Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà, nous avons passé plus de six semaines à être volontaires dans un hostal (une sorte d’auberge de jeunesse) dans la région du Manabì (la côte Pacifique) non loin de Puerto Lopez. Nos tâches consistaient à préparer le petit-déjeuner le matin, à tenir la réception, à maintenir propres les espaces communs et à gérer les imprévus comme aller chercher de l’eau au puit lors des coupures de courant. Les journées étaient longues (de sept heures du matin à 22 heures) mais nous ne travaillions qu’un jour sur quatre, l’endroit était super sympa et nous formions une bonne équipe avec les autres volontaires. Il a fallu juste, quelquefois, gérer certains clients pénibles mais dans l’ensemble, l’ambiance est restée bon enfant et nous profitions d’échanger nos expériences avec d’autres voyageurs venus des quatre coins de la planète.
NB : Si l’endroit vous intéresse, l’hostal s’appelle le Viejamar, il est situé au sud à la sortie de la ville de Puerto Lopez et il se trouve sur toutes les plateformes lambda de réservation (Booking, Agoda, etc…). Pour les volontariats, c’est sur le site HelpX que ça se passe. Vous pouvez également contacter directement Rodrigo, le patron, via les pages des réseaux sociaux de l’hostal.





Nous avons en plus un accès direct à l’océan Pacifique via une immense plage pratiquement déserte idéale pour le surf. En ce qui nous concerne, le surf consiste à essayer de se tenir debout sur une planche plus de deux secondes!
L’hostal organise également des cours de surf mais pas d’inquiétude, les profs sont des surfeurs chevronnés, pas des volontaires inexpérimentés comme nous! La saison court de novembre à avril. A partir de mai les vagues deviennent beaucoup trop hautes pour la pratique du surf.


Montañita

Notre hostal se situe à trente kilomètres au nord de la station balnéaire de Montañita . Afin de ne pas mourir idiot, nous y sommes allés faire un tour. Il n’y a plus rien de l’ancien village de pêcheurs qui vivait au rythme des marées. C’est une grande station balnéaire avec une multitude de bars pour occidentaux. Heureusement, ce n’est encore pas trop bétonné. Les maisons sont plutôt construites en bois avec un toit de chaume. L’ambiance reste encore assez bonne enfant puisque ce sont surtout des surfeurs qui fréquente le lieu. La plage est magnifique même si les courants sont un peu forts pour la baignade.






Los Frailes

Nous nous situons dans le parc national de Machalilla auquel appartient la plage de Los Frailes. Avec une réserve terrestre de plus de 56’100 hectares et une réserve marine de près de 15’000 hectares, c’est le plus grand espace protégé du littoral équatorien. Il n’y a pas d’accès routier, le bus nous laisse au bord de la route au début d’un sentier et il faut marcher une bonne demi-heure pour y accéder. Du coup, la plage et le parc sont très peu fréquentés, et nous avons tout le loisir d’observer les lézards, les papillons et les oiseaux. La plage se trouve dans une baie bien protégée, du coup il y a moins de courant et c’est un peu plus propice à la baignade qu’ailleurs sur la côte.





Nous grimpons ensuite la falaise jusqu’à un mirador d’où nous jouissons d’une vue imprenable sur les alentours! L’arbre emblématique du parc est le palo santo, un arbre endémique de la côte Pacifique sud-américaine. Son bois est utilisé comme répulsif naturel contre les moustiques. Il suffit de faire un feu avec. Nous avons testé et pour être honnête, il faut pratiquement être dans le feu pour que ça fonctionne.
Nous descendons de la falaise de l’autre côté cette fois pour arriver à la playa de la Turtuga. C’est une toute petite crique et nous sommes absolument seuls au monde!
Une seule grimpette ne nous suffisant pas, nous remontons encore une fois sur la falaise pour le mirador Islote Sucre d’où la vue est, encore une fois, exceptionnelle.
Manta

Après six semaines au même endroit, il est temps de reprendre nos sacs à dos et de repartir à l’aventure! Nous nous arrêtons à Manta, toujours sur la côte équatorienne. En espagnol, Manta signifie duvet, chose que nous n’avons pas vraiment besoin sous ces latitudes. En vrai, ça n’a rien n’a voir. Le nom de la ville nous vient de « Manteños », le petit nom de ceux qui peuplaient la région à l’époque précolombienne.
Le coin n’est pas extraordinaire mais nous avions besoin de passer dans une grande ville pour effectuer quelques achats, notamment du matériel électronique que nous avons déjà bien usé en six mois de voyage. Manta est le deuxième port du pays après Guayaquil et se targue d’être la capitale mondiale du thon vu la quantité de ces poissons qui est pêchée au large.
La région a souffert d’un énorme tremblement de terre en 2016 d’une magnitude de 7,8 qui fit plusieurs centaines de morts et énormément de dégâts qui ne sont encore pas tous réparés aujourd’hui. Nous sommes évidemment très peinés que le peuple équatorien ait dû à subir cette catastrophe.



Si la ville n’est pas extraordinaire, il faut reconnaître que la plage est plutôt sympa et la mer propice à la baignade. Ça nous change pas mal des courants forts et des grosses vagues de Puerto Lopez! Par contre, nous sommes en début de saison de garúa, une brume humide venant du Pacifique, et nos photos sont un peu tristounettes du coup. Sorry!





Vu que nous sommes en ville, nous profitons de nous cultiver un peu. Comme la majorité des musées sont gratuits en Equateur, nous en profitons pour découvrir la culture des Manteños, la civilisation qui peuplait la région depuis le VIe siècle jusqu’à l’arrivée des conquistadors espagnols au XVe siècle.




Manta possède un grand port de pêche, le plus grand du pays pour cette activité. Le poisson star est bien sûr le thon mais grâce au courant de Humboldt (encore lui!) les eaux du Pacifique sont très poissonneuses et on y trouve des dizaines d’espèces pour régaler nos papille.
Grâce à l’arrivage journalier de poisson frais, on trouve de nombreuses cevicherias (restaurants spécialisés en ceviche) en ville, pour notre plus grand bonheur!



Agua Blanca

Au sud de Manta, dans le parc national de Machalilla, se trouve la communauté indigène d’Agua Blanca. Le coin se mérite, il faut marcher cinq kilomètres depuis la route principale pour y accéder mais la nature environnante et la faune exceptionnelle nous font oublier tous nos pas.





La particularité du site c’est la lagune remplie d’eau sulfurisée. Il paraîtrait qu’il faudrait s’y faire un bain de boue, présente au fond du lac, et que c’est super bon pour la peau. Mais l’odeur d’œuf pourri du soufre est plutôt repoussante.
Nous avons adoré notre expérience de volontariat dans cet hostal! Il faut dire que sa situation directement sur la plage a pesé sur la balance. Mais pas seulement! Le patron était super sympa, juste, et savait faire confiance à ses collaborateurs. Toute la communauté du village était incroyable et super bienveillante avec nous. Nous avons rencontré d’autres volontaires et voyageurs venus des quatre coin du monde et nous avons passé d’excellents moments de partage et d’échange. Enfin, le travail en soi n’était pas si mal. Ça nous a permis de voir de l’intérieur le travail de l’hôtellerie. Nous savons maintenant que si un jour nous n’aurons pas le choix de travailler dans ce genre de domaine, nous serons tout à fait capable de le faire!
La côte équatorienne n’est pas la plus incroyable du monde, le reste du pays est beaucoup plus ouf mais nous l’avons tout de même appréciée pour sa douceur de vivre et la gentillesse de ses habitants. C’est ici que nous prenons congé, après pile trois mois, de l’Equateur. C’était un pays vraiment cool, notre préféré en Amérique du Sud. Avec ce départ, nous quittons également l’Amérique du Sud puisque nous nous envolons directement pour les Etats-Unis pour des raisons que nous expliquons à la fin de cet article. Même si nous partons avec un petit pincement au cœur, nous sommes ravis et excités d’ouvrir un nouveau chapitre de notre voyage au long cours.







































