Everglades national park

Après avoir visité une Floride un peu trop urbanisée à notre goût, nous avions envie de quelque-chose de plus naturel. D’ailleurs, un road-trip aux Etats-Unis doit vraiment passer par un parc national, c’est obligé! Ça tombe bien, le sud de la Floride possède une énorme zone humide subtropicale à l’écosystème unique au monde sur plus de 6100 kilomètres carré qui couvre toute la partie sud de la péninsule floridienne. Le parc se trouve dans une zone qui fait la transition entre le climat subtropical et tropical, c’est pourquoi la faune et la flore est si particulière. Cette zone, vous l’aurez deviné, est le parc national des Everglades.

L’entrée du parc coûte 25$ par voiture et reste valable pendant sept jours. C’est vraiment un prix plus que correct dans un pays où tout est cher! Nous n’avons pas pris les hydroglisseurs qui naviguent sur les canaux car ils nous semblent bien trop bruyants pour laisser en paix la faune locale.

Le parc national des Everglades en été, ce n’est pas du tout la bonne saison : les moustiques prolifèrent, la chaleur est écrasante et les orages tropicaux sont nombreux. Par contre, la végétation est luxuriante, les marécages sont inondés et les touristes sont restés sous des latitudes plus tempérées ou dans les grands centres commerciaux climatisés de Miami.  Comme nous avons une tolérance élevée à la chaleur, que nous adorons les orages et que les moustiques, depuis l’Equateur, ne nous font plus peur, c’est la saison idéale pour nous! Surtout depuis que nous avons découvert que la végétation tropicale et subtropicale est beaucoup plus belle et verdoyante après la pluie et dégage une très bonne odeur.

Les marécages

Les Everglades sont connus pour abriter des marécages où prolifèrent des crocodiles (les plus gros qui ont toujours l’air de dormir) et des alligators (plus petits, plus fins et qui ont l’air plus agile) . C’est d’ailleurs l’intérêt principal du parc. Mais ils ne sont pas seuls, il y a aussi des tortues marines, des centaines de poissons, des hérons, des sauterelles bariolées, des ibis blancs et une multitudes d’autres espèces que nous n’avons pas été fichus d’identifier. Nous avons eu l’occasion d’observer une faune variée mais trop loin ou trop rapide pour être photographiée. En tout cas, nous sommes fans de ces marécages ornés de nénuphars dans lesquels nous essayons de deviner qui s’y cache dans leurs profondeurs. Nous avons vu des photos prises en hiver où les marécages sont asséchés. Nous vous assurons qu’ils sont bien plus beaux quand ils sont remplis d’eau!

La forêt tropicale

Les Everglades possèdent des kilomètres carré de forêt tropicale abritant une faune stupéfiante. C’est une forêt très jeune puisqu’elle se reconstruit gentiment depuis le passage de l’ouragan Andrew en 1992 qui a pratiquement tout détruit sur son passage. Comme à Puyo, nous sommes impressionnés à quel point la nature reprend ses droits et se reconstruit quand on lui laisse la possibilité et cela en seulement un quart de siècle! Espérons que nous pourrions assister à d’autres miracles naturels de ce genre à l’avenir.

Les mangroves

Sur la côte, les Everglades peuvent compter sur les mangroves comme rempart naturel contre les assauts de l’océan et des ouragans. Malheureusement, la tempête Irma a passé par là en septembre 2017 et les pauvres ont vraiment souffert! Il faudra plusieurs années avant que la nature resplendisse à nouveau, s’il n’y a pas d’autres catastrophes naturelles d’ici là! Sachant que la Floride sera une des premières régions touchées en cas de montée des eaux due au réchauffement climatique, la bonne santé de cet écosystème est primordiale à la survie du littoral. Malheureusement, nous ne sommes pas sûrs que les locaux, surtout les promoteurs immobiliers, aient conscience de cette urgence climatique et écologique.

Les lamantins

Dans la Florida Bay, à l’extrême sud des Everglades vivent quelques lamantins des Caraïbes. C’est la plus grande espèce de lamantin au monde! Malheureusement, c’est une espèce en voie d’extinction et seulement à cause de nous, les humains, puisqu’il n’a presque pas de prédateurs. Nous avons eu la chance d’en apercevoir un qui barbotait tranquillement à l’extrême sud du parc.

Big Cypress national preserve

La réserve de Big Cypress ne fait pas officiellement partie du parc national des Everglades. Du coup, on peut rajouter 2900 kilomètres carré d’espaces naturels dans la région. Comme son nom l’indique, Big Cypress est une forêt de cyprès où vit la communauté indienne Micosukee qui s’occupe du parc et de sa préservation. Il y a également beaucoup de marécages, bien inondés en été, où vivent des dizaines de crocodiles et alligators, c’est d’ailleurs dans ce coin que nous en avons aperçus le plus.

Oasis Point

Vu qu’il nous restait un peu de temps, nous nous sommes arrêtés à Oasis Point qui est en fait le centre des visiteurs de Big Cypress National Park, déjà heureux de tout ce que nous avons vu et sans attente particulière. Quelle bonne idée! C’est l’endroit où nous avons vu des alligators de près ainsi qu’une riche faune aquatique. Une très belle façon de terminer l’exploration du parc!

Les Everglades resteront LA grosse bonne surprise de ce petit séjour américain. Nous qui cherchions de la nature,  nous n’avions pas été déçus. Nous avons été épatés par la diversité des écosystèmes et par la clarté de l’eau des marécages.

Nous avons beaucoup entendu parler des parcs nationaux aux Etats-Unis. Vu notre budget et notre timing, nous n’allons pas en visiter d’autres, du moins sur ce voyage. En tant qu’amoureux des zones humides, nous sommes super heureux de ce choix des Everglades. Les Américains ont une très bonne réputation pour la gestion des parcs nationaux et notre petite expérience en Floride nous démontre qu’elle n’est pas du tout usurpée.

Voilà, notre petit séjour en Floride touche à sa fin. Nous avons vraiment beaucoup de peine à maintenir un budget correct par ici. Nous allons donc plancher sur un plan B. Mais avant de quitter le pays, il nous reste une petite étape qui tenait à cœur à Van.