Et voilà, nous avons encore un passage de frontière à notre actif, le cinquième en deux mois! Bon, cette fois, ça n’a pas été aussi épique que pour rentrer au Nicaragua. (Pour rappel, nous vous racontons nos péripéties douanières ici). Nous sommes partis de bon matin depuis San Juan del Sur avec un chicken bus. Un petit changement à La Virgen et, une heure plus tard, nous arrivons déjà à Peñas Blancas, le point frontière. Il nous faudra encore nous délester de 4$ par personne pour pouvoir sortir du Nicaragua. En tout, dans ce pays, les frais de douane nous aurons coûté 34 dollars! Contrairement à l’entrée, nous avons quand même droit à un tampon de sortie sur notre passeport.
Rentrer au Costa Rica n’est qu’une simple formalité. Par contre, on vous demandera un billet de sortie du territoire par voie aérienne! Si vous ne l’avez pas, on vous enverra acheter un billet dans l’agence Ticabus en face. Oui, ils sont de mèche! Donc prévoyez un faux (ou un vrai!) billet d’avion au départ du pays afin de pouvoir accéder au Costa Rica sans autre forme de procès.
Nous avions rendez-vous à San José avec les parents et la sœur de Van, nous avons donc trouvé un bus direct depuis la frontière. Il faut acheter le billet à un guichet, de préférence en colones car le taux de change est vraiment pourri avec le dollar américain, on nous attribue des places et nous avons droit à un bus moderne, climatisé, confortable et silencieux! Depuis le Mexique que nous n’avons plus connu ça!
Pour San José, circulez, il n’y a rien à voir! Nous avons détesté cette ville du plus profond de nos tripes! C’est moche, anarchique, pollué, au trafic infernal et, le pire de tout, sans aucune âme! Les gens sont stressés et les chaînes de fast food américaines s’alignent dans toutes les rues. Pour nous qui venons du sud du Nicaragua très tranquille et très anti-américain, le choc est rude!
La Fortuna

Heureusement, nous ne nous attardons pas à San José. Nous laissons la famille de Van pendant deux jours avec un tour organisé à Tortuguero et nous avançons déjà vers la Fortuna où nous allons tous nous retrouver avec une voiture de location. Attention, il n’y a qu’un bus par jour qui fait le trajet direct San José – La Fortuna. Il part à 8h40 tous les matins depuis le terminal 710 de la capitale. Il faut y être au moins depuis 8 heures car il y a la file et le bus part sans vous s’il est complet. Rassurez-vous, il y aurait un autre moyen de s’y rendre en changeant dans la petite ville de Ciudad Quesada mais comme nous avons réussi à prendre le bus direct, nous n’avons pas testé pour vous cette possibilité.
La Fortuna est le point de départ pour explorer le volcan Arenal est ses environs. Le bled en lui-même n’est pas ouf mais il y a de quoi dormir, se restaurer et même d’acheter des souvenirs made in China. Mais les alentours sont verdoyants, couverts par une dense forêt tropicale magnifique. Nous avons même aperçu des dizaines d’espèces d’oiseaux multicolores, tous plus beaux les uns que les autres, sans nous bouger les fesses de la terrasse de notre hostel! La Fortuna est connue pour se situer au pied du fameux volcan Arenal. Un cône triangulaire presque parfait culminant à 1720 mètres d’altitude. Avec ses 7000 petites années, c’est le volcan le plus jeune du pays. Nous avons eu de la chance de l’apercevoir! Le climat est très humide dans la région est le volcan est très souvent caché dans la brume!


El Salto

Afin de nous familiariser avec l’endroit et déjà découvrir un peu de forêt tropicale, nous nous rendons à El Salto à une quinzaine de minutes de marche du centre de La Fortuna. Nous pensions y trouver juste un plan d’eau avec une petite cascade. Que nenni! Il y a quand même une petite balade à faire dans la jungle en longeant le Rio Fortuna aux eaux cristallines. Ce n’est pas très long mais il y a quand même quelques endroits avec des cordes et des troncs d’arbres tombés à enjamber. La forêt est vraiment superbe, la végétation est luxuriante et les animaux que nous pouvons déjà observer sont juste waw! Le gros avantage de cet endroit, c’est qu’il est gratuit, chose très rare au Costa Rica!









Le salto en lui même n’est pas super impressionnant mais c’est déjà super joli. Il y a une piscine naturelle où on peut s’y baigner et où on peut même y sauter accroché à une liane! Bon l’eau descend directement du volcan, elle donc glacée! Van a évidemment préféré passer son tour.



Catarata La Fortuna

Le point le plus connu de la Fortuna après le volcan Arenal, c’est sa cascade. Elle se situe à 5 kilomètres du centre-ville et avons profité de la voiture de location familiale pour y aller. Le site est déconseillé aux personnes cardiaques ou souffrant d’hypertension et à raison. Il y a 500 marches d’escaliers pour descendre à la cascade, qu’il faudra remonter ensuite sous une chaleur humide étouffante. En plus, c’est assez étroit, sous une végétation dense et avec beaucoup de monde, ça peut vite devenir angoissant. La forêt en elle-même est très belle mais le coin est beaucoup trop fréquenté pour apercevoir quelques petites bébêtes!






La cascade en elle-même est super impressionnante. Elle mesure 70 mètres de hauteur et a un énorme débit. Elle s’écoule depuis une paroi du cerro Chaco, un volcan, petit voisin de l’Arenal. On peut s’y baigner à son pied et c’est bien dommage. La plupart des touristes se croit plus dans une piscine municipale ou dans un parc aquatique que dans un espace naturel protégé et apeure la pauvre faune locale qui nage dans la rivière.





Nous avons été un peu déçu par le site. Oui, c’est magnifique mais c’est beaucoup trop mis en scène et les 18$ d’entrée nous semblent vraiment excessifs tout en restant accessible à un trop grand nombre de gens, car il n’y a, finalement, pas trop à marcher, et certains ne savent vraiment pas se comporter dans la nature.
La Laguna Arenal

On ne dirait pas au premier abord et pourtant, c’est bien un lac artificiel découlant d’un barrage construit en 1974. Avec ses 85 kilomètres carrés, c’est le plus grand lac du pays. C’est super joli d’y faire le tour en voiture pour y observer la faune locale comme les paresseux, la multitude d’espèces d’oiseaux ou encore des coatis venant quémander de la nourriture directement sur notre voiture.



Animaux qui ont bien voulu poser pour notre objectif
Nous n’avons pas de téléobjectif donc ce sont des photos zoomées et recadrées d’une qualité douteuse mais nous avons quand même réussi, à notre petite échelle, à capturer (seulement en photo, hein!) quelques petites bébêtes.
Dans la galerie ci-dessous, vous pourrez trouver pêle-mêle :
- un paresseux faisant son yoga
- des papillons
- un crocodile
- une espèce de scarabée faisant la sieste sur une feuille
- une grenouille à yeux rouges
- un basilic qu’on appelle ici Jésus-Christ car il court tellement rapidement sur l’eau qu’il donne l’impression de carrément marcher sur l’eau
- des coatis affamés









Nous ne savons pas trop quelle première impression nous avons du Costa Rica. La nature est très riche et il y a très peu d’autres endroits où nous avons pu observer une faune aussi variée. Nous sommes bien sûrs scotchés devant tant de nature et de beauté mais nous avons l’impression d’être dans un Disneyland géant pour touristes, américains pour la plupart, à qui il faut proposer le plus d’activités « inoubliables » possible comme des tours en quad, des tyroliennes, du rafting, etc qui pour nous ne sont pas en adéquation avec la protection de l’environnement. Il faut aussi compter avec un coût de la vie très chère, pas seulement pour l’entrée des parcs, ça, nous nous y attendions, mais pour la vie de tout les jours. Par exemple, nous avons payé pour une mangue le double qu’en Floride qui est pourtant l’un des endroits les plus chers au monde!
Nous allons quand même continuer notre périple avant de donner un avis trop négatif sur le pays mais pour l’instant, nous n’avons pas le coup de cœur au premier ressenti.
Un énorme merci pour ce partage. Très intéressant et surtout très utile.
Un abrazo desde Casares pueblo (Andalucía)
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Merci pour ce gentil commentaire! Ça fait plaisir!
Y viva Andalucía! (Nosotros estamos en Jerez de la frontera!)
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