Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

Les gratte-ciels de Panama City

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543, 95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

7. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Portobelo

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! Entre 5 et 6 dollars pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville d’1,5 millions d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bocas del Toro

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (max 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

La cathédrale dans le Casco Viejo, Panama City

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à 100% avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Maisons sur pilotis à Bocas

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancun, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Portobelo et ses forteresses espagnoles

Ayant vu l’entrée du canal de Panama côté Pacifique, nous avons évidemment super envie d’aller voir l’autre embouchure côté Atlantique à Colón, la deuxième ville du pays. Mais tout le monde nous déconseille fortement d’y aller, ce serait super moche et même un peu dangereux. Nous nous disons que les locaux connaissent mieux leur pays que nous et décidons de leur faire confiance et nous renonçons donc à notre projet. Mais tout n’est pas perdu pour autant : après l’étude de la carte, nombre de discussions avec la population locale et quelques recherches nous tombons sur la petite localité de Portobelo situé dans une baie au nord-est du pays. Nous n’hésitons pas longtemps, surtout qu’en tant qu’andalous, le nom ne nous est pas inconnu vu que nos histoires sont liées. Vous verrez à quel point quelques paragraphes plus bas.

Nous n’allions quand même pas renoncer à ces eaux turquoises, non?

Depuis le terminal de bus de la city, il faut prendre le bus pour Colón et s’arrêter dans la petite ville de Sabanitas. Depuis là, fini les grands bus confortables et climatisés, c’est le retour des Chicken bus colorés et de leur musique assourdissante! Mais ça va tellement mieux avec l’ambiance toute caribéenne du coin! En tout, le trajet nous aura pris un peu plus d’une heure, donc ça vaut vraiment la peine d’y faire un saut depuis la capitale! Bon, le retour a été un peu plus scabreux, le trafic était infernal pour rentrer dans Sabanitas, nous n’avons pas eu notre correspondance tout de suite et les bus étaient blindés. Soit nous avons eu de la chance à l’aller, soit c’était particulièrement le bordel au retour. Quoi qu’il en soit, il vaut vraiment la peine d’effectuer la petite centaine de kilomètres qui séparent la capitale de Portobelo.

Le retour des Chicken bus!

Portobelo

Le bâtiment de la douane et le village vue du fort San Jeromino

Nous n’avons effectué qu’un saut de puce depuis Panama City, et pourtant, nous avons changé d’océan, changé d’ambiance et presque changé de planète! Ici, l’ambiance est toute caribéenne, même plus créole que latino-américaine! Ca se ressent dans la cuisine, dans l’ethnie locale, dans la musique et dans la nonchalance de la population locale. Nous nous croyons plus dans les petites Antilles qu’au Panama et ce changement d’ambiance nous plait beaucoup!

Portobelo a été découverte par Christophe Colomb himself lors de son quatrième voyage en Amérique, celui où il est parti de Cadiz et arrivé in extremis à Bocas del Toro. Il a tellement été subjugué par la baie, ce que nous comprenons amplement, qu’il a nommé le lieu Porto Bello, ce qui, en italien, signifie « beau port ». Oui, en italien car il ne faut pas oublier que, bien qu’il fût parti d’Espagne pour le compte de la couronne espagnole, le fameux explorateur était génois!

Aujourd’hui, le nom a été hispanisé en Portobelo mais il porte toujours aussi bien son nom avec ses petites maisons colorées et sa grande douceur de vivre.

Fuerte San Jeromino

Dès le XVIe siècle, Portobelo devint rapidement le principal port espagnol des Amériques. C’est d’ici que partaient les embarcations remplies d’or et d’autres objets pillés par les colons en direction du port de Séville. Evidemment, un port aussi bien situé voyant passer des richesses venant de tout l’empire colonial attiraient bien des convoitises, dont celles du fameux pirate anglais Francis Drake qui arriva bien déterminé à saccager la ville mais qui mourut de fièvre avant d’avoir pu mener à bien son projet. Il fallait donc bien protéger la baie et, pour ça, les Espagnols étaient les maîtres en la matière!

Le fort de San Jeromino, situé dans l’actuel centre-ville, date du XVIe siècle et adopte l’architecture typique de tous les forts espagnols de cette époque. Il a bien fait son boulot car Portobelo resta invaincue jusqu’en XVIIe siècle, même quand les Britanniques, ont essayé à plusieurs reprises de l’attaquer, sans succès, durant les différentes guerres qui ont opposé les deux pays. Mais en 1739, la ville finit par être prise par l’amiral anglais Edward Vernon mettant fin à son âge d’or. Suite à cet épisode, Les Espagnols préférèrent prendre la route maritime du cap Horn et des Philippines précipitant le déclin de Portobelo. Déclin qui durera jusqu’à l’ouverture du canal de Panama à 50 kilomètres de là.

Pour nous, être à Portobelo après avoir adopté le sud de l’Andalousie comme chez nous a une saveur un peu particulière. Nous avons visité l’Archivo General de Indios à Séville et avons pu lire quelques documents d’époque parlant de ces traversées et des marchandises qui étaient ramenées depuis le Nouveau Monde. Malgré l’horreur de l’histoire coloniale, le sujet nous a fasciné. Nous retrouver aujourd’hui de l’autre côté de l’Atlantique au départ de toutes ces navigations, c’est juste fou!

Pour ne rien gâcher, la vue sur la baie de Portobelo et sur le bleu turquoise de la mer des Caraïbes est juste magnifique!

Fuerte Santiago de la Gloria

Ce fort-ci se trouve un peu à la sortie de la ville en direction de Colón. Il est situé un peu plus stratégiquement que celui de San Jeromino car à l’entrée de la baie. Il est également un peu plus grand et mieux conservé, sûrement car il a été renforcé au XVIIIe siècle. Sinon, il a été construit à la même époque (XVIe siècle) et possède exactement le même style architectural. Portobelo était tellement prospère et convoitée que deux forteresses n’étaient pas de trop pour la protéger.

D’après les quelques pierres que nous avons pu voir et le relief un peu bizarre de la forêt derrière le fort, nous soupçonnons fortement que d’autres vestiges se cachent dans le coin. Mais Portobelo se trouve entre un parc national et une réserve marine protégée, il n’y aura donc pas d’autres fouilles archéologiques. Et c’est très bien aussi! Que la nature reprenne ses droits, surtout qu’elle est particulièrement belle par ici!

Là non plus nous n’allons pas bouder notre plaisir d’avoir une superbe vue sur la mer des Caraïbes!

A noter que l’accès aux deux forts est gratuit et ça fait du bien au budget dans un Panama pas si bon marché que ça.

Bonus sunset

Normalement, la côte caribéenne américaine se situe à l’est, donc du mauvais côté pour les couchers de soleil. Oui, du bon côté pour les levers de soleil mais ça implique de sortir du lit à des heures indues, ce qui nous coûte beaucoup! Mais le Panama, avec sa forme de fer à cheval tordu (oui, c’est comme ça que nous le voyons!), possède un peu de côte ouest sur les Caraïbes. Evidemment, à Portobelo, le soleil se couche derrière la seule île de la baie! Même si ce n’est pas le sunset du siècle, ça donne quand même de jolies couleurs.

Si le paradis existe vraiment, il doit ressembler à Portobelo. Un village paisible à l’histoire fascinante dans un écrin naturel de folie! D’ailleurs, la faune nous a honoré de sa présence avec des singes hurleurs, des oiseaux incroyables et des poissons volants se faisant courser par un dauphin. Ce dernier point peut paraître loufoque écrit comme ça mais nous vous assurons que c’est vraiment impressionnant!

Si vous êtes à Panama City, faites absolument le détour à Portobelo, ce n’est vraiment pas loin et ce serait presque un crime de passer à côté devant tant de beauté et de douceur de vivre!

Panama City, son canal, ses buildings et son patrimoine historique

Nous avons eu de la peine à quitter les plages et la douceur de vivre de Bocas del Toro. Il faut nous comprendre, l’endroit est vraiment exceptionnel et nous en avons encore des étoiles plein les yeux rien que d’y repenser. Finalement, nous nous sommes quand même donné un coup de pied au fesses et avons repris la route du retour. Afin de passer en douceur de la playa à la ville, nous nous sommes arrêtés à Boquete, un petit village de montagne dans la cordillère de Talamanca pour profiter du calme et de la nature.

Le temps était maussade et nous étions un peu submergés de boulot donc nous n’avons pas fait beaucoup de balades. C’est dommage car la nature est vraiment luxuriante mais nous étions tout de même contents d’avoir un cadre idéal au calme pour travailler. Nous avons quand même pris des pauses pour aller tester le café qui est LE produit local de Boquete. Tout le pataquès qui est fait autour de la culture du café est un peu surfait mais il faut reconnaître qu’il est excellent! Voilà pour notre petit séjour à la montagne. Il n’y aura donc pas d’article à ce sujet. Oui, c’est scandaleux mais nous avons pas mal de choses sur le feu en ce moment, comme toutes les années au printemps, mais certaines concernent la suite de nos aventures donc tout n’est pas négatif.

Au moment du départ le dernier jour, le ciel s’est enfin dégagé et nous avons quand même fini par apercevoir le volcan Barú qui, avec ses 3474 mètres d’altitude, est le point culminant du Panama.

Panama City

Le port de pêche devant la Skyline, un petit air de Hong Kong

Que ce soit depuis Bocas del Toro ou depuis Boquete, il y a un passage obligé par la ville de David pour poursuivre sur Panama City. Les deux villes sont très bien reliées par bus, de jour ou de nuit, et le trajet coûte environ 15$ pour huit heures de route. Nous avons pris l’option jour pour pouvoir admirer le paysage et nous avons eu trop raison! Nous sommes impressionnés de la beauté du Panama qui va sûrement monter sur notre podium des plus beaux paysages que nous avons observés à côté du Sri Lanka et de l’Ouganda. Ce qui nous a également interpellés, c’est que le Panama est super montagneux. Certes, ce n’est pas le seul mais le pays est constitué d’une petite langue de terre entre deux océans et il y a quand même des centaines de volcans qui ont réussi à s’y trouver une place!

Le Casco Viejo vu depuis la jetée

Après effectivement huit heures pile de route, arrêt pipi et bouchons compris, nous arrivons au terminal de bus. Rejoindre la ville, c’est facile, il y a la station de métro directement dans le terminal! Quelle plaisir de se retrouver dans une vraie grande ville avec un vrai système de transports publics! Pour utiliser le métro il faut acheter une carte (2$) puis la charger dans les machines prévues à cet effet. Chaque trajet coûte 0,35$ et une carte peut être utilisée par plusieurs personnes.

Panama City, appelée tout simplement Panama par les locaux, est bien sûr la capitale du Panama mais également un grand centre économique régional grâce, notamment, à son fameux canal qui relie l’océan Pacifique à l’Atlantique. Certes le canal rapporte énormément d’argent grâce à ses droits de passage mais aussi un grand potentiel commercial, une ouverture d’esprit ainsi qu’un multiculturalisme qu’on ne trouve pas dans les autres pays d’Amérique latine.

Il y a un petit air de Miami ou de Brisbane, là!

Downtown Panama

Le downtown n’est pas vraiment intéressant en soi mais nous sommes fascinés par les gratte-ciels et nous voulons juste les voir de plus près. Le centre financier est la vitrine de la bonne santé économique du Panama grâce au canal du même nom mais également grâce à des choses plus discutables comme l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent. Vous avez sûrement entendu parler des fameux Panama Papers, cette fuite de documents incriminant des milliers d’entreprises offshore. Nous n’allons pas rentrer dans les détails car c’est ardu mais sachez que tout est parti d’une de ces tours via un lanceur d’alerte.

Cinta Costera

Un truc sympa à faire est de parcourir la cinta costera à pied, à vélo ou à rollers. C’est une grande promenade d’environ 4 kilomètres en bord d’océan partant du downtown jusqu’au petit port de pêche juste avant le Casco Viejo. Un grand corridor d’arbres sépare la promenade de la route et nous protège bien du bruit et de la pollution du trafic. Le tracé suit des barres de gratte-ciels bien urbain mais, à marée basse, la forte odeur de vase est aussi prenante qu’au milieu des mangroves. La vue sur la skyline vaut également le détour.

Un autre espace vert du downtown est le Parque Omar, le Central Park local. Ces 56 hectares d’espace vert où il fait bon s’y abriter à l’ombre des arbres, comprennent des places de jeux, des pistes de courses, un terrain de foot et de basket, un peu comme les jardins du Turia à Valence. La Vierge Marie trône en bonne place sur une colline dominant le parc car, même si l’argent est la principale religion par ici, le catholicisme reste très présent.

Casco Viejo

La ressemblance avec Cadiz est troublante, n’est-ce pas?

Malgré tous ses buildings et sa puissance économique, Panama possède un vrai centre historique qui est un véritable bijou d’architecture coloniale. Le Casco Viejo est construit à la fin du XVIIe siècle sur un promontoire rocheux s’avançant dans l’océan, comme Cadiz qu’on pourrait presque qualifier de jumelle tant les deux villes historiques se ressemblent. La toute première ville de Panama était construite plus au sud mais a été détruite par un tremblement de terre, le coin étant au cœur de la ceinture de feu du Pacifique. Nous confirmons, nous n’avons jamais autant senti la terre trembler depuis que nous sommes arrivés dans le pays! Bref, tout ça pour vous expliquer pourquoi cette ville coloniale est plutôt récente, c’est parce que ce n’est pas l’originale! Quoi qu’il en soit, elle est vraiment très belle avec un caractère bien océanique. (Cadiz on vous dit!) Nous avons particulièrement apprécié le coin plus modeste qui n’a pas encore été restauré, qui baigne dans son jus avec les façades complètement défraîchies et les enfants qui jouent et courent dans les ruelles. Nous n’y avons pas encore été mais c’est exactement comme ça que nous imaginons la ville de la Havane!

Plaza Mayor
La Cathédrale Santa Maria Antigua (XVIIe siècle)

Dans les alentours de la Plaza Mayor, également appelée Plaza de la Independencia, l’ambiance change complètement! Les bâtiments sont d’une restauration irréprochable et le quartier a un peu vendu son âme au tourisme. Mais nous ne boudons quand même pas notre plaisir à admirer ce quartier vraiment magnifique et qui mérite amplement son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. La cathédrale Santa Maria Antigua, qui date de 1688 mais qui a subi une cure de jouvence en 2018, trône fièrement sur la Plaza Mayor et peut se targuer d’avoir reçu le pape en 2019 afin de célébrer la fin des travaux de restauration. Pendant l’époque espagnole, ses deux tours étaient les plus hautes d’Amérique Latine. Nous la trouvons vraiment très belle avec sa façade en marbre et son architecture baroque typique. Un seul gros bémol dans tout ça : le Casco Viejo n’a pas été rendu aux piétons et le trafic devient infernal dans les petites rues du quartier.

Plaza de Francia

Chers amis Français, vous qui êtes très nombreux à nous suivre, nous vous dédions ce paragraphe car nous avons trouvé VOTRE place! Elle a été construite en 1922 sur un terrain laissé vacant par un incendie, à la pointe du promontoire rocheux où se trouve le Casco Viejo. On vous a laissé une place de choix et c’est amplement mérité puisque ce square a été construit en l’honneur des Français qui ont été les pionniers de la construction du canal de Panama. L’obélisque qui domine la place est même surmontée d’un coq, rien n’a été laissé au hasard! Aujourd’hui, il y a une galerie d’art ainsi que l’ambassade de France. Il y a vraiment pire comme endroit pour être ambassadeur!

Le canal de Panama

Puente de las Americas (1962) qui marque l’entrée du canal côté Pacifique

Nous ne pouvions pas rester à Panama sans aller voir l’ouvrage le plus célèbre du pays! Il y a des visites possibles du côté des écluses mais nous avions envie de le voir où il commence à son embouchure sur l’océan Pacifique. Pour s’y rendre, c’est super facile : il suffit de prendre le métro jusqu’à Albrook, le terminus de la ligne 1 puis le bus C850 qui passe toutes les demi-heures.

Au XVe siècle déjà, les Espagnols étudiaient la possibilité de construire un canal afin de relier les deux océans et d’éviter aux navires de faire le détour par le cap Horn. Mais le manque de moyens techniques à l’époque et la réticence de la couronne d’Espagne à financer un projet d’une telle envergure a fait que l’idée fut tombée aux oubliettes. Il faut attendre 1880 et le Français Ferdinand de Lesseps, qui avait déjà mené à bien la construction du canal de Suez en Egypte, pour que les travaux commencent. Mais des affaires de corruption sortent au grand jour, les Panama Papers de l’époque, et le chantier est mis en stand-by. Finalement, ce sont les Américains qui mènent le projet à terme et le canal est mis en service en 1914. Le canal a d’ailleurs été la propriété des Etats-Unis jusqu’en 1999 où il fut rétrocédé au Panama.

Aujourd’hui, plus de 14’000 embarcations empruntent ce canal chaque année même si ça ne se voit pas trop sur nos photos car nous y avons été un dimanche quand les activités tournent au ralenti. Evidemment, nous mourrons d’envie de voir l’embouchure côté Atlantique, à Colón à 80km de là, mais tous le monde nous déconseille fortement d’y aller. Nous allons donc suivre ces conseils et nous contenter de la côte Pacifique.

Les alentours du canal valent également le coup d’œil. Pour compenser les activités pas très écolos du transport maritime, des réserves naturelles protégées ont été crées tout le long du tracé et ça donne de superbes paysages de forêts, surtout que le relief est bien découpé. Nous nous sommes promenés un peu le long du Paseo del Canal qui est très sympa et avons aperçu une faune locale que nous ne nous attendions pas du tout à voir en ville comme un énorme crocodile que nous n’avons pas pu photographier car Monsieur se prélassait sur la zone protégée et interdite des autorités du canal. Nous ne nous attendions tellement pas à en voir ici que nous l’avons, au premier abord, pris pour un morceau de bois!

Dans le coin, il y a également le Biomuseo reconnaissable à son architecture très colorée. Nous n’y avons pas été car les 18$ d’entrée nous ont un peu refroidis et nous préférons les investir dans des cafés. (#irrécupérables) Sachez qu’il existe, que c’est le musée d’histoire naturelle du Panama et qu’on y explique, entre autre, comment l’isthme de Panama s’est formé pour finalement relier les deux Amériques entre elles.

Il reste encore une multitude de choses à voir en ville comme, entre autres, le site archéologique de Panama Viejo ou le parque natural metropolitano mais il aurait fallu prolonger notre séjour. Nous avons longuement hésité à rester un peu plus mais l’appel des Caraïbes s’est fait plus fort. (#spoiler)

Nous ne nous attendions pas à voir une ville aussi cool et aussi variée! Nous avons également été étonnés de tous les espaces verts! Malgré sa grande taille, son dynamisme et son trafic parfois infernal, Panama reste une ville agréable grâce à ses promenades, sa diversité culturelle et son ouverture sur l’océan.

Panama City était notre but depuis que nous avons décidé de descendre tout l’isthme panaméricain. Et voilà, maintenant nous y sommes! Nous avons un peu de peine à réaliser le chemin parcouru mais nous sommes enchantés de notre périple. Mais, bonne nouvelle, le voyage ne s’arrête pas là puisque nous avons décidé de continuer notre aventure américaine jusqu’au 22 juin, date de notre retour sur la péninsule ibérique. En attendant, nous allons essayer de découvrir de nouvelles choses et bien sûr de vous les partager sur ce blog.

Bocas del Toro, le paradis caribéen

Nous avons quitté assez vite le Costa Rica pour des questions de budget! Dans la suite logique de notre voyage à travers l’Amérique Centrale il y a… le Panama! Oui, c’est vrai, ce n’était pas bien compliqué à deviner et d’ailleurs, vous avez été la quasi majorité à imaginer très justement la suite de notre voyage.

Bon avoir un itinéraire logique c’est bien mais il y a quand même une frontière à passer. Depuis Quepos, notre dernier lieu de villégiature costaricien, il y a presque encore 200 kilomètres jusqu’à la douane. Nous nous mettons donc en quête d’un bus mais le personnel pas très « Pura Vida » du terminal nous fait tourner un peu en bourrique. Nous finissons quand même après d’âpres discussions par trouver notre bonheur même s’il faut aller le chercher à l’hôpital. Oui, la phrase précédente est un peu space mais nous devons bien prendre le bus en face de l’hôpital, à trois kilomètres du centre de Quepos. Il y a des bus urbains qui s’y rendent toutes les 30 minutes, ce n’est pas un problème. On nous dit d’y être à huit heures et quart car nous devons choper le bus qui part de San José à six heures du matin. Nous avons attendu jusqu’à dix heures moins quart que notre convoi veuille bien arriver. Heureusement, le personnel hospitalier nous a laissés utiliser les places de pique-nique du jardin de l’hôpital pour y prendre notre petit déjeuner à l’ombre des arbres.

Paso Canoas, la ville frontière, est un véritable bordel avec ses échoppes duty free, ses rabatteurs, ses taxis et son trafic infernal. Le Costa Rica ne nous avait absolument pas habitué à ça. Quand on arrive en bus, comme nous, il faut retourner en arrière car on nous dépose dans la zone franche, pratiquement devant le bâtiment de douane du Panama. Avant de se faire tamponner le passeport pour la sortie, il faut aller s’acquitter des frais de sortie dans une petite maison jaune à droite de la route. La taxe s’élève à 9$ (oui, c’est du vol!) payable uniquement en dollars américains et seulement en cash! Donc il faut prévoir le coup!

L’entrée au Panama est beaucoup plus simple et plus cordiale même si on nous a demandé un billet de sortie du territoire. Le terminal des colectivos se trouve tout de suite après le bâtiment de l’immigration. Nous nous sommes arrêtés à David, la troisième ville du pays où nous avons « attendu » que le week-end de Pâques se termine pour continuer nos aventures. C’est une ville super moche et sans intérêt mais elle nous a permis de faire nos premières découvertes du Panama hors des circuits touristiques. Notre première impression a été très positive : le pays a l’air moins américanisé que ses voisins, les gens sont plus chaleureux, le pays est plus ouvert sur le monde (merci le canal!) et les panaméens ont un amour du café encore plus fort qu’au Guatemala.

couleurs caribéennes au Panama

Bocas del Toro

Si nous sommes restés à David, c’est pour une raison bien précise. C’est de là que part la seule route qui nous mène à notre but, la côte caraïbe. Depuis le terminal des bus, il faut prendre un colectivo en direction de Changuinola et s’arrêter à Almirante. (8,45$) Nous l’avons pris à six heures du matin pour assurer le coup avec le ferry qui part à midi, c’était le bon timing. Le bus nous dépose au bord de la route principale et il faut descendre ensuite jusqu’au port, il faut compter un petit quart d’heure à pied même si les chauffeurs de taxi essaieront de vous faire croire que c’est beaucoup plus loin et que c’est très compliqué à y aller!

Le ferry est gratuit mais il faut bien viser les horaires : sept heures du matin ou midi. Sinon, il y a des lanchas beaucoup plus rapides qui font la traversée à toute heure pour 6$. Mais ça n’a pas le même charme que ce gros traversier qui avance gentiment entre de magnifiques îlots constitué de mangroves. Cette lenteur nous a permis d’apercevoir des dauphins à plusieurs reprises durant la traversée! Après une heure et demie de navigation sur une mer super calme, nous voici arrivés à Bocas Town sur la Isla Colón 

Bocas Town

Bocas del Toro est en fait tout un archipel situé au nord du Panama dans la mer des Caraïbes. L’île principale est la Isla Colón nommée en l’honneur de Christophe Colomb (Cristóbal Colón en espagnol) qui débarqua sur cette île en 1502 après sa quatrième traversée de l’Atlantique.. Le plus drôle c’est que pour ce voyage là, son point de départ était Cadiz, comme nous! Nous pouvons donc presque nous considérer comme des compagnons de voyage du grand explorateur génois! Bon d’accord, nous avons juste un peu plus de cinq siècles de retard et de meilleurs transports (quoique les Chicken bus…), mais on ne va quand même pas chipoter pour ça, n’est-ce pas?

Bon nous allons arrêter de raconter des bêtises et nous allons plutôt vous parler de cette magnifique île et de sa capitale, Bocas Town, à l’ambiance toute caribéenne avec ses maisons typiques en bois très colorées dont certaines sont sur pilotis. Certes, une partie de la ville est dédiée au tourisme avec ses hôtels, ses bars, ses agences de tours et ses boutiques de souvenirs mais nous nous attendions à bien pire. Nous croyons même avoir trouvé où se cache la fameuse Pura Vida que nous avons cherché en vain au Costa Rica!

Playa Istmito

Bocas del Toro se trouve sur une petite péninsule reliée à la Isla Colon par un isthme sur lequel se trouve la playa qui, du coup, porte bien son nom. (Istmito signifie petit isthme en espagnol). Elle est accessible à pied depuis le centre-ville, il faut compter environ dix minutes de marche. Le sable est gris, doux mélange entre le blanc des Caraïbes et le noir volcanique, car oui, la cordillère et ses volcans ne sont pas loin. Le coin est agréable pour la baignade : l’eau est claire, chaude et il y a une baie qui protège la plage des courants, c’est assez calme. Nous qui n’avions plus vu les Caraïbes depuis Cancun, nous sommes aux anges!

Boca del Drago

Nous adorons Bocas Town et ses maisons colorées sur pilotis mais notre curiosité naturelle nous pousse à aller voir ce qu’il y a de l’autre côté de l’île. Il y a même un colectivo qui nous y emmène pour 2,5$ par trajet. Il part toutes les 45 minutes depuis la place centrale et il faut compter une bonne heure de route pour s’y rendre. Le centre de l’île que nous traversons est totalement sauvage et est entièrement recouvert d’une magnifique forêt tropicale qui a l’air bien préservée.

Boca del Drago se trouve au point exact où débarqua in extremis Christophe Colomb après avoir bravé un horrible ouragan. Aujourd’hui, il y a quelques petites maisons en bois au bord d’une superbe baie aux eaux cristallines. Le temps semble vraiment s’être arrêté par ici.

Playa Estrella

Pour y accéder, il faut emprunter un petit sentier qui part depuis la jetée de Bocas del Drago. Il longe la plage, est tout plat et pas très long, on peut donc y aller en mode plagiste sans problème. Nous ne pouvons pas vous donner une idée de temps de marche plus précise car nous nous sommes arrêtés tous les deux mètres pour observer un arbre, des bébêtes ainsi qu’une magnifique mangrove!

En chemin nous avons croisé une raie manta, des poissons volants coursés par un dauphin, des libellules, des loris, des papillons et des oiseaux plus incroyables les uns que les autres.

Sur les photos ci dessous, nous avons plus ou moins réussi à immortaliser un anolis (à gauche) et un crax alector (à droite).

Nous finissons quand même par arriver à la Playa Estrella. Elle porte très bien son nom (plage de l’étoile) car le lieu est un sanctuaire à étoiles de mer qui viennent s’y reproduire. Elles y sont d’ailleurs protégées. La plage se trouve en bordure d’une superbe mangrove et pourtant le fond reste clair est n’est pas du tout vaseux comme souvent dans ce genre d’environnement.

Les ferries pour partir de ce paradis sont à 10 heures ou 15 heures. Il y a moins besoin de viser les horaires car, les deux cas, vous arriverez à rejoindre David le même jour à moins qu’une grève vous bloque la route vous forçant à faire un petit bout à pied, vos sacs sur le dos en plein cagnard de midi afin de prendre un votre colectivo vous attendant de l’autre côté du barrage. Oui, c’est du vécu!

Nous avons vraiment été subjugués par Bocas del Toro! Nous en avons vu des plages de rêves mais celles de l’archipel resteront en bonne place dans nos préférées. C’est la preuve que nous ne sommes pas encore blasés malgré des années de vadrouille derrière nous et c’est plutôt une bonne nouvelle!

A notre avis, Bocas del Toro est un incontournable du Panama! Ce serait vraiment dommage de passer à côté. C’est relativement facile à accéder en transports publics, à budget raisonnable tout en restant assez préservé du tourisme de masse. Nous croisons les doigts pour que ça dure!

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