En vadrouille sur les rails

En ces temps de crise et de confinement, nous profitons, avec notre blog, de lancer un petit clin d’œil à nos amis et ex collègues cheminots qui sont toujours au front pour tenter de donner un peu de normalité à ces moments difficiles. Nous leur dédions cet article retraçant nos divers périples ferroviaires. Evidemment, nous sommes également de tout cœur avec toutes les personnes qui exercent des métiers indispensables et qui doivent sortir travailler.

Avec la démocratisation des voyages en avion, le train est devenu un moyen de transport un peu désuet. Pourtant, il reste souvent avantageux et a l’avantage de traverser, la plupart du temps, des paysages somptueux. Voici un petit récapitulatif de nos aventures à bord des trains à travers le monde.

Qu’importe l’issue du voyage quand seul compte le chemin parcouru

David Le Breton

Argentine

Trajets
  • Bahia Blanca – Buenos Aires : 636 km
  • Cordoba – Cosquin : 51 km

L’Argentine est le seul pays d’Amérique où nous avons pu prendre le train et ça ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Le trajet entre Bahia Blanca et la capitale se fait de nuit mais il n’y a pas de train-couchettes, donc n’espérez pas y trouver le sommeil. Nous avions déjà un trajet en bus de nuit dans les jambes depuis Puerto Madryn et une longue journée d’attente à Bahia Blanca, une ville sans intérêt, avant d’avoir pu monter à bord. Heureusement, le préposé aux bagages de la gare était vraiment sympa et nous avions pu lui laisser nos sacs pour la journée. Nous sommes donc arrivés à Buenos Aires pas vraiment frais. Mais il y eut tout de même un lot de consolation après ce long et interminable voyage : la superbe architecture néoclassique de la gare du Retiro.

Notre deuxième trajet argentin était plus agréable et bien plus court. Nous étions en volontariat à Cordoba et avions nos week-ends de libre. C’était une bonne occasion d’aller découvrir les Sierras de Cordoba. Il y a un petit train surclimatisé et qui n’avance pas vite pour desservir la vallée mais c’est un bon moyen d’admirer les paysages verdoyants de la région.

Bolivie

Nous  n’avons pas pu prendre le train en Bolivie à cause des inondations mais nous nous sommes arrêté au cimetière de trains d’Uyuni.

Indonésie

Gare de Surabaya
Trajet : Surabaya – Banyuwangi (307 km)

Un trajet en train au milieu des rizières et des volcans de Java est une expérience incroyable. Nous avons été épatés par la ponctualité irréprochable des trains indonésiens. Le voyage s’est terminé en apothéose puisque nous avons traversé le détroit de Bali en ferry.

Malaisie

Trajets
  • KL International Airport – Kuala Lumpur Sentral : 57 km
  • Kuala Lumpur – Singapour : 371 km
  • Kuala Lumpur – Butterworth (terminal de ferry pour Georgetown) : 347 km
  • Butterworth – Padang Besar (frontière thaïe) et retour : 2 x 163 km

Voyager en train en Malaisie, ce n’est pas vraiment l’aventure. Les trains sont modernes, fiables, confortables, à l’heure et la majorité du réseau est électrifiée. Il y a quand même deux petits bémols : ce n’est pas vraiment bon marché et le chemin de fer est tellement victime de son succès que les trains sont souvent complets.

Le tronçon pour lequel il faut le plus s’organiser est le trajet, très prisé, entre Johor Bahru – Singapour qui dure… cinq minutes, juste le temps de traverser le pont qui relie la péninsule malaise à l’île de Singapour.

Côté thaï, il est possible de traverser la frontière sans sortir de la gare de Padang Besar.

Thaïlande

Death Railway
Trajets
  • Udon Thani (frontière laotienne) – Don Mueong Airport : 544 km
  • Sungai Kolok (frontière malaisienne) – Phetchaburi Ayutthaya – Phitsanulok (Sukhothai) : 1562 km
  • Bangkok – Sri Racha : 121 km
  • Bangkok – Poipet (frontière cambodgienne) : 262 km
  • Padang Besar (frontière malaisienne) – Kanchanaburi Death Railway – Prachuap Kiri Khan et retour à Padang Besar : 1066 km

Le train en Thaïlande n’est pas très rapide mais il est bon marché et traverse souvent des paysages à couper le souffle. Le matériel est un peu vieillot mais il en jette avec sa couleur violette, la couleur royale.

Pour les férus d’histoire, la death railway et le pont sur la rivière Kwai valent le détour.

Birmanie

Gare de Kalaw
Trajets

Prendre le train en Birmanie, c’est se retrouver dans un documentaire d’Arte. Nous étions les seuls Occidentaux à bord à observer les gares s’animer lors de nos différents arrêts. Les paysages traversés sont à couper le souffle. Même si nous prônons le slow travel, nous avons trouvé les trains birmans d’une lenteur exaspérante. Pour preuve, pour boucler les 97 petits kilomètres entre Kalaw et Thazi, il nous a fallu plus de sept heures!

Cambodge

Gare de Phnom Penh
Trajet : Battambang Phnom Penh (293 km)

En voyant arriver ce petit autorail rouge et noir tout mignon, nous nous sommes dit que le voyage allait bien se dérouler. Mais une fois à l’intérieur, nous avons vite déchanté. C’est très inconfortable et l’air conditionné est poussé à fond. Et comme le réseau ferroviaire est mal entretenu, ça secoue pas mal. Petite consolation : les petits villages avec leurs maisons sur pilotis qui longent la voie.

Vietnam

Trajet : Saigon Nha Trang et retour

Le Vietnam est le pays qui nous a le plus déçu pour les trains. Ils sont chers et pas très pratiques. Ils ne concurrencent absolument pas les bus qui, eux, sont au top. Dommage car ils traversent des paysages fabuleux. Grâce à nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien, nous avons, pour la première fois en deux ans de vadrouille, pris un train-couchette dont nous relayons les aventures ici.

Sri Lanka

Trajets

Il ne fallait pas trop nous soucier de la sécurité ferroviaire au Sri Lanka sinon nous n’aurions jamais pu monter dans un train. Mais prendre le bus c’est encore pire! Nous avons bien été secoués  mais nous avons traversés les plus beaux paysages de notre périple.

Inde

Trajets
  • Allepey – Varkala : 117 km
  • Varkala – Erkanulam – Coimbatore : 352 km
  • Palolem – Goa : 69 km
  • New Delhi – Agra : 213 km
  • Agra – Ajmer : 370 km
  • Ajmer – Pushkar : 30 km
  • Ajmer – Jaipur : 131 km

Prendre le train en Inde, c’est une vraie aventure qui commence déjà au guichet de la gare. Il faut remplir un formulaire et passer à trois guichets différents pour réserver une place.  Mais souvent, les trains sont bondés, lents et en retard. Nous avons passé la plupart de nos trajets assis sur les porte-bagages ou à la porte, les pieds dehors. Pourtant, ça reste le moyen de transport le plus fiable en Inde. Si l’infrastructure ferroviaire est flambant neuve, le matériel date de l’époque coloniale.

Vu le contexte, nous ne voyagerons pas de sitôt en train. D’ailleurs, nous ne voyagerons pas de sitôt tout court. Nous suivons toujours l’évolution depuis notre confinement en Malaisie et ne prévoyons rien de concret pour ces prochains mois. 

En attendant d’éventuelles nouvelles aventures, prenez soin de vous où que vous soyez et, si vous le pouvez, RESTEZ CHEZ VOUS!

56 réflexions sur « En vadrouille sur les rails »

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