Bocas del Toro, le paradis caribéen

Nous avons quitté assez vite le Costa Rica pour des questions de budget! Dans la suite logique de notre voyage à travers l’Amérique Centrale il y a… le Panama! Oui, c’est vrai, ce n’était pas bien compliqué à deviner et d’ailleurs, vous avez été la quasi majorité à imaginer très justement la suite de notre voyage.

Bon avoir un itinéraire logique c’est bien mais il y a quand même une frontière à passer. Depuis Quepos, notre dernier lieu de villégiature costaricien, il y a presque encore 200 kilomètres jusqu’à la douane. Nous nous mettons donc en quête d’un bus mais le personnel pas très « Pura Vida » du terminal nous fait tourner un peu en bourrique. Nous finissons quand même après d’âpres discussions par trouver notre bonheur même s’il faut aller le chercher à l’hôpital. Oui, la phrase précédente est un peu space mais nous devons bien prendre le bus en face de l’hôpital, à trois kilomètres du centre de Quepos. Il y a des bus urbains qui s’y rendent toutes les 30 minutes, ce n’est pas un problème. On nous dit d’y être à huit heures et quart car nous devons choper le bus qui part de San José à six heures du matin. Nous avons attendu jusqu’à dix heures moins quart que notre convoi veuille bien arriver. Heureusement, le personnel hospitalier nous a laissés utiliser les places de pique-nique du jardin de l’hôpital pour y prendre notre petit déjeuner à l’ombre des arbres.

Paso Canoas, la ville frontière, est un véritable bordel avec ses échoppes duty free, ses rabatteurs, ses taxis et son trafic infernal. Le Costa Rica ne nous avait absolument pas habitué à ça. Quand on arrive en bus, comme nous, il faut retourner en arrière car on nous dépose dans la zone franche, pratiquement devant le bâtiment de douane du Panama. Avant de se faire tamponner le passeport pour la sortie, il faut aller s’acquitter des frais de sortie dans une petite maison jaune à droite de la route. La taxe s’élève à 9$ (oui, c’est du vol!) payable uniquement en dollars américains et seulement en cash! Donc il faut prévoir le coup!

L’entrée au Panama est beaucoup plus simple et plus cordiale même si on nous a demandé un billet de sortie du territoire. Le terminal des colectivos se trouve tout de suite après le bâtiment de l’immigration. Nous nous sommes arrêtés à David, la troisième ville du pays où nous avons « attendu » que le week-end de Pâques se termine pour continuer nos aventures. C’est une ville super moche et sans intérêt mais elle nous a permis de faire nos premières découvertes du Panama hors des circuits touristiques. Notre première impression a été très positive : le pays a l’air moins américanisé que ses voisins, les gens sont plus chaleureux, le pays est plus ouvert sur le monde (merci le canal!) et les panaméens ont un amour du café encore plus fort qu’au Guatemala.

couleurs caribéennes au Panama

Bocas del Toro

Si nous sommes restés à David, c’est pour une raison bien précise. C’est de là que part la seule route qui nous mène à notre but, la côte caraïbe. Depuis le terminal des bus, il faut prendre un colectivo en direction de Changuinola et s’arrêter à Almirante. (8,45$) Nous l’avons pris à six heures du matin pour assurer le coup avec le ferry qui part à midi, c’était le bon timing. Le bus nous dépose au bord de la route principale et il faut descendre ensuite jusqu’au port, il faut compter un petit quart d’heure à pied même si les chauffeurs de taxi essaieront de vous faire croire que c’est beaucoup plus loin et que c’est très compliqué à y aller!

Le ferry est gratuit mais il faut bien viser les horaires : sept heures du matin ou midi. Sinon, il y a des lanchas beaucoup plus rapides qui font la traversée à toute heure pour 6$. Mais ça n’a pas le même charme que ce gros traversier qui avance gentiment entre de magnifiques îlots constitué de mangroves. Cette lenteur nous a permis d’apercevoir des dauphins à plusieurs reprises durant la traversée! Après une heure et demie de navigation sur une mer super calme, nous voici arrivés à Bocas Town sur la Isla Colón 

Bocas Town

Bocas del Toro est en fait tout un archipel situé au nord du Panama dans la mer des Caraïbes. L’île principale est la Isla Colón nommée en l’honneur de Christophe Colomb (Cristóbal Colón en espagnol) qui débarqua sur cette île en 1502 après sa quatrième traversée de l’Atlantique.. Le plus drôle c’est que pour ce voyage là, son point de départ était Cadiz, comme nous! Nous pouvons donc presque nous considérer comme des compagnons de voyage du grand explorateur génois! Bon d’accord, nous avons juste un peu plus de cinq siècles de retard et de meilleurs transports (quoique les Chicken bus…), mais on ne va quand même pas chipoter pour ça, n’est-ce pas?

Bon nous allons arrêter de raconter des bêtises et nous allons plutôt vous parler de cette magnifique île et de sa capitale, Bocas Town, à l’ambiance toute caribéenne avec ses maisons typiques en bois très colorées dont certaines sont sur pilotis. Certes, une partie de la ville est dédiée au tourisme avec ses hôtels, ses bars, ses agences de tours et ses boutiques de souvenirs mais nous nous attendions à bien pire. Nous croyons même avoir trouvé où se cache la fameuse Pura Vida que nous avons cherché en vain au Costa Rica!

Playa Istmito

Bocas del Toro se trouve sur une petite péninsule reliée à la Isla Colon par un isthme sur lequel se trouve la playa qui, du coup, porte bien son nom. (Istmito signifie petit isthme en espagnol). Elle est accessible à pied depuis le centre-ville, il faut compter environ dix minutes de marche. Le sable est gris, doux mélange entre le blanc des Caraïbes et le noir volcanique, car oui, la cordillère et ses volcans ne sont pas loin. Le coin est agréable pour la baignade : l’eau est claire, chaude et il y a une baie qui protège la plage des courants, c’est assez calme. Nous qui n’avions plus vu les Caraïbes depuis Cancun, nous sommes aux anges!

Boca del Drago

Nous adorons Bocas Town et ses maisons colorées sur pilotis mais notre curiosité naturelle nous pousse à aller voir ce qu’il y a de l’autre côté de l’île. Il y a même un colectivo qui nous y emmène pour 2,5$ par trajet. Il part toutes les 45 minutes depuis la place centrale et il faut compter une bonne heure de route pour s’y rendre. Le centre de l’île que nous traversons est totalement sauvage et est entièrement recouvert d’une magnifique forêt tropicale qui a l’air bien préservée.

Boca del Drago se trouve au point exact où débarqua in extremis Christophe Colomb après avoir bravé un horrible ouragan. Aujourd’hui, il y a quelques petites maisons en bois au bord d’une superbe baie aux eaux cristallines. Le temps semble vraiment s’être arrêté par ici.

Playa Estrella

Pour y accéder, il faut emprunter un petit sentier qui part depuis la jetée de Bocas del Drago. Il longe la plage, est tout plat et pas très long, on peut donc y aller en mode plagiste sans problème. Nous ne pouvons pas vous donner une idée de temps de marche plus précise car nous nous sommes arrêtés tous les deux mètres pour observer un arbre, des bébêtes ainsi qu’une magnifique mangrove!

En chemin nous avons croisé une raie manta, des poissons volants coursés par un dauphin, des libellules, des loris, des papillons et des oiseaux plus incroyables les uns que les autres.

Sur les photos ci dessous, nous avons plus ou moins réussi à immortaliser un anolis (à gauche) et un crax alector (à droite).

Nous finissons quand même par arriver à la Playa Estrella. Elle porte très bien son nom (plage de l’étoile) car le lieu est un sanctuaire à étoiles de mer qui viennent s’y reproduire. Elles y sont d’ailleurs protégées. La plage se trouve en bordure d’une superbe mangrove et pourtant le fond reste clair est n’est pas du tout vaseux comme souvent dans ce genre d’environnement.

Les ferries pour partir de ce paradis sont à 10 heures ou 15 heures. Il y a moins besoin de viser les horaires car, les deux cas, vous arriverez à rejoindre David le même jour à moins qu’une grève vous bloque la route vous forçant à faire un petit bout à pied, vos sacs sur le dos en plein cagnard de midi afin de prendre un votre colectivo vous attendant de l’autre côté du barrage. Oui, c’est du vécu!

Nous avons vraiment été subjugués par Bocas del Toro! Nous en avons vu des plages de rêves mais celles de l’archipel resteront en bonne place dans nos préférées. C’est la preuve que nous ne sommes pas encore blasés malgré des années de vadrouille derrière nous et c’est plutôt une bonne nouvelle!

A notre avis, Bocas del Toro est un incontournable du Panama! Ce serait vraiment dommage de passer à côté. C’est relativement facile à accéder en transports publics, à budget raisonnable tout en restant assez préservé du tourisme de masse. Nous croisons les doigts pour que ça dure!

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