Koh Sichang, l’antidote au tourisme de masse des îles de Thaïlande

Rejoindre Myawaddy (la frontière) depuis Hpa An a vraiment été épique. Nous avons sûrement emprunté la route la plus défoncée de Birmanie, voire d’Asie! Mais après trois heures de cauchemar, nous arrivons enfin à la frontière dont le passage n’est qu’une simple formalité. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter à Mae Sot (côté thaï après la frontière) pour nous ruer sur le premier stand de rue de bouffe thaïe que nous trouvons! Ce n’était qu’une simple soupe de nouilles mais, après le désastre gastronomique birman,  purée ce que c’était bon!

Tak

Comme nous n’avons pas envie de passer des heures dans les transports, nous nous arrêtons dans la petite ville de Tak. Ce n’est pas d’un grand intérêt mais c’est calme et il y a surtout un grand Night Market qui fait le bonheur de nos estomacs.

Tak se trouve au cœur d’une grande région de lacs. Il y en a trois rien que dans le centre-ville! Ce sont des lacs tropicaux typiques à eaux troubles, paradis des lotus, des grenouilles, des libellules et des cigognes. Après la poussière et la pollution en Birmanie, c’est un vrai havre de paix et de fraîcheur.

Nous nous arrêtons quelques jours dans la capitale, Bangkok. Nous n’y faisons pas de tourisme car c’est une ville que nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs fois par le passé. Nous en avons profité pour flâner dans les stands de rue aux plats alléchants et pour aller rendre visite à un ami de Renens de Fab qui habite dans le coin. Finalement, nous n’y ferons pas la demande de notre visa vietnamien car nous avons découvert qu’il est plus avantageux de le demander à Phnom Penh. Tiens, ça sent un futur voyage au Cambodge

Sri Racha

Mais notre but ultime, c’est de revoir la mer car elle commence vraiment à nous manquer! Pour changer un peu, nous nous rendons du côté de la baie de Bangkok pour découvrir les îles qui s’y trouvent. Pour cela, il faut rejoindre la ville de Sri Racha, à deux petites heures de train de Bangkok. C’est d’ici que part le ferry pour Koh Sichang. La ville en elle-même n’est pas très intéressante mais elle possède une belle ouverture sur la baie et de supers restos, notamment japonais, une gastronomie dont on raffole.

Koh Loy

C’est un petit îlot rattaché à la ville de Sri Racha par un pont. On y trouve un temple bouddhiste, un pavillon chinois et le débarcadère pour les îles.

Koh Sichang

Pour se rendre à Koh Sichang, c’est facile! Il y a un ferry toutes les heures depuis Sri Racha et le trajet dure 45 minutes, il n’y a pas besoin d’organisation. La traversée se déroule dans la zone portuaire, c’est une vraie autoroute à bateaux. Ce n’est pas très glamour mais ça donne une ambiance particulière au lieu. Nous débarquons dans le seul village de l’île et, bonne surprise, il n’y a pratiquement rien qui est dédié au tourisme. C’est un petit village qui vit au rythme de la pêche, de l’arrivée du ferry  et des stands de street food.

Tham Phang Beach

Il n’y a qu’une seule plage de sable sur l’île car elle le relief est très vallonné et les rochers se jettent souvent directement dans la mer. Elle se mérite cette plage! Il faut marcher 3 kilomètres depuis le village pour y accéder en franchissant un col perché à une hauteur honorable de 196 mètres d’altitude! Mais la végétation que nous traversons est magnifique et le paysage vaut le coup d’œil.

La plage n’est pas très grande mais très jolie avec la vue sur les falaises. Le soleil cogne très fort donc il est très agréable d’y faire trempette.

Asdang Pier

Au Sud-Est du village, à quelques minutes à pied, se trouve un petit parc bien agréable en bord de mer. C’est un endroit idéal pour flâner à l’ombre des arbres car le soleil tape fort ces jours-ci. On y trouve un pont et des maisons du XIXe siècle.

Depuis le parc il y a un chemin entre les arbres qui grimpe sur la colline. Il ne nous en faut pas plus pour nous motiver. C’est parti pour une promenade dans une superbe végétation même si elle est moins luxuriante que prévu, la saison des pluies n’a pas été très forte cette année.

Au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts par la vue. Avec l’activité portuaire de la région, ça grouille de navires mais nous pouvons bien apercevoir la côte distante de seulement 12 kilomètres.

Ce sont ces petits coins inconnus qui nous réconcilient peu à peu avec la Thaïlande. Depuis notre retour de Birmanie, nous nous sommes éloignés des circuits touristiques et avons découvert le vrai sourire thaï, le sincère, celui qui ne veux pas te vendre quelque-chose.

Nous allons profiter des jours qui nous restent sur notre visa pour essayer de découvrir d’autres coins aussi improbables tout en restant à proximité de la mer.

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