
Puyo

Depuis Baños, il ne nous faut pas plus de deux heures, sur une route bien moins chaotique que la dernière fois, pour rejoindre Puyo. Ici l’atmosphère se fait plus lourde, plus humide et la végétation est très dense et très luxuriante. Bienvenue en Amazonie!
Puyo n’est pas une ville très pittoresque mais la proximité de la forêt tropicale et les cafés et bars au centre-ville en font une destination agréable. Un paseo (promenade) longe la rivière Puyo au milieu de la végétation tropicale.





Parque etnobotànico Omaere

A Puyo, sur l’autre rive, se trouve le parc etnobotanique Omaere. Il fut fondé il y a 25 ans, sur une surface de 15 hectares qui était dédiée aux pâturages et à la culture de canne à sucre. Deux Français, un Américain et des populations indigènes comme les Guaranis et les Chuars entreprirent de planter des arbres endémiques sur cette surface et il est impressionnant de voir, après un petit quart de siècle, à quel point la nature a repris ses droits. José, notre guide de la communauté indienne des Chuars, nous explique les différentes vertus médicinales des plantes qu’on peut trouver dans la forêt ainsi que les traditions de son peuple. Malheureusement, un bon gros orage tropical nous force à interrompre la visite. Ça nous aura permis de mettre à l’épreuve notre matériel contre la pluie!







Tena

Nous continuons notre descente dans l’Amazonie et après un court trajet en bus d’environ une heure et demie, nous voici à Tena. Comme Puyo, Tena n’a rien de très pittoresque mais elle est très bien située au milieu de la forêt équatoriale. De nombreux sentiers nous permettent de randonner en pleine nature luxuriante et en totale autonomie. Notre rythme de marche n’est pas très rapide mais ce n’est pas de notre faute! Il y a bien trop de choses à observer : une jolie fleur, des oiseaux et des papillons multicolores, des singes-écureuils, des insectes bizarres, des poissons dans la rivière, etc. Après des mois passés dans le désert, c’est un vrai plaisir de se retrouver au milieu de la verdure, à sentir l’odeur de la forêt et à écouter tous ses bruits!
Si vous cliquez sur les images pour les agrandir, vous risquez d’apercevoir quelques petits singes-écureuils…








Misahualli

A une petite vingtaine de kilomètres de Tena, se trouve Misahualli, une petite bourgade connue pour pouvoir naviguer sur le Rio Napo, la forêt étant bien plus belle vue depuis la rivière. Mais grosse déception! Le site est complètement dédié au tourisme. Les bateaux naviguent à tombeau ouvert afin de faire le plus de courses possibles alors que pour observer la nature, il faut prendre son temps. Les gens te rabattent tous les deux mètres et ne cherchent juste qu’à te soutirer quelques dollars. Il y a des alignées de lodges et de restaurants à touristes. Rien à voir avec l’Equateur que nous connaissons et que nous commençons vraiment à apprécier où les gens sont très sympas. Seul point positif : nous avons trouvé une fabrique de chocolat artisanal. Bref, Misahualli ne vaut vraiment pas le détour, surtout qu’il y a tout pour nous satisfaire à Tena.






Mis à part le petit bémol Misahualli, nous avons vraiment passé un excellent séjour en Amazonie. Nous qui sommes amoureux de la nature, avons trouvé notre bonheur au milieu de la forêt et de ses merveilles. Nous avons trouvé une nature relativement préservée et, pour la première fois sur ce continent, ça commence gentiment à parler d’écologie. C’est loin d’être parfait et il y a encore du travail à faire surtout que le sous-sol amazonien riche en pétrole attise les convoitises, mais ça fait plaisir de voir que les mentalités commencent à évoluer et que la population prend peu à peu conscience du patrimoine naturel à protéger.
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