Singapour et ses quartiers

L’arrivée à Singapour ne s’est pas faite d’une façon très logique et surtout elle n’était pas prévue! Notre but premier était de visiter la côte est de la Malaisie pour cause de saison idéale. Depuis Hong Kong, nous prenons donc un vol pour Kuala Lumpur où nous profitons d’une escale express (nous visiterons la ville plus tard), pour nous faire vacciner contre l’encéphalite japonaise, le système de santé malaisien étant au top et bon marché.

Ensuite, pour vivre l’aventure asiatique jusqu’au bout, nous décidons d’emprunter le train! Nous quittons le centre ville de Kuala Lumpur et ses hauts gratte-ciels pour ses faubourgs où se succèdent mosquées, temples hindous, temples bouddhistes, temples taoïstes et même églises catholiques, témoins d’une Malaisie tolérante et très multiculturelle. Très vite, la nature reprend ses droits avec ses paysages de jungle et de montagnes verdoyantes, mais malheureusement, nous traversons également des hectares de plantations de palmiers à huile, un des gros fléaux de la déforestation dans la région.

Nous devons effectuer un petit arrêt à la localité de Gemas pour changer de train où nous profitons également du temps d’attente pour nous restaurer et c’est reparti pour la petite ville de Kluang où nous faisons étape pour la nuit. La ville est sans intérêt mais c’est un bon point de départ pour la côte est.

Le but du jour était de prendre un bus pour Mersing puis un bateau pour l’île de Tioman, mais une fois arrivés à la station d’autobus, on nous annonce que tout est archi complet. Il nous faut donc changer de plan. Un coup d’œil sur la carte (enfin sur maps.me, nous vivons avec notre temps!) nous montre que Kluang est déjà bien au sud et qu’il ne manque que deux petites heures pour rejoindre Johor Bahru, la ville frontière avec Singapour. Le train ayant encore des places disponibles, nous n’hésitons pas très longtemps et partons à la découverte de la cité-état!

Singapour

Depuis Johor Bahru, il y a des trains qui traversent le détroit jusqu’à l’île de Singapour. Ils circulent uniquement le matin dans ce sens car ils sont fait pour les frontaliers malaisiens qui vont travailler à Singapour. C’est super pratique et le trajet dure à peine cinq minutes mais les trains sont très vite pris d’assaut. Sinon, il y a également des bus qui circulent fréquemment et toute la journée. Dans les deux cas, ils s’arrêtent à la douane de Woodlands. D’ici là, il est facile de prendre le métro pour n’importe quel quartier de la ville.

Little India

La ville de Singapour est connue pour ses différents quartiers ethniques. Comme son nom l’indique, Little India abrite la communauté indienne. Ici, ce sont des petites maisons coloniales colorées d’où s’échappent des bonnes odeurs d’épices. Beaucoup de femmes portent encore le sari, on y admire les temples avec leurs figurines super kitsch et on y mange de la cuisine indienne (la vraie qui arrache, pas l’aseptisée servie en Europe!), le tout dans une ambiance très Bollywoood! La seule différence entre Little India et la vraie Inde, c’est la propreté. Même si le quartier est un peu moins aseptisé que le reste de la ville, on reste quand même à Singapour où tout est super méga propre.

Arab Street et environs

Si les maisons coloniales sont toujours présentes, nous changeons complètement d’ambiance! Nous sommes ici en plein quartier musulman. En général la communauté musulmane de Singapour est principalement composée de Malais mais l’architecture nous rappelle plutôt le Moyen-Orient avec ses coupoles dorées, ses restaurants libanais et ses cafés turcs. Par contre, il n’y a aucune trace d’un souk, tout est bien propret et bien rangé à la singapourienne!

Le clou du spectacle d’Arab Street est la mosquée du Sultan qui nous transporte immédiatement dans le monde des Mille et Une Nuits! Elle a été construite entre 1924 et 1932 et a été baptisée en hommage au Sultan Hussain, shah de Johor, l’état qui se situe à l’extrême sud de la Malaisie, en face de l’île de Singapour de l’autre côté du détroit.

Botanic Garden

Comme toute ancienne colonie anglaise qui se respecte, Singapour a son jardin botanique. Et comme Singapour se veut de donner une image de ville-jardin, une bonne partie des fonds publics sont dédiés à son entretien, et il faut reconnaître que c’est plutôt réussi! C’est même tellement bien réussi que l’UNESCO a tenu à le mettre sur sa liste du patrimoine mondial. C’est une immense étendue de verdure (63 hectares) au milieu de la ville et les arbres y sont plantés de sorte que le bruit du trafic ne s’entende pas. Il y a plusieurs sections ou différents habitats y sont représentés. Avec le climat équatorial et l’humidité ambiante, la végétation est bien verte et luxuriante.

Il n’y a pas que les Singapouriens ou les touristes en manque de nature qui apprécient le parc. Une faune relativement diversifiée y a élu domicile comme des oiseaux, des papillons, des écureuils, des tortues, des cygnes noirs, des varans, etc…

Downtown

C’est le quartier des affaires qui ressemble à n’importe quel quartier d’affaires de n’importe quelle ville avec des gratte-ciel. Au centre de celui-ci, se trouve un véritable OVNI, le Lau Pa Sat. C’est un food-court où à l’heure des repas se croisent toutes sortes de personnes : des cadres dynamiques, des touristes, des expats, des femmes de ménage, des familles, etc. Tout le monde peut y trouver son compte dans des stands servant de la nourriture variée pour des prix assez bas pour le quartier. Ce temple de la gastronomie se trouve dans l’ancien marché aux poissons construit au XIXe siècle par les Anglais dans une architecture toute victorienne.

Marina Bay

Au sud du Downtown, à l’embouchure de la Singapore River, se trouve le quartier moderne de Marina Bay. Le bâtiment symbole de la baie est le Marina Bay Sands, un hôtel de luxe composé de trois hautes tours reliées entre elles par le toit par une coque de bateau. Autre symbole : le merlion, contraction des mots anglais mermaid (sirène) et lion. Cet animal légendaire est l’emblème de Singapour. Le bâtiment plus bas que les autres à la forme elliptique en peu bizarre (photos 2 et 4 dans la galerie ci-dessous) est le théâtre national. Inauguré en 2002, il a été construit sur le modèle d’un durian, ce fameux fruit typique de la région dont l’odeur nauséabonde rappelle un peu un mélange de pourriture et d’égouts.

Gardens by the Bay

De l’autre côté du Marina Bay Sands, sur un terrain gagné sur la mer, se trouvent les Gardens by the Bay, grands de 101 hectares, qui s’inscrivent dans le concept de la ville-jardin. Ce jardin se veut résolument futuriste, non seulement pour son design, mais aussi pour son écologie. En effet, les arbres artificiels abritent des panneaux solaires qui servent aux éclairages la nuit ainsi que tout un système de recyclage de l’eau.

Encore une fois, nous ne sommes pas déçus de notre plan B, même si nous savions à quoi nous attendre, Van ayant déjà fait escale plusieurs fois à Singapour. La ville est vraiment très sympa. idéale pour la découverte!

Malgré son côté très grande ville, Singapour n’est pas du tout étouffante, ni congestionnée par le trafic. Le fait d’en avoir fait une ville jardin lui a donné plein d’espaces verts et c’est très agréable. Même si ce n’est pas forcément pour ce genre de villes que nous sommes venus en Asie, nous avons adoré Singapour et nous allons sûrement repasser dès que l’occasion s’y représentera.