météo n’a pas été au top mais elle n’a pas été trop horrible non plus mais c’est de saison. Ce n’est pas la Thaïlande authentique mais, par rapport aux îles de la mer d’Andaman, nous avons trouvé ici un havre de paix relativement bon marché et sans trop de touristes. Nous nous attendions à bien pire donc nous sommes plutôt contents de notre choix.

Songkhla, la douceur de l’extrême sud de la Thaïlande

Après sept semaines de pause, nous retrouvons les joies du bus de nuit. Mais notre bus était confortable et l’air conditionné n’était pas réglé sur trop froid. Nous avons donc passé une nuit relativement bonne et, à 6 heures du matin, nous sommes arrivés à la frontière MalaisieThaïlande. L’immigration thaï a pris un peu de temps car le douanier n’avait jamais entendu parler de la Suisse et il pensait  que nous venions d’un pays obscur qui nécessitait un visa. Une fois notre passeport enfin tamponné, nous nous mettons en route pour la gare où nous attend un train qui part dans les cinq minutes. Manque de bol, nous ne possédons pas un seul bath et les bureaux de change ne sont pas encore ouverts. Heureusement, nous avons pu corrompre le contrôleur avec des ringgits et embarquer dans le convoi pour Hat Yai.

Nous sentons tout de suite que nous avons changé de pays. Ici nous trouvons des banquettes en bois, de la climatisation naturelle par les fenêtres grandes ouvertes et des vendeurs ambulants. Les mosquées cèdent peu à peu la place aux magnifiques temples bouddhistes typiques de la Thaïlande.

Petit arrêt à Hat Yai afin de changer de moyen de transport et nous arrivons enfin à notre première étape : Songkhla!

Songkhla

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Si nous avons atterri à Songkhla, c’est grâce à Jackie, une Thaï installée à Cherating originaire de la ville qui nous a conseillé d’y passer. Comme la ville est géographiquement bien située pour la suite de notre périple, nous avons suivi son conseil.

Songkhla est une petite ville bien tranquille pour la Thaïlande, située sur une lagune entre la Mer de Chine Méridionale et le le lac Songkhla, le plus grand lac naturel du pays.

Old Town
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Ce sont les Chinois (encore eux!) qui ont pris possession du centre historique. C’est un véritable petit Chinatown vraiment sympa avec ses vieilles maisons chinoises, ses lampions rouges, ses temples et ses soupes de nouilles. Nous sommes les seuls Occidentaux à déambuler dans les rues et , à part quelques touristes asiatiques, il n’y a pas d’étrangers. Les locaux sont sympas et pas du tout du genre à nous harceler pour nous vendre tout et n’importe quoi. C’est une Thaïlande tranquille dont nous n’avons pas vraiment l’habitude, mais c’est comme ça que le pays nous plaît!

Comme Ipoh, Georgetown ou encore Malacca, le centre historique de Songkhla regorge de Street Art et certains dessins sont vraiment bien fait

Le port

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Côté lac, juste derrière Old Town, se trouve un des ports les plus important de l’est de la péninsule malaise. Les activités portuaires sont principalement tournés vers la pêche.

Temples bouddhistes
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Partout en Thaïlande, il est possible d’observer des temples bouddhistes plus beaux les uns que les autres. Songkhla ne fait pas exception à la règle, il y a pratiquement un temple par rue!

Samila Beach
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Songkhla ne se contente pas d’être une ville sympa, elle se targue de posséder une plage de rêve. Sable blanc, eaux turquoises et chaudes, îles karstiques, il est difficile de croire que nous sommes en pleine ville! C’est un véritable bol d’air qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Lors de notre passage, le soleil cognait vraiment fort et il était impossible de rester sur le sable sans se brûler les pieds! Malgré cela, ça restera quand même une plage paradisiaque.

Tang Kuan Hill

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En plein centre de la ville, se dresse la colline de Tang Kuan d’une petite centaine de mètres de hauteur. Il y a un funiculaire qui monte au sommet mais nous préférons prendre les escaliers afin de profiter d’une petite promenade en nature.

Pavillon Rama IV
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A mi-chemin, nous découvrons le pavillon dont la construction a été ordonnée par le roi Rama IV himself! Nous supposons que le monarque a choisi cet endroit pour jouir de la superbe vue sur le lac de Songkla.

Royal Pagoda
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Arrivés au sommet, nous sommes accueillis par des singes et par un serpent que nous avons dérangé de sa sieste sur les escaliers. Nous sommes à peine une dizaine de personnes au sommet, il y a plus de singes que d’humains! Si nous avons fait l’effort de monter, c’est pour découvrir la pagode royale, un stupa blanc surmonté d’une flèche dorée qui domine la ville. Et bien sûr, Bouddha est à l’honneur avec les différentes statues à son effigie que nous pouvons trouver un peu partout.

Evidemment, la vue sur Songkhla est incroyable!

Songkhla est un conseil que nous avons bien fait de suivre! C’est une ville tranquille, agréable à vivre, pas du tout touristique et, grâce à sa situation lagunaire, peu polluée! Nous qui déplorons que la Thaïlande ait vendu son âme au tourisme de masse, nous avons été vraiment surpris en bien de trouver ce genre de trésor.

La suite se passera toujours à l’est, mais sera plus insulaire…

Koh Phi Phi, une île paradisiaque à la merci du tourisme de masse

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Nous l’aurons méritée cette île paradisiaque de la mer d’Andaman. Il nous faut déjà sortir du lit à 4 heures du matin (ah les bons souvenirs des tours du matin!) après une nuit bien bruyante. Il faut croire que Don Mueang est le nouveau quartier branché de Bangkok! Une petite heure de vol jusqu’à Krabi puis essayer de rejoindre le port pour pouvoir enfin embarquer dans le ferry pour Koh Phi Phi, tout ça pour se retrouver sous une pluie battante digne d’un automne suisse!

La fréquentation du ferry nous renseigne déjà sur le côté touristique de l’île, surtout que décembre est la haute saison. Mais si nous sommes venus jusqu’ici c’est pour rencontrer William, un pote à Fabien qui passe quelques jours dans le sud de la Thaïlande. A l’arrivée, nous sommes quand même subjugués par la beauté des pics karstiques qui émergent de la mer. Une bonne surprise nous attend une fois débarqués : l’île est entièrement piétonne, fait rarissime en Asie du Sud-Est mais extrêmement agréable. Par contre le village principal n’a aucun intérêt. Comme tout lieu touristique, il est composés d’hôtels, de restaurants, de bars, du Seven Eleven et de salons de massage.

Ao Tonsai Beach
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C’est la plage la plus proche du centre mais pas la plus jolie. Elle est envahie de bateaux à moteurs attrape touristes et de rabatteurs qui veulent t’emmener n’importe où, y compris à Maya Bay alors que c’est fermé au public (nous y revenons plus bas). La plage est dominée par une impressionnante paroi karstique qui s’élève pratiquement à la verticale.

Loh Dalum Beach

Là, on se rapproche plus de la plage paradisiaque avec ses long-tail boats. Comme elle est enserrée dans une baie presque fermée, la mer se retire sur des centaines de mètres lors de la marée basse. Comme l’eau est transparente, c’est l’occasion de découvrir une faune marine, certes pas extraordinaire, le corail a vraiment morflé à cause de la venue des touristes, mais assez intéressante si près du bord. Nous avons aperçu des poissons multicolores atteignant une taille respectable, des hippocampes, des crabes et même une étoile de mer, le tout sous l’œil attentif des échassiers venus chercher leur casse-croûte.

Et voici ce que ça donne à marée haute au coucher du soleil

Viewpoint
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Nous délaissons les plages et leurs eaux transparentes et chaudes pour prendre un peu de hauteur afin d’observer l’île depuis son sommet. Mais ça se mérite! Il faut grimper une volée de marches et se délester de 30 bahts, c’est la Thaïlande rien n’est gratuit! Mais la vue depuis le sommet vaut amplement ces petits sacrifices.

Viewpoint 2
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A dix minutes de marche du Viewpoint 1 se trouve le Viewpoint numéro 2! Plus élevé que le premier il offre une vue vraiment panoramique sur une bonne partie de l’île. Malheureusement, l’humidité de la veille n’étant pas totalement résorbée, il a fallu compter avec les nuages et un temps un peu gris.

Long Beach
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Cette plage se mérite, il faut 20 minutes de marche pour l’atteindre. Mais le chemin en bord de mer dans une petite forêt tropicale au milieu des oiseaux et les papillons vaut vraiment la peine, encore plus que Long Beach en elle-même. Et comme un touriste moyen ça n’aime pas marcher, nous n’avons pas rencontré beaucoup de monde.