Seremban et Cabo Rachado

DSC08919

Écourter notre séjour à Sabah pour cause de météo c’est une chose, mais trouver de quoi nous occuper jusqu’au 10 février en Malaisie péninsulaire c’en est une autre! Nous ne voulions pas trop nous éloigner de Kuala Lumpur car les trajets prennent vite du temps et nous voulions revoir la mer. Nous venons d’un canton montagnard et pourtant, nous sommes toujours irrésistiblement attirés par la mer! Port Dickson, station balnéaire pour les habitants de la capitale, aurait fait un bon compromis mais les hébergements sont hors de prix, c’est pourquoi nous nous sommes rabattus sur Seremban.

Seremban est la capitale de l’état de Negeri Sembilan, elle est située à 54 km de Kuala Lumpur et à environ 30 km de la côte, le compromis idéal pour nous. Nous ne nous attendions pas à grand chose, notre but était juste de pouvoir dormir pas cher! Pourtant, Seremban s’avère être une petite ville, certes sans grand intérêt, mais agréable, à taille humaine avec quelques vestiges coloniaux et, multiculturalisme oblige, divers temples, mosquées et églises.

Taman Tasik
DSC08916

Comme toutes les villes de Malaisie ayant connu la colonisation britannique, Seremban possède son jardin municipal avec ses plantes tropicales, ses étangs et ses promenades agréables au calme et, pourtant, en plein centre-ville. On peut y observer des écureuils, des tortues, des libellules et une variété incroyable d’oiseaux multicolores.

Cabo Rachado
DSC08877

C’est la raison pour laquelle nous avons atterri dans cette région méconnue! Dès que nous voyons une étendue verte sur une carte, nous fonçons! Cabo Rachado ça sonne drôlement latin comme nom, ne trouvez-vous pas? En effet, c’est du portugais! C’est une petite péninsule terminée par un cap où les Portugais, lors de la colonisation de Malacca, y construisirent un phare afin d’avoir le contrôle sur tout le détroit. D’ailleurs, aujourd’hui encore, le territoire de la péninsule est une exclave de l’état de Malacca. Il y a une dense forêt tropicale servant d’aire de repos aux oiseaux migrateurs qui passent l’hiver sur l’île de Sumatra et qui viennent y reprendre des forces avant, respectivement après la traversée du détroit de Malacca. Mais même hors période de migrations, nous pouvons observer une multitude d’oiseaux multicolores, des papillons, des écureuils et un grand nombre de macaques.

Le phare
DSC08821

A l’extrémité du cap se trouve évidemment un phare. Celui d’origine datait du XVIe siècle et avait été érigé par les Portugais afin de surveiller tout le détroit de Malacca. C’était le premier phare construit en Malaisie. Le phare actuel date de 1863, en pleine ère britannique et mesure 24 mètres de hauteur. Depuis 1990, il est accompagné d’un radar à avion car la péninsule se trouve en pleine zone d’approche de l’aéroport international de Kuala Lumpur. D’ailleurs, le cap et la forêt se voient très bien depuis le hublot de l’avion lors de la phase d’atterrissage. Le promontoire où se trouve le phare offre une superbe vue sur le détroit et nous avons juste pu deviner le relief de l’île de Sumatra, située en face à 38 km de là.

Pantai Cremin
DSC08849

Depuis le phare, nous descendons droit en direction de la mer au milieu de la forêt et nous débouchons sur une superbe plage de sable blanc. Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble fortement! Surtout qu’il n’y a absolument personne! Vu la clarté de l’eau, nous n’avons pas pu nous empêcher d’improviser une baignade, surtout que l’eau est aussi chaude que des bains thermaux! Il est sûr que cet endroit fera son entrée dans notre top 5 des plus belles plages de notre tour du monde!

Retour par la côte
DSC08805

Nous rentrons par un petit chemin dans une forêt côtière qui débouche de temps en temps sur de superbes plages.

La mangrove
DSC08893

Pour terminer le trail, il faut traverser une mangrove. Là, ça se corse! Le chemin n’est plus vraiment tracé, il faut faire attention de ne pas s’enfoncer dans la vase et ça grouille de crabes. Et nous ne voulons pas abîmer cet écosystème fragile. Mais cet environnement unique est vraiment sympa!

Pour cette étape, rien n’était prévu, ça a été décidé à l’arrache à la dernière minute et finalement nous sommes tombés sur un petit bijou, comme ça nous est souvent arrivé dans ces cas là! Nous ne regrettons pas une seconde d’avoir laissé tomber Sabah pour revenir en Malaisie péninsulaire car le soleil est vraiment au rendez-vous et, même s’il fait très chaud, c’est bien agréable de ne pas se retrouver sous des trombes d’eau!

Pour la suite, nous remettrons notre casquette de citadins pendant quelques jours car c’est le Nouvel An Chinois et nous aimerions profiter de Kuala Lumpur pour assister aux festivités.

3 réflexions sur « Seremban et Cabo Rachado »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :