Randonnées et découvertes à Tupiza : nos premiers pas en Bolivie

Voilà, notre mois passé à Salta en tant que réceptionnistes dans un hostal est déjà terminé! Nous avons des sentiments aigre-doux par rapport à ce départ. Nous étions une super équipe et c’est avec beaucoup d’émotion que nous avons dû prendre congé de toutes les personnes extraordinaires avec qui nous avons travaillé mais aussi partagé des moments de vie. En même temps, nous sommes super heureux et excités de reprendre nos backpacks et de repartir sur les routes pour la suite de notre aventure. Nous avons également très hâte de découvrir un nouveau pays.

Il nous aura fallu une nuit de bus depuis Salta pour rejoindre la frontière bolivienne et nous y avons tellement bien dormi que nous n’avons pas bronché quand nous sommes arrivés à destination! Quand nous nous sommes réveillés, le bus était déjà vide! Nous rassemblons nos affaires en vitesse, et avec le petit coup de stress, nous nous prenons les 3440 mètres d’altitude de la Quiaca, la ville frontière côté argentin, en pleine tronche à sept heures du matin! A peine réveillés et un peu désorientés, nous demandons notre chemin pour la Bolivie à deux femmes du coin qui nous proposent aimablement de les suivre avant de se raviser une minute plus tard car elles, elles passent la frontière illégalement. Mais elles prennent quand même le temps de nous indiquer le chemin du poste frontière légal.

Nous passons la douane à pied (une simple formalité) et nous nous retrouvons tout de suite dans un autre monde. A première vue, la Bolivie semble plus colorée et plus exotique que l’Argentine. Nous nous rendons à la gare de Villazon, la ville frontière côté bolivien cette fois, car nous espérons continuer notre voyage en train. Apparemment, ce n’est pas notre jour car les trains sont tous supprimés en raison de crues exceptionnelles et d’inondations. Nous nous rabattons donc sur le bus qui essaie tant bien que mal d’avancer sur des routes défoncées par la pluie afin de rejoindre notre première étape bolivienne, Tupiza.

Tupiza est une petite ville du sud bolivien, au milieu de la cordillère des Chichas qui porte le nom du peuple autochtone qui vivait dans la région avant l’arrivée des colons. Comme elle n’est perchée « qu’à » 2850 mètres d’altitude, elle constitue une étape de choix pour l’acclimatation à l’altitude. Afin d’habituer notre corps à la haute altitude, nous nous accordons une journée de repos qui constitue à déambuler dans les ruelles de la ville à la recherche de quelques vestiges de l’époque espagnole. Il y en a quelques uns mais pas énormément, les Espagnols ne firent de Tupiza qu’une petite base arrière pour aller explorer le Chili. Nous en profitons également pour faire une petite réserve de feuilles de coca au marché municipal. En général, elles se mâchent mais c’est un cauchemar pour notre dentition et nous les trouvons tellement amères que nous préférons les infuser dans de l’eau chaude à la manière d’un thé, Mais même avec cette façon de faire, c’est un remède miracle contre les symptômes du mal des montagnes.

Cordillera de Chichas

Dès le lendemain, il nous démange déjà de partir à la découverte de ces magnifiques sommets. Ça tombe bien, il est possible de partir en randonnée dans la cordillère toute proche directement depuis la ville, en autonomie, sans prendre un tour organisé et sans que ça nous coûte un centime!

Les Chichas sont une petite cordillère entourant Tupiza au nord et au sud et appartenant aux Andes Centrales, dont la caractéristique principale est la magnifique couleur rouge-grenat de sa roche. Même si nos Alpes ne sont pas aussi grises qu’elle paraissent au premier abord, nous sommes quand même hallucinés par ces montagnes qui déploient de magnifiques couleurs!

Puerta del Diablo

Culminant à 3183 mètres d’altitude, la Puerta del Diablo (porte du diable en français) est une paroi rocheuse que l’érosion à façonné durant des siècles et qui, aujourd’hui, ressemble vaguement à une porte. Nous soupçonnons fortement que la porte fut, en son temps, fermée avec une arche en pierre qui a dû s’effondrer depuis. Nous trouvons la couleur rouge foncé presque bordeaux plus impressionnante que la forme de la roche en elle-même

Canyon des Incas

Nous nous enfonçons au fond de la vallée, appelé Canyon des Incas appelé ainsi car ce serait le chemin qu’empruntaient les Incas afin d’acheminer l’argent qu’ils trouvaient dans la région. Il faut compter approximativement une bonne heure et demie de marche depuis la ville de Tupiza pour arriver au fond du canyon. Mis à part le manque d’oxygène dû à l’altitude et quelques passages un peu étroits, la randonnée n’est pas très difficile. Nous sommes restés bouche bée devant le travail de Dame Nature avec l’érosion!

En plus du paysage incroyable, deux choses nous ont surprises lors de notre promenade à plus de 3000 mètres d’altitude :

  • la chaleur : il fait facilement un bon 25-26 degrés en journée. Il faut dire que nous avons eu de la chance. La pluie a décidé de faire une trêve, il fait un temps splendide et c’est un soleil tropical qui tape. Attention aux coups de soleil et insolations! Même les nuits, bien plus fraîches, ne sont pas si froides. Et c’est Van la frileuse qui le dit! Nous nous attendions à des températures bien plus basses, même pour février!
  • la végétation : certes ce sont principalement des cactus et des arbustes épineux, de la végétation plutôt sèche, mais le paysage est encore bien vert malgré l’altitude. Nous ne sommes pas habitués à autant de verdure à cette altitude dans les Alpes où la végétation s’arrête entre 2000 et 2500 mètres d’altitude.

C’était une première petite rando idéale pour cette altitude. C’était de difficulté moyenne avec pas trop de dénivelé (environ 400 mètres). En tout, il y a environ quinze kilomètres et ça nous a pris environ trois heures aller et retour depuis Tupiza. Par contre, il faut quand même penser à télécharger une carte avant de partir, ce n’est pas super bien indiqué.

Nous avions prévu à la base de rejoindre la Bolivie en faisant le détour par San Pedro et le désert d’Atacama, au Chili, puis nous avons changé d’avis notamment pour des questions de coût. Et puis, nous avions aussi envie de quitter ces pays que nous jugeons trop « européens ».  Vu cette première étape pittoresque, nous ne regrettons aucunement notre choix.

5 réflexions sur « Randonnées et découvertes à Tupiza : nos premiers pas en Bolivie »

  1. Salut les zouzous, fantastique vos explications et vos magnifiques photo… comme toujours.
    Comme vous le dites, il ne sont pas très écolos dans ces contrées, mais ca m’a l’air très propre quand même.
    Et super, vous avez pris des nouvelles du pape ….
    Avec un peu de retard, une très bonne année et merci beaucoup de me faire voyager par votre site.
    J’adore ….
    Amicalement

    Pac

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    1. Bonjour Pac,
      Merci pour ton commentaire! Oui, pour l’instant nous n’avons eu aucun problème d’hygiène, même ici en Bolivie où le niveau de vie est bien plus bas.
      Et oui, ça ne rigole pas avec le pape en Argentine!
      Nous te souhaitons également une excellente année et nous essaierons encore de te faire voyager!

      Gros becs
      Van et Fab

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