Nous quittons à regret la chaude et luxuriante Amazonie pour la très fraîche Quito. Le trajet fut magnifique dans une végétation tropicale fascinante surplombée par de hauts volcans et par chance, nous n’avons pas eu de chauffeur kamikaze cette fois, même si les lacets des routes de montagnes ont mis notre estomac à dure épreuve. Fichue oreille interne! Arrivés dans les faubourgs de Quito, c’est une autre jungle qui nous attend, des kilomètres carrés de béton entassés dans une vallée et prenant de plus en plus de place sur les flancs des montagnes. Après presque une semaine en forêt à ne parler quasiment qu’à des singes, des papillons et des oiseaux, c’est un choc et c’est avec appréhension que nous posons le pied dans cette métropole gigantesque même si, malgré son statut de capitale, ce n’est que la deuxième ville du pays.
Le terminal de bus de Quitumbe se trouve tout au sud de la ville, il nous reste donc une petite heure de bus urbain pour rejoindre le centre-ville. Mais le système de transport public est assez bien fait, facile d’utilisation et très bon marché. Mais les chauffeurs sont de la famille de l’autre kamikaze et les rues de Quito ne sont ni droites, ni plates, ni refaites. Ce n’est donc pas une partie de plaisir de voyager sur la route dans ce pays surtout pour nous qui souffrons à chaque fois d’un mal des transports carabiné.
Centre historique

La ville aurait été fondée autour de 1030 avant notre ère pendant l’empire Inca mais il n’y a pas beaucoup de vestiges qui ont été trouvés qui pourraient confirmer cette théorie. La première date qui est sûre et certaine, c’est 1534, date de l’arrivée des conquistadors espagnols. Le centre historique qui nous reste aujourd’hui serait le plus grand et le mieux conservé de toute l’Amérique latine, il est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est d’ailleurs la toute première ville conjointement à Cracovie à y être inscrite. C’est vrai qu’il est agréable de se promener dans ces petites rues en pente au milieu de ces maisons colorées. Malheureusement, sous ces latitudes, la pluie se fait fréquente et, à cause de l’altitude, (2850 m.), les températures chutent dès qu’il n’y a plus de soleil. Mais la ville regorge de petits cafés vraiment sympas où il fait bon d’y rentrer se réchauffer avec une bonne boisson chaude.





Plaza Grande

Egalement appelée Plaza de la Independencia, c’est la place centrale de la ville. Construite comme toutes les grandes places coloniales, elle est notamment bordée par la cathédrale métropolitaine et par l’hôtel de ville. Elle date du XVIe siècle et c’est le seul endroit plus ou moins plat de toute la ville. Nous n’avons malheureusement pas pu nous attarder sous peine de nous faire rincer et congeler par une forte averse.





Basilica del Voto Nacional

Véritable monstre néogothique au cœur de la ville, la basilique fut achevée en 1987 après un siècle de travaux et démontre bien la ferveur catholique encore très présente en Amérique latine. Elle a même été bénie par le pape Jean-Paul II! C’est le plus grand édifice de ce genre sur tout le continent américain. Il est encore plus grand que la cathédrale St-Patrick de New York qui, avec Notre-Dame de Paris, a servi de modèle pour sa construction. Le style gothique est tellement bien respecté que nous ne voyons pas au premier coup d’œil que cet édifice date seulement de la fin du XXe siècle.





Mitad del Mundo

Dans la banlieue nord de Quito, à treize kilomètres du centre-ville, se trouve la petite ville de Mitad del Mundo (milieu du monde) qui a la particularité de se trouver à la latitude zéro, sur la ligne de l’Equateur. Il y a un monument marquant le point zéro mais aussi tout un pôle muséal parlant de la ligne de l’Equateur mais aussi du pays en général. Le site a été construit pour reconstituer un petit village qui nous rappelle un peu les Outlets en Italie. Bien sûr, il y a les inévitables restaurants à touristes et boutiques de souvenirs mais les parties musées sont très intéressantes et très variées. Nous pensions faire notre petit tour, prendre quelques photos du monument puis rentrer en ville. Finalement, nous y avons passé la journée! L’entrée coûte 5$ et franchement, ça les vaut!




Le monument du milieu du monde se trouve pile au point zéro. A l’intérieur se trouve un musée interactif sur le magnétisme et la gravité de la Terre ainsi que des expositions sur diverses communautés indiennes du pays. Au sommet, se trouve un mirador d’où on peut observer le site ainsi que les volcans alentours.






Un peu partout sur site, se trouvent des flèches donnant la direction de différentes villes du monde ainsi que la distance en miles et en kilomètres. Ce sont juste des panneaux mais comme nous sommes de grands passionnés de géographie et de voyage, nous avons passé une bonne partie de notre temps à rêver des différentes destinations inscrites sur les flèches.





L’Equateur est le premier exportateur mondial du cacao et fabrique même son propre chocolat même s’il ne sera jamais aussi bon que le chocolat suisse! Pour une fois que nous faisons du chauvinisme suisse, laissez-nous en profiter un peu! Une partie du site est consacré à la culture de ce produit. Comme vous pouvez le voir sur notre galerie photo, nous avons surtout été fascinés par les cartes. (#fousdegéo)



La bière artisanale a aussi sa place en Equateur! Mais vu le climat frais des Andes, nous préférons nous rabattre sur des boissons chaudes comme le chocolat.



Un village a été recrée avec diverses habitations traditionnelles de plusieurs communautés indiennes qui, en général, habitent plutôt en Amazonie, à l’est du pays.





Quito est une ville qui vaut largement le détour, d’autant que c’est un passage obligé pour rejoindre la côte depuis l’Amazonie. En tant que passionnés de géographie, nous avons adoré notre visite à la Mitad del Mundo pour traverser la ligne équatoriale. Ce que nous retiendrons surtout, c’est d’avoir posé le pied sur la latitude zéro! Quoique Fab se souviendra également du chocolat!
Malgré notre mini incursion dans l’hémisphère nord, la suite de notre voyage se passera encore un moment dans l’hémisphère sud, nous n’en avons encore pas fini avec ce coin de pays. Après avoir affronté encore une fois l’altitude et des températures fraîches, nous nous réjouissons de retrouver la côte, surtout que nous sommes bien plus portés sur la mer que sur la montagne. (de bons petits Suisses, nous? 😂😂) Ça n’empêche pas le fait que nous avons apprécié notre petit séjour dans la capitale.

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