Uyuni et son salar

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La ville d’Uyuni, si aujourd’hui est à vocation touristique, a été fondée grâce à l’arrivée du chemin de fer qui transportait les minerais de la région (plomb, étain et même de l’or) jusqu’au Chili. Malheureusement, la Bolivie n’a jamais su concurrencer les marchés internationaux car ses minerais étaient de qualité moyenne et l’industrie minière est peu à peu abandonnée. La découverte récente de lithium dans le salar d’Uyuni pourrait changer la donne pour les années à venir. C’est en tout cas tout ce que nous souhaitons à ce magnifique pays même si nous craignons les répercussions environnementales que l’extraction de lithium pourrait engendrer.

Pour témoigner de ce passé glorieux, il existe, juste en dehors de la ville, un cimetière de train ou des dizaines de locomotives à vapeur et des wagons ont été abandonnés lors de la faillite de la compagnie suite à l’arrêt de l’exploitation minière

Bien sûr, l’attraction touristique principale reste le fameux Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde. Il est accessible seulement en 4×4 avec des chauffeurs expérimentés, surtout qu’en cette saison où les pluies diluviennes sont généreuses, le salar est complètement recouvert d’une dizaine de centimètres d’eau. Heureusement, notre chauffeur a tout prévu et nous a fourni des bottes! Le salar inondé donne un effet miroir incroyable où nous nous demandons quand finit la terre et quand commence le ciel.

Au milieu du Salar, se dresse un ancien hôtel complètement construit en sel qui fut à plusieurs reprises une étape d’arrivée de la course Paris-Dakar. Aujourd’hui, il ne fait plus que fonction de restaurant en journée, les autorités ayant refusé que des humains y dorment afin de ne pas trop contaminer le site. Déjà que des centaines de 4×4 bien polluants parcourent le salar toute la journée, s’il peut y avoir une petite trêve la nuit, c’est déjà pas mal.

Malheureusement, à cause de l’inondation, la fameuse île de Pescado est impraticable. Ce qui nous a fait attendre pour le coucher de soleil (qui n’était pas garanti vu le temps incertain). Vu qu’on était un petit groupe sympa, nous avons décidé de tenter le coup et de s’offrir une bouteille de vin bolivien (oui, ça existe!) en attendant. Finalement, ça a valu le coup, c’était exceptionnel!

Malgré le fait qu’il faille contracter un tour, tout ce qu’on déteste, la découverte du salar fut vraiment un incontournable! Tout ne s’est pas passé comme prévu à cause de la saison des pluies, mais nous trouvons le site bien plus exceptionnel avec l’eau qui fait un effet miroir incroyable, surtout au coucher du soleil!

Pour la suite, ça se corse un peu. La météo ne s’annonçant vraiment pas clémente, nous avons déjà renoncé au Sud-Lipez et nous renoncerons sûrement également à Potosi et Sucre au vu des pluies diluviennes qu’ils annoncent. Nous sommes pour l’instant bloqués à Uyuni pour cause de grève et nous réfléchissons sérieusement à rejoindre le Chili sur la côte Pacifique afin d’avoir un temps plus favorable.

Tupiza et la cordillère des Chichas

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Il nous aura fallu une nuit de bus depuis Salta pour rejoindre la frontière bolivienne et nous y avons tellement bien dormi que quand nous nous sommes réveillés, le bus était déjà vide! Du coup nous nous sommes pris les 3440 mètres d’altitude en pleine tronche dès le réveil! Nous passons la douane à pied (une simple formalité) et nous nous retrouvons tout de suite dans un autre monde. A première vue, la Bolivie semble plus colorée et plus exotique que l’Argentine. Nous nous rendons à la gare de Villazon, espérant continuer notre voyage en train, mais tous les trains sont supprimés en raison de crues exceptionnelles. Nous nous rabattons donc sur le bus afin de rejoindre notre première étape bolivienne, Tupiza.

Tupiza est une petite ville du sud bolivien, au milieu de la cordillère des Chichas. Perchée « qu’à » 2850 mètres d’altitude, elle constitue une étape de choix pour l’acclimatation à l’altitude. Elle est entourée de montagnes rouges magnifiques!

Après une journée de repos pour habituer notre corps à l’altitude, il nous démange déjà de partir à la découverte de ces magnifiques sommets. Ça tombe bien, il est possible de randonner à pied dans la cordillère directement depuis la ville, en autonomie, sans prendre un tour organisé et sans que ça nous coûte un centime!

Puerta del Diablo

Située à 3183 mètres d’altitude, c’est une paroi rocheuse que l’érosion à façonné durant des siècles et qui, aujourd’hui, ressemble vaguement à une porte.

Canyon des Incas

Nous nous enfonçons au fond de la vallée, appelé Canyon des Incas ou l’érosion nous donne un paysage de pyramides extraordinaire! Il faut compter approximativement une bonne heure et demie de marche depuis la ville de Tupiza pour arriver au fond du canyon. Mis à part l’altitude, la randonnée n’est pas très difficile.

Deux choses nous ont surprises lors de notre promenade à 3000 mètres d’altitude :

  • la chaleur : il fait facilement 25-26 degrés en journée. Il faut dire qu’il fait un temps splendide et c’est un soleil tropical qui tape. Même les nuits, bien plus fraîches, ne sont pas si froides. Et c’est Van la frileuse qui le dit!
  • la végétation : certes ce sont principalement des cactus et des arbustes épineux mais le paysage est encore bien vert malgré l’altitude. Nous ne sommes pas habitués à autant de verdure à cette altitude dans les Alpes.

C’était une première marche idéale pour cette altitude, c’était facile avec très peu de montée et ça nous a pris environ 3 heures aller et retour depuis Tupiza.

Nous avions prévu à la base de rejoindre la Bolivie par San Pedro de Atacama, au Chili, puis nous avons changé d’avis pour des questions de coût et nous avions envie de quitter ces pays trop « européens ».  Vu cette première étape pittoresque, nous ne regrettons aucunement notre choix.

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