Comment avons-nous fini par nous confiner en Malaisie?

Si vous nous suivez sur les différents réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes actuellement confinés en Malaisie à cause de l’épidémie du Covid 19. Nous vous proposons un article sur notre réflexion qui a conduit à cette décision.

Quand tout a commencé à vraiment partir en sucette, nous étions en Thaïlande, à peu près à la moitié des 30 jours d’exemption de visa auxquels nous avons droit. C’était vraiment bizarre car l’Italie venait de se mettre en quarantaine, la France et l’Espagne commençaient à exploser leurs nombres de cas et une partie des pays d’Asie se fermait aux Européens. Mais en même temps, en Thaïlande, c’était encore le pays des Bisounours où le coronavirus semblait bien loin. Redoutant de ne plus pouvoir sortir du pays, nous avons dû nous résoudre à retourner le problème sous tous les angles et prendre une décision.

Rentrer ou ne pas rentrer, that’s THE question

Oui, ça nous a effleuré l’esprit… une dizaine de secondes. C’est une idée que nous avons vite rejetée pour diverses raisons. A ce moment là, c’était déjà la galère pour trouver un billet d’avion, une quantité de vols ayant déjà été annulée. Nous ne voulions pas non plus prendre deux places sur un vol alors que d’autres personnes en avaient besoin bien plus que nous. Nous n’avions pas vraiment envie de passer par les aéroports, sources potentielles de propagation du virus. Comme nous avons absolument tout vendu en Suisse avant de partir, nous aurions dû, en cas de retour, loger chez nos proches. Nous ne sommes pas sûrs qu’ils auraient apprécié une contamination comme souvenir de notre voyage. Il était en tout cas exclu de prendre le moindre risque de ce côté là. La solution qui s’est vite imposée à nous était de nous auto-confiner quelque part et attendre des jours meilleurs. C’était une décision qui nous semblait vraiment évidente. Avec le recul, nous sommes toujours persuadés d’avoir fait le bon choix. L’avenir nous dira si nous avons eu raison ou pas…

Direction la Malaisie (oui, encore!)

Le choix de la Malaisie s’est fait très rapidement. Nous avons d’ailleurs pondu un super article où nous expliquons pourquoi nous y retournons si souvent. Dans ce cas précis, nous avons pris en compte deux critères qui nous paraissaient importants : une autorisation de séjour de 90 jours et un bon système de santé au cas où ça aurait dû mal tourner. A ce moment-là, deux autres alternatives similaires s’offraient à nous : Brunei et Taïwan, Singapour ayant déjà fermé ses frontières. Mais nous aurions dû prendre l’avion alors que nous voulions l’éviter à tout prix et ça aurait été difficilement supportable au niveau du budget. Nous avons donc mis tous nos espoirs sur le passage de frontière Thaïlande – Malaisie.

Oui, mais où en Malaisie?

Nous avons d’emblée exclu Bornéo car il aurait fallu y aller par voie aérienne. Nous avions dans nos plans, avant l’arrivée du virus, de passer par la côte est pour y découvrir les îles et retourner à Cherating voir nos amis. Mais les îles sont isolées, loin des hôpitaux et, en cas de total lockdown, rien ne garantissait les liaisons maritimes. Nous avons rejeté Langkawi pour les mêmes raisons. Nous ne voulions évidemment pas aller contaminer nos amis à Cherating et , de toute façon, le lieu n’est pas idéal pour un confinement. Rester sur le continent dans le nord-est ne nous emballait pas car ce sont des états très conservateurs. Il nous restait donc la côte ouest. Malacca a également été abandonnée car il nous aurait fallu une journée de transports en plus et ce n’était pas le but. Nous confiner dans un condo à Kuala Lumpur nous aurait coûté une blinde. Nous avions donc restreint nos choix à Ipoh et Penang et cette dernière a remporté la course juste parce qu’elle se trouve en bord de mer. Oui, nous sommes irrécupérables!

Cap sur Penang

Mais Penang, nous direz-vous avec raison, c’est une île! Oui c’est vrai. Mais elle n’est située qu’à trois kilomètres du continent auquel elle est reliée par deux ponts routiers. Et puis, sur Penang, il y a Georgetown, une grande ville de plus de 700’000 habitants avec toutes les infrastructures nécessaires, notamment des hôpitaux. Nous avons trouvé une maison sur AirBnB dans notre budget avec terrasse,  cuisine et un wifi qui déchire à Batu Ferringhi. En plus le propriétaire est super cool, il nous a fait un prix pour le confinement. Nous sommes à 11 kilomètres au nord de Georgetown qui est facilement accessible avec les bus urbains. Mais il y a tous les commerces de première nécessité dans le village, ce qui s’avèrera très utile lorsque le total lockdown sera décrété.

Mais avant ça, il faut passer la frontière

Une fois nous être mis d’accord, nous avons sauté dans le premier train de nuit pour Hat Yai, puis la correspondance pour Padang Besar, le point frontière. Côté malaisien, nous sommes accueillis par un service médical pour contrôle. Fab ne s’est même pas fait arrêter! Avec une barbe, il passe facilement pour un Arabe et comme, à l’époque, le Moyen-Orient n’était pas perçu comme un danger, Fab ne s’est pas fait inquiéter. Van, avec sa tête d’italienne, n’y a pas coupé! La Malaisie restreignait déjà l’entrée aux ressortissants de la botte. Heureusement, le passeport suisse a aidé sur ce coup là. La visite médicale n’était pas contraignante et s’est déroulée à la malaisienne avec sympathie, le sourire et l’empathie propre au personnel soignant. Elle s’est conclue par un chaleureux « Welcome to Malaysia »! Ne restait plus qu’à passer l’immigration. Nous ne sommes jamais totalement sereins avant de rentrer en Malaisie car, avec toutes nos précédentes visites, nous redoutons qu’un jour on nous dise stop et qu’on ne nous laisse pas passer. Mais nous avons passé encore une fois sans encombre et nous avons ressenti une impression de retour à la maison qui, pour une fois, était rassurante.

Dans le prochain épisode, l’annonce du total lockdown et notre quotidien en confinement. Attention, ça sera très culinaire!

En attendant, prenez soin de vous où que vous soyez! Bon courage et MERCI à ceux qui doivent travailler, qui nous soignent ou qui nous permettent de nous nourrir. Et si vous n’avez pas un travail indispensable, RESTEZ CHEZ VOUS!

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