
Nous quittons les monts Hajar pour nous rapprocher des côtes. Oman possède une façade maritime de plus de 3000 km, autant en profiter! Nous nous rendons donc à la pointe nord-est du pays, à Sur. Située sur le golfe d’Oman, Sur est une petite ville tournée vers la mer et un grand centre de pêche.
Le fort

Comme toute ville omanaise qui se respecte, Sur possède son château-fort. Il est de taille très modeste par rapport aux autres fort du pays et ne se trouve même pas dans un endroit stratégique. Il est en plein milieu du village et est trop loin pour pouvoir surveiller le port. Néanmoins, il reste bien conservé et intéressant à visiter.





La corniche

A l’instar de Mascate, Sur possède également une superbe corniche surplombant la mer. Elle est plus belle qu’à la capitale juste parce-qu’elle est beaucoup moins urbanisée. Elle abrite un petit quartier de pêcheurs, une mosquée et un phare. Un pont suspendu permet de relier la corniche au reste de la ville.






Au bout de la corniche se trouve la plage municipale avec la vue sur le phare. C’est une belle plage agréable bien qu’elle soit plus prisée par les pêcheurs et les mouettes que par les baigneurs. Pour leur défense, l’eau est encore bien froide en ce début de printemps!



Wadi Dayqah Dam

Ce sont nos amis Majid et Khaled qui nous emmènent au Wadi Dayqah après nous avoir sortis du lit aux aurores. Le Wadi Dayqah est un réservoir d’eau contenu par un barrage haut de 75 mètres dans le but d’alimenter les villes de Mascate et de Quriyat en eau potable. Avec le climat désertique, l’eau est un véritable problème à Oman. Le coin vaut le détour surtout pour ses montagnes arides façonnées par l’érosion qui donnent au lac une forme particulière. Pour se faire pardonner de nous avoir réveillés super tôt, nos deux comparses nous ont organisé un pic-nique petit déjeuner au bord du lac et il faut reconnaître qu’il y a bien pire pour commencer la journée.
La vallée

Depuis le sommet du barrage, nous avons une superbe vue sur la vallée du Wadi Dayqah avec son immense palmeraie et ses villages qui dépendent directement de l’exploitation du barrage. Un wadi est le terme arabe qui désigne un court d’eau qui peut parfois être asséché et qui creuse une vallée. En français, on utilise plus couramment le mot « oued » habituellement usité dans les pays du Maghreb.



Au pied du barrage

Au pied du barrage, le wadi Dayqah s’écoule lentement et se faufile dans la palmeraie. Un système d’irrigation (les fameux « bisses ») apporte l’eau depuis le barrage directement au village et arrose au passage quelques cultures de palmiers dattiers.






Wadi Shab

C’est toujours accompagnés de nos deux acolytes que nous découvrons le wadi le plus connu d’Oman. Nous arrivons par la côte à l’endroit où le cours d’eau se jette dans le golfe d’Oman. Des petites embarcations nous attendent pour traverser et nous emmener au début du chemin pédestre.






Le chemin

Nous sympathisons avec deux touristes tunisiennes et c’est dans un mélange de français, d’arabe et d’anglais que nous entamons la randonnée. Le chemin passe au milieu de superbes parois karstiques façonnées par l’érosion. Nous sommes littéralement fascinés par le paysage! Mais il ne faut pas oublier de regarder où nous mettons les pieds car à certains endroits, les pierres qui constituent le sentier sont très glissantes.





Le wadi

Nous surplombons plusieurs fois le wadi et nous en apercevons parfaitement le fond tellement l’eau est claire! Elle est tellement transparente que même la température glaciale n’empêche pas les garçons d’aller s’y baigner. Les filles, bien plus frileuses, se contentent juste d’y tremper les pieds.
En direction du sud…

C’est au volant de notre petit bolide que nous prenons la direction du sud sur une superbe route côtière. Le paysage change un peu. Les montagnes découpées cèdent la place à un relief plus doux et plus sableux.






Ras al Hadd

Ras al Hadd est un petit village insignifiant sur la carte d’Oman mais il a la particularité d’être le point le plus oriental du pays. C’est ici que se rejoignent le golfe d’Oman et la mer d’Arabie, ce qui en fait un coin fortement balayé par les vents. Le village possède tout de même une forteresse datant du XVIe siècle et qui est superbement conservée.






Turtle Beach

Comme son nom l’indique, des tortues viennent pondre leurs œufs sur la plage. Nous n’en avons pas vu car ce n’est pas du tout la saison. Mais la plage vaut à elle seule le détour. A notre arrivée, nous sommes frappés par une bande de sable rose. Après vérification minutieuse de notre part, il s’avère que ce n’est pas du sable mais de petits coquillages de couleur rose qui colorent la plage.
Malgré le fait que les arbres commencent vraiment à nous manquer, nous avons été subjugués par tous ces paysages enchanteurs et par la créativité de Dame Nature. Nous sommes toujours autant épatés par la gentillesse et l’accueil des locaux, nous avons fait des rencontres extraordinaires. Même si nous sommes parfois un peu refroidis par le côté très conservateur du pays, Oman aura à coup sûr une place à part dans notre tour du monde!