Notre remontée de l’Amérique Centrale du Panama au Chiapas.

Nous vous avions laissés au Panama et nous vous retrouvons près de 2800 kilomètres plus au nord au Mexique. Vous vous doutez bien que toute cette distance ne s’est pas faite en un claquement de doigts! Même si nous devons avouer que nous avons honteusement triché sur une bonne moitié du parcours. Nous nous sommes décidés à prendre l’avion entre San José et Guatemala City, surtout pour des raisons de coûts. Nous ne sommes pas super fiers mais nous avons un quand même un budget à tenir et rien que les frais de douane du Nicaragua nous ont payé une bonne partie de notre vol. L’autre raison de notre choix est notre manque de motivation à retraverser tout le Nicaragua, le Honduras, le Salvador et le Guatemala dans des Chicken bus hors d’âge, pas confortables pour un sou et également super polluants! Il y a même une troisième raison à ce choix, moins rationnelle que les deux autres, c’est notre envie de passer quelques temps au Mexique avant notre retour en Espagne. C’est un pays que nous adorons et qui a été un véritable coup de cœur à chacun de nos séjour.

La cathédrale de Tuxtla

Cahuita

La mer des Caraïbes à Cahuita

Pour couper un peu le trajet depuis le Panama, nous nous sommes arrêtés à Cahuita sur la côte caribéenne sud du Costa Rica, à quelques encablures au nord de l’archipel de Bocas del Toro. C’est un petite station balnéaire à l’ambiance tranquille mais plus pour le surf que pour la baignade car les courants sont hyper forts. Mais le truc le plus fou c’est que Cahuita possède le seul parc national du pays où il n’y a pas besoin de vendre un rein pour pouvoir y accéder. Il suffit de faire une petite donation du montant de votre choix.

Nous avons eu de la chance de croiser des dizaines d’animaux que nous n’avons pas tous pu identifier mais parmi ceux que nous avons reconnus, il y avait des singes capucins, des bernard-l’hermite, une multitude d’oiseaux, des papillons, des crabes, des ratons-laveurs ainsi que divers poissons dans la mer.

Nous avons passé quelques jours bien sympas à Cahuita mais ça n’a pas vraiment changé notre avis très mitigé sur le Costa Rica. Nous n’y avons pas trouvé une âme à l’instar du reste du pays. Nous avons même préféré l’ambiance et la plage à Tamarindo, sur la côte Pacifique, malgré la présence bien plus importante de Gringos.

A notre arrivée au Guatemala, nous ne voulons pas vraiment rester dans la capitale et nous nous bougeons assez rapidement sur Antigua qui a été un de nos gros coups de cœur et une de nos villes coloniales préférées. Nous descendons ensuite sur Monterrico, une station balnéaire de la côte Pacifique. La plage n’est pas ouf, elle est en pente et les courants sont méga forts, même pour les surfeurs les plus aguerris. Mais le sable volcanique est noir comme du charbon et les vagues sont tellement impressionnantes et ça lui donne un certain charme finalement.

Monterrico est encore plus sympa quand on s’éloigne de la plage. Les habitants sont vraiment adorables, super tranquilles, il n’y a pas une cacophonie de reggaeton contrairement au bord de mer et il y a une super mangrove qui abrite une jolie colonie de loris.

Notre but pour rejoindre le Mexique était de prendre la route de la côte Pacifique jusqu’à la frontière. Mais une fois arrivés à Escuintla, la ville « carrefour » entre Antigua, la côte Pacifique, le Salvador et la route en direction du nord, on nous déconseille de l’emprunter car trop dangereuse. C’est la route principale pour le narcotrafic et c’est également celle empruntée par les migrants essayant de rejoindre les Etats-Unis. Tout ça génère pas mal de tensions dans la région qui parfois mènent à des règlements de comptes et des homicides. Nous décidons d’écouter les conseils sûrement avisés des locaux et jouons la prudence en empruntant la Panaméricaine. Le seul hic, c’est qu’elle passe en plein dans la cordillère et que nous devons faire une étape à Xela à plus de 2200 mètres d’altitude. Nous y arrivons sous un monstre orage avec nos tenues d’été que nous avions pour partir de la playa le matin même. Nous arrivons à notre logement complètement trempés et complètement gelés. Heureusement, il y a de l’eau chaude et nous pouvons profiter d’une bonne douche chaude bien méritée!

Le lendemain, un peu revigorés et par un temps bien plus sec que la veille, rebelote! Encore des kilomètres en Chicken bus sur des routes de montagnes pour perdre les 2000 mètres que nous avions gagné la veille. Nous arrivons finalement dans la petite ville frontière de Tecun Uman, un coin vraiment tranquille où pullulent les bureaux de change. La douane se trouve à deux kilomètres du terminal de bus. Comme c’est une frontière un peu sensible, nous n’osons pas y aller à pied avec nos sacs de peur d’attirer l’attention. Nous négocions un pousse-pousse pour 20 quetzales (2,35€ ou 2,30CHF) qui nous a déposé juste devant le bureau de l’immigration.

La sortie du Guatemala n’est qu’une simple formalité. Par contre, pour le Mexique, nous n’avions pas du tout anticipé la taxe d’entrée. Il est vrai qu’en arrivant dans le pays par voie aérienne, elle est comprise dans le billet d’avion et passe complètement inaperçuue. Il est possible d’y échapper si on reste moins de sept jours dans le pays. Sinon, elle coûte 680 pesos (35,60€ ou 34,70CHF) peu importe la durée du séjour, jusqu’à 180 jours. Comme nous restons 37 jours dans le pays, nous décidons de la payer et de ne pas jouer aux « visa run » car elle nous coûte moins d’un euro par jour par personne. A la douane, il faut remplir un formulaire, passer au guichet de banque payer la taxe (cartes de crédit acceptées) et faire tamponner le passeport.

Une fois côté mexicain, dans la petite ville frontière de Ciudad Hidalgo, nous prenons notre dernier collectivo de cette longue journée afin de passer une nuit dans la ville un peu plus grande de Tapachula afin de nous reposer un peu avant de continuer nos aventure. Finalement, nous devons y rester 24 heures de plus car notre bus pour Oaxaca est complet. Mais voir tous les migrants originaires pour la plupart de Cuba, d’Haïti ou du Honduras, errer comme une âme en peine en attendant un très hypothétique voyage vers le nord et les Etats-Unis, ça nous fait bien relativiser et prendre conscience de notre chance de pouvoir voyager librement avec notre passeport européen, de pouvoir prendre n’importe quel transport et de passer pratiquement n’importe quelle frontière quand ça nous chante.

Tuxtla Guttierez

Les fameuses lettres au pied du Parque del Bicentenario.

Si vous êtes un peu calés en géographie, vous remarquerez que nous ne sommes finalement pas du tout partis en direction d’Oaxaca. Nous avons changé d’avis un peu à la dernière minute. Nous ne la sentions pas plus que ça de prendre le bus de nuit et nous nous sommes rendus compte qu’au Mexique il faut changer de mentalité par rapport aux « petits pays » d’Amérique Centrale. Le pays est énorme, presque deux millions de kilomètres carrés soit quatre fois l’Espagne! Il faut prendre en compte les distances entre les villes et le fait que nous n’avons pas un temps illimité puisque nous devons prendre notre vol de retour depuis Cancun dans un mois. Rien que le trajet Tapachula – Tuxtla fait plus de 400 kilomètres, le double de la traversée du Salvador, et nous n’avons même pas parcouru la moitié de l’état du Chiapas!

On trouve les fameuses lettres dans presque toute la ville

Tuxtla Guttierez est la capitale de l’état du Chiapas qui se situe tout au sud du Mexique et qui fait le lien entre l’Amérique du Nord, l’Amérique Centrale et la péninsule du Yucatan. La ville en elle-même n’est pas très intéressante mais c’est un point de passage obligé pour se rendre dans d’autres endroits de l’état. Elle possède tout de même de nombreux parcs, beaucoup de places avec de nombreux arbres, des musées, une vie culturelle très riche et des cafés ou restaurants super sympa.

Parque del Bicentenario

Jusqu’en 2021, ce parc un peu austère construit en 1941 s’appelait tout simplement « Parque de la Independencia » pour, évidemment, commémorer l’indépendance du Mexique vis à vis de la couronne espagnole. Il a changé de nom, comme vous vous en doutez sûrement, l’année du bicentenaire de l’indépendance. Cette place fait un peu trop soviétique à notre goût même si la colonne possède de jolis motifs rappelant les sites mayas.

Au sommet des escaliers, il y a normalement une jolie vue sur Tuxtla. Mais voilà, nous sommes en pleine saison du « haze », cette brume épaisse très humide et un peu suffocante qui diminue fortement la visibilité. Nous pensions que c’était un phénomène typiquement asiatique, nous en avons été victime à Hong Kong, mais apparemment l’Amérique le subit également. C’est dommage car la vue n’est pas trop mal sur les montagnes verdoyantes du Chiapas et sur la ville qui se pare de rouge grâce à toutes les fleurs des flamboyants qui déploient leur magnifique couleur écarlate.

Le jardin botanique

Ce n’est pas le jardin botanique le plus pittoresque que nous avons vu, mais il vaut quand même une petite visite. C’est un parc de 4,4 hectares ouvert en 1951 qui possède plus de 650 espèces dont la plupart sont locales. Nous avons été d’abord surpris de ne pas voir beaucoup d’arbres d’autres continents comme c’est le cas dans la plupart des jardins botaniques mais, après avoir baroudé à pas mal d’endroits du monde, nous devons reconnaître qu’en termes de végétation et de forêts, l’Amérique c’est un peu le graal. Que ce soit en Amazonie, dans la jungle du Petén, à Palenque ou dans toute la cordillère de l’isthme panaméricain, ce continent nous offre les plus belles forêts du monde. Outre la végétation incroyable, le jardin est également un véritable sanctuaire à oiseaux en pleine ville. Nous en avons vu, et surtout entendu, des dizaines de ces petites (et moins petites!) bébêtes de plein d’espèces différentes.

Même si nous avons « triché » sur la moitié du parcours, cette remontée « rapide » de l’isthme panaméricain nous aura quand même pris presque trois semaines! La descente à un rythme normal et entièrement par voie terrestre nous avait pris plus de trois mois. Du vrai slow travel!

Si nous nous sommes arrêtés à Tuxtla, c’est pour consacrer une partie de notre temps au Chiapas. Nous en avons déjà visité une petite partie en 2018 et ça a été un véritable coup de cœur. Nous nous réjouissons d’en découvrir un peu plus avant de remonter sur la péninsule du Yucatan prendre notre vol de retour.

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

La cascade de Rio Celeste, une de nos vues préférées du Costa Rica

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

4 : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.

Tamarindo et Quepos, le Costa Rica côté Pacifique

Nos étapes en forêt et en montagne étaient vraiment très cool mais il faut quand même songer à descendre voir l’océan, qui nous a nargué durant presque tout notre séjour à Monteverde! C’est aussi l’occasion pour la famille de Van de profiter un peu de la plage car, habitant dans les Alpes suisses, elle ne la voit pas souvent. Nous descendons donc de notre montagne mais la route n’est pas meilleure de ce côté. C’est toujours aussi raide et il y a toujours autant de trous. Nous sommes tous soulagés d’arriver enfin en plaine.

La mer et ses roches karstiques à Quepos

Tamarindo

La Playa à Tamarindo

Notre lieu de villégiature est Tamarindo, sur la péninsule de Nicoya. Si vous regardez une carte, le Costa Rica a la forme d’un crabe qui regarde le Pacifique. La péninsule de Nicoya est une des pinces du crabe, celle située au nord, proche de la frontière d’avec le Nicaragua. La station balnéaire est souvent surnommée Tamagringo, nous nous attendions donc à un Cancun bis. Certes, ce n’est plus du tout le petit village de pêcheurs d’autrefois et il y a effectivement tout qui est dédié au tourisme, américain de surcroit, mais nous ne trouvons pas que ce soit si exagéré que ça. Il n’y a rien qui est construit en première ligne en bord de mer, à part quelques petits bars sympas en toit de chaume, et ça change tout! Nous avons d’ailleurs eu un véritable coup de cœur pour la plage restée un peu sauvage, sa végétation tropicale, ses marées, ses pierres volcaniques et ses mangroves! Et nous en avons vu des plages dans le monde!

La côte Caraïbe costaricienne à la réputation d’être beaucoup plus belle que celle du Pacifique. Nous ne pouvons pas infirmer ou confirmer ce fait car nous n’avons pas du tout été sur la côte est. Par contre, ce que nous savons c’est que le Pacifique a un gros avantage sur son rival Atlantique, c’est de se trouver à l’ouest. Qui dit côte ouest dit coucher de soleil! Et celui de Tamarindo était juste magique!

Nous continuons notre route vers le sud jusqu’à la station balnéaire de Jaco. Si vous pouvez éviter le coin, faites-le! Déjà, c’est super moche et la plage n’est pas ouf. C’est la station balnéaire la plus proche de San José où les habitants de la capitale viennent y passer week-ends et vacances de débauche. Un vrai Spring Break local!

Le choix de Jaco est purement pratique car c’est la localité côtière la plus proche de l’aéroport de San José d’où la famille de Van doit reprendre son avion pour déjà rentrer en Suisse. Nous profitons de cet article pour les remercier chaleureusement de leur visite et du séjour en général! C’était intense mais c’était vraiment chouette de passer un moment tous ensemble loin des lieux habituels. Nous avons passé par des endroits où nous n’aurions probablement pas été de nous-même comme Tamarindo qui finalement fut une belle surprise et notre gros coup de cœur du Costa Rica.

UN GRAND MERCI A VOUS TROIS!

Quepos

Les vacances en famille étant terminées, nous reprenons nos backpack et les transports en commun toujours en direction du sud. Nous pensions nous arrêter à Uvita mais en changeant de bus à Quepos, le coin nous a paru sympa et nous avons finalement décidé d’y poser nos sacs. C’est le lieu de départ pour le parc national Manuel Antonio mais il faut acheter les billets online à l’avance. Ce que nous n’avons pas fait puisque cette étape n’était pas prévue à la base. Nous avons juste profité de l’ambiance chill du lieu pour préparer un peu la suite et nous remettre à jour dans nos jobs.

Parque Nahomi

La plage de Quepos se trouve au nord de la ville et est séparée du continent par un petit bras de mer qu’il faut traverser en lancha. De loin, elle a vraiment l’air belle mais nous n’y sommes pas allés. Notre curiosité naturelle nous a plutôt mené vers le sud. Nous nous sommes retrouvés, après une marina très moche, au parc Nahomi. Le parc en lui-même n’a rien d’extraordinaire, c’est un parc municipal standard, il y a juste des bancs et une place de jeux. Mais il est situé sur un petit promontoire rocheux dominant l’océan d’où nous avons une superbe vue sur la forêt tropicale recouvrant quelques rochers karstiques se jetant dans la mer. Il y a un petit air de sud de la Thaïlande ici.

Reto Mae

Vous imaginez bien qu’en voyant toute cette magnifique forêt tropicale nos gambettes se sont mises à nous démanger! Tant mieux car il y a bien un sentier dans tout cette végétation qui s’appelle Reto Mae. C’est une très belle alternative au Manuel Antonio et, en plus, c’est gratuit! Par contre, le chemin est vraiment scabreux, même pour nous qui sommes d’assez bon marcheurs! Nous sommes aux anges, tout seuls au milieu de la nature avec comme compagnons de routes des singes capucins, que nous apercevons enfin pour la première fois depuis notre arrivée dans le pays, et de magnifiques aras rouges qui sont sûrement les plus beaux oiseaux que nous n’ayons jamais vus de notre vie! Evidemment, ces petites bêtes ne se laissent pas photographier, nous avons juste pu capter l’arrière-train d’un singe. Nous sommes sûrs qu’il a fait exprès de nous exposer ses fesses, le bougre! Allez, nous vous mettons quand même cette photo compromettante juste pour le fun!

Nous vous imaginons très bien scruter attentivement la galerie ci-dessous afin de repérer le fessier d’un singe!

La montée est raide, le chemin un peu scabreux et parfois à pic, il fait une chaleur humide étouffante et il y a des singes qui nous narguent en nous montrant leurs fesses! Mais le jeu en vaut la chandelle avec cette vue incroyable sur l’océan et sur la côte découpée couverte de végétation tropicale. L’eau est tellement claire que nous pouvons apercevoir les cailloux dans la mer depuis en haut!

La Paipa
Regardez donc cette couleur de l’eau!

Toujours pendant notre « balade », nous descendons un sentier très escarpé qui nous mène dans une petite crique vraiment idyllique, la playa Paipa. Ce n’est pas du sable fin mais des cailloux qui nous attendent mais, mis à part ce petit détail, c’est vraiment la petite plage de rêve! Une eau cristalline et chaude dans une petite baie protégée par la forêt, ça fait rêver n’est-ce-pas? En plus, nous étions seuls au monde. De quoi recharger un peu nos batteries et nous rafraichir avant de reprendre la grimpette!

Ok, c’est vrai, nous n’étions pas totalement seuls au monde! Un petit Bernard-l’hermite un peu curieux est venu nous honorer de sa présence!

La balade était vraiment super chouette en pleine nature avec beaucoup d’animaux à observer mais nous ne la conseillons qu’aux bons randonneurs équipés de bonnes chaussures. C’est raide, pas toujours bien entretenu et c’est parfois à pic, donc si vous avez le vertige, ce n’est vraiment pas pour vous.

Voilà, notre aventure au Costa Rica s’arrête là sur les bords du Pacifique. C’est un pays hyper méga cher et nous n’avons pas envie d’y consacrer tout notre budget. Mais nous avons vraiment fini en beauté! Nous allons donc, comme prévu, continuer notre route vers le sud où nous ne manquerons pas de partager nos nouvelles aventures avec vous!

Rio Celeste et Monteverde, au cœur des forêts tropicales du Costa Rica

Après une visite de la Fortuna et de ses alentours un peu mitigée, nous continuons notre road trip en famille à la découverte de nouveaux trésors naturels du Costa Rica. La route est assez jolie, elle longe la laguna Arenal même si le volcan du même nom a repris sa mauvaise habitude de se cacher derrière un manteau de brume.

La Laguna Arenal

Parc national du volcan Tenorio

Il est courant de visiter le parc national du volcan Tenorio à la journée depuis la Fortuna. (compter une bonne heure et demie de route par trajet). Nous avons choisi de dormir à proximité, vers la petite ville de Cañas, afin que la famille de Van ne passe pas son temps de voyage dans la voiture. La ville n’a absolument rien d’intéressant si ce n’est de ne pas être touristique et de ne pas adhérer à la culture américaine! Oui, pour nous cette absence de Disneylandisation en fait un coin intéressant!

Le parc national se trouve à 58 kilomètres de Cañas dans la localité de Bijagua de Upala. Même si la météo est au beau fixe au départ, il faut prévoir les imperméables car le site se trouve dans une forêt bien humide. Nous avons d’ailleurs chopé une belle pluie tropicale digne de ce nom mais, ouf, nous étions équipés! Mais c’est sous la pluie que la végétation est, à nos yeux, la plus belle, le vert des feuilles est encore plus profond et ça sent super bon! Quoique pour le dernier point ça ne se vérifie pas vraiment. Nous sommes sur les pentes du volcan Tenorio qui dégage une forte odeur de souffre qu’on pourrait comparer à une odeur d’œuf pourri et c’est assez prenant.

Rio Celeste

Le clou du spectacle reste quand même la cascade du Rio Celeste. Il y a plein de marches glissantes pour y accéder, qu’il faut remonter ensuite mais ça vaut vraiment l’effort! Suite à quelques témoignages d’autres voyageurs passés avant nous et avec la pluie battante, nous ne nous attendions vraiment pas à voir l’eau si belle avec sa couleur turquoise unique! Nous avons eu une sacrée chance sur ce coup-là! Une légende raconte que si le Rio Celeste possède cette couleur si particulière c’est parce que quand Dieu a peint le ciel lors de la création du monde, il a nettoyé ses pinceaux dans la rivière. Nous ne sommes pas du tout croyants mais trouvons tout de même cette histoire très jolie.

Malgré la pluie, nous avons quand même pu apercevoir (mais pas photographier) quelques animaux comme des coatis, toutes sortes d’espèces d’oiseaux dont une magnifique pénélope panachée, des tortues ou encore des papillons. Gros manque de bol, Stéphy, la sœur de Van a une phobie irrationnelle des serpents! Et devinez qui en a aperçu un pendant notre balade? Un superbe oxybelis fulgidus, une espèce venimeuse courante en Amérique Centrale, nous observait tranquillement depuis un caillou sans se soucier de la frousse qu’il pouvait ficher aux visiteurs. C’est d’ailleurs le seul animal de tout le parc qui s’est laissé photographier!

Quelques petites infos pratiques
  • Itinéraire : Il faut être véhiculé car aucun transport ne dessert le parc national. Il y a bien un bus mais il s’arrête à Bijagua de Uppala au bord de la route et il reste quand même 18 kilomètre jusqu’au site. Depuis Cañas suivre la direction d’Uppala et bifurquer à la localité de Bijagua mais tout est super bien indiqué.
  • Prix d’entrée : 12,5$
  • Matériel à prendre : imperméables et bonnes chaussures de marche. Il pleut beaucoup donc le chemin est glissant et boueux, il y a des petits ruisseaux à traverser à gué.
  • Distance : la boucle entière fait 7 kilomètres. Il faut bien compter 3 kilomètres aller-retour juste pour la cascade.
  • Difficulté : moyenne. Les chemins sont bien balisés. C’est assez facile jusqu’à la cascade, un peu plus difficile pour monter aux miradors, surtout avec la pluie et l’odeur de souffre très prenante.

Le parc national du volcan Tenorio est celui que nous avons préféré au Costa Rica. Il est un peu en dehors des gros spots touristiques et n’est pas vraiment accessible aux non marcheurs, ce qui élimine une partie des touristes irrespectueux de la nature. Le prix d’entrée de 12,5$ reste relativement correct pour le pays. Pour vous donner un ordre d’idée, c’est plus ou moins le même prix que les pyramides de Gizeh ou le temple de Karnak en Egypte et franchement, ça les vaut. Il y a une multitude d’animaux à observer et le rio Celeste est juste waw!

Oui encore une photo de la cascade mais on ne s’en lasse pas!

Monteverde

Regardez cette densité de forêt!

Voici l’étape de montagne du Costa Rica! Et la plus fraîche aussi! Sur une carte, les distances peuvent paraître assez courtes mais ne vous y fiez pas! Ce sont des routes de montagne très raides et surtout très mal entretenues et pleines de trous qui vous attendent! Nous sommes soi-disant dans le pays le plus riche et le plus prospère d’Amérique Centrale et c’est là que nous avons trouvé les routes les plus pourries depuis notre départ du Mexique. Donc il faut compter bien deux heures depuis Cañas même si la distance n’excède pas 59 kilomètres. Il faut impérativement prendre la route proposée par Google Maps car on serait tenté de prendre la route la plus courte (14 km de moins) mais elle est vraiment à la limite de l’impraticabilité.

Le village pour se loger se nomme Santa Elena et se trouve directement au pied de la forêt de Monteverde. C’est presque autant touristique et surfait que la Fortuna mais il y a une vraie culture et un véritable amour du café qu’il fait bon déguster dans des petits établissement bien sympas. Il y a quand même une curiosité à voir un peu en contrebas de la localité : El Puente Raiz. C’est un ficus géant au bord d’un cours d’eau qui, après un affaissement du sol, a été chercher plus profondément de quoi se nourrir à l’aide de ses gigantesques racines formant un magnifique pont naturel! La marche dans la forêt n’excède pas 15 minutes et le site est gratuit, chose rarissime dans un pays où tout se paie au prix fort!

Il y a également un jardin des orchidées dans le centre de Santa Elena mais franchement, il ne vaut pas le coup! Nous n’étions peut-être pas dans la période de floraison mais nous le trouvons quand même surfait. Il ne vaut de loin pas le jardin des orchidées de Kuching

Depuis Santa Elena, il y a également une jolie vue sur la péninsule de Nicoya ainsi que sur l’océan Pacifique!

Monteverde (montagne verte) porte très bien son nom! Elle est recouverte d’une végétation dense bien verte car les nuages viennent se crocher à la montagne et ont une fâcheuse tendance (ou pas!) à y rester. Là non plus il ne faut pas se fier à la météo de Santa Elena qui peut être bien ensoleillée grâce (ou à cause) des forts vents venant du Pacifique et de la laguna Arenal. Il faut également prévoir des habits chauds car, à près de 1350 mètres d’altitude, ça caille un peu, surtout pour des frileuses comme Van!

Il faut reconnaître qu’une fois dans cette magnifique forêt on oublie tout : les routes pourries, les prix prohibitifs, le froid et même presque les touristes américains qui ne savent pas se comporter dans la nature! Avec Sepilok sur Bornéo, ça reste une des plus belles forêts que nous n’ayons jamais vues!

Ce ne sont pas les possibilités de balades qui manquent à Monteverde et il est vraiment difficile de faire un choix. Il faut y aller au feeling! Notre but était de faire les ponts suspendus sur la canopée. Nous avons été à Selvatura mais nous n’avons aucun point de comparaison avec d’autres parcs pour vous donner un avis objectif. Il y a 8 ponts suspendus dans une boucle d’environ 3 kilomètres dans la forêt. Nous avons beaucoup apprécié la promenade, la forêt est magnifique et nous avons adoré voir la végétation depuis en haut, le point de vue est complètement différent! Le chemin est vraiment facile mais avec tous les points de vue, nous avons mis une bonne heure et demie pour terminer la boucle. Les ponts sont quand même impressionnants, nous les déconseillons aux personnes souffrant de vertige.

Par contre, nous n’avons pas aperçu beaucoup d’animaux à Monteverde. La flore y est beaucoup plus impressionnante que la faune. Il y a quand même une magnifique gente ailée qui a daigné poser pour notre objectif!

Nous qui aimons les forêts humides, nous avons été servis! La faune et la flore sont magnifiques et nous en avons pris plein les yeux! Nous avons eu un gros coup de cœur pour le Rio Celeste alors que c’est la chose à laquelle nous nous attendions à être déçus. (Oui, ça nous arrive souvent!) Nous sommes ressortis de ces balades crevés, crades, avec de la boue jusqu’aux cuisses, frigorifiés (Van surtout!), voire même apeurés par les serpents pour la sœur à Van mais vraiment enchantés de tout ce que nous avons vu!

La Fortuna et le volcan Arenal

Et voilà, nous avons encore un passage de frontière à notre actif, le cinquième en deux mois! Bon, cette fois, ça n’a pas été aussi épique que pour rentrer au Nicaragua. (Pour rappel, nous vous racontons nos péripéties douanières ici). Nous sommes partis de bon matin depuis San Juan del Sur avec un chicken bus. Un petit changement à La Virgen et, une heure plus tard, nous arrivons déjà à Peñas Blancas, le point frontière. Il nous faudra encore nous délester de 4$ par personne pour pouvoir sortir du Nicaragua. En tout, dans ce pays, les frais de douane nous aurons coûté 34 dollars! Contrairement à l’entrée, nous avons quand même droit à un tampon de sortie sur notre passeport.

Rentrer au Costa Rica n’est qu’une simple formalité. Par contre, on vous demandera un billet de sortie du territoire par voie aérienne! Si vous ne l’avez pas, on vous enverra acheter un billet dans l’agence Ticabus en face. Oui, ils sont de mèche! Donc prévoyez un faux (ou un vrai!) billet d’avion au départ du pays afin de pouvoir accéder au Costa Rica sans autre forme de procès.

Nous avions rendez-vous à San José avec les parents et la sœur de Van, nous avons donc trouvé un bus direct depuis la frontière. Il faut acheter le billet à un guichet, de préférence en colones car le taux de change est vraiment pourri avec le dollar américain, on nous attribue des places et nous avons droit à un bus moderne, climatisé, confortable et silencieux! Depuis le Mexique que nous n’avons plus connu ça!

Pour San José, circulez, il n’y a rien à voir! Nous avons détesté cette ville du plus profond de nos tripes! C’est moche, anarchique, pollué, au trafic infernal et, le pire de tout, sans aucune âme! Les gens sont stressés et les chaînes de fast food américaines s’alignent dans toutes les rues. Pour nous qui venons du sud du Nicaragua très tranquille et très anti-américain, le choc est rude!

La Fortuna

le volcan Arenal culminant à 1720 mètres d’altitude

Heureusement, nous ne nous attardons pas à San José. Nous laissons la famille de Van pendant deux jours avec un tour organisé à Tortuguero et nous avançons déjà vers la Fortuna où nous allons tous nous retrouver avec une voiture de location. Attention, il n’y a qu’un bus par jour qui fait le trajet direct San José – La Fortuna. Il part à 8h40 tous les matins depuis le terminal 710 de la capitale. Il faut y être au moins depuis 8 heures car il y a la file et le bus part sans vous s’il est complet. Rassurez-vous, il y aurait un autre moyen de s’y rendre en changeant dans la petite ville de Ciudad Quesada mais comme nous avons réussi à prendre le bus direct, nous n’avons pas testé pour vous cette possibilité.

La Fortuna est le point de départ pour explorer le volcan Arenal est ses environs. Le bled en lui-même n’est pas ouf mais il y a de quoi dormir, se restaurer et même d’acheter des souvenirs made in China. Mais les alentours sont verdoyants, couverts par une dense forêt tropicale magnifique. Nous avons même aperçu des dizaines d’espèces d’oiseaux multicolores, tous plus beaux les uns que les autres, sans nous bouger les fesses de la terrasse de notre hostel! La Fortuna est connue pour se situer au pied du fameux volcan Arenal. Un cône triangulaire presque parfait culminant à 1720 mètres d’altitude. Avec ses 7000 petites années, c’est le volcan le plus jeune du pays. Nous avons eu de la chance de l’apercevoir! Le climat est très humide dans la région est le volcan est très souvent caché dans la brume!

El Salto

Afin de nous familiariser avec l’endroit et déjà découvrir un peu de forêt tropicale, nous nous rendons à El Salto à une quinzaine de minutes de marche du centre de La Fortuna. Nous pensions y trouver juste un plan d’eau avec une petite cascade. Que nenni! Il y a quand même une petite balade à faire dans la jungle en longeant le Rio Fortuna aux eaux cristallines. Ce n’est pas très long mais il y a quand même quelques endroits avec des cordes et des troncs d’arbres tombés à enjamber. La forêt est vraiment superbe, la végétation est luxuriante et les animaux que nous pouvons déjà observer sont juste waw! Le gros avantage de cet endroit, c’est qu’il est gratuit, chose très rare au Costa Rica!

Le salto en lui même n’est pas super impressionnant mais c’est déjà super joli. Il y a une piscine naturelle où on peut s’y baigner et où on peut même y sauter accroché à une liane! Bon l’eau descend directement du volcan, elle donc glacée! Van a évidemment préféré passer son tour.

Catarata La Fortuna

Le point le plus connu de la Fortuna après le volcan Arenal, c’est sa cascade. Elle se situe à 5 kilomètres du centre-ville et avons profité de la voiture de location familiale pour y aller. Le site est déconseillé aux personnes cardiaques ou souffrant d’hypertension et à raison. Il y a 500 marches d’escaliers pour descendre à la cascade, qu’il faudra remonter ensuite sous une chaleur humide étouffante. En plus, c’est assez étroit, sous une végétation dense et avec beaucoup de monde, ça peut vite devenir angoissant. La forêt en elle-même est très belle mais le coin est beaucoup trop fréquenté pour apercevoir quelques petites bébêtes!

La cascade en elle-même est super impressionnante. Elle mesure 70 mètres de hauteur et a un énorme débit. Elle s’écoule depuis une paroi du cerro Chaco, un volcan, petit voisin de l’Arenal. On peut s’y baigner à son pied et c’est bien dommage. La plupart des touristes se croit plus dans une piscine municipale ou dans un parc aquatique que dans un espace naturel protégé et apeure la pauvre faune locale qui nage dans la rivière.

Nous avons été un peu déçu par le site. Oui, c’est magnifique mais c’est beaucoup trop mis en scène et les 18$ d’entrée nous semblent vraiment excessifs tout en restant accessible à un trop grand nombre de gens, car il n’y a, finalement, pas trop à marcher, et certains ne savent vraiment pas se comporter dans la nature.

La Laguna Arenal

On ne dirait pas au premier abord et pourtant, c’est bien un lac artificiel découlant d’un barrage construit en 1974. Avec ses 85 kilomètres carrés, c’est le plus grand lac du pays. C’est super joli d’y faire le tour en voiture pour y observer la faune locale comme les paresseux, la multitude d’espèces d’oiseaux ou encore des coatis venant quémander de la nourriture directement sur notre voiture.

Animaux qui ont bien voulu poser pour notre objectif

Nous n’avons pas de téléobjectif donc ce sont des photos zoomées et recadrées d’une qualité douteuse mais nous avons quand même réussi, à notre petite échelle, à capturer (seulement en photo, hein!) quelques petites bébêtes.

Dans la galerie ci-dessous, vous pourrez trouver pêle-mêle :

  • un paresseux faisant son yoga
  • des papillons
  • un crocodile
  • une espèce de scarabée faisant la sieste sur une feuille
  • une grenouille à yeux rouges
  • un basilic qu’on appelle ici Jésus-Christ car il court tellement rapidement sur l’eau qu’il donne l’impression de carrément marcher sur l’eau
  • des coatis affamés

Nous ne savons pas trop quelle première impression nous avons du Costa Rica. La nature est très riche et il y a très peu d’autres endroits où nous avons pu observer une faune aussi variée. Nous sommes bien sûrs scotchés devant tant de nature et de beauté mais nous avons l’impression d’être dans un Disneyland géant pour touristes, américains pour la plupart, à qui il faut proposer le plus d’activités « inoubliables » possible comme des tours en quad, des tyroliennes, du rafting, etc qui pour nous ne sont pas en adéquation avec la protection de l’environnement. Il faut aussi compter avec un coût de la vie très chère, pas seulement pour l’entrée des parcs, ça, nous nous y attendions, mais pour la vie de tout les jours. Par exemple, nous avons payé pour une mangue le double qu’en Floride qui est pourtant l’un des endroits les plus chers au monde!

Nous allons quand même continuer notre périple avant de donner un avis trop négatif sur le pays mais pour l’instant, nous n’avons pas le coup de cœur au premier ressenti.

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