Depuis Huê, nous prenons la route en direction du sud et nous traversons un paysage extraordinaire de lagunes surplombées par des montagnes verdoyantes. Nous sommes à chaque fois subjugués par les paysages incroyables que nous offre le Vietnam.



Nous empruntons ensuite la route du fameux col des Nuages, dont le point culminant se situe à 496 mètres d’altitude, au milieu d’une jungle luxuriante. C’est une forêt tropicale qui a tout juste une quarantaine d’années puisque tout a été rasé pendant la guerre suite à l’utilisation du napalm et autres produits chimiques tout aussi chelous. C’est impressionnant de voir à quel point la nature reprend ses droits en si peu de temps! Nous ne nous sommes pas arrêtés au sommet car c’était blindé de monde et, comme son nom l’indique, nous étions sous les nuages. Par contre, un peu plus bas, juste sur le bord de la route, il y a une vue époustouflante sur la baie de Da Nang.
Hoi An

Après ce superbe trajet, et la traversée de la ville super moche et très chinoise de Da Nang, nous arrivons dans la petite ville de Hoi An dont le centre historique est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Hoi An était un port important sur les routes maritimes du commerce de la soie, ce qui attira les Chinois, les Japonais puis, plus tard, les Français qui rebaptisèrent la ville Faifo. Mais le port s’est ensablé au XIXe siècle et la ville perdit son statut privilégié au profit de Da Nang située à trente kilomètres plus au nord, au bord de la mer de Chine Méridionale. Grâce à sa situation en retrait des points stratégiques, la ville fut épargnée par la guerre et garde, encore aujourd’hui, la totalité de son patrimoine pratiquement intact. Fab et Van partent, dès leur arrivée, à la découverte de ces trésors pendant qu’Angela et Raymond profitent de ce premier petit temps de repos de leur voyage pour se faire chouchouter dans un spa.





Côté chinois

Ce sont les marchands chinois et japonais qui se sont installés à Hoi An et qui ont mis sur pied un comptoir en découvrant le potentiel maritime du lieu. Chaque ethnie avait son propre quartier. Le quartier japonais a, petit à petit, été envahi par les Chinois qui y ont laissé leur style architectural. Ce sont des petites maisons en bois de fer, bois résistant aux crues annuelles, construites pour respecter l’harmonie entre le yin et le yang. Aujourd’hui, elles servent principalement de boutiques de souvenirs mais n’ont pas totalement perdu de leur charme.







Côté France

Les Français ont débarqué pendant l’âge d’or de Hoi An, avant l’ensablement du port et, évidemment, ils s’y sont installés rebaptisant la ville Faifo. Ils y bâtirent leurs propres bâtiments coloniaux avec leur couleur jaune moutarde caractéristique. La peinture des façades n’était pas seulement là pour montrer la suprématie des Français mais aussi car cette couleur était réputée résistante à l’humidité lors des inondations dues aux crues. Aujourd’hui, cette couleur jaune donne un aspect très lumineux au centre historique, surtout par temps très ensoleillé et rappellent quelques façades, tout aussi jolies, des villes coloniales sud-américaines.






Le pont japonais

C’est le seul édifice qui est encore entièrement de style japonais à Hoi An et c’est devenu l’emblème de la ville. Il a été construit en 1593 pour relier les quartiers japonais et chinois et reste un des seuls ponts couverts d’Asie du Sud-Est. C’est un coin super prisé par les touristes car c’est LA carte postale de Hoi An mais le coin est tellement joli qu’il vaut quand même la peine de jouer des coudes pour y accéder. Nous qui n’avons pas encore eu l’occasion d’aller au Japon, ce pont nous fait un peu rêver et nous donne encore plus envie d’aller découvrir le pays du soleil levant.
Kim Bong

Il suffit de traverser le fleuve Thu Bôn pour changer totalement d’ambiance! Pour le faire, nous avons choisi le vélo, un moyen de transport facile à pratiquer au Vietnam hors grandes villes et écolo. Nous sommes ici à Kim Bong dans un petit village de campagne très calme, bien que Hoi An, juste en face, ne soit pas si frénétique que ça malgré l’affluence touristique. On y trouve surtout des ateliers de menuiserie et de sculpteurs sur bois qui fournissent les boutiques d’artisanat de la vieille ville de Hoi An. On y vit également au rythme de la pêche au carrelet chinois, technique que nous avons découvert à Kochi, dans le sud-ouest de l’Inde.







Les lampions

A la nuit tombée, c’est à dire assez tôt sous ces latitude (18h30 environ), la ville s’illumine avec des centaines de lampions de toutes les formes, de toutes les couleurs et tous plus beaux les uns que les autres. Si les lampions extérieurs sont en coton synthétique pour supporter l’humidité et les aléas météorologiques, les lampions traditionnels sont, quant à eux, fabriqués en soie. Cette dernière est produite intégralement à Hoi An. Il y a des élevages de vers à soie ainsi que des ateliers de transformation de la soie et de confection de tissus, vêtements, broderies et bien sûr des fameux lampions dans l’enceinte de la ville. Donc, tout le processus de fabrication ne sort pas des murs de la ville.





Malgré son côté très touristique, Hoi An est une ville pleine de charme et un incontournable à nos yeux. Le fait que le centre-ville ait été rendu aux piétons nous a beaucoup plu. Les paysages du centre du Vietnam nous ont également scotchés! Un véritable coup de cœur!
Voilà, le circuit découverte est terminé. Nous avons visité des endroits incroyables, nous avons appris énormément sur la culture vietnamienne mais nous avons trouvé le rythme beaucoup trop rapide, nous qui aimons prendre le temps de nous imprégner d’un lieu et de le découvrir en profondeur. Nous sommes un peu frustrés de n’avoir que survolé cette région qui paraît incroyable. Nous serons obligés de revenir dans ce coin une prochaine fois!
Maintenant, nous allons changer de style. Ainsi, Raymond et Angela vont découvrir le mode de voyage backpack et beaucoup moins organisé à la Van&Fab!









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