
La meilleure façon de découvrir les trésors d’Oman, c’est de louer une voiture, les transports publics étant pratiquement inexistants. Nous prenons donc possession de notre petite Mazda 2 de couleur rouge à l’aéroport de Mascate. Nous sommes des habitués de voitures rouges en voyage mais là, contrairement à la Ford en Floride, nous n’avons pas eu le choix du modèle. C’est parti pour l’aventure sur le réseau routier flambant neuf omanais et assez facile d’utilisation. Il faut juste assimiler qu’une ville peut avoir trois ou quatre orthographes différentes selon la fantaisie du traducteur et surtout, il faut lever le pied! Et oui, il existe un pays où il y a plus de radars qu’en Suisse!

Nous commençons notre road trip par la boucle de Nizwa, à 150 km au sud de Mascate au milieu de la chaîne des Monts Hajar, des montagnes arides, fortement découpées par l’érosion. Ponctuellement, nous apercevons une concentration de palmiers dattiers qui poussent grâce à un wadi souterrain qui apporte assez d’eau nécessaire à leur survie. Le paysage est vraiment lunaire, impression renforcée par la météo un peu maussade. Mais nous ne nous plaignons pas, l’air est tellement sec que nous sommes contents de voir quelques nuages apporter un peu d’humidité!





Nizwa

Nizwa est l’ancienne capitale du sultanat d’Oman avant d’être remplacée par Mascate, plus pratique car ouverte sur la mer et sur le détroit d’Ormuz placé sous la juridiction omanaise. Elle est située au milieu des monts Hajar et son économie repose principalement sur la culture de dattes. La ville possède une forteresse bien conservée et à l’intérieur, se trouve encore le souk avec, notamment, son marché aux poissons et son marché aux chèvres du vendredi. L’avantage est que la forteresse est vivante, ce n’est pas qu’un monument historique figé dans le temps, l’inconvénient est qu’un Omanais ne se sépare jamais de sa voiture, donc le centre est assez circulant et ce n’est pas très pratique dans les petites ruelles.








Misfat

Notre itinéraire continue sur une petite route de montagne et nous emmène à Misfat, petit village typique littéralement accroché aux parois du Djebel Akhdar qui culmine à environ 700 mètres d’altitude. Ici le temps s’est arrêté, l’heure de la sieste est scrupuleusement respectée et, s’il n’y avait pas quelques antennes paraboliques, nous ne nous serions jamais cru au XXIe siècle.






Si certains ont eu l’idée saugrenue de bâtir un village à flanc de coteau comme celui-là, c’est tout simplement car il y a un wadi, une petite oasis avec de grandes réserves d’eau à ses pieds. Pour alimenter le village, il existe un système d’irrigation qui ressemble étrangement à nos bisses valaisans!





Bahla

Au pied du Djebel Akhdar, à une quarantaine de kilomètres de Nizwa, se trouve la petite ville de Bahla. La légende raconte que le lieu était peuplé de sorciers qui pratiquaient la magie noire. Aujourd’hui, c’est une petite ville tranquille qui vit au rythme de la sieste et des appels à la prière.





Fort de Bahla

La ville de Bahla est surtout connue pour son fort inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il date de l’époque des Banu Nabhan qui dominèrent toute la région entre le XIIe et le XVe siècle.






Nakhal

Un peu plus bas en direction de Mascate, se trouve la ville de Nakhal qui n’a rien de particulier hormis son fort, un des plus important de tout le sultanat d’Oman et qui date probablement de l’époque pré-islamique. Il n’a pas d’architecture précise car il suit le relief du promontoire rocheux sur lequel il est construit. Il est idéalement situé au pied des montagnes et domine la plaine environnante.









L’intérieur du fort est un véritable labyrinthe de cours, de tourelles et de points d’observation. Il y a une multitude de niveaux reliés par des escaliers car le relief du promontoire rocheux sur lequel le fort est construit est très escarpé.










Les pièces sont, quant à elles, très spartiates, un tapis au sol et des coussins autour pour faire asseoir les invités. Ayant été conviés dans une famille omanaise au sud de Mascate, nous pouvons affirmer que les intérieurs n’ont pas beaucoup changé, les coussins ont été remplacés par un canapé qui fait les 3 côtés de la pièce autour du tapis central. Le repas se prend par terre au milieu de la pièce, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Seule concession à la modernité : le téléviseur à écran plat!





Rustaq

Rustaq se trouve au cœur d’une oasis verdoyante et possède un fort avec de superbes remparts bien conservés! Manque de chance, nous sommes passés par là un vendredi, l’équivalent du dimanche pour les musulmans, et tout était fermé. Nous n’avons donc pas pu accéder à l’intérieur du fort.





C’était notre parenthèse culturelle omanaise avec la visite de tous ces forts! Les paysages lunaires alentours valent aussi le détour même si la végétation luxuriante des tropiques nous manquent parfois.
Pour la suite, nous allons continuer notre road trip mais pour visiter, cette fois-ci, des endroits plus naturels.
2 réflexions sur « Nizwa et les forts omanais »