Jardín et ses cascades, la perle de l’Eje cafetero de Antioquia

Après notre petite pause citadine, culturelle et surtout printanière à Medellín, nous sommes rechargés à bloc pour repartir à l’assaut des hauteurs de la cordillère occidentale des Andes. Depuis Medellín, les bus partent depuis le terminal Sur, situé au sud de la ville. Il n’y a pas de transports publics qui y vont, il faut prendre un taxi ou un Uber. Les deux compagnies de bus qui desservent Jardín sont Rapido Ochoa ou Suroeste Antioqueño. C’est du kif et dans les deux cas un trajet coûte 40’000 pesos (8,65€ ou 8,10CHF) par personne.

Officiellement, le trajet dure trois heures, en pratique, il faut bien en compter une de plus. Ce sont de petites routes de montagnes et ça n’avance pas. Ça nous a laissé le temps d’observer le superbe paysage qui s’offre à nous même si notre oreille interne n’a que moyennement apprécié le voyage.

Jardín

Jardín est un village perché à 1750 mètres d’altitude dans la cordillère occidentale des Andes. Il fait partie de l’Eje Cafetero de Antioquia du nom du département auquel il appartient. Il a été fondé en 1860 par des colons de Medellín, les mêmes qui partirent plus tard fonder les villages du Quindio autour de Salento. D’ailleurs, les petites maisons colorées toutes mignonnes avec leurs magnifiques balcons en bois sont quasiment identiques. Nous avons eu une chance inouïe car nous sommes arrivés avec le soleil, ce qui fait ressortir encore plus les façades colorées. La météo n’avait, jusqu’ici, pas été aussi clémente avec nous, surtout en montagne!

Jardín s’appelle ainsi car, selon la légende, les fondateurs du village se seraient extasiés devant la végétation luxuriante de la région riche en fleurs de toutes sortes et se seraient exclamés : « Eso es un jardín! »(Ceci est un jardin!)

Basilica Menor de la Inmaculada Concepción

Impossible de la louper cette basilique vu qu’elle doit faire à peu près la moitié de la superficie du village! Elle domine le Parque Principal tout aussi joli mais en partie inaccessible à cause de travaux. Dommage, parce que c’est vraiment le cœur névralgique de Jardín. Ce monstre néogothique date de 1932 et est l’œuvre d’un architecte italien Giovanni Buscaglione. Ses briques grisâtres, sa hauteur et ses toits en flèche sur les clochers contrastent joliment avec les petites maisons colorées aux alentours. Fait assez rare en Colombie, la basilique est ouverte et il est possible d’y découvrir l’intérieur qui est encore plus impressionnant que l’extérieur.

Rando Escalera – Café Jardín – Cristo Rei

Nous avons un peu triché avec cette rando puisque nous nous sommes fait amener en tuk-tuk, qu’on appelle ici moto-chiva, jusqu’à notre point de départ. Nous pensions que la marche était plus longue et plus pénible de ce qu’elle est en réalité. Mais c’est toujours fun de prendre ce mode de transports même si c’est un peu chaotique sur les routes non asphaltées.

A noter que nous ne sommes pas en Thaïlande, les voyages en tuk-tuk ne se négocient pas en Colombie! Les prix sont même affichés! Ils dépendent du trajet que vous voulez faire.

Cascada la Escalera

La moto-chiva nous dépose au chemin d’accès de la cascade. Ça grimpe un peu mais ça n’a rien de difficile et nous atteignons notre but en une petite dizaine de minutes. La cascade, haute de soixante mètres environ, s’appelle ainsi (escalier en français) car l’eau a formé avec l’érosion de petits paliers sur la roche faisant penser à un escalier.

C’est une jolie petite cascade libre d’accès qu’on n’a pas disneylandisé pour les touristes et c’est plutôt cool. Il n’y a pas de passerelle d’accès donc pour prendre une photo, c’est les pieds dans l’eau! Mais c’est comme ça que nous concevons une balade en nature et la Colombie nous a, jusqu’à présent, bien gâtés de ce côté-là!

Café Jardín

Depuis la cascade nous revenons sur nos pas puis continuons sur la route où le tuk-tuk nous a déposés. C’est facile, c’est une route carrossable juste non asphaltée et c’est presque tout plat! Le Café Jardín, comme son nom l’indique, est un café. Il surplombe le village de Jardín, au milieu des caféiers. Il propose d’ailleurs son propre café et, comme c’est une petite structure qui n’exporte pas sa production, il garde les meilleurs grains pour le servir aux clients de passage, comme nous. Du coup, le café est bien meilleur que le tinto de base qu’on peut trouver partout ailleurs. Il vaut la peine de s’y asseoir pour y admirer la vue, surtout que, vu la situation, les prix des consommations n’est pas trop surfait. Nous avons payé un espresso 3500 pesos (0,75€ ou 0,70 CHF) juste quelques centimes de plus qu’en ville.

Cristo Rei

Depuis le café Jardín, nous entamons gentiment notre descente sur le village. Nous nous arrêtons vers la statue du Cristo Rei mais l’accès y était fermé durant notre passage. De toute façon, c’est la vue qui est la plus impressionnante. De là, il y a un petit chemin qui descend à travers les bananiers. C’est super joli mais il y a un peu de boue et comme c’est assez raide, ça devient assez glissant.

Il faut faire super attention car la vue sur Jardín est tellement belle qu’on en oublie de se concentrer sur le chemin!

Si c’était à refaire : nous partirions directement de Jardín en commençant par la montée sur le Cristo Rei, c’est moins scabreux en montant. Puis nous ferions l’itinéraire Café Jardín – Cascada la Escalera à l’envers. Enfin, nous finirions en descendant tranquillement sur le village par la route. Sur le papier, ça nous paraissait plus long et plus pénible. Mais bon, on est toujours plus intelligent après. Puis la balade en tuk-tuk était quand même assez sympa finalement.

NB : Malgré la végétation luxuriante, les chemins sont assez à découvert et le soleil tape vite fort en cas de beau temps. N’oubliez pas votre crème solaire, vos lunettes et votre casquette!

La Herradura

Cette fois, nous avons tiré des leçons de nos erreurs et nous avons commencé notre petite rando directement depuis le village en montant à pied. La Herradura est un chemin muletier construit à la fin du XIXe siècle lors de la fondation des villages de l’Eje Cafetero. C’était la toute première voie d’accès entre les départements de Antioquia et de Caldas. Le chemin est super facile, en partie sur la route, et pas très raide. Il n’y a pas la superbe vue comme celle depuis le Café Jardín ou le Cristo Rei mais nous avons quand même préféré cette balade à celle de la veille. La flore et la faune sont plus intéressantes et il y a de nombreux points d’eau comme des petites cascades ou encore le Charco Corazón, une belle rivière tumultueuse, que nous suivons un pendant une partie de la marche.

Cascada del Amor

En chemin, nous tombons sur cette jolie cascade. Nous n’avons aucune idée pourquoi elle porte ce nom (cascade de l’amour en français) mais nous le trouvons tellement mignon! Nous sommes super contents car les alentours de Jardín regorgent de ce type de cascades super accessibles, sans tour, sans payer d’entrée, ou sans infrastructures digne de Disneyland (ou du Costa Rica, ce qui revient au même!). Il faut chausser de bonnes baskets et marcher un peu et on se retrouve vite juste nous et la nature et c’est un vrai bonheur!

Après une petite heure de montée, assez douce, nous avons quand même droit à une petite vue sur le village de Jardín.

La Garrucha

Après cette petite marche bien sympa, il faut songer à redescendre au village. Nous pourrions aisément rentrer à pied mais nous voulons quand même expérimenter le transport local : la garrucha. C’est une petite cabine un peu branlante tenue par deux câbles qui traverse la vallée. A la base, la garrucha était un moyen très pratique pour transporter les marchandises comme les bananes ou le café des fincas dans les montagnes jusqu’au centre du village. Aujourd’hui, on y accepte les passagers dans un but purement touristique même si les marchandises y sont toujours transportées.

Le trajet n’est pas très long mais ce n’est pas très stable, ça secoue pas mal et il faut bien penser à répartir le poids latéralement pour ne pas pencher dangereusement sur un seul côté. (Oui, c’est du vécu!) Finalement, nous sommes arrivés en bas sains et saufs mais ça peut être impressionnant pour les gens souffrant de vertige. Nous avons d’ailleurs des vidéos dans nos stories Instagram si vous voulez vous faire une idée.

Le trajet simple coûte 6000 pesos (1,30€ ou 1,20 CHF) par personne

C’est sur ces sensations fortes que nous achevons notre séjour à Jardín. Nous avons eu un véritable coup de cœur (encore un!) pour ce lieu! Encore plus qu’à Salento! Oui, c’est vrai, la météo nous a un peu plus gâtés cette fois, ça change sûrement un peu notre perception.

Nous aurions voulu, à la base, faire un petit tour du côté de Jericó mais les transports sont bof pour y aller et l’offre hôtelière est super chère. Nous y avons vu un signe et avons décidé d’y renoncer. En plus, nous nous sommes rendus compte que nous n’avancions pas trop dans notre périple. C’est super pour le slow travel, pour la rencontre avec les gens et pour l’équilibre entre le job et les découvertes. Mais la Colombie c’est énorme et il reste encore énormément de choses à découvrir. Nous devrons malheureusement en zapper quelques-unes si nous voulons atteindre d’autres régions avant notre date de retour.

Comitan de Dominguez et les cascades de Chiflon

Comme nous avons choisi de rester quelques temps dans le Chiapas, il nous fallait y trouver des choses sympas à découvrir. En réalité, ça n’a pas été si difficile! Au Mexique, il y a le concept vraiment cool de « Pueblos magicos » (villages magiques en français) qui regroupe des villes de petite et moyenne importance, oubliées par l’UNESCO pour la plupart d’entre elles, mais qui possèdent un patrimoine historique digne d’intérêt. Pour le Chiapas, que nous avons déjà visité en partie en 2018, il nous en manquait un : Comitan de Dominguez, dans le sud de l’état. Nous allons donc de ce pas réparer cet oubli!

Pour couper un peu le trajet depuis Tuxtla, nous nous sommes arrêtés à San Cristobal de las Casas, un autre pueblo magico que nous avions déjà visité en 2018 mais que nous avions, à l’époque, trouvé un peu surfait. Cinq ans plus tard, notre avis n’a pas changé. La ville est certes magnifique et le centre colonial très coloré est vraiment très beau mais elle a complètement vendu son âme au tourisme de masse et a perdu son ambiance mexicaine. Nous y avons quand même passé une bonne soirée tamales, un plat typiquement mexicain composé de farine de maïs et cuit en papillote dans une feuille de banane, en compagnie d’amis brésiliens, mexicains, polonais et californiens. A l’époque, une bonne partie du centre historique avait été endommagé par un tremblement de terre et nous y avons trouvé des travaux et des échafaudages partout afin de réparer tout ça. Aujourd’hui, la ville est complètement restaurée et a retrouvé de sa superbe.

Comitan se situe dans la sierra du sud du Chiapas, perchée à 1626 mètres d’altitude, à deux petites heures de colectivo de San Cristobal de las Casas. La frontière avec le Guatemala n’est plus très loin. Frontière que nous n’avons pas franchie préférant celle de la côte Pacifique puisque notre idée première était d’aller à Oaxaca avant de changer d’avis pour cause de distances trop grandes et de trucs trop cool à faire dans le Chiapas.

Centre historique

La ville de Comitan date de l’époque Maya mais les petites maisons colorées et l’architecture baroque que nous voyons aujourd’hui date du XVIe siècle, en pleine époque coloniale espagnole. Ce n’est pas la ville coloniale la plus pittoresque mais elle possède un charme fou, loin des circuits touristiques de sa grande sœur San Cristobal de las Casas. Elle est autant mal plate que la Orotava et les petites ruelles en pente bordées de jolies petites maisons aux couleurs chatoyantes nous rappellent un peu Quito. Le climat un peu tristounet aussi!

Parque Central Benito Juarez

Elle est vraiment superbe cette place centrale! Déjà, elle possède plein d’arbres et de fleurs, ça donne un peu de verdure au centre de la ville et c’est très agréable! Ensuite, elle est bordée de superbes bâtiments comme le palais municipal, la cathédrale Santo Domingo de Guzman, le théâtre ou le centre culturel. Les cabildos et les piliers en bois rappellent fortement la place centrale d’Antigua. Dans le petit kiosque central, on y donne souvent des concerts de marimbas, sorte de xylophones typiques du Chiapas.

Plaza de San Caralampio

Il suffit de prendre la ruelle qui descend à l’est depuis la place centrale pour arriver dans ce coin vraiment sympa. C’est une petite place qui se situe dans le quartier de la Pila, le plus ancien de la ville. Elle est bordée d’un cabildo ainsi que de bâtiments coloniaux du XVIe siècle. Mais le clou du spectacle reste le temple de San Caralampio, une superbe église néoclassique du XIXe siècle qui domine la place avec sa magnifique façade orange et rouge qui nous rappelle que le Mexique reste le pays le plus coloré que nous avons visité et que c’est notamment pour cette raison que nous l’adorons.

Iglesia de San José

C’est la plus grande église de la ville, elle se voit depuis tout le centre historique. Ce temple néogothique a été construit entre 1910 et 1924 sur un terrain cédé à la ville par deux sœurs natives de Comitan à la condition d’y construire un lieu de culte. Les architectes sont quand même venu plagier sans vergogne le blanc et le jaune, nos couleurs typiques andalouses! Mais on les comprend, c’est tellement beau! Nous sommes particulièrement fans de la jolie coupole situé à l’arrière de l’édifice.

Mirador de Comitan

Nous avons eu droit à notre petite grimpette du jour! Depuis le Parque Central il faut prendre la direction du nord-est et grimper sur trois bons kilomètres avant d’arriver au sommet. Ce n’est pas compliqué, ça passe dans la ville, mais ça grimpe quand même! D’en haut, nous avons la vue sur tout le plateau de Comitan et sur les verdoyantes montagnes du Chiapas. Le temps est un peu mitigé, saison des pluies oblige, mais la végétation est luxuriante. Nous n’imaginions pas la ville si grande et si étendue, le centre étant assez calme, nous pensions être dans une localité de moindre importance.

Cascades de Chiflon

Le Chiapas étant l’état le plus méridional et le plus tropical du Mexique, il possède des trésors naturels incroyables comme des forêts, des cascades, des volcans, des rivières etc… Nous ne pouvions pas quitter cet état sans aller voir une de ces merveilles!

Les cascades de Chiflon se trouvent à seize kilomètres de Comitan et c’est idéal pour une excursion à la journée. On s’y rend avec le colectivo de Tuxtla (40 pesos soit 2€ ou 2CHF) qui nous dépose directement à l’entrée du site. Un petit détail à ne pas négliger si on vient depuis Comitan, c’est le changement de climat. On passe très rapidement de plus de 1600 mètres à 600 mètres d’altitude et on y gagne presque dix degrés, ça peut être un peu déroutant surtout avec le fort taux d’humidité de l’air. L’entrée du site coûte 80 pesos (4,10€ ou 4CHF), ça les vaut amplement et ça permet à la communauté indigène qui s’occupe du lieu de survivre et de continuer à prendre soin de ce petit coin de nature.

La visite commence par un petit centre d’interprétation qui nous explique comment vit la communauté indigène locale avec la nature environnante. Il est situé dans des maisons typiques mayas au toit de chaume. C’est très joli et ça ne dénature pas du tout l’environnement.

Ensuite nous continuons sur un sentier d’environ un kilomètre jusqu’au sommet des cascades. Il y a 746 marches à monter, ça grimpe pas mal mais c’est assez facile, le chemin est large sans goulet d’étranglement et il y a plein d’endroits avec des bancs en bordure du chemin pour se reposer. Il y a souvent des panneaux d’encouragement pour nous motiver à continuer notre montée.

Rio San Vicente

Le sentier suit le rio San Vicente, une des rivières les plus importantes du sud du Chiapas. Malgré la saison des pluies, nous y trouvons une couleur turquoise incroyable similaire au Rio Celeste au Costa Rica. En dehors des cascades, elle est interrompue par quelques rapides qui donnent un paysage incroyable. A certains endroits, il est possible de s’y baigner mais l’eau reste bien fraîche! Nous avions zappé Semuc Champey au Guatemala sur les conseils d’autres voyageurs, nous avons apparemment trouvé le pendant mexicain qui a l’air encore mieux!

Les cascades

Nous sommes quand même venus pour elles! Le Chiapas est très mal plat voire très pentu, et c’est ce relief très prononcé qui façonne les superbes cascades du Rio San Vicente. Elles portent des jolis noms comme Angel (ange), Suspiro (soupir) ou encore Arcoiris (arc-en-ciel). Il y a des plateformes qui permettent de s’y approcher afin de mieux les observer.

El Velo de la Novia

Vous pensez bien que si nous avons grimpé un bon kilomètre c’est pour avoir la récompense au sommet! Et quelle récompense! Nous nous retrouvons devant une superbe cascade de 120 mètres de haut appelée Velo de la Novia (voile de la mariée) à cause de sa forme. Et c’est vrai que c’est ressemblant! Son débit est assez important pour bien nous rincer sur la plateforme du sommet. Mais la fraîcheur est bienvenue et la vue vaut vraiment la peine qu’on se fasse rincer pour elle!

Nous en avons vu des magnifiques cascades au cours de nos voyages, la faute à Van qui en est fan, mais nous pouvons affirmer que celles-ci ne sont surpassées que par les chutes d’Iguazu! Nous mettons juste un bémol sur quelques aménagements comme la tyrolienne qui dénaturent un peu le site mais sinon nous avons vraiment été scotchés par ce coin de nature que nous vous recommandons à cent pour cent si vous êtes de passage dans le coin.

Pour l’instant, nous ne regrettons absolument pas de nous être attardés dans le Chiapas. La région a déjà été un de nos gros coups de cœur il y a cinq ans, et c’est bien parti pour être de nouveau le cas cette année. La région de Comitan est moins connue que San Cristobal ou Palenque mais elle mérite amplement un détour. C’est beaucoup moins touristique mais tout autant intéressant.

Nous allons quand même essayer de nous bouger en direction des Caraïbes si nous ne voulons pas être trop à la bourre pour prendre notre vol. Il nous reste encore plus de mille kilomètres pour rejoindre Cancún et nous avons déjà des dizaines d’idées d’étapes. Le plus difficile sera de faire des choix qui s’avèrent déjà très cornéliens.

Parc national des chutes d’Iguazu

Cette fois, les choses sérieuses ont vraiment commencé! Nous commençons vraiment notre périple avec notre première nuit en bus!

Notre but, c’est de rejoindre l’extrême sud du Brésil et plus précisément les magnifiques chutes d’Iguaçu (en portugais) ou Iguazu (en espagnol) qui délimitent la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Pour ce faire, nous prenons un bus de nuit qui nous mène en treize longues heures à la ville de Curitiba. Nous nous y arrêtons une nuit afin de ne pas enchaîner les trajets. Nous en profitons pour faire un petit tour au jardin botanique, presque 28 hectares de végétation subtropicale au cœur de la ville.

Après ce mini repos, nous reprenons un bus, de jour cette fois-ci, qui nous emmène en neuf bonnes heures à Foz de Iguaçu, la dernière ville brésilienne avant les chutes et la frontière. Les trajets sont longs, les distances sont énormes mais les bus brésiliens sont très confortables. Nous n’arrivons pas trop cassés à destination.

La ville de Foz de Iguaçu est énorme, étouffante et pas très intéressante. Le parc national se trouve à douze kilomètres du centre-ville. On rejoint l’entrée avec les bus urbains qui sont super pratiques, bon marché et faciles d’utilisation.

Le côté brésilien du parc national offre une vue plus générale et panoramique des chutes que le côté argentin. Ça nous permet d’évaluer un peu la grandeur du site ainsi que la hauteur et le débit des impressionnantes cascade. En tout cas, le site est à couper le souffle, malgré que nous devions le partager avec d’autres touristes. Eh oui, c’est la rançon du succès!

Malgré la proximité de la grande ville et le grand nombre de touristes, nous sommes surpris de voir autant de faune qui vient nous honorer de sa présence comme des coatis, des araignées géantes, des varans et autres lézards ainsi que des papillons. Par contre, ça ne pose pas pour l’objectif ces petites bébêtes. Du coup, nos photos en sortent un peu floues. Nous nous en excusons platement.

Garganta del Diablo

Le clou du spectacle se situe en fin de parcours à la Garganta do Diablo (la gorge du diable en français) où nous pouvons admirer depuis diverses passerelles cet ensemble de chutes d’eau pouvant atteindre 80 mètres de hauteur! Le débit est très fort et nous nous faisons bien rincer! Mais comme le climat est très chaud, ces embruns sont plutôt agréables et bienvenus. A noter que ce site spectaculaire fait office de point frontière entre le Brésil et Argentine.

Parque dos Aves

A l’entrée du parc national, toujours côté brésilien, se trouve le Parque dos Aves (parc des oiseaux) qu’on nous avait conseillé avec raison car, même si rien ne vaut des animaux à l’état sauvage, le parc est vraiment bien aménagé en respectant les habitats et en laissant les animaux en semi-liberté. De plus, le parc participe à divers programmes de réintroduction des espèces dans la nature.

Quand nous pensons à la forêt tropicale, c’est l’image d’un toucan et son énorme bec qui nous vient en tête! Voilà, nous venons donc de voir notre premier toucan en vrai! Il ne nous reste plus qu’à en voir un en vraie liberté une fois!

Nous sommes toujours fascinés par les couleurs des perroquets et nous avons déjà eu la chance inouïe d’en voir en liberté en pleine ville de Rio de Janeiro!

Voilà, notre court séjour au Brésil s’achève sur ces images impressionnantes. Nous vous pondrons quand même un article sur notre bilan dans ce pays mais d’abord, il nous faut traverser la frontière (une simple formalité) pour voir ces merveilles du côté argentin!

Puerto de Iguazu, les chutes côté argentin

Traverser la frontière de Foz de Iguaçu (Brésil) à Puerto Iguazu (Argentine) n’est qu’une simple formalité et chaque pays possède des bus urbains pour relier la ville frontière du poste de douane.

Une fois franchie la frontière argentine, c’est une toute autre ambiance qui nous attend. Il faut dire que Foz do Iguaçu est une grande ville avec tout le stress que ça engendre tandis que Puerto Iguazu n’est qu’une petite bourgade sans prétention. C’est beaucoup plus zen ici. Ne pas avoir la barrière de la langue nous aide aussi à nous sentir plus à l’aise.

Puerto Iguazu a la particularité de se trouver à un point frontière de trois pays (Argentine, Brésil, Paraguay) qui sont séparés par deux rivières (Rio Parana et Rio Iguazu). Ce sont d’ailleurs la rencontre de ces deux rivières avec le relief particulier de la région qui forment les magnifiques chutes.

Bien sûr, les fameuses chutes sont LE truc à voir dans le coin et avec raison. C’est totalement différent du côté brésilien. Là bas, on a plutôt une vue d’ensemble des chutes tandis qu’ici, en Argentine, nous pouvons approcher les cascades et c’est bien plus impressionnant!

Plusieurs parcours sont possibles pour admirer les chutes. Il y a le parcours inférieur qui permet d’être vraiment au pied des chutes! Faites attention à tous vos appareils électroniques ou choses fragiles que vous transporter car vous ne couperez pas à un arrosage en règle! Les embruns y sont assez forts.

Le parcours supérieur se trouve au sommet des chutes juste avant qu’elles se jettent dans le vide. Si vous avez le vertige, il peut être impressionnant de voir le vide depuis les passerelles. Ce n’est pas notre cas mais nous avons quand même préféré les voir depuis en bas, même si on s’y sent tout petit.

Il n’y a pas que les chutes à visiter mais aussi tout un parc national grand de 67’620 hectares fondé en 1934 afin de conserver la biodiversité incroyable du coin. En 2011, les chutes d’Iguazu ont été mise sur la liste des sept merveilles naturelles du monde! Le parc abrite une faune incroyable dont des coatis sur lesquels nous avons flashé. Même de ce côté de la frontière, les animaux ne veulent pas poser pour notre objectif nous laissant des phots bien pourries (Sorry) mais au moins, ils vaquent tranquillement à leurs occupation malgré une forte présence humaine

A l’instar du côté brésilien, le clou du spectacle reste l’impressionnante Garganta del Diablo (gorge du diable en français) et ses chutes d’eau qui peuvent atteindre 80 mètres de hauteur. Les arcs-en-ciel provoqués par les cascades peuvent se voir jusqu’à une distance de sept kilomètres! Cette gorge marque physiquement la frontière entre l’Argentine et le Brésil.

Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes pris plein la vue avec cette merveille naturelle. La météo a été plus clémente avec nous côté argentin et le ciel bleu contraste avec la végétation bien verte et les eaux un peu boueuses.

C’est le premier gros highlight de notre tour du monde et il nous semble que, pour une première, nous avons mis la barre super haut! Mais nous sommes confiants en l’avenir et espérons voir d’autres merveilles de la nature dans les mois à venir!