Parc national des chutes d’Iguazu

Cette fois, les choses sérieuses ont vraiment commencé! Nous commençons vraiment notre périple avec notre première nuit en bus!

Notre but, c’est de rejoindre l’extrême sud du Brésil et plus précisément les magnifiques chutes d’Iguaçu (en portugais) ou Iguazu (en espagnol) qui délimitent la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Pour ce faire, nous prenons un bus de nuit qui nous mène en treize longues heures à la ville de Curitiba. Nous nous y arrêtons une nuit afin de ne pas enchaîner les trajets. Nous en profitons pour faire un petit tour au jardin botanique, presque 28 hectares de végétation subtropicale au cœur de la ville.

Après ce mini repos, nous reprenons un bus, de jour cette fois-ci, qui nous emmène en neuf bonnes heures à Foz de Iguaçu, la dernière ville brésilienne avant les chutes et la frontière. Les trajets sont longs, les distances sont énormes mais les bus brésiliens sont très confortables. Nous n’arrivons pas trop cassés à destination.

La ville de Foz de Iguaçu est énorme, étouffante et pas très intéressante. Le parc national se trouve à douze kilomètres du centre-ville. On rejoint l’entrée avec les bus urbains qui sont super pratiques, bon marché et faciles d’utilisation.

Le côté brésilien du parc national offre une vue plus générale et panoramique des chutes que le côté argentin. Ça nous permet d’évaluer un peu la grandeur du site ainsi que la hauteur et le débit des impressionnantes cascade. En tout cas, le site est à couper le souffle, malgré que nous devions le partager avec d’autres touristes. Eh oui, c’est la rançon du succès!

Malgré la proximité de la grande ville et le grand nombre de touristes, nous sommes surpris de voir autant de faune qui vient nous honorer de sa présence comme des coatis, des araignées géantes, des varans et autres lézards ainsi que des papillons. Par contre, ça ne pose pas pour l’objectif ces petites bébêtes. Du coup, nos photos en sortent un peu floues. Nous nous en excusons platement.

Garganta del Diablo

Le clou du spectacle se situe en fin de parcours à la Garganta do Diablo (la gorge du diable en français) où nous pouvons admirer depuis diverses passerelles cet ensemble de chutes d’eau pouvant atteindre 80 mètres de hauteur! Le débit est très fort et nous nous faisons bien rincer! Mais comme le climat est très chaud, ces embruns sont plutôt agréables et bienvenus. A noter que ce site spectaculaire fait office de point frontière entre le Brésil et Argentine.

Parque dos Aves

A l’entrée du parc national, toujours côté brésilien, se trouve le Parque dos Aves (parc des oiseaux) qu’on nous avait conseillé avec raison car, même si rien ne vaut des animaux à l’état sauvage, le parc est vraiment bien aménagé en respectant les habitats et en laissant les animaux en semi-liberté. De plus, le parc participe à divers programmes de réintroduction des espèces dans la nature.

Quand nous pensons à la forêt tropicale, c’est l’image d’un toucan et son énorme bec qui nous vient en tête! Voilà, nous venons donc de voir notre premier toucan en vrai! Il ne nous reste plus qu’à en voir un en vraie liberté une fois!

Nous sommes toujours fascinés par les couleurs des perroquets et nous avons déjà eu la chance inouïe d’en voir en liberté en pleine ville de Rio de Janeiro!

Voilà, notre court séjour au Brésil s’achève sur ces images impressionnantes. Nous vous pondrons quand même un article sur notre bilan dans ce pays mais d’abord, il nous faut traverser la frontière (une simple formalité) pour voir ces merveilles du côté argentin!

Puerto de Iguazu, les chutes côté argentin

Traverser la frontière de Foz de Iguaçu (Brésil) à Puerto Iguazu (Argentine) n’est qu’une simple formalité et chaque pays possède des bus urbains pour relier la ville frontière du poste de douane.

Une fois franchie la frontière argentine, c’est une toute autre ambiance qui nous attend. Il faut dire que Foz do Iguaçu est une grande ville avec tout le stress que ça engendre tandis que Puerto Iguazu n’est qu’une petite bourgade sans prétention. C’est beaucoup plus zen ici. Ne pas avoir la barrière de la langue nous aide aussi à nous sentir plus à l’aise.

Puerto Iguazu a la particularité de se trouver à un point frontière de trois pays (Argentine, Brésil, Paraguay) qui sont séparés par deux rivières (Rio Parana et Rio Iguazu). Ce sont d’ailleurs la rencontre de ces deux rivières avec le relief particulier de la région qui forment les magnifiques chutes.

Bien sûr, les fameuses chutes sont LE truc à voir dans le coin et avec raison. C’est totalement différent du côté brésilien. Là bas, on a plutôt une vue d’ensemble des chutes tandis qu’ici, en Argentine, nous pouvons approcher les cascades et c’est bien plus impressionnant!

Plusieurs parcours sont possibles pour admirer les chutes. Il y a le parcours inférieur qui permet d’être vraiment au pied des chutes! Faites attention à tous vos appareils électroniques ou choses fragiles que vous transporter car vous ne couperez pas à un arrosage en règle! Les embruns y sont assez forts.

Le parcours supérieur se trouve au sommet des chutes juste avant qu’elles se jettent dans le vide. Si vous avez le vertige, il peut être impressionnant de voir le vide depuis les passerelles. Ce n’est pas notre cas mais nous avons quand même préféré les voir depuis en bas, même si on s’y sent tout petit.

Il n’y a pas que les chutes à visiter mais aussi tout un parc national grand de 67’620 hectares fondé en 1934 afin de conserver la biodiversité incroyable du coin. En 2011, les chutes d’Iguazu ont été mise sur la liste des sept merveilles naturelles du monde! Le parc abrite une faune incroyable dont des coatis sur lesquels nous avons flashé. Même de ce côté de la frontière, les animaux ne veulent pas poser pour notre objectif nous laissant des phots bien pourries (Sorry) mais au moins, ils vaquent tranquillement à leurs occupation malgré une forte présence humaine

A l’instar du côté brésilien, le clou du spectacle reste l’impressionnante Garganta del Diablo (gorge du diable en français) et ses chutes d’eau qui peuvent atteindre 80 mètres de hauteur. Les arcs-en-ciel provoqués par les cascades peuvent se voir jusqu’à une distance de sept kilomètres! Cette gorge marque physiquement la frontière entre l’Argentine et le Brésil.

Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes pris plein la vue avec cette merveille naturelle. La météo a été plus clémente avec nous côté argentin et le ciel bleu contraste avec la végétation bien verte et les eaux un peu boueuses.

C’est le premier gros highlight de notre tour du monde et il nous semble que, pour une première, nous avons mis la barre super haut! Mais nous sommes confiants en l’avenir et espérons voir d’autres merveilles de la nature dans les mois à venir!

Rio de Janeiro et ses plages

Voilà ça y est!! Nous avons enfin démarré notre tour du monde que nous préparons depuis des mois! Nous avons encore un peu de peine à réaliser que nous sommes partis pour de vrai mais nous sommes super heureux, super motivés et curieux de découvrir tout ce que va nous amener ce périple!

Si nous avons atterri à Rio, c’est simplement parce-que nous avons trouvé l’offre aérienne la plus intéressante pour rejoindre le continent sud-américain. D’ailleurs, le Brésil n’était même pas sur notre liste, à tort peut-être. De plus, ce n’est pas la bonne période : la saison des pluies approchant sous les Tropiques de l’hémisphère sud. Il nous faudra donc assez vite prendre la direction du sud afin de profiter de l’été austral des zones tempérées.

Mais en attendant, puisque nous sommes à Rio, autant en profiter! Surtout que nous avons atterri en plein coucher de soleil sur la baie! Nous avons vu cette beauté comme un signe du destin et voulons croire que notre voyage commence sous les meilleurs auspices!

Rio de Janeiro est la deuxième ville du Brésil après Sao Paulo est c’est sûrement la plus connue grâce notamment à ses plages, ses paysages de pain de sucre, son carnaval mais aussi ses faces sombres comme ses favelas. Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, ce n’est PAS la capitale du Brésil. Elle se trouve à Brasilia, une ville nouvelle sortie de nulle part dans les années 1960 et qui se trouve au centre du pays.

Nous avons trouvé la ville vraiment agréable, la nature est vraiment omniprésente partout, c’est assez inhabituel pour une métropole de cette ampleur. D’ailleurs, Rio possède une des deux seules forêts primaires en milieu urbain! L’autre se trouve à Singapour. Le premier jour nous avons pu apercevoir deux perroquets, un écureuil, quelques varans ou gros lézards y ressemblant et des dizaines de ouistitis tout ça sans quitter le périmètre de la ville. Nous ne savons pas si c’est suite aux Jeux Olympiques, mais les piétons et les cyclistes ont la part belle : grands trottoirs larges, pistes cyclables, systême de vélibs, facilités pour traverser la routes, etc. Du coup, nous en marchons des kilomètres et notre podomètre s’affole!

Les Playas

Qui dit Rio de Janeiro pense obligatoirement aux célèbres plages de Copacabana et d’Ipanema. En effet, elles sont vraiment belles. Ce sont sûrement les plus belles plages du monde en milieu urbain! Nous avons même assisté à un dimanche sans voitures dans ces deux quartiers ou tous les Cariocas (petit nom donné aux habitants de Rio) sortent leurs baskets, leurs rollers, leur vélo et leur maillot de bain et se réapproprient la ville avec la mobilité douce et donnent au coin un vrai air de station balnéaire vraiment cool, limite hippie. Mais ça reste l’océan Atlantique battu par les vents. La température de l’eau reste très froide, surtout pour Van la Frileuse, et seuls les plus courageux osent s’y baigner.

Nous avons trouvé trop sympa les vendeurs de Caïpirinhas sur la plage. Elles sont servies généreusement et restent très bon marché pour une ville chère comme Rio. Même une bouteille d’eau n’est pas si bon marché!

Vu la configuration particulière de la baie de Rio, très profonde et entourée de montagnes, la ville disposait de plusieurs forts aux endroits stratégiques afin de se protéger. Les premiers ont été construits par les Portugais du temps de la colonisation car la ville de Rio était une place stratégique pour le commerce entre le Brésil, les colonies portugaises d’Afrique et le Royaume du Portugal. Ces forteresses font encore aujourd’hui office de base militaire et sont encore gardées par l’armée brésilienne.

Ville coloniale

Avant l’arrivée des Européens, le site était occupés par des Amérindiens venus d’Amazonie mais le site n’a jamais été important pour ces tribus. Ce sont les explorateurs portugais Gaspar de Lemos et Gonçalo Coelho qui y accostèrent pour la première fois en 1502. Ils étaient accompagnés d’Amerigo Vespucci, le Florentin qui comprit que Christophe Colomb avait découvert un nouveau continent et qui donna ensuite son nom au dit continent. Les Portugais commencèrent à faire du troc avec les autochtones avant de les réduire à l’esclavage. Ils firent de Rio la capitale de leur colonie sur le sol américain.

Le centre historique regorge de bâtiments à l’architecture Renaissance Portugaise datant du XVIIe siècle. La conservation et la restaurations des monuments sont inégales mais il vaut quand même la peine d’aller y faire un petit tour. On y retrouve, au sol, les célèbres mosaïques noires et blanches qui nous rappellent avec plaisir Lisbonne ou d’autres villes portugaises.

Par contre, si vous voulez voir quelque-chose de vraiment moche, rendez vous à la cathédrale : une hérésie des années 1970 (1976 pour être précis) et même pas restaurée en plus! Pourtant, l’idée de base était de rendre hommage aux peuples indigènes de l’époque précolombienne avec cette forme pyramidale mais ça a vraiment mal vieilli. Et nous ne sommes même pas sûrs que les indigènes aient apprécié le geste!

Escalier Selaron

Une attraction majeure du centre de Rio reste l’escalier Selaròn. Il y a pas moins de 215 marches ornées de carreaux de faïence de 120 pays différents Il a été construit à l’occasion de la coupe du monde de 1994. Il vaut la peine de s’attarder pour y observer les petites céramiques car certaines sont vraiment très belles, d’autres plutôt drôles et originales. Nous y avons passé plus d’une demi-journée à observer les carreaux venant des quatre coins du monde!

Nous ne sommes pas montés sur le Pain de Sucre, au Corcovado car c’était tout simplement blindé de monde et, comme nous commençons notre périple, nous avons un budget à tenir.

Dans l’ensemble, Rio nous a plutôt enchantés, surtout que nous n’en attendions pas grand chose. Pour utiliser une expression bien de chez nous : nous avons été déçus en bien! Nous n’avons pas ressenti une once d’insécurité mais nous sommes restés prudents en évitant les favelas et de montrer tout signe extérieur de richesse.