Bali : Pemuteran

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Avant d’entamer cet article, nous tenons à remercier toutes les personnes qui, par différentes voies de communication, se sont inquiétées ou tout simplement nous ont demandé de prendre soin de nous suite au séisme puis au tsunami qui ont dévasté la région de Palu, à Sulawesi vendredi. MERCI A VOUS! Merci également à ceux qui le font régulièrement sans raison particulière. Nous sommes vraiment très touchés. En ce qui nous concerne, nous avons toujours été assez éloignés de l’île des Célèbes donc hors de danger. Il nous semble d’ailleurs qu’à l’heure de la catastrophe, nous étions dans l’avion.

C’est un deuxième gros coup dur pour l’Indonésie, juste deux mois après qu’un terrible tremblement de terre ait terrassé l’île de Lombok. Nous sommes profondément attristés par la nouvelle et de tout cœur avec les victimes, leurs proches, ainsi qu’avec les sauveteurs et les ONG qui œuvrent dans des conditions vraiment pas top. Nous profitons d’écrire quelques lignes afin de leur rendre un petit hommage…

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Ce qui est embêtant avec l’Indonésie, c’est que nous n’avons qu’un visa de 30 jours pour visiter un immense pays. Il faut donc faire des choix. Notre première idée était de rejoindre l’île de Belitung par voie maritime mais la tâche était plus compliquée que prévu. Nous devions donc nous rabattre sur l’avion. Nous avons trouvé un chouette vol de Pontianak à Surabaya au nord-est de l’île de Java et de là, nous avions la possibilité de visiter Java ou de rejoindre Bali par voie terrestre et maritime. Fabien commençant à se languir du snorkelling, nous choisissons donc Bali en premier lieu. Le reste dépendra du temps qu’il nous restera sur notre visa.

Le train

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Gare de Surabaya

Surabaya. deuxième ville d’Indonésie, est autant bordélique et bouchonnée que Pontianak, nous ne nous y attardons pas et nous rendons directement à la gare acheter des billets de train, que nous obtenons facilement. Si les faubourgs de la ville sont inintéressants, le paysage de campagne qui défile ensuite est beaucoup plus sympa avec des rizières, parfois en terrasses s’il y a du relief. Les plantations de riz sont beaucoup plus structurées que les villes dans ce pays!

Le ferry

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Après 6 heures de train, nous arrivons avec une ponctualité irréprochable à Banyuwangi, sur le détroit de Bali. C’est ici que nous prenons le ferry pour rejoindre l’île des Dieux. Le trajet est relativement court, mais nous n’avons pas vraiment le temps de nous rendre compte de grand chose, pratiquement tous les passagers nous ont sollicités pour les traditionnels selfies, vu que nous étions les seuls Occidentaux à bord.

Côté Java
Côté Bali

Arrivé à terre, nous sommes harcelés, comme toujours, par les chauffeurs de taxi qui viennent te chercher alors que tu n’as même pas encore débarqué! Une fois débarrassés de ces enquiquineurs, l’ambiance change totalement. Nous laissons l’islam pour l’hindouisme balinais et son architecture spécifique. La végétation change aussi : après trois mois de saison sèche, nous avons plus l’impression d’être au bord de la Méditerranée au mois d’août pendant une canicule que sur une île tropicale. Quel contraste après la végétation très luxuriante de Bornéo!

Pemuteran

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Les étapes balinaises ont été décidées selon les spots de snorkelling. Nous commençons par Permuteran, au nord-ouest de l’île. C’est un petit village de pêcheurs qui n’a encore pas trop cédé aux sirènes du tourisme de masse et les locaux te lancent des « Hello » par plaisir et non pas pour te vendre n’importe quoi. Comme partout à Bali, à Permuteran l’hindouisme est partout, même dans les jardins des maisons! Il y a des temples, des statues, des offrandes dans chaque coin du village.

La Playa

C’est une longue plage de sable noir typique des îles volcaniques et l’eau a une température plus qu’agréable. Le corail avait quasiment disparu du coin à cause du phénomène El Niño et de la pêche à la dynamite qui a été interdite depuis. Mais bonne nouvelle dans ce pays écologiquement catastrophique, il y a des « jardiniers du récif » qui pratiquent la reforestation des coraux avec le procédé Biorock. C’est un procédé qui consiste à fixer des coraux morts sur des structures en métal et d’y injecter des électrolyses à faible voltage afin que du calcaire se forme pour solidifier le corail. Et ça marche pas trop mal. Certes, les coraux n’ont pas vraiment récupéré de jolies couleurs par contre la faune recommence à peupler les récifs. Il n’y a pas une énorme population mais par contre, les espèces sont très variées. Il faut faire très attention car le récif est à très faible profondeur et il est possible de l’abîmer par inadvertance en posant le pied dessus. Il faut aussi faire attention à nous car, nous avons testé pour vous, le corail ça coupe! Si le paysage sous-marin est très beau, la surface n’a pas beaucoup à lui envier avec sa superbe plage surplombée par de magnifiques montagnes!

La colline
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Comme l’air marin nous a filé la pêche, nous décidons de grimper la colline afin de prendre de la hauteur et d’observer le paysage. C’est une petite montée qui dure à peine une heure et nous sommes accompagnés par des poules, des hirondelles et même des vaches (pas touche! Elles sont sacrées ici!) pour nous motiver.

Au milieu du parcours, le traditionnel temple hindouiste!

Ceci n’est PAS une croix gammée!

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C’est une swastika, le symbole du bien-être et de la chance pour les Hindous et ceci depuis les millénaires, bien avant que les nazis se l’approprient comme symbole de leurs sombres desseins.

Le sommet
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Il y a une jolie vue sur la baie depuis le sommet et théoriquement, un superbe coucher de soleil. Mais les nuages étaient au rendez-vous donc pas terrible le sunset. Mais nous ne regrettons pas d’être montés, c’était sympa de prendre un peu de hauteur.

Très belle découverte pour cette première étape balinaise. Nous redoutons un peu la suite car nous savons pertinemment que l’île est très touristique et que nous risquons de ne plus trouver des petits havres de paix tels que Pemuteran.

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