Dans cet article nous parlons bien de Córdoba, la deuxième ville d’Argentine. Si c’est Córdoba (ou Cordoue) dans notre belle Andalousie que vous cherchez, pas de panique, l’article sur ce sujet se trouve ici.
Depuis Montevideo, nous avons trouvé assez facilement un bus de nuit pour nous ramener en Argentine. Mais nous avons quand même eu quelques petites mésaventures. Nous étions installés bien confortablement sur nos sièges à déguster notre vermouth généreusement offert par la compagnie de bus quand, soudain, un peu après être sortis de la capitale, nous entendîmes un gros « boum »! Un projectile non identifié est tombé sur le bus et a cassé une vitre. Heureusement, c’était la vitre qui donnait sur l’escalier qui montait à l’étage. Il n’y a eu aucun blessé, juste des dégâts matériels. Malgré le peu de gravité, le bus ne pouvait décemment pas continuer sa route. Nous avons dû débarquer presque au milieu de nulle part, récupérer nos backpacks et attendre le bus de remplacement. Nous n’avons pas été totalement perdants dans l’affaire puisqu’une fois installés dans notre deuxième bus, on nous ressert l’apéro! Le retard pris nous fait traverser la frontière argentino-uruguayenne au milieu de la nuit mais ce ne fut qu’une simple formalité et l’endroit nous a paru super safe. Bref, après ce petit contretemps somme toute pas si grave, nous finissons tout de même par arriver à destination : Cordoba, la deuxième ville d’Argentine.
Nous y restons une dizaine de jours car nous avons trouvé un volontariat dans une résidence d’étudiants. L’ambiance est jeune et sympa mais nous prenons conscience douloureusement que nous avons passé l’âge de l’insouciance étudiante. Mais l’expérience est concluante et tout se passe très bien. Grâce à toutes les universités, Cordoba est une ville jeune, dynamique, pleine de bars sympas et super progressiste dans une Argentine polarisée et parfois un peu trop pieuse et rétrograde.



La ville a été fondée en 1573 par un sévillan (encore un andalou!), un certain Jeromino Luis de Cabrera afin de protéger les Espagnols des attaques des Indigènes. WTF les gars? C’est vous qui venez massacrer la population autochtone! Il ne faut pas vous étonner s’il y a de la défense en retour! Même si l’histoire est vraiment très moche, comme souvent quand on parle de la colonisation, il reste aujourd’hui un petit centre historique avec les fameuses ruelles en damiers chères aux Espagnols. Après l’indépendance, Córdoba a même été deux fois promue au rang de capitale du pays, une fois en 1806 car les Anglais ont essayé d’attaquer les alentours du Rio de la Plata où se trouve Buenos Aires, et une deuxième fois en 1955 pendant un coup d’état militaire.







Iglesia del Sagrado Corazón

Impossible de passer à côté de ce monstre néogothique un peu trop kitch à notre goût lors d’une balade à Córdoba! Cette église a été construite entre 1926 et 1934 lors de l’arrivée des premiers capucins dans la région. Son petit surnom est d’ailleurs Iglesia de los Capuchinos qui signifie tout simplement en français « église des capucins ». Bon on avoue, elle est peut-être un peu énorme mais les différents marbres de couleurs rose et violette son quand même super stylés! Il est juste impossible à faire un cadrage correct pour les photos et c’est super frustrant car il y a quand même quelques détails incroyables! (Sorry!)





Catedral de Nuestra Señora de la Asunción

C’est la plus vieille construction coloniale encore en fonction de toute l’Argentine. Elle domine la Plaza San Martín, la place centrale de sa superbe architecture baroque. Les travaux débutèrent en 1582 mais l’église ne fut consacrée qu’en 1706. Tous les jolis détails baroques ont été rajoutés par après durant le XVIIe siècle, âge d’or de la Renaissance.
C’est également le seul bâtiment un peu joli et qui sort du lot. Córdoba n’est franchement pas une ville très pittoresque. Le trafic infernal n’aide pas non plus à la flânerie. Nous avons peut-être loupé quelques autres trucs sympa par manque de motivation à nous promener dans ce bordel ambiant.



Pour être honnêtes, Córdoba ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Ce que nous allons retenir c’est les très bons contacts que nous avons eus avec les étudiants ainsi qu’avec d’autres habitants de la ville. La ville n’est pas très jolie et est congestionnée par le trafic. En plus, elle se situe dans une cuvette ce qui fait que la pollution atmosphérique reste en dessus de nos têtes et l’air y est difficilement respirable surtout avec la chaleur subtropicale de ce début d’été.
Ce n’est pas vraiment un endroit que nous vous recommandons. Nous préférons de loin l’autre Córdoba, l’andalouse qui elle, possède un vrai centre historique avec plein de trésors à découvrir.
Cette fois, il est temps de nous mettre en route pour de bon en direction du sud! Nous sommes attendus de pied ferme à Puerto Madryn pour un volontariat et il nous faut au moins deux jours de bus pour y parvenir! Nous ne voudrions pas arriver en retard, notre réputation suisse en prendrait un coup! Mais ne vous inquiétez pas! Nous avons quand même prévu un peu de marge!

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