Bilan de l’Equateur

Comme toujours, voici notre traditionnel bilan de l’Equateur

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Comme toujours, voici notre traditionnel bilan de l’Equateur

Durée du séjour : pile 90 jours, la durée de notre visa

Budget 3133,20 $ ( 3123,50 CHF / 2698.90 €) soit 34,80 $ par jour (34,70 CHF / 30€) bien en dessous de notre défi des 50 CHF journaliers! Nous sommes super fiers de nous car, grâce à notre volontariat dans l’hostal vers Puerto Lopez, nous avons épongé l’explosion du budget des Galapagos! De plus, comme nous y gérions le bar, nous avons réussi à gagner un peu d’argent.

Distance parcourue : 4617 kilomètres. De Huaquillas (frontière péruvienne) – CuencaBañosPuyo – TenaQuitoGuayaquilGalapagos – Guayaquil – Puerto Lopez – MontañitaMantaCanoa – Pedernales – Cojimies – PedernalesMindo – Santo Domingo – Guayaquil. En bus, avion, taxi collectif, moto-taxi et lancha.

Provinces traversées : 14. El Oro, Azuay, Cañar, Chimborazo, Tungurahua, Pastaza, Napo, Pinchincha, Guayas, Galapagos, Santa Elena, Manabì, Santo Domingo de los Tsachilas, Los Rios.

Extrêmes d’altitude : le niveau de la mer sur la Côte et sur les plages des Galapagos et 2850 m. à Quito

Extrêmes de températures : 13 petits degrés sous la pluie à Quito, 34 degrés de chaleur humide à Guayaquil.

Volontariats : 6 semaines à jouer les réceptionnistes et les gérants du bar dans un hostal près de Puerto Lopez.

Tremblements de terre :  3. Deux petits et leurs répliques à Quito et Puerto Lopez pendant la nuit. Un qui nous a bien secoués (5 sur l’échelle de Richter) au réveil à Guayaquil. Mais rassurez-vous, pas de dégâts ni de blessés à déclarer!

Comme toujours, nous commençons par le plus négatif…

Les moins

Les trajets en bus : il faut dire que nous avions été particulièrement gâtés au Pérou et en Argentine. En Equateur, les bus ne sont pas confortables, ça n’avance pas et souvent le chauffeur se prend pour un pilote de rallye! Bonjour les grosses frayeurs et le mal des transports! En plus, nous avons droit à des discours de sensibilisation à tout et n’importe quoi pour essayer de nous refiler de la marchandise par des gens qui parlent hyper fort! Dommage car, en général, les paysages traversés sont splendides.

Les moustiques : en particulier sur le littoral. Ils sont nombreux, résistants aux répulsifs, sortent par tous les temps et traverser des couches de vêtements ne leur font pas peur! Notre peau ressemble à un vrai champ de bataille! Le seul remède efficace est la fumée de Palo Santo (bois indigène naturellement anti-moustiques) mais il faudrait rester sa vie autour d’un feu.

On a kiffé!

Les gensils sont très timides mais une fois la glace brisée, les gens sont très souriants, toujours prêts à te rendre service et très polis. A part pour des taxis, nous n’avons quasiment jamais eu à faire avec des rabatteurs.

L’hôtellerie : c’est le meilleur rapport qualité/prix de l’Amérique du Sud. Il suffit souvent de rajouter 2-3 dollars pour avoir un standing supérieur, tout en restant dans des tarifs bon marché.

La gastronomie très similaire à la gastronomie péruvienne. Nous avons d’ailleurs continué notre régime à base de ceviche. Par contre, nous avons ingurgité une quantité astronomique de riz au point d’en être dégoûtés. Notons que le café et le chocolat, fabriqués sur place, sont excellents!

La diversité des paysages : L’Equateur est un petit pays (une moitié de France environ) mais il y a quatre régions distinctes : l’Amazonie, les Andes, le littoral et les Galapagos. Chaque région a ses spécificités en matière de paysages, de faune et de flore et c’est très varié.

La végétationAprès avoir traversé le désert au nord du Chili et sur toute la côte péruvienne, nous sommes très contents d’avoir enfin retrouvé des arbres! La proximité de la ligne équatoriale donne une végétation très variée et luxuriante.

La faune : Il y a bien sûr la faune endémique des Galapagos, mais le continent n’a pas beaucoup à envier à l’archipel. Nous avons vus beaucoup plus d’espèces d’animaux (singes, oiseaux, reptiles, papillons,…) en trois mois qu’en plus de 30 ans.

L’Amazonieun vrai paradis de verdure et de forêt tropicale! La faune et la flore sont incroyables!

Les GalapagosFaut-il vraiment expliquer pourquoi?

Bizarrerie équatorienne

Les camions-poubelles musicaux : Dans plusieurs villes, les camions-poubelles sont accompagné d’une musique rappelant celle qu’on peut entendre dans les fêtes foraines à la mélodie bien entêtante! Si nous trouvons ça très amusant, nous avons quand même une petite pensée pour les éboueurs qui doivent supporter ça toute la journée!

L’Equateur est notre pays préféré en Amérique du Sud, nous avons d’ailleurs utilisé la durée totale de notre visa. Nous quittons le pays avec un gros pincement au cœur et la tête pleine de souvenirs tant ce que nous avons vécu ici était incroyable!  Mais nous sommes quand même excités de découvrir de nouveaux horizons que nous ne manquerons pas de partager avec vous!

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Mindo

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Comme il nous restait quelques jours avant de quitter l’Equateur, nous avons fait un petit détour. Mindo se trouve dans une vallée verdoyante au pied de la montagne Pinchincha, à 1200 mètres d’altitude. C’est assez haut pour avoir du relief et ne pas subir le courant de Humboldt et c’est assez bas pour avoir une végétation luxuriante et des températures agréables.

Le coin est idéal pour randonner en pleine nature dans la forêt équatoriale peuplée d’oiseaux et de papillons multicolores.

Nous ne savons plus où regarder tellement la flore est riche et variée avec des couleurs incroyables!

Voilà, Mindo était notre dernière étape en Equateur et en Amérique du Sud. Etape grandement appréciée, nous avons fin en beauté! Il est temps pour nous de rejoindre Guayaquil afin de nous envoler pour d’autres cieux. Nous profiterons de ces prochains jours pour vous préparer notre traditionnel bilan.

Côte nord du Manabì

Canoa

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Nous continuons toujours notre route vers le nord et posons nos sacs à Canoa. C’est une petite station balnéaire du style de Montañita, avec sa plage et ses bars. Rien de bien intéressant.

Pedernales

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Toujours en direction du nord, nous traversons cette fois la ligne équatoriale pour nous retrouver à Pedernales, dans l’hémisphère nord. La ville se reconstruit gentiment après qu’un terrible tremblement de terre (7,8 sur l’échelle de Richter) a détruit une grande majorité des bâtiments.  Même si c’est surtout un point de départ pour Cojimies, le coin vaut le détour pour sa superbe longue plage!

Cojimies

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Cojimies se trouve sur un isthme à l’extrême nord de la région du Manabì. Il y règne d’ailleurs une ambiance de bout du monde. Les habitants vivent sans stress au rythme de la pêche et des marées. Cojimies possède une magnifique plage et de belles mangroves qui valent le détour.

La côte équatorienne ne se trouve pas sur les itinéraires touristiques et c’est bien dommage car, avec ses superbes plages surplombées par d’impressionnantes falaises de calcaire, elle vaut le détour. Malheureusement, sur la fin, nous avons subi ce satané courant de Humboldt (encore lui!) qui nous a apporté pas mal de nuages.

Pour la suite, nous prenons de la hauteur, mais pas trop…

Manta

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Après 6 semaines au même endroit, il est temps de reprendre nos sacs à dos et de repartir à l’aventure! Nous nous arrêtons à Manta, toujours sur la côte équatorienne. Le coin n’est pas extraordinaire mais nous avions besoin de passer dans une ville pour effectuer quelques achats, notamment du matériel électronique et Manta est l’étape idéale car située sur le chemin pour se rendre plus au nord.

Si la ville n’est pas extraordinaire, il faut reconnaître que la plage est plutôt sympa et la mer propice à la baignade. Ça nous change pas mal des courants forts et des grosses vagues de Puerto Lopez!

Vu que nous sommes en ville, nous profitons de nous cultiver un peu. Comme la majorité des musées sont gratuits en Equateur, nous en profitons pour découvrir la culture des Manteños, la civilisation qui était en place juste avant l’arrivée des conquistadors espagnols.

Manta possède un grand port de pêcheurs, principalement pour la pêche au thon. Grâce à l’arrivage journalier de poisson frais, on trouve de nombreuses cevicherias en ville, pour notre plus grand bonheur!

Agua Blanca

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Au sud de Manta, dans le parc national de Machalilla, se trouve la communauté indigène d’Agua Blanca. Elle se mérite, il faut marcher 5 kilomètres depuis la route principale pour y accéder mais la nature environnante et la faune exceptionnelle nous font oublier tous nos pas.

La particularité du site c’est la lagune remplie d’eau sulfurisée.

Nous sommes très heureux d’être repartis à l’aventure et même si cette étape était plutôt d’ordre pratique, nous sommes tout de même contents d’avoir découvert de nouvelles choses.

Notre volontariat dans un hostal

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Comme vous le savez déjà, nous sommes actuellement et jusqu’à fin mai dans un hostal (une sorte d’auberge de jeunesse) dans la région du Manabì non loin de Puerto Lopez. Nos tâches consistent à préparer le petit-déjeuner le matin, de faire la réception et de maintenir propres les espaces communs. Les journées sont longues (de 7h à 22h) mais l’endroit est sympa et nous formons une bonne équipe avec les autres volontaires. Il faut juste, quelquefois, gérer certains clients pénibles mais dans l’ensemble, l’ambiance est bon enfant et nous profitons d’échanger nos expériences avec d’autres voyageurs venus des 4 coins de la planète.

Nous avons en plus un accès direct à une immense plage pratiquement déserte idéale pour le surf. En ce qui nous concerne, le surf consiste à essayer de se tenir debout sur une planche plus de deux secondes!

Montañita

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Notre hostal se situe à 30 kilomètres au nord de la station balnéaire de Montañita et, afin de ne pas mourir idiot, nous y sommes allés faire un tour. Rien d’extraordinaire si ce n’est une très belle plage et une multitude de bars pour occidentaux.

Los Frailes

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Nous nous situons dans le parc national de Machalilla auquel appartient la plage de Los Frailes. Il n’y a pas d’accès routier, le bus nous laisse au bord de la route au début d’un sentier et il faut marcher une bonne demi-heure pour y accéder. Du coup, la plage et le parc sont très peu fréquentés, et nous avons tout le loisir d’observer les lézards, les papillons et les oiseaux.

Nous grimpons ensuite la falaise jusqu’à un mirador d’ou nous jouissons d’une vue imprenable sur les alentours!

Nous descendons de la falaise de l’autre côté cette fois pour arriver à la playa de la Turtuga. C’est une toute petite crique et nous sommes absolument seuls au monde!

Nous remontons encore une fois la falaise pour le mirador Islote Sucre d’où la vue est, encore une fois, exceptionnelle.

A la fin de notre mission de volontariat, le 30 mai, nous continuerons notre route vers le nord afin de découvrir encore la côte équatorienne avant de revenir à Guayaquil où nous attend un vol pour Fort Lauderdale le 16 juin.

Iles Galapagos

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Un voyage aux Galapagos demande pas mal de préparation, c’est très cher, il faut des billets d’avion, de ferrys, des logements, du cash en avance, etc etc… Tout ça pour être refoulés lors de l’enregistrement de nos bagages à l’aéroport! Mais commençons l’histoire par le début!

Deux mois plus tôt…

Van et Fab profitent tranquillement du soleil et de la mer à Arica, une petite ville au nord du Chili quand ils se mettent à discuter de la suite de leur voyage. (c’est leur sujet de conversation préféré!). Très vite, le sujet des Galapagos vient sur le tapis. Sachant qu’un billet d’avion vaut au moins 350$, il faut s’y prendre assez vite pour au moins bénéficier de ce tarif. Le site de la Tame nous sort des prix « étrangers » (Les Equatoriens bénéficiant de prix spéciaux) pour 270$. Ils contrôlent plusieurs fois si la coche « étranger » a bien été cochée et ils réservent leurs billets tout contents et la vie poursuit son cours…

De nos jours…

Van et Fab se rendent tout guillerets à l’aéroport de Guayaquil prêts à vivre cette aventure unique. Ils sont bien en avance car s’enregistrer pour les Galapagos n’est pas un parcours tranquille. Il faut déjà obtenir une carte de transit à 20$ à un guichet spécial. Une fois cette carte obtenue, il faut passer à l’inspection des bagages car il est interdit d’y emmener des fruits, légumes, animaux vivants, etc. Une fois l’inspection terminée, les sacs sont plombés et il est enfin autorisé à procéder au check-in. Et là, c’est le drame! On refuse à nos deux globe-trotters l’enregistrement sous prétexte d’un tarif erroné et on les envoie au service clientèle de la Tame où une gentille dame leur explique que c’est bien une erreur du site internet de la compagnie mais que ce ne sera quand même pas possible d’embarquer à ce tarif là et qu’au prix du jour, il faut rajouter 200$ par personne afin de pouvoir monter dans l’avion. Là ça ne va pas être possible, il faut vite trouver une solution. Et c’est là que, Mesdames et Messieurs, les oscars du meilleur acteur et de la meilleure actrice dans un mélodrame aéroportuaire sont décernés à…. Van et Fab! Van se met à pleurer et Fab joue parfaitement le jeu en expliquant que « c’est le voyage de notre vie, notre lune de miel, que nous avons tout calqué pour pouvoir vivre ce rêve » etc, etc. La dame accepte alors de lancer un coup de fil au siège de la Tame à Quito. Finalement, on leur propose de payer la différence pour obtenir les billets à 350$, le prix plancher. (c’est déjà mieux que les 400$ en plus!).  Avec tout ce qu’ils ont déjà investi dans ce voyage, nos deux aventuriers acceptent en promettant de mener l’affaire plus loin (comme quoi ça sert une protection juridique).  Arrivés au check-in, la compagnie leur fait un petit geste en les surclassant en Bussiness Class. Cette fois plus rien ne les empêchera d’embarquer!

Mais venons-en au sujet qui nous intéresse vraiment, ces fameuses îles Galapagos! Pour des raisons de budget, de timing et d’accessibilité, nous avons choisi les îles de Santa Cruz et de San Cristobal.

Dès l’approche avec l’avion, nous sommes déjà transportés au pays des rêves avec toutes ces petites îles, ces criques découpées et l’eau turquoise digne de la mer des Caraïbes. Nous atterrissons sur l’île de Baltra, une île déserte où ne se trouve que l’aéroport, alimenté à 100% avec des énergies renouvelables. Là il faut encore s’acquitter du droit d’entrée au parc national qui est de 100$ par personne avant de pouvoir récupérer nos bagages.

Baltra et Santa Cruz sont séparées par un petit chenal où des lanchas (petites embarcations) font régulièrement la navette. Rien que pendant la traversée, nous avons déjà aperçu des crabes, des pélicans et autres espèces d’oiseaux ainsi qu’un vie marine très riche. Une fois arrivés sur l’autre rive, un bus nous emmène jusqu’à la ville de Puerto Ayora

Puerto Ayora

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C’est la plus grande ville de l’archipel, c’est là que se concentrent toutes les infrastructures dédiées au tourisme : restaurants, discothèques, agences pour croisières, magasins de souvenirs, etc… Mais c’est aussi un bon point de chute pour aller explorer les trésors de l’île. Nous pouvons déjà apercevoir les iguanes marins se prélassant sur le béton bien chaud afin de se sécher après leur baignade en mer.

La station scientifique Charles Darwin
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C’est une station de recherche située à Puerto Ayora qui abrite toute une communauté de scientifiques étudiant la biodiversité unique de l’archipel. Le but de cette station est également de sensibiliser les touristes et les habitants sur l’importance de l’écologie. Il faut dire que, par rapport au reste de l’Amérique latine, les Galapagos sont un exemple écologique et les règles sont très strictes. Mais c’est loin d’être parfait, il y a par exemple, encore beaucoup de véhicules à essences polluants. Les voitures électriques font gentiment leur apparition mais il faudra du temps avant de changer intégralement le parc automobile.  Le but des autorités est de faire disparaître toute énergie fossile à la fin de l’année 2020. La station abrite des tortues géantes typiques de l’archipel ainsi que des lézards terrestres des Galapagos reconnaissables par leur couleur jaune. La principale activité est de récupérer les œufs de tortue afin de faire naître et grandir les petits en toute sécurité. Une fois les tortues autonomes, vers l’âge de 3-4 ans, un programme de réinsertion est mis en marche et les animaux retournent à la vie sauvage sur leur île d’origine.

La criée

Tout les matins, l’arrivée des pêcheurs est attendue avec impatience par les habitants, c’est à dire quelques humains, une nuée de pélicans, Madame Otarie, des frégates et même quelques iguanes marins!

Las Grietas

Pour accéder au chemin des Grietas, il faut prendre un bateau-taxi depuis Puerto Ayora, à condition que Mesdames les otaries veulent bien nous laisser passer, déjà qu’elles prennent toute la place ces coquines!

Le sentier nous mène ensuite jusqu’à la Playa de los Alemanos, petit havre de paix où se prélassent des raies dans les eaux transparentes du Pacifique

Le sentier continue dans une végétation assez sèche de cactus qui entoure un magnifique lagon peuplés d’une multitude d’oiseaux.

Nous longeons ensuite un salar, pas aussi spectaculaire qu’Uyuni mais sympa quand même. Sa couleur rouge est due à une micro algue riche en beta-carotène. (oui, comme les carottes!)

Enfin, nous arrivons dans le vif du sujet, las Grietas! C’est un canyon impressionnant d’où nous avons une magnifique vue sur la baie de Puerto Ayora. Au fond de ce canyon se trouve un lac d’une eau tellement transparente que nous n’avons pas besoin de masque de snorkelling pour observer la faune marine!

Tortuga Bay

A une petite heure de marche du centre de Puerto Ayora se trouve un véritable paradis sur Terre! Tortuga Bay peut prétendre au titre de plus belle plage du monde avec son sable fin blanc, sa mer turquoise,ses lagons à la faune marine incroyable dont des requins à pointe noire (rassurez-vous, totalement innofensifs!) et ses mangroves où viennent se reposer les iguanes marins.

Le timing nous a permis de visiter une deuxième île et notre choix s’est porté sur San Cristobal. C’est l’île la plus orientale de tout l’archipel des Galapagos et est bien plus sauvage que Santa Cruz (les habitants aussi!). C’est un vrai paradis pour randonneurs. Par contre, ça se mérite! Deux heures de lancha à la merci des vagues avec un capitaine aussi kamikaze que ses copains chauffeurs de bus dans les Andes ont mis nos estomacs à rude épreuve. Après 2 heures d’enfer sur mer (au lieu  des 2h30 prévus, quand nous disons que le capitaine est fou!), nous voici arrivés à Puerto Baquerizo Moreno, la seule ville de l’île et aussi le chef-lieu de la province des Galapagos. Des centaines d’otaries nous accueillent nous remettant un peu de baume au cœur après cette traversée infernale.

Las Tijeritas

Première randonnée sur San Cristobal. Si au début tout est bien joli et balisé, ça se corse par la suite, le sentier n’étant que des grosses pierres de lave. Mais la vue sur toute la baie de Tijeritas vaut le détour.

La Loberia

C’est un chemin côtier toujours fait de pierres de lave qui nous mène à un promontoire rocheux d’où nous pouvons observer des dauphins, des tortues marines et des fous à pattes rouges.

Tongo Reef

Un autre petit chemin côtier mais beaucoup plus accessible si ce n’est que ça traverse une aire militaire et qu’il faut montrer patte blanche pour y accéder. Nous y observons des otaries et des iguanes marins.

Après ces belles randonnées, il est temps de penser au retour. Heureusement, la traversée jusqu’à Puerto Ayora est bien plus calme qu’à aller. Nous profitons de notre dernière journée pour retourner nous baigner dans les lagons de Tortuga Bay. Puis retour en avion jusqu’à Guayaquil, notre seul « problème » à l’aéroport cette fois-ci était le retard de 4 heures de notre avion.

Ce séjour au Galapagos nous a vraiment plombé le budget mais nous ne regrettons absolument aucune seconde passé sur cet archipel paradisiaque. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que nous ressentons tellement c’était génial! Il va être très difficile de trouver quelque-chose de mieux!

Pour la suite, nous posons nos sacs 4 semaines tout près de Puerto Lopez et nous enfilons de nouveau notre casquette de réceptionniste dans un hostal de bord de mer avant de repartir pour de nouvelles aventures!

Guayaquil

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Nous avons craqué! La conduite sportive et dangereuse des chauffeurs de bus équatoriens ont eu raison de notre patience. Nous quitterons Quito par la voie des airs! Ce n’est pas très écolo et ce n’est pas notre philosophie, mais voilà, les bons prix des billets ont fini de nous convaincre que nous ne voulions pas risquer notre vie sur la route! Et puis c’est la première fois que nous passons autant de temps sans prendre l’avion!

Nous voilà donc bien installés dans un Airbus A320 de la Tame, la compagnie nationale équatorienne et 50 minutes plus tard, l’air chaud et humide des Tropiques nous accueille dès la sortie de l’avion. Nous voici arrivés à Guayaquil, plus grande ville du pays et plus grand port de la côte occidentale de l’Amérique latine.

Guayaquil ne possède pas de centre colonial, tout a été détruit lors des divers incendies que connut la ville. Les bâtiments les plus anciens datent du XIXème siècle. Ce qui n’empêche pas à la ville d’avoir beaucoup de charme et ça la sort de la catégorie « une ville coloniale de plus ».

Malécon Simon Bolivar

Toute ville sud-américaine au bord de l’eau qui se respecte se doit de posséder un malécon, c’est à dire une promenade en bord de mer, de lac ou de fleuve. Guayaquil n’échappe pas à la règle. Le Malécon, longe le Rio Guayas sur 2,5 kilomètres et c’est une vraie bouffée d’air frais, les courants du fleuve tempérant la chaleur humide de la ville. On y trouve de tout : centre commerciaux, cinémas, restaurants, monuments, espaces verts, etc… C’est un bel endroit pour flâner dans une zone entièrement piétonne.

Barrio las Peñas
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C’est un quartier construit au XIXème siècle pour les pêcheurs et les artisans. C’est un quartier tranquille, sans aucune voiture, plein de charme avec ses maisons colorées qui dégage une ambiance toute méditerranéenne. Il faut monter exactement 444 marches pour accéder au phare qui surplombe le quartier d’où nous attend une vue splendide sur tout Guayaquil

Petites bébêtes

Guayaquil possède de nombreux parcs et est très boisée. Du coup, nous pouvons observer des animaux exotiques en pleine ville!

Guayaquil fut vraiment  une bonne surprise. Nous ne nous attendions pas à grand chose, le seul avantage du lieu pour nous était la présence d’un aéroport sur la côte. En plus, la saison des pluies touchant à sa fin, nous avons eu une météo vraiment splendide. C’est un endroit que nous recommandons chaudement lors d’un voyage en Equateur, la ville étant à l’écart des circuits touristiques.

Quito et la latitude zéro

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Nous quittons à regret la chaude et luxuriante Amazonie pour la très fraîche Quito. Le trajet fut magnifique dans une végétation tropicale fascinante surplombée par de hauts volcans et par chance, nous n’avons pas eu de chauffeur kamikaze cette fois, même si les lacets des routes de montagnes ont mis notre estomac à dure épreuve. Arrivés dans les faubourgs de Quito, c’est une autre jungle qui nous attend, des kilomètres carrés de béton entassés dans une vallée et prenant de plus en plus de place sur les flancs des montagnes. Après presque une semaine en forêt à ne parler quasiment qu’à des singes, des papillons et des oiseaux, c’est un choc!

Le terminal de bus de Quitumbe se trouve tout au sud de la ville, il nous reste donc une petite heure de bus urbain pour rejoindre le centre-ville. Mais le système de transport public est assez bien fait, facile d’utilisation et très bon marché. Mais les chauffeurs sont de la famille de l’autre kamikaze et les rues de Quito ne sont ni droites, ni plates, ce n’est donc pas une partie de plaisir de voyager sur la route dans ce pays surtout pour nous qui souffrons à chaque fois d’un mal des transports carabinés.

Centre historique

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C’est le plus grand et le mieux conservé de toute l’Amérique latine, il est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est vrai qu’il est agréable de se promener dans ces petites rues en pente au milieu de ces maisons colorées. Malheureusement, sous ces latitudes, la pluie se fait fréquente et à cause de l’altitude (2850 m.), les températures chutent dès qu’il n’y a plus de soleil. Mais la ville regorgent de petits cafés vraiment sympa où il fait bon d’y rentrer se réchauffer avec une bonne boisson chaude.

Plaza Grande
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Egalement appelée Plaza de la Independencia, c’est la place centrale de la ville. Construite comme toutes les grandes places coloniales, elle est notamment bordée par la cathédrale métropolitaine et par l’hôtel de ville. C’est le seul endroit plus ou moins plat de toute la ville.

Basilica del Voto Nacional
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Véritable monstre néogothique au cœur de la ville, la basilique fut achevée en 1987 après un siècle de travaux et démontre bien la ferveur catholique encore très présente en Amérique latine. Elle a même été bénie par le pape Jean-Paul II! C’est le plus grand édifice de ce genre sur tout le continent américain, encore plus grand que la cathédrale St-Patrick de New York!

Mitad del Mundo
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Dans la banlieue nord de Quito, à 13 kilomètres du centre-ville, se trouve la petite ville de Mitad del Mundo (milieu du monde) qui a la particularité de se trouver à la latitude zéro, sur la ligne de l’Equateur. Il y a un monument marquant le point zéro mais aussi tout un pôle muséal parlant de la ligne de l’Equateur mais aussi du pays en général.  Le site a été construit pour reconstituer un petit village qui nous rappelle un peu les Outlets en Italie. Bien sûr, il y a les inévitables restaurants à touristes et boutiques de souvenirs mais les parties musées sont très intéressantes et très variées. Nous pensions faire notre petit tour, prendre quelques photos du monument puis rentrer en ville. Finalement, nous y avons passé la journée!

Le monument du milieu du monde se trouve pile au point zéro. A l’intérieur se trouve un musée interactif sur le magnétisme et la gravité de la Terre ainsi que des expositions sur diverses communautés indiennes du pays. Au sommet, se trouve un mirador d’où on peut observer le site ainsi que les montagnes alentours.

Un peu partout sur site, se trouvent des flèches donnant la direction de différentes villes du monde et la distance en miles et en kilomètres. Ce sont juste des panneaux mais comme nous sommes de grands passionnés de géographie et de voyage, nous avons passé une bonne partie de notre temps à rêver des différentes destinations inscrites sur les flèches.

L’Equateur est le premier exportateur mondial du cacao, il est donc logique qu’une partie du site soit consacrée à ce produit.

La bière artisanale a aussi sa place en Equateur!

Un village a été recrée avec diverses habitations traditionnelles de plusieurs communautés indiennes

Quito est une ville qui vaut largement le détour, d’autant que c’est un passage obligé pour rejoindre la côte depuis l’Amazonie.

Malgré notre mini incursion dans l’hémisphère nord, la suite de notre voyage se passera encore un moment dans l’hémisphère sud, nous n’en avons encore pas fini avec ce coin de pays. Après avoir affronté encore une fois l’altitude et des températures fraîches, nous nous réjouissons de retrouver la côte, surtout que nous sommes bien plus portés sur la mer que sur la montagne. (de bons petits Suisses, nous? 😂😂) Ça n’empêche pas le fait que nous avons apprécié notre petit séjour dans la capitale.

Amazonie équatorienne

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Puyo

Depuis Baños, il ne nous faut pas plus de deux heures, sur une route bien moins chaotique que la dernière fois, pour rejoindre Puyo. Ici l’atmosphère se fait plus lourde, plus humide et la végétation est très dense et très luxuriante. Bienvenue en Amazonie!

Puyo n’est pas une ville très pittoresque mais la proximité de la forêt tropicale et les cafés et bars au centre-ville en font une destination agréable. Un paseo (promenade) longe la rivière Puyo au milieu de la végétation tropicale.

Parque etnobotànico Omaere

A Puyo, sur l’autre rive, se trouve le parc etnobotanique Omaere. Il fut fondé il y a 25 ans, sur une surface de 15 hectares qui était dédiée aux pâturages et à la culture de canne à sucre. Deux Français, un Américain et des populations indigènes comme les Guaranis et les Chuars entreprirent de planter des arbres endémiques sur cette surface et il est impressionnant de voir, après un petit quart de siècle, à quel point la nature  a repris ses droits. José, notre guide de la communauté indienne des Chuars, nous explique les différentes vertus médicinales des plantes qu’on peut trouver dans la forêt ainsi que les traditions de son peuple. Malheureusement, un bon gros orage tropical nous force à interrompre la visite. Ça nous aura permis de mettre à l’épreuve notre matériel contre la pluie!

Tena

Nous continuons notre descente dans l’Amazonie et après un court trajet en bus d’environ une heure et demie, nous voici à Tena. Comme Puyo, Tena n’a rien de très pittoresque mais elle est très bien située au milieu de la forêt équatoriale. De nombreux sentiers nous permettent de randonner en pleine nature luxuriante et en totale autonomie. Notre rythme de marche n’est pas très rapide mais ce n’est pas de notre faute! Il y a bien trop de choses à observer : une jolie fleur, des oiseaux et des papillons multicolores, des singes-écureuils, des insectes bizarres, des poissons dans la rivière, etc. Après des mois passés dans le désert, c’est un vrai plaisir de se retrouver au milieu de la verdure, à sentir l’odeur de la forêt et à écouter tous ses bruits!

Si vous cliquez sur les images pour les agrandir, vous risquez d’apercevoir quelques petits singes-écureuils…

Misahualli

A une petite vingtaine de kilomètres de Tena, se trouve Misahualli, une petite bourgade connue pour pouvoir naviguer sur le Rio Napo, la forêt étant bien plus belle vue depuis la rivière. Mais grosse déception! Le site est complètement dédié au tourisme. Les bateaux naviguent à tombeau ouvert afin de faire le plus de courses possibles alors que pour observer la nature, il faut prendre son temps. Les gens te rabattent tous les deux mètres et ne cherchent juste qu’à te soutirer quelques dollars. Il y a des alignées de lodges et de restaurants à touristes. Rien à voir avec l’Equateur que nous connaissons et que nous commençons vraiment à apprécier où les gens sont très sympas. Seul point positif : nous avons trouvé une fabrique de chocolat artisanal. Bref, Misahualli ne vaut vraiment pas le détour, surtout qu’il y a tout pour nous satisfaire à Tena.

Mis à part le petit bémol Misahualli, nous avons vraiment passé un excellent séjour en Amazonie. Nous qui sommes amoureux de la nature, avons trouvé notre bonheur au milieu de la forêt et de ses merveilles. Nous avons trouvé une nature relativement préservée et, pour la première fois sur ce continent, ça commence gentiment à parler d’écologie. C’est loin d’être parfait et il y a encore du travail à faire  surtout que le sous-sol amazonien riche en pétrole attise les convoitises, mais ça fait plaisir de voir que les mentalités commencent à évoluer et que la population prend peu à peu conscience du patrimoine naturel à protéger.

Baños de Agua Santa

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Nous en avons fait des trajets en bus mais celui-là restera dans les annales de nos pires cauchemars. Déjà les bus sont bien moins confortables qu’au Pérou ou qu’en Argentine, ce qui n’est pas très grave en soi mais quand tu hérites d’un chauffeur kamikaze qui confond les petites routes de montagnes avec un circuit de formule 1, tu commences à vraiment être mal barré. Heureusement, le mal des transport nous a un peu embrouillé les idées et nous ne nous sommes pas rendus compte à 100% du danger que nous courions.  Après 7 heures à être ballottés dans ce danger sur roues, nous voici arrivés à Baños, super contents d’être vivants!

Baños est une petite ville perchée à 1840 mètres d’altitude entre Andes et Amazonie, même si le climat est plutôt andin. Elle se situe au pied du volcan Tungurahua (5023m.) que personne ne voit jamais car toujours couvert de nuages. Mais comme c’est un volcan actif et assez sympa, il donne à la ville des eaux thermales très chaudes (52 degrés!) et d’excellente qualité, de quoi bien se réchauffer lors des soirées fraîches.

Gorges de San Martin 

Juste à la sortie de la ville, à une petite vingtaine de minutes à pied du centre-ville, se trouvent les gorges de San Martin. La rivière Pastaza se fraie un chemin entre d’immenses falaises rocheuses très impressionnantes. D’ailleurs Fabien, sujet au vertige, n’a pas fait le malin sur le pont les surplombant. Nous n’avions pas  été au canyon de Colca pour cause de météo, nous avons là notre lot de consolation. Un peu plus loin, un petit chemin se rend jusqu’à la cascade Inés Maria. Ce n’est pas une cascade très impressionnante, ni très haute mais l’environnement au milieu de ces blocs de pierre vaut le détour. Nous étions contents de nous retrouver à marcher en pleine nature, ça nous avait manqué et le chemin de montagne entre la végétation luxuriante nous a enchantés.

Baños fut une étape bien sympathique, nous avons pu profiter de la nature et des bains thermaux, bien agréables après des jours de douches froides.

Pour la suite, si notre bus arrive à bon port et si un anaconda géant ne nous choisit pas comme repas, nous devrions vous donner des nouvelles depuis l’Amazonie.

 

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