Bilan du Nicaragua

Dans le cadre de notre traversée de l’Amérique Centrale, le Nicaragua se trouve pile au milieu. C’est un petit pays un peu méconnu mais un passage obligé si on parcours l’isthme panaméricain du nord au sud, ou inversément. Mérite-t-il vraiment un séjour? C’est ce que nous allons vous révéler plus bas dans ce bilan.

la cathédrale de León, la plus grande d’Amérique Centrale

En chiffres

Durée du séjour

19 jours, un peu moins de 3 semaines. Nous n’avons visité que la partie ouest du pays, c’est un bon timing. Il y a sûrement plein d’autres choses à voir dans le reste du pays qui nécessiteraient bien quelques semaines de plus.

Budget

34’226 cordobas 868€ ou 864,80 CHF. Ce qui fait une moyenne journalière de 1801 cordobas soit 45,60€ ou 45,50 CHF. Dans ce budget, outre nos frais habituels (bouffe, logement, transports principalement), il y a également les taxes douanières qui se sont montées à 34$ en tout. (10$ de taxe touristique, 3$ d’entrée et 4$ de sortie du pays, par personne). Nous sommes contents de notre budget. Le Nicaragua n’est pas un pays hors de prix.

Distance parcourue

561 kilomètres de Guasaule (frontière hondurienne) – León – Las Peñitas – León – Granada – Masaya – Granada – Altagracia – Moyogalpa – Rivas – San Juan del Sur – Peñas Blancas (frontière du Costa Rica). Principalement en bus et en ferry sur le lac Cocibolca. Ce n’est pas énorme, ça correspond grosso modo à la côte Pacifique.

Départements traversés

7 : Chinandega, León, Managua, Masaya, Granada, Rivas, Rio San Juan

Extrêmes de températures

36 degrés sous une chaleur écrasante à León et 25 degrés pendant l’orage à Ometepe. Typique d’un climat tropical.

Extrêmes d’altitude

le niveau de la mer à Las Peñitas et San Juan del Sur, et 254 mètres à Masaya. Rien de bien extraordinaire, le Nicaragua n’est pas un pays avec des altitudes mémorables et comme nous n’avons grimpé sur aucun volcan, nous n’allions pas faire péter les records.

San Juan del Sur

Coups de gueule et coups de cœurs

Nous allons à présent vous livrer nos ressentis sur ce petit coin du monde. Comme d’habitude, nous allons commencer par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Coups de gueule

Le bruit constant

Nous ne sommes pourtant pas des adeptes du silence. Même en travaillant nous mettons toujours un petit bruit de fond comme de la musique ou des podcasts. Nous ne vivons pas non plus dans le pays le plus silencieux du monde et c’est ce qui nous plait. Pour nous, le bruit c’est la vie. Cependant, au Nicaragua, nous avons presque été constamment dérangés par le bruit à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit et pratiquement partout, même en pleine nature. Il y a toujours de la musique à coin et du coup, les gens ont pris l’habitude de hurler au lieu de parler. Nous avons peut-être une explication de cet état de fait. Le Nicaragua est en train de plonger dans une dictature atroce où la population est traquée au cas où elle serait dissidente et où la liberté d’expression est inexistante. Nous pensons que les gens mettent de la musique pour ne pas que d’éventuels « ennemis » à la botte du gouvernement entendent leur propos. Nous sommes évidemment très peinés de la tournure politique que prend le pays et nous croisons vivement les doigts pour que la situation change le plus rapidement possible, même si nous n’avons peu d’espoir, malheureusement.

NB : en tant qu’étrangers, nous avons l’interdiction formelle d’avoir une opinion politique sur le pays sous peine d’expulsion ou de nous retrouver en prison. Nous écrivons cet article depuis le Costa Rica donc nous ne risquons pas grand chose en publiant ces propos.

Coups de cœur

Les paysages

Le Nicaragua est connu pour ses paysages à couper le souffle et sa réputation n’est absolument pas usurpée! Volcan, lagunes, forêts tropicales, lacs, mangroves, côte Pacifique superbe, etc. Nous en avons pris plein les yeux durant toute la durée de notre voyage. Le paysage change souvent sur peu de kilomètres, c’est très varié. C’est, pour l’instant, le plus beau pays d’Amérique Centrale que nous avons traversé!

Les transports

Certes, le confort est très relatif mais les transports sont top, autant sur la route que sur le lac. Tout est très bien desservi, c’est très bien organisé, facile à utiliser et c’est super bon marché! A quelques rares exceptions près, il n’y a pas de prix spécial Gringo, nous payons à chaque fois le même pris que les locaux sans à avoir à négocier trois plombes avant.

Les zones piétonnes

Enfin des villes avec des zones piétonnes qui parlent à notre côté européen citadin-bobo. (oui, on assume!) C’est beaucoup plus agréable de découvrir une ville sans être dérangé par le trafic infernal et du coup, la pollution, est moins présente. Même à Moyogalpa, sur Ometepe où le trafic n’est pas très conséquent, il y a une zone piétonne!

L’amour de l’art

Nous avons été impressionnés par la scène artistique très présente au Nicaragua. Il y a des peintures, des fresques, du street art, des mosaïques dans chaque rue. Granada est très connue pour sa poésie. La musique est aussi très (trop!) présente. Même les particuliers ont une grande sensibilité artistique en décorant leurs maisons ou en entretenant leur jardin. Nous ne sommes pas des grands amateurs d’art mais nous sommes sensibles à l’esthétisme que ça apporte. C’est sûrement la dernière liberté d’expression qu’ont les locaux. Espérons que ça ne leur sera pas enlevé!

Le rhum

Il paraît que le rhum nicaraguayen est le meilleur du monde! Nous étions bien obligé de nous sacrifier pour le tester afin de confirmer ou infirmer cette info! La vérité est que nous ne sommes absolument pas des fin connaisseurs en rhum même si nous apprécions particulièrement ce breuvage, mais, en effet, nous l’avons vraiment trouvé très bon.

L’ambiance à León

C’est un peu en rapport avec le paragraphe précédent puisqu’il y a vraiment des petits bars sympa à León. Mais pas que! La ville est dynamique, étudiante, agréable à vivre et nous en avons particulièrement apprécié l’ambiance.

La dolce vita au sud du pays

Ce n’est pas que nous n’avons pas aimé le nord, bien au contraire, mais c’est plus urbain, plus le stress. Au sud, c’est-à-dire à Ometepe et San Juan del Sur, c’est vraiment super tranquille et les gens prennent plus le temps d’échanger. Nous avons vraiment l’impression d’approcher du Costa Rica et de sa Pura Vida. A voir si ça se vérifié une fois la frontière passée.

L’Océan Pacifique

Il nous semble que ce bilan parle de lui-même! Nous avons littéralement a-do-ré le Nicaragua! Une fois n’est pas coutume, le passage en douane ne nous a absolument pas donné un aperçu du pays! Et heureusement, car sinon nous aurions passé un séjour affreux! Rassurez-vous, la douane de sortie n’a été qu’une simple formalité cette fois. Nous ne nous attendions pas à grand chose car, pour nous, c’était un pays à traverser pour nous rendre au Costa Rica. C’était donc une véritable bonne surprise et un coup de cœur phénoménal! Nous vous recommandons chaudement de vous y attarder si vous prévoyez un trip en Amérique Centrale!

La superbe cathédrale de Granada

Nous vous l’avons souvent répété, la prochaine étape de cette aventure sera le Costa Rica! Cette fois ça y est! Nous y sommes! Nous y retrouverons la famille de Van qui viendra faire un petit bout de route avec nous et découvrir quelques parcs nationaux. Nous nous réjouissons évidemment de partager cette aventure en famille!

Bilan de notre traversée du Salvador

Notre voyage au Salvador aura été de courte durée, notamment pour des raisons de timing puisque nous voulons être à temps à San José pour accueillir la famille de Van qui vient faire un petit bout de voyage en notre compagnie. Nous avons d’ailleurs plus traversé le pays que vraiment visité mais nous nous sommes quand même fait notre petite idée et nous nous sommes dit que ça valait quand même la peine de dresser un petit bilan.

les couleurs du Salvador à Suchitoto

En chiffres

Durée du séjour.

8 jours. Oui, le Salvador aurait mérité un peu plus de temps de notre part mais comme déjà dit plus haut, nous ne voulons pas être trop serrés dans le timing pour la suite de notre voyage. Nous ne pensons pas non plus qu’il faille y rester des mois, ça reste un petit pays.

Budget

308$ soit 290,65€ ou 290,10 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 44$ soit 41.50€ ou 41,45 CHF. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher car le pays n’est pas vraiment adapté au backpacking. Mais nous nous en sortons quand même bien car les transports sont vraiment bon marché et nous avons, la plupart du temps, cuisiné nous même.

Distance parcourue

405 km de La Hachadura (frontière du Guatemala), Sonsonate, Santa Elena, Suchitoto, San Miguel, Santa Rosa de Lima (frontière du Honduras), tout en bus local. Avec ces 405 petits kilomètres, nous avons littéralement traversé tout le pays, la preuve que ce n’est pas bien grand. Par contre, ça nous a pris des plombes.

Départements traversés

9. Ahuachapan, Sansonate, Santa Elena, La Libertad, San Salvador, Cuscatlan, San Vicente, San Miguel et La Unión.

Extrêmes d’altitude

90 mètres à Santa Rosa de Lima à la frontière du Honduras et 665 mètres à Santa Ana. Le Salvador possède quelques volcans culminants entre 2500 et 2700 mètres mais reste quand même un pays relativement peu élevé. Il ne possède pas de villes d’altitude comme ses voisins. Donc nous n’allions pas atteindre des extrêmes au niveau de l’altitude.

Extrêmes de températures

Comme nous sommes dans un climat tropical, quoique un peu sec il nous semble, et que nous sommes restés à basse altitude, nous avons eu chaud tous les jours, entre 34 et 36 degrés. Il fait chaud mais ce n’est pas pire que l’été en Andalousie.

Record du transport le plus long

6 heures pour parcourir à peine 110 km! Ce qui fait une moyenne de 18 km/h! Ce n’est même pas la faute à la route qui est en bon état, ni au trafic. C’est juste que le bus s’arrête tous les trois mètres environ pour laisser monter / descendre les passagers puis pour laisser le temps aux vendeurs à la sauvette ou aux prédicateurs venus nous parler de Jésus.

le lac Suchitlan

Coups de cœur / Coups de gueule

Comme d’habitude, nous allons vous faire part de nos petits coups de cœur ou coups de gueule de ce pays. Nous allons commencer par le négatif histoire de finir sur une note joyeuse.

C’est bof

USA 2.0

En 2001, le Salvador a adopté le dollar américain comme monnaie officielle afin de booster son économie. Nous n’avons pas grand chose à dire à ce sujet surtout que c’est très pratique pour nous de payer en dollars et que nous avons moins à nous casser la tête pour les taux de change. Par contre, et nous trouvons ça très dommage, ce n’est pas la seule chose que le Salvador a pris du grand voisin du nord. Nous avons été choqués par l’accès à la malbouffe, les grands malls aseptisés temples de la surconsommation, le tout bagnole et le formatage des serveurs dans les restos, et pourtant nous ne mangeons que dans des petites gargotes! Evidemment, tout n’est pas à jeter, comme l’accès aux médicaments par exemple, mais nous avons quand même l’impression que le Salvador a vendu son âme à l' »American Way of Life » et que ce n’est pas forcément pour le meilleur.

Trop top!

Les gens

Déjà, nous adorons leur accent! On dirait des Italiens qui parlent espagnol et c’est trop joli! Ensuite, contrairement au Guatemala, il n’y a pas trop besoin de casser la glace, c’est tout de suite très chaleureux. Comme la population salvadorienne est très métissée, il y a une minorité importante de descendants des colons espagnols qui sont typés méditerranéens. Ce qui fait que nous ne passons pas toujours pour des étrangers au premier abord et, comme nous n’avons pas tous les codes sociétaux, ça peut être un peu déstabilisant. Mais une fois les choses mises à plat, il n’y a plus aucun problème.

Les transports

Malgré leur lenteur exaspérante, nous n’avons rien à redire sur la qualité des transports publics au Salvador. Comme au Guatemala, ce sont, en général, des anciens bus scolaires reconvertis en bus publics mais nous avons aussi eu parfois de super bus modernes, confortables et climatisés. Tout est bien organisé avec des numéros de lignes et des terminaux de bus dignes de ce nom. Et cerise sur le gâteau : c’est super économique!

Suchitoto

Nous avons longuement hésité sur notre étape au Salvador. Nous pensions à la base rejoindre la côte car la mer commence vraiment à nous manquer, Oui, déjà! Nous sommes d’irrécupérables amoureux de la mer! Mais nous avons eu de la peine à trouver notre bonheur niveau logement et, après diverses recherches et discussions avec d’autres voyageurs, nous en avons conclu que le littoral salvadorien est le paradis des surfeurs et autres sportifs de la vague mais moins des amoureux des jolies plages pour faire des promenades au bord d’une mer calme. Nous nous sommes donc rabattus sur Suchitoto et nous ne regrettons pas une seconde. Même si ce n’est pas du niveau d’Antigua, la ville coloniale est superbe dans une ambiance village tranquille et le paysage sur le lac est à couper le souffle. C’est une très belle alternative aux stations balnéaires du Pacifique.

Les marchés

Quel plaisir de voir tous ces beaux fruits et légumes sur leur étalage qui n’attendent que nous! Vu que nous avons pratiquement chaque fois eu accès à une cuisine, nous en avons profité de faire une razzia sur tous ces bons produits frais, surtout que nous ne sommes pas les plus grands fans de la cuisine locale. Notre seul petit regret et de ne pas être dans la saison des mangues car, avec tous les manguiers que nous avons vus en traversant le pays, ça promet de vrais plaisirs gustatifs avec ce fruit auquel nous vouons presque un culte.

Les oiseaux

Nous ne savions pas que le Salvador était un pays avec une si grande variété d’oiseaux. Certes, ça ne vaut pas l’Ouganda qui est le boss en la matière mais c’est déjà pas mal pour observer ces petites bébêtes. Il y en a pour tous les goûts, des petits très colorés, des loris ou des rapaces comme des condors ou des vautours. Un très beau pays pour les passionnés d’ornithologie.

Bizarreries made in El Salvador

Les prises

Nous pensions que c’était une spécialité du Guatemala, mais pas seulement, le Salvador installe aussi ses prises n’importe où. Maintenant que nous sommes habitués, nous trouverions bizarre qu’une prise soit installée dans un endroit logique.

Les messages bibliques sur les bus

Sur le principe, nous nous fichons complètement que les gens soient super croyants et qu’ils l’affichent partout. C’est leur droit et chacun sa croyance, nous respectons ça. Mais quand nous sommes au bord de la route, que nous attendons un bus, que nous aimerons y lire les numéros de lignes ainsi que la destination et que tout ce que nous arrivons à déchiffrer c’est un énorme Jesus Cristo écrit en travers de la vitre, ça devient frustrant. Nous n’avons absolument rien contre ce Monsieur Jésus mais il ne va pas nous aider à trouver le bon bus.

On ne demande pas une pupusa sans fromage!

Oh le crime de lèse-majesté! Déjà, c’est quoi une pupusa? C’est le plat national du Salvador et il a même le droit à un jour férié! C’est une galette faite de farine de maïs, du même style que les arepas colombiennes ou vénézuéliennes, avec, à l’intérieur, une garniture de notre choix et une quantité astronomique de fromage fondu. Comme il fait vraiment très chaud et comme Van ne digère pas vraiment les produits laitiers, nous les avons innocemment demandées sans fromage. Grave erreur! Vu les réactions qu’a suscitées notre demande, c’est apparemment aussi grave que de mettre de l’ananas sur une pizza en Italie, du très haut niveau sur l’échelle du crime alimentaire! Promis, on ne recommencera plus!

le théâtre de Santa Ana

Le Salvador aurait mérité que nous nous y attardions un peu plus. En même temps, c’est un pays qui n’a pas totalement développé son industrie touristique. C’est super cool mais ça reste compliqué de trouver des coins où se loger. Globalement, nous avons vraiment apprécié ce pays même si nous ne l’avons que traversé. Si, comme nous, vous traversez l’Amérique Centrale et que vous avez un peu de temps, nous vous recommandons chaudement un arrêt par le Salvador pour en découvrir un peu plus.

Bilan du Guatemala

C’est un nouveau voyage que nous avons entamé il y a un peu plus d’un mois mais nous gardons les vieilles habitudes, surtout quand il s’agit de notre traditionnel bilan!

Niveau sécurité

Avant de commencer notre bilan, nous allons faire un petit aparté concernant la sécurité. Le Guatemala a mauvaise réputation et beaucoup d’entre vous vous en êtes inquiétés. Ce n’est pas infondé, le pays, comme tout le reste de l’Amérique Centrale se trouve en plein sur la route du narcotrafic ainsi que sur la route migratoire en direction des Etats-Unis. En plus, le tourisme commence vraiment à se développer ce qui peut attirer quelques convoitises dans les couches plus modestes de la population. Mais pour être honnêtes, nous n’avons ressenti aucune insécurité lors de notre séjour, à part sur la route mais c’était plus à cause de chauffeurs un peu fous qu’à cause de la délinquance. Nous avons évité Guatemala City, la capitale qui est vraiment déconseillée et avons observé toutes les règles de prudence de base, les mêmes que nous observons partout ailleurs. Evidemment, une mauvaise expérience peut arriver mais, à notre avis, c’est plus la faute à « pas de chance » qu’à la dangerosité du Guatemala en tant que telle. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas trouvé le pays dangereux et nous trouverions dommage que vous renonceriez à un tel voyage à cause de mises en garde un peu trop alarmistes.

La chose la plus dangereuse que nous avons trouvée au Guatemala

Maintenant que vous êtes rassurés, nous pouvons passer à la partie bilan de notre article!

Les chiffres

Durée du séjour

21 jours, soit pile trois semaines. C’est, à notre avis, la durée minimum pour bien profiter de ce pays. Une semaine de plus ne serait même pas de trop.

Budget

8668 quetzales soit 1050€ ou 1045 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 412,75 quetzales soit 49,90€ ou 49,65CHF. Ces chiffres comprennent les transports, les logements, la bouffe et les entrées à Tikal.

Nous ne pensions pas être si haut dans le budget. Certes, il y a l’inflation mais le Guatemala reste un pays cher. Nous avons trouvé surtout les transports hors de prix. Bon, il faut avouer que nous nous sommes un peu lâchés dans les cafés même si ce n’est pas le produit le plus onéreux du pays. Nous essaierons de faire mieux plus au sud.

Distance parcourue

1128 kilomètres d’El Ceibo (frontière Mexicaine), Flores, Tikal, Flores, Cobán, Quetzaltenango, San Pedro la Laguna, Panajachel, Antigua et Pedro de Alvarado (frontière salvadorienne). Le tout en shuttle bus, en colectivo (minibus), Chicken bus (les vieux bus scolaires américains) et même en lancha pour traverser le lac Atitlan entre San Pedro la Laguna et Panajachel, ce qui nous a fait économiser quelques heures, une bonne trentaine de kilomètres et une quantité de virages.

Départements traversés.

11. Petén, Alta Verapaz, Quiché, Totonicapan, Quetzaltenango, Solola, Chimaltenango, Sacatapéquez, Escuintla, Santa Rosa et Jutiapa. Sachant que le Guatemala compte 22 départements, nous en avons traversé pile la moitié!

Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

2. la cité maya de Tikal et le centre historique d’Antigua Guatemala. Pour la petite anecdote, la cité de Tikal est le tout premier site de l’histoire à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Extrêmes d’altitude

113 mètres à Flores au bord du lac Petén Itza et 2650 mètres au sommet du cerro El Baúl en dessus de Quetzaltenango. Nous n’avons finalement pas escaladé de volcan, donc nous n’avons pas dépassé les 3000 mètres, par contre, les deux tiers de notre séjour se sont passés à plus de 1500 mètres. Des altitudes plutôt normales pour l’Amérique Centrale qui est loin d’être plate mais qui n’a pas des sommets vertigineux comme les Andes plus au sud.

Extrêmes de températures.

34 degrés à Flores et Tikal dans l’humidité de la jungle et 16 petits degrés sous la pluie à Cobán. A Quetzaltenango, durant la nuit, la température est tombée à 2 degrés (gla, gla!) mais il faisait bien 25-26 degrés en journée. Vu la latitude et l’altitude des différents endroits visités, nous avons eu des températures tout à fait normales.. Nous avons juste eu trop de pluie pour la saison dans la jungle du Petén.

Litres de café ingurgités

Pas plus qu’à la maison finalement. Nous sommes des amateurs de café sans être de gros buveurs accros à la caféine. Nous avons juste profité que ce soit un produit local, accessible et délicieux. Nous avons quand même parfois dû nous faire violence pour ne pas rentrer dans tous les cafés sympas que nous rencontrions sur notre route.

les volcans du lac Atitlan culminant à plus de 3000 mètres

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme le Guatemala ne nous a pas laissés indifférents, nous allons vous faire par de tout ce que nous avons aimé, ou pas. Bien entendu, nous finirons par le positif, comme toujours!

Pas top

La pollution dans les villes de montagne

L’Ouest du Guatemala est constitué d’une grande chaîne de volcans avec des hauts plateaux. Les différentes civilisations mayas, puis les Espagnols, ont profité du terrain plat et de la terre volcanique super fertile pour y construire des villes. Jusque là, rien de bizarre. Mais le XXe siècle a fini par arriver et avec lui, le développement de l’automobile. Déjà, les ruelles datant pour la plupart du XVIIIe siècle ne sont pas adaptées du tout au trafic moderne. Ensuite, comme elles sont entourées de montagnes, ces villes forment une véritable cuvette qui empêche la pollution de s’évaporer. Cobán, Quetzaltenango et, dans une moindre mesure, Antigua sont presque aussi invivables que le Caire et nos bronches en ont pas mal souffert. Nous avons essayé d’expliquer à certaines personnes au détour d’une discussion le concept de zones piétonnes comme nous en avons en Europe mais il est impensable pour un Américain moyen de se passer de sa voiture ne serait-ce que pour quelques mètres! C’est dommage car les villes sont sympas avec leur patrimoine colonial, leur marché et leurs cafés branchés.

Le manque d’âme autour du lac Atitlan

C’est notre seule déception du Guatemala. Nous ne savons pas si c’est parce que nous en attendions trop ou si parce que nous sommes blasés, nous qui avons grandi autour des lacs alpins. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas vraiment apprécié notre séjour à Atitlan. Certes, le paysage des volcans qui se jettent dans le lac est grandiose mais ça ne suffit pas. Les villages alentours sont vendus au tourisme de masse et y ont laissé leur âme, surtout San Pedro la Laguna. Contrairement à l’avis de beaucoup de voyageurs, le lac Atitlan n’est pas du tout un incontournable du Guatemala à notre humble avis.

Super cool!

Les gens

Bien que les Guatémaltèques partagent la même langue que nous en tant qu’Espagnols, il ne partagent pas notre exubérance toute méditerranéenne. Il nous a fallu réapprendre à briser la glace et à venir d’une manière un peu plus soft. Mais une fois ce petit temps d’adaptation passé, nous avons trouvé des gens super gentils, super serviables et toujours souriants quel que soit l’endroit. Il est vrai que parler la même langue que les locaux est un avantage indéniable, les échanges sont plus spontanés et la discussion ne s’arrête pas à demander où se trouvent les bus. Nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux surtout sur les différences Europe – Amérique et nous avons de la chance qu’ils ne nous en veuillent plus trop sur notre passé colonial. Nous garderons un souvenir ému de toutes les personnes que nous avons rencontré durant notre périple dans ce beau pays.

Les paysages

Et nous n’en avons vu qu’une infime partie! Une jungle incroyable, des lacs de caldera, des volcans majestueux, des forêts de pins d’altitude, des vallées verdoyantes, etc. Il n’y a pas un seul endroit que nous ayons trouvé moche dans ce pays. Les paysages sont incroyables et assez variés et comme le pays est finalement pas si grand, ça change encore assez vite. C’est un pays parfait pour s’en prendre plein les yeux.

Antigua Guatemala

Une des plus belles villes coloniales que nous ayons visitées. Et nous en avons à notre actif! Une chance qu’elle ait été abandonnée à son triste sort à cause de différents tremblements de terre puis restaurée juste à des fins touristiques, elle n’est pas dénaturée par des quartiers modernes moches. Nous avons adorés ses petites ruelles en pierre volcanique, ses maisons colorées et ses petits cafés dont les terrasses se trouvent dans les patios de superbes bâtisses coloniales.

Le café

Le Guatemala est le premier producteur de café d’Amérique Centrale dont la culture tient une part non négligeable dans l’économie du pays. Il faut avouer qu’il est vraiment excellent! Il faut juste penser à bien demander un espresso si vous aimez les cafés bien serrés car, de base, on sert l’Americano qui, comme son nom l’indique, est du jus de chaussette allongé à l’eau pour Américains. Et comme les bonnes choses n’arrivent jamais seules, on boit le café dans des petits troquets tout mignons et super bien décorés même dans les endroits pas du tout touristiques. A Antigua, les cafés se trouvent généralement dans les plus beaux édifices coloniaux de la ville dont les patios servent de terrasses et c’est souvent pittoresque.

Les transports

A première vue, c’est le foutoir mais en fait non, c’est super bien organisé! Ce ne sont de loin pas les transports les plus confortables que nous ayons pris mais nous sommes chaque fois arrivés à destination, bien que parfois bien secoués. Oui, nous aurions pu prendre les shuttle bus touristiques beaucoup plus aseptisés, nous en avons d’ailleurs pris un une fois, mais l’expérience n’aurait pas été la même. Les Chicken bus, les fameux vieux bus scolaires américains à la carrosserie rutilante , ne sont pas là que pour le folklore. Ils desservent une bonne partie du pays sur des lignes bien définies. En plus, à chaque arrêt ou changement, il y a toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous rediriger vers le bon véhicule sans rien demander en échange. Nous n’avons rien à redire sur l’état des routes qui est plutôt bon. Il ne faut juste pas être pressé car nous passons notre temps sur les lacets des routes de montagnes et ça n’avance pas très vite. C’était parfois épique mais dans l’ensemble ça reste super pratique et une occasion de plus de parler avec les locaux.

La dolce vita de Flores

En raison de sa proximité avec le site de Tikal, le sud du Mexique et le Belize, Flores se trouve au cœur des gros circuits touristiques depuis la péninsule du Yucatan. Autant vous dire que nous y sommes allés à reculons. A tort! La ville a gardé son charme un peu suranné et une vraie douceur de vivre que ne renieraient pas certains villages andalous. Son climat tropical humide est le plus chaud du pays, ça expliquerait la torpeur et le calme dans lesquels se complait la ville. Ce fut une très belle surprise en ce qui nous concerne.

Bizarreries made in Guatemala

L’emplacement des prises

Avec nos smartphones et nos différents appareils électroniques, nous avons besoin de prises. Eh bien au Guatemala, elles ne sont pas évidentes à trouver. Elles sont parfois en hauteur, par terre sous le lit ou même à la salle de bain! Ce n’est pas toujours évident quand nous devons travailler sur l’ordi mais heureusement nous avons des câbles assez longs, un peu d’imagination pour aménager notre espace de travail et beaucoup d’humour! Ces petites excentricités mises à part, le Guatemala est un bon pays pour travailler en ligne. Nous avons toujours eu du bon wifi dans les hostals et même dans les cafés ou restaurants et n’avons pas eu besoin d’acheter une carte SIM locale.

Cancelar

En Espagne, cancelar signifie annuler. Imaginez donc notre incompréhension en arrivant à un de nos logements quand la propriétaire nous a annoncé que notre chambre a été « cancelada ». Après quelques minutes de discussion un peu houleuse il s’est avéré qu’au Guatemala, cancelar signifie payer. Ouf, nous avons eu notre chambre et nous avons tous fini par bien rigoler!

En 2018, lors de notre tour du monde, nous avions comme plan de venir faire une petite incursion au Guatemala depuis le Mexique. Mais Van a chopé une pneumonie à Mérida et nous avons été immobilisés presque deux semaines compromettant notre projet. Nous avions déjà notre vol pour Hong Kong et ne pouvions donc pas prolonger notre séjour dans la région.

Suite à cette mésaventure, le Guatemala est toujours resté dans un coin de notre tête, un peu comme un rêve avorté. C’est en partie pour cette raison que nous sommes venus ici cette année. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir un si gros coup de cœur pour le pays. Nous avons été littéralement scotchés par tout ce que nous avons vu et vécu. Peut-être que rien n’arrive par hasard et qu’à l’époque, nous n’étions pas mûrs pour ce pays. Van a également un bien meilleur niveau de castillan et a particulièrement apprécié échanger avec les gens, malgré le fait qu’elle ait zappé ses cours à Atitlan . (Elle a zappé ses cours tout court d’ailleurs #mauvaise élève!) Bref, nous sommes tombés amoureux de ce petit coin du monde. C’est une destination que nous vous recommandons chaudement et une bonne alternative à un Mexique peut-être un peu trop américanisé.

En parlant de rêve avorté… Toujours en 2018, nous étions en Equateur et nous avions également renoncé à parcourir l’Amérique Centrale pour des raisons que nous expliquions à la fin de cet article. Si vous avez lu notre précédent post jusqu’au bout vous le savez déjà mais nous avons décidé d’enfin parcourir l’isthme panaméricain du nord au sud et nous découvrirons une partie du Costa Rica en compagnie de la famille de Van. Nous sommes super excités par les perspectives de ce voyage et nous espérons trouver quelques surprises aussi belle que celles que nous avons trouvées au Guatemala!

Grand bilan de notre trip 2021-2022

Nous voilà de retour dans notre fief valencien après avoir passé nos derniers jours en famille à Istanbul mais avant de nous tourner vers l’avenir, nous allons regarder une dernière fois en arrière sur notre voyage pour vous livrer un bilan.

En chiffres

Pays visités

Cinq. Bulgarie, Turquie, Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Continents traversés

Trois. Europe : Bulgarie et la plaine de Thrace en Turquie. Asie mineure : Turquie et Afrique : Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Durée du voyage

199 jours, soit environ 6 mois et demi

Distance parcourue

29717 kilomètres de Valence, Sofia, Plovdiv, Istanbul, Konya, Alanya, Antalya, côte lycienne, Antalya, Istanbul, Entebbe, Jinja, Fort Portal, Kabale, Mwanza, Arusha, Moshi, Dar-es-Salaam, Zanzibar, Dar-es-Salaam, Le Caire, Assouan, Hurghada, Marsa Alam, Hurghada, Antalya, Adana, Izmir, Bodrum, Afyon, Istanbul et retour à Valence. Le tout en avion, en bus, en train, en ferry, en dolmus, en matatu, en boda-boda, et en dalla-dalla.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer, ben partout où il y avait des côtes c’est à dire partout sauf en Bulgarie et en Ouganda.

Altitude la plus haute

2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyoniy dans le sud de l’Ouganda.

Température la plus basse

-1 degré (Oui, il y a le moins devant!) à Konya. Heureusement, ce n’était qu’une escale de quelques heures le temps de changer de train et nous avons trouvé de quoi nous réchauffer.

Température la plus haute

35 degrés sous un soleil écrasant à Dar-es-Salaam mais c’est une température normale pour un mois de janvier sur la côte en Tanzanie.

Points géographiques intéressants
  • Le Bosphore à Istanbul, qui sépare l’Europe de l’Asie
  • Anamur : le point le plus au sud de l’Anatolie
  • La source du Nil à Jinja
  • Le point zéro à Kikorongo. Après Quito et Pontianak, nous avons eu la chance de traverser pour la troisième fois la ligne de l’Equateur, une fois par continent!
  • Le Kilimandjaro : le point culminant de Tanzanie (5895 mètres d’altitude!) et de tout le continent africain
Les sept merveilles du monde antique

Par le plus incroyable des hasards, nous avons vu l’emplacement de trois des sept merveilles du monde antique lors de notre trip! Ce n’était absolument pas prémédité mais ça nous a donné encore des idées pour rallonger notre déjà très longue wishlist de voyage. Nous avons donc vu :

  • La pyramide de Khéops à Gizeh
  • Le templs d’Artémis près du site d’Ephèse
  • Le mausolée d’Halicarnasse à Bodrum
Matériel remplacé

Il y a eu l’histoire du vol du smartphone à Van à Dar-es-Salaam que nous n’allons pas ressasser indéfiniment car ce sont des choses qui peuvent arriver n’importe où dans le monde et puis nous avons tourné la page. Et acheté un nouveau téléphone!

Fab a été touché par la malédiction des lunettes de soleil! Il en a cassé deux paires. Par contre, cette fois, contrairement à notre premier tour du monde, nos câbles ont bien tenu le coup.

Nos chaussures de trek n’ont pas fini le voyage avec nous. Il faut dire qu’elles dataient de notre arrivée en Espagne en 2020 et que nous les avons usées jusqu’à la corde, notamment sur les sentiers de Tenerife. Nous les avons remplacées lors de notre retour en Turquie. Van a même laissé les siennes en Egypte. Mais non! Elle n’a pris l’avion pieds nus, c’est une fille, elle a des baskets de ville!

Enfin, nous avons dû acheter des pulls également lors de notre retour en Turquie car nous étions vraiment mal équipés pour l’hiver.

Evidemment, il y a toujours les éternels achats de savon ou de dentifrice, mais pour un voyage au long cours, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Nos backpacks de 8 et 9 kilos n’ont pas pris de poids pendant notre trip.

Le Kilimandjaro, point culminant de l’Afrique

Ce qui était prévu au départ…

Comme souvent dans ce genre de trip, les imprévus ne sont pas rares! En partant en temps de Covid, nous nous attendions à devoir revoir nos plans plus souvent qu’à notre tour. Pourtant, ce n’est pas à cause de ce satané virus que nous avons dû revoir notre copie plusieurs fois même s’il nous a cloué au lit une petite semaine en Tanzanie.

Notre premier petit couac a déjà eu lieu bien avant notre départ puisque notre but était d’aller en Amérique Centrale. Aucun rapport avec la Turquie et l’Afrique, on vous le concède. Mais suite à un bug informatique, nous n’avons jamais réussi à régler nos billets pour le Mexique. Au lieu de nous acharner, nous avons pris ce contretemps pour un signe du destin et avons décidé d’aller explorer un autre coin. Et nous ne regrettons pas une seconde notre décision.

Le hasard et les bonnes offres nous ont finalement conduit en Turquie, puis en Ouganda. De là, notre but était de remonter par voie terrestre jusqu’en Egypte. Mais voilà, un conflit armé a éclaté en Ethiopie puis le Soudan a été victime d’un coup d’état remettant en cause une partie de notre trip.

Nous avons aussi galéré en Tanzanie, un pays qui finalement est très peu fait pour le voyage en backpack et avons quitté le pays plus tôt que prévu. Avec les frontières fermées et les restrictions dues au Covid, nous avons pris la décision qui nous semblait la plus juste sur le moment, c’est-à-dire rejoindre l’Egypte puis compter sur la douceur méditerranéenne du sud de la Turquie pour finir notre trip. Grosse erreur de jugement climatique! Honnêtement, sur ce coup-là, si c’était à refaire, nous ferions autrement. Mais voilà, nous sommes toujours plus intelligents après et nous n’avons quand même pas passé une mauvaise fin de trip malgré la météo peu clémente.

Enfin, nous voulions traverser sur la Grèce depuis Bodrum mais les liaisons maritimes entre les deux pays n’ont toujours pas repris malgré la réouverture des frontières. C’est sûrement le point le plus frustrant de notre voyage car l’île de Cos se voit parfaitement depuis les côtes turques et le trajet se fait en à peine vingt minutes! Finalement, nous avons profité de deux semaines supplémentaires en Turquie et nous avons pu rencontrer les parents de Van qui sont venus à Istanbul après avoir appris notre déconvenue et avons passé un très bon moment en famille. UN GRAND MERCI à eux!

Nos coups de cœur

Notre voyage en général a déjà été un énorme coup de cœur et nous avons découvert des contrées complètement inédites pour nous.

Pour les gens

La Turquie! Même s’il a été parfois difficile à se faire comprendre à cause de la non pratique de l’anglais, nous avons trouvé les Turcs vraiment adorables! Ils sont ouverts, curieux, souriants, accueillants, bienveillants (parfois même trop!), et foncièrement honnêtes y compris dans la mégapole d’Istanbul. Plus nous nous dirigions vers le sud-est, plus la gentillesse des Turcs était marquée.

Nous avons également eu de très bons contacts avec la population locale en Egypte et en Tanzanie.

Pour les paysages

L’Ouganda sans aucune hésitation! Le pays a d’ailleurs pris la tête sur notre liste des plus beaux paysages que nous avons traversés, dépassant le Sri Lanka! (qui reste quand même un pays magnifique malgré sa deuxième position!). Le climat équatorial de l’Ouganda nous donne une végétation incroyable et très variée. C’est également le pays où nous avons pu observer la plus grande diversité dans les espèces d’oiseaux! C’est un endroit que nous n’excluons pas du tout de revisiter ultérieurement.

Pour la playa

Zanzibar of course! Nous nous attendions à un truc vraiment surfait. Mais non, Zanzibar est digne de l’image de carte postale qu’on lui donne! Le sable blanc et les eaux cristallines sont bien là! En plus, sur la côte est, le littoral n’a pas été défiguré par un bétonnage anarchique et une alignée hideuse d’hôtels.

La mer Rouge n’a pas beaucoup à envier à Zanzibar pour la clarté de ses eaux et la richesse de ses récifs!

Pour la culture

Entre Egypte et Turquie, notre cœur balance. La première est riche de son histoire des Pharaons avec ses pyramides, ses hiéroglyphes et ses temples. Quant à la deuxième, c’est plutôt Grèce Antique et Empire Ottoman. Dans les deux cas, nous avons adoré nous imprégner de l’histoire des lieux! Donc, les deux pays sont à égalité!

Pour la gastronomie

Nous avons eu de la chance, tous les pays que nous avons visité sont des paradis gastronomiques! Bon OK, à part la Bulgarie mais nous n’y sommes restés qu’un week-end et n’avons pas eu le temps d’en faire une indigestion.

Finalement, c’est l’Egypte qui a notre préférence, mais après de looooooongues délibérations! La vallée du Nil hyper fertile et au climat qui varie du nord au sud apporte une variété de produits incroyables, le tout relevé avec des épices moyen-orientales et ça donne une de nos cuisines préférées au monde! Le climat méditerranéen du nord nous offre une quantité de légumes ainsi que des agrumes. Nous avons bu le jus d’orange frais le plus sucré de notre vie! Le sud, lui, nous offre des fruits tropicaux comme les bananes où la canne à sucre, vraiment délicieuse à déguster en jus! Sans oublier les falafels à base de haricots verts qui sont les meilleurs du monde!

Notre coup de cœur absolu

Là, non plus il n’a pas été facile de choisir tant l’ensemble de notre voyage a été incroyable! Tous les pays que nous avons visités auront été un coup de cœur à leur manière.

Après une belle plongée dans nos souvenirs et un peu de recul, nous en sommes venus à la conclusion que notre pays coup de cœur est….. (attention, roulement de tambour!)… L’Egypte!

C’est un peu une surprise car nous avions quelques préjugés sur le pays (que nous avons recensé ici) . Oui, c’est nul, mais nous sommes humains après tout… Nous redoutions surtout d’être déçus car l’Egypte a longtemps nourri notre imaginaire. Finalement, nous avons été « déçus en bien » et nous avons été subjugués par tout ce que nous avons vu, ressenti ou goûté. Finalement, notre seule déception aura été de ne pas avoir pu prolonger notre visa comme nous l’aurions voulu. Mais ce n’est que partie remise! Nous avons déjà une folle envie d’y retourner!

Temple de Karnak à Louxor
Premiers pas en Afrique…

Ce trip nous a permis pour la première fois de poser les pieds en Afrique subsaharienne. Les pays africains sont des destinations difficiles à caser dans un tour du monde car les offres aériennes intercontinentales sont quasiment inexistantes et le coût est énorme. Il y a aussi le problème de l’instabilité politique dans certains pays et les situations peuvent changer d’un jour à l’autre. Certains visas sont également très difficiles à obtenir et leur durée est généralement très courte, trop courte pour du vrai slow travel.

Comme notre trip prévoyait un retour, et que, finalement, nous ne nous sommes pas envolés pour le Mexique, l’Afrique nous paraissait une destination idéale. Enfin, surtout pour Van. Fab a été un peu plus frileux sur le sujet et difficile à convaincre. Mais maintenant, il ne rêve que d’y retourner! Il avait d’ailleurs fait exactement le même coup avec l’Inde!

Certes, voyager en Afrique n’est pas si simple mais pas impossible. Nous avons d’ailleurs quitté la Tanzanie plus tôt que prévu car le pays n’est pas du tout prévu pour des trips en backpack mais PAS parce-que nous n’avons pas apprécié! Au contraire, c’est un coin fascinant et le bilan que nous avions rédigé est sorti plutôt positif.

Nous n’avons fait qu’un tout petit coin de cet immense continent mais nous avons déjà ouvert une sacrée boîte de pandore qui va nous attirer irrésistiblement dans ses filets! Nous avons été agréablement surpris par le non gaspillage et le recyclage de tous les objets en Ouganda et en Tanzanie. Nous, Occidentaux, avec notre surconsommation avons de grandes leçons à prendre sur ce sujet-là. Nous avons également remarqué que nous sommes devenus beaucoup plus fatalistes qu’avant. A force de ne pas avoir tout qui fonctionne, chaque petite chose qui marche correctement est une petite victoire. C’est une attitude qui nous aide vraiment dans nos démarches administratives en Europe. Maintenant, nous sommes conscients du privilège d’avoir de l’électricité sans aucune coupure, des transports dignes de ce nom, de l’eau courante et un internet haut débit. Nous avons également appris la lenteur, la vraie! Une langueur que même au Cambodge, pays le plus relax d’Asie, nous n’avons pas connue.

Nous avons, bien sûr, également adoré le côté plus carte postale du continent comme les paysages, la faune, les gens, la gastronomie (eh oui!) ainsi que les plages de rêves donnant sur l’océan Indien.

Nous commençons tout gentiment à avoir un peu de recul sur tout ce que nous avons vu sur ce coin de continent et n’avons sûrement pas encore digéré tout ce que nous y avons vécu mais nous pouvons déjà affirmer que l’expérience était incroyable et que nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir posé un pied. Nous mourrons d’ailleurs d’envie d’y retourner, d’y découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et d’étoffer nos aventures en terres africaines.

Les paysages incroyables d’Ouganda

Spoiler Alert!

Nous savons que ce paragraphe est un des plus attendu de nos bilans mais cette fois, nous allons un peu vous laisser sur votre faim. C’est parce-que nous travaillons sur plusieurs projets (pro, perso et voyages) et que nous ne savons pas encore lesquels vont vraiment aboutir.

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà, nous sommes de retour en Espagne. Nous allons rester dans notre fief valencien jusqu’à fin mai environ. Les prochaines semaines seront très studieuses et administratives pour nous mais nous tâcherons quand même d’aller faire quelques petites balades afin de vous en faire découvrir un peu plus de notre belle région.

Juin sera un peu plus festif. C’est le mois de nos anniversaires respectifs et cette année, Fab passe le cap de la quarantaine et nous allons marquer le coup! Eh oui, même un globe-trotter ça vieillit! Nous allons donc faire un petit tour nous verrons où mais nous resterons sûrement au sein de l’UE. (En vrai Van a une petite idée mais chuuuuuuut, c’est une surprise!) En juin, nous fêterons également nos noces de bois (5 ans de mariage!), c’est une raison de plus d’aller faire une petite virée quelque part!

Nous allons ensuite prendre nos quartiers d’été. Nous ne savons pas encore où ce sera exactement mais nous allons délaisser la côte et son tourisme de masse pour aller découvrir une partie de l’arrière-pays espagnol. Il y a déjà deux régions qui nous titillent fortement. Reste à savoir dans laquelle nous trouverons notre bonheur.

Pour la suite, qui vivra verra….

Les eaux cristallines de Zanzibar

C’est sur ces belles paroles que nous achevons ce bilan et nous espérons que vous l’aurez apprécié autant que nous avons apprécié nos six mois de voyage! Et promis, de nouvelles aventures arriveront très vite!

Bilan de la Turquie

Nos séjours en Turquie sont déjà derrière nous, voici donc venu le temps du traditionnel bilan. Comme nous y avons été à deux reprises, en automne 2021 et au début 2022 dans le cadre du même long voyage, nous n’avons fait qu’un seul bilan mais nous avons séparé les données chiffrées pour une meilleure visibilité et également pour voir notre évolution.

En temps de Covid, on y voyage comment?
En 2021

Nous avons reçus nos deux doses de vaccins donc nous avons pu entrer en Turquie sans test PCR. Nous avons dû remplir un formulaire de santé sur internet (https://register.health.gov.tr/) au terme duquel nous avons reçu un code HES qui est couplé avec notre numéro de passeport. Ce code nous est demandé à chaque fois que nous achetons un billet de transport, pour entrer dans un centre commercial et lors de prise de logement. Pour les transports urbains qui disposent d’une carte magnétique, il faut activer cette carte sur internet avec le code HES avant de pouvoir l’utiliser. Pas de panique, si vous n’avez pas internet, vous trouverez facilement quelqu’un qui aura la gentillesse de le faire pour vous.

Comme un peu partout, le port du masque est obligatoire à l’intérieur mais pas à l’extérieur. Pas de pass sanitaire pour les bars, cafés ou restaurants.

Pour les logements, c’est un peu plus strict même via Airbnb. On nous a à chaque fois demandé le code HES ou le pass sanitaire ou les deux. On nous prend en général la température (Bonne nouvelle, nous n’avons pas eu de fièvre jusqu’à présent!) et une fois, on nous a même littéralement aspergé de gel hydroalcoolique!

La population locale respecte bien les règles et les gestes barrières, les touristes, un peu moins, mais il y a des remises à l’ordre. En règle générale, ça se passe plutôt bien.

Pour effectuer un test PCR : dans les zones touristiques d’Istanbul ou Antalya, on en propose presque partout. Sinon, il faut se rendre dans un hôpital. Nous avons effectué le nôtre à l’hôpital de Haydarpaşa derrière la gare du même nom dans le district de Kadiköy à Istanbul. Nous avons juste un peu galéré pour nous faire comprendre car l’anglais y est pratiquement inexistant surtout quand on nous a envoyé à la morgue payer nos tests.(En fait la caisse se trouve juste à côté de l’entrée de la morgue!) Sinon, tout s’est bien passé, nous avons eu les résultats le soir même et avons payé 170 TL par personne (16,20 CHF / 15,30€) ce qui est dans la moyenne puisque nous avions lu qu’il fallait compter entre 150 et 200 livres. Et bonne nouvelle! Nos résultats sont négatifs, l’aventure va continuer!

En 2022

Le pass vaccinal est toujours obligatoire pour rentrer en Turquie. En février, nous avons dû remplir de nouveau le formulaire afin d’obtenir le HES Code mais en avril, il n’était plus en vigueur.

Le port du masque reste obligatoire dans les transports et les centre commerciaux. Dans les cafés et restaurants, il n’est obligatoire que pour le personnel.

Pour les logements, les contrôles se sont bien relâchés. Contrairement à l’automne passé, pour les logements, personne ne nous a rien demandé.

Bon assez parlé de cette satanée pandémie, passons aux choses sérieuses!

En chiffres

Durée du séjour

En 2021 : 38 jours soit environ 5 semaines.

En 2022 : 55 jours soit presque 2 mois

Au total : 93 jours, un peu plus de trois mois. Avec ce long séjour, nous devons attendre au moins 6 mois avant de pouvoir bénéficier à nouveau d’un séjour de 90 jours, donc vous ne nous verrez pas en Turquie de sitôt. Mais plus tard…. qui sait?

Budget

En 2021: 13700 livres turques ou « lira » (1307CHF / 1234,95€) soit 360 TL par jour (34,35CHF / 32,45€). Nous devons une partie de ce budget de warrior à la dépréciation de la livre turque et à des taux de change hyper avantageux. Mais, en règle générale, la Turquie nous offre de très bons rapports qualité/prix dans tous les domaines.

En 2022 : 33220 TL soit 2109CHF ou 2080€ ce qui fait une moyenne journalière de 604TL (38,35CHF ou 37,80€) Si vous êtes fort en maths, vous aurez remarqué que le taux de change n’est pas du tout le même! Ceci est dû à la forte dévaluation de la livre turque.

Il est difficile de faire une moyenne de budget qui tienne la route pour la Turquie car la situation économique a fortement changé. La livre turque n’arrête pas de dégringoler mais les prix ont bien entendu grimpé. En tant que touriste venant d’un pays à la monnaie stable, nous ne voyons pas trop la différence mais les locaux doivent vivre avec une inflation de près de 60%.

Distance parcourue

En 2021 : 2546 kilomètres. De Kapitan Adreevo (frontière bulgare) – Edirne – Istanbul Konya Alanya – Sidé – Manavgat – Antalya Fethiye – Ölüdeniz – Kaş – Demre – Antalya et retour sur Istanbul. Tout ça en bus, en train, en dolmuz et même en ferry pour traverser le Bosphore. Bon, ce dernier était pour le fun car il est tout à fait possible de le traverser en train avec le Marmaray.

En 2022 : 2766 kilomètres d’Antalya Anamur Adana Konya Izmir Ephèse Bodrum Pamukkale – Afyon – Eskisehir – Istanbul. En bus, train, dolmus et ferry. A notre grande surprise, notre moyenne kilométrique est plus basse cette fois-ci. Peut-être à cause de la météo qui nous a parfois forcés à rester plus longtemps que prévu au même endroit.

Au total : 5312 kilomètres, une bagatelle à l’échelle du pays!

Extrêmes d’altitude

En 2021 : le niveau de la mer sur la côte quand ce n’était pas trop mal plat. 1800 mètres au col de Çatmakaya sur la route entre Konya et Alanya. C’est assez modeste pour la Turquie.

En 2022 : toujours le niveau de la mer sur les côtes. 1240 mètres au sommet du promontoire rocheux sur lequel se trouve le château d’Afyon.

Extrêmes de températures

En 2021 : 17 petits degrés à Konya lors de belles mais fraîches journées d’automne (et même 7 degrés pendant la nuit, heureusement, nous avions de bonnes couettes bien chaudes). 29 degrés lors d’un bel arrière-été méditerranéen à Alanya.

En 2022 : -1 degré (oui, il y a le signe moins devant le 1!) à Konya. Heureusement, ce n’était que pour quelques heures entre deux trains. 27 degrés à Pamukkale, le soleil tapant bien sur le blanc étincelant du travertin.

Evidemment, la saison n’étant pas la même, on ne peut décemment pas comparer les températures d’une fois à l’autre. En 2021, les températures étaient parfaitement normales pour la saison. En ce début 2022, c’est une autre histoire. En février, il faisait bon ( plus de 20 degrés en journée sur la côte méditerranéenne) mais une vague inhabituelle de froid est venue nous embêter en mars et même jusqu’à début avril avec vents du nord glaciaux et tempêtes de neige y compris à basse altitude.

Bref, nous avons compris la leçon, nous ne compterons plus sur une éventuelle douceur méditerranéenne avant le mois de mai. L’hiver prochain, nous serons sous les Tropiques, même si nous n’avons encore aucune idée du lieu!

Distance parcourue sur la voie lycienne

En 2021: environ 28 kilomètres, à pied évidemment.

En 2022 : zéro kilomètre. Nous n’avons pas été dans la région de la voie lycienne et de toute façon, la météo ne nous aurait pas permis de randonner.

Nombre de baklavas engloutis

En 2021 : Chuuuuuttttt!!

En 2022 : pas mieux!

Vue du mont Babadag depuis la voie lycienne en dessus d’Ölüdeniz

Coups de cœur / Coups de gueule

Voici, comme toujours, nos impressions sur notre séjour en Turquie. Nous ne dérogeons pas à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté.

Pas top

Des laveries inexistantes : Oui, nous avons quand même quelques problèmes existentiels comme trouver où laver nos habits. En Turquie, c’est la galère pour trouver une laverie, même dans les grandes villes. Apparemment, tout le monde possède sa propre machine à laver. Heureusement, nous avons deux mains et assez d’huile de coude pour nettoyer nos fringues à la main, surtout que l’eau chaude n’est pas un problème.

Trop bien!

Les gens : C’est de notoriété publique que les Turcs sont foncièrement gentils. Nous confirmons! Ils sont juste adorables! (parfois trop!) Ils sont ouverts, curieux, toujours prêts à donner un coup de main, chaleureux et souriants. La mentalité ne change pas beaucoup des pays du sud de l’Europe au bord de la Méditerranée mais avec une petite touche d’exotisme en plus. C’est sûrement le peuple le plus honnête que nous connaissons : on nous a parfois rendu de l’argent que nous ne savions même pas avoir payé en trop et nous n’avions jamais eu peur pour nos affaires dans le bus ou ailleurs. Nous avons juste été un peu étonné par le peu de pratique de l’anglais mais finalement, ce n’est pas un problème, nous réussissons toujours à communiquer. Et essayer de sortir quelques mots de turc, même mal prononcés, suffit à désamorcer une éventuelle petite timidité de départ.

La gastronomie : La cuisine turque c’est un mélange, très réussi, entre Méditerranée et Moyen-Orient. Les produits méditerranéens sont apprêtés à merveille avec des épices un peu plus orientales, notamment le poivre rose qui nous a réconcilié avec le poivre après notre traumatisme du Sri-Lanka. Beaucoup de plats sont préparés au four à bois, même les œufs du matin, et ont de ce fait une saveur particulière. Côté dessert, nous avons littéralement fondus pour les baklavas, ces petites douceurs composées de pâte filo, de pistaches, de noix, de sirop et de miel. Le café turc est également excellent à condition d’aimer le café bien fort. Bref, nous nous sommes vraiment régalés durant notre séjour.

Les paysages : Il nous semble que les quelques photos que nous avons publiées parlent d’elles-mêmes…

Les transports : Voyager en Turquie, c’est super facile! Tout est desservi par les transports publics. C’est fiable, confortable, relativement bon marché et à bonne fréquence. Il faut juste s’y prendre en avance pour le train car il est souvent victime de son succès et très vite complet. Les grandes villes comme Istanbul , Antalya ou Izmir sont super bien dotées en transports urbains.

La voie lycienne : Elle est super bien balisée, il y a des points d’eau pour les randonneurs et elle traverse un paysage sublime. Un vrai bonheur de faire un trek dans ces conditions!

Bizarreries turques

Les arrivées d’eau sont parfois montées à l’envers : Partout dans le monde, dans un robinet, l’eau froide est à droite et l’eau chaude est à gauche. Ben en Turquie, c’est en général le contraire! Parfois, il y a les couleurs, bleu ou rouge, qui indiquent la température de l’eau qui sont « du bon côté » mais l’eau arrive quand même à l’envers! Imaginez Van la frileuse voulant profiter d’une bonne douche chaude après une journée fraîche à Konya et qui se retrouve sous un jet d’eau glacée!

Nécropole lycienne à Demre

Nous ne nous attendions pas à être déçus de la Turquie, Van avait déjà adoré Istanbul il y a huit ans et tous les retours de voyageurs que nous avons sur ce pays sont super positifs. Mais nous ne nous attendions pas à avoir un tel coup de cœur! Nous commençons notre périple vraiment très fort. La Turquie a placé la barre très haut! Et nous n’en avons vu qu’une infime partie. Nos proches et amis ont également été conquis par ce que nous avons publié, jamais auparavant un pays n’avait autant fait l’unanimité parmi notre entourage! Certains y ont même déjà réservé leurs prochaines vacances!

Il paraît que l’est du pays est encore mille fois plus ouf! Si nous n’y sommes pas allés cette fois, c’est tout simplement à cause de la saison trop tardive. Évidemment, nous l’avons placé en très bonne place sur notre loooooongue wishlist et il est plus que probable qu’une fois à une meilleure saison, nous vous redonnerons des nouvelles d’ailleurs en Turquie…

Bilan de notre séjour suisse

Notre retour forcé en terres helvétiques n’aura finalement pas duré si long que ça. Le temps aura passé relativement vite entre notre quarantaine, les rencontres avec les proches, les tracas administratifs, les kilomètres de randonnées dans nos belles Alpes et la préparation de notre nouvelle vie d’expats en Espagne. Nous avons également avancé notre départ de plus de deux semaines car, recrudescence de Covid-19 oblige (encore!), nous ne savons pas si les frontières vont encore rester ouvertes longtemps.

Nous allons essayer de dresser un de nos traditionnels bilans de ces deux derniers mois un peu particuliers pour nous.

En chiffres

Durée du séjour : 56 jours, presque deux mois.

Distance parcourue : Environ 2500 km grâce à notre vaillante « Lechuga » (notre voiture gentiment prêtée par nos amis, merci encore à eux!!) qui a bravé les routes de montagnes, ainsi que plusieurs centaines de kilomètres à pied dans nos belles Alpes Valaisannes. Promis, la prochaine fois, nous essaierons de penser à télécharger une application podomètre!

Cantons traversés : 4, Genève, Vaud, Valais, Fribourg

Extrêmes de températures : 9 degrés lors de la superbe météo automnale de début juin, 32 degrés lors de belles journées estivales dans la vallée du Rhône. Bref, un été typique suisse.

Extrêmes d’altitude : 373 mètres à Genève (non, il n’y a pas la mer en Suisse, snif!), 2436 mètres à la Grande-Dixence.

Nombre de bisses parcourus : 8 : bisse Vieux, bisse du Milieu, bisse d’en Bas, bisse de Saxon, bisse de Chervé, bisse de Clavau, bisse du Ro, bisse de Vex.

Nombre de randos : pas assez à notre goût mais la météo pourrie du mois de juin et nos divers rendez-vous ont pas mal piétiné sur notre emploi du temps.

Nombre d’apéros et de bouffes : trop pour notre petit foie habitué à manger sainement! Mais c’était bien sympa!

Nombre de nouveaux venus rencontrés dans nos familles respectives : 6 : un neveu, une nièce, un neveu à quatre pattes et 3 petits cousins.

Et alors? Comment ça s’est passé??

En deux mots : relativement bien. Nous nous attendions à pire. Nous avons lu des billets d’autres voyageurs sur leur retour au bercail et la tendance est à l’euphorie au début de retrouver les proches et certaines bonnes choses du quotidien avant de sombrer dans une déprime du retour. Pour nous, à cause des circonstances particulières liée à la Covid, c’est exactement le contraire qui s’est produit. Nous nous sommes retrouvés seuls, en quarantaine sous une météo digne d’un automne pourri. Nous avons vraiment passé de sales quarts d’heure psychologiques. Puis, les 14 jours ont fini par passer, l’été s’est enfin installé et nous avons pu rencontrer du monde. D’ailleurs, les invitations ont été tellement nombreuses que nous avons dû tenir un agenda! Mais nous avons vraiment passé de bons moments avec des gens que nous n’avions pas revu depuis plus de deux ans, voire plus pour certains. Nous profitons de cet article pour remercier tous ceux qui ont partagé un moment avec nous durant notre séjour en Suisse!

Malgré quelques tracasseries administratives bien embêtantes, nous plonger dans la préparation de notre nouvelle vie nous a filé la pêche et nous a bien boosté le moral!

Les trucs de ouf qui nous ont marqué lors de notre retour en Suisse

Parce-que nous nous sommes habitués à d’autres façons de vivre, à d’autres coutumes, à d’autres climats que nous avons totalement hallucinés en reprenant quelques habitudes typiquement suisses ou européennes. A prendre avec humour…

Il ne fait jamais nuit dans ce pays!

La faute au solstice d’été et à une position géographique bien trop septentrionale à notre goût! A 5 heures et demie du matin, il fait grand jour! A 22 heures, il fait toujours jour! Le crépuscule dure trois plombes! Nous qui étions habitués à l’interrupteur jour/nuit des Tropiques et à la nuit noire dès 19 heures, voire plus tôt à certains endroits, nous avons été complètement déphasés par tant de lumière du jour.

Il n’y a pas un déchet par terre!

C’est plutôt une bonne nouvelle! Les montagnes de déchets que nous avons vues un peu partout dans le monde ont fait partie de nos plus grandes déceptions de voyageurs. Donc de voir des paysages vierges de tout plastique, c’est un réel bonheur!

On peut traverser la route sans craindre pour sa vie!

Déjà, il y a des passages piétons et en plus les voitures s’arrêtent pour nous laisser traverser. Parfois, il y a même des feux rouges, et c’est respecté! Nous qui étions devenus experts pour esquiver les scooters au Vietnam ou en Thaïlande, nous avons dû apprendre à nous discipliner.

Le coût de la vie

Y a-t-il vraiment des gens ici qui arrivent à vivre sans devoir vendre tous leurs organes?

Il est impossible de rater un plat!

Il y a 12 degrés différents de chaleur sur la cuisinière et le four possède une multitude de programmes de cuisson! Souvent, en voyage, nous avions juste le choix entre la grande flamme ou la très grande flamme des cuisinières à gaz hors d’âge.

La randonnée, c’est dans les gènes de chaque Suisse!

Du coup, c’est facile d’accès, bien balisé et surtout, c’est gratuit! Il y en a pour tous les goûts : de la petite balade tranquille au trek de haute montagne. Revers de la médaille, les sentiers sont devenus de vraies autoroutes surpeuplées.

L’accueil et le sourire à la Suisse

No comment! Mais nous nous sommes pris une sacrée baffe!

Le négativisme ambiant

A croire que se plaindre est le sport national.

Quel accent!

Vous aussi vous trouvez que les Vaudois parlent avec le nez? Comment ça le dîner est le repas de midi? Nous sommes à Nendaz et pas « en haut à Ninde », même si c’est en Valais!

Nous avons dû trop côtoyer de Français durant notre périple car nos beaux accents régionaux nous font bien marrer.

Le choix hallucinant de sortes de pâtes au supermarché

Pour Van qui est « pasta addict », c’est le paradis! Plus sérieusement, le choix presque infini de tous les produits nous laisse dubitatifs. Nous ne comprenons plus cette tendance à la surconsommation.

La bonne eau pure des Alpes Valaisannes

Pas besoin d’acheter des bouteilles en plastique d’eau minérale, l’eau est potable partout, sauf mention contraire. Il est facile de remplir nos gourdes dans presque n’importe quelle fontaine. Par contre, elle est super calcaire et nous devons utiliser une tonne de crème hydratante après chaque douche pour ne pas arborer une belle peau de serpent!

Beau pays mais sec!

C’est une expression typiquement valaisanne qui signifie que c’est l’heure de l’apéro, que les verres n’ont pas été remplis et qu’il commence à faire soif! Mais nous pouvons également utiliser cette expression au sens littéral car, par beau temps, le taux d’humidité n’excède pas 20% et, après un climat tropical bien humide (plus de 85%), nos bronches souffrent de la sécheresse.

Comment ça c’est fermé le dimanche?

Et en plus, on ne peut même pas manger à n’importe quelle heure!!

Sérieusement, vous mangez le riz avec une fourchette?

Essayer avec une cuillère, c’est beaucoup plus facile!

Ça ne vous a pas manqué la fondue?

Question posée à peu près un million de fois depuis notre retour. Sérieusement, quand il fait 35 degrés sous un soleil de plomb et une humidité de plus de 85%, avez-vous vraiment envie d’une fondue? Non? Ben nous non plus! Et pour être totalement honnête, la fondue c’est juste du pain trop sec avec du fromage trop cuit.

Next stop : España!!

Nous vous l’avions déjà annoncé dans notre précédent article, notre prochaine étape sera l’Espagne. Nous nous installerons à Puerto de Sagunto, dans le fief familial à Fab, en attendant de voir comment va évoluer la pandémie de Coronavirus. Vu la quantité de bagages que nous avons et notre petite fibre écologique, nous y descendrons en train via Valence (en France), Perpignan et Barcelone.

Mais c’est où Puerto de Sagunto?

A un peu plus de 1200 kilomètres de la Suisse. Plus précisément, c’est à 25 kilomètres au nord de Valence (en Espagne cette fois), la troisième ville du pays sur la côte méditerranéenne. Bref, il y a bien pire comme endroit! Surtout que, selon Google Maps, nous ne logerons qu’à 130 mètres de la mer!

Nous espérons pouvoir profiter de (re)découvrir ce coin de pays si la Covid-19 nous laisse un peu tranquille. Nous n’avons pas d’autres projets pour l’instant car nous n’avons aucune idée de l’évolution de la situation dans les prochains mois à venir. A court terme ce sera playa, un peu de tourisme en terre hispanique, randonner sur les différents GR du pays, installer une bonne connexion internet si nous voulons continuer nos activités en ligne et trouver un chauffage pour l’hiver pour Van la frileuse.

Nous ne manquerons pas de partager avec vous nos nouvelles aventures et si vous pensez vous rendre en Espagne, n’hésitez pas à nous faire signe!

Bilan du confinement et fin d’une aventure

Si vous nous avez suivis sur les différents réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes, malheureusement, de retour en Suisse. Nous avons pris la décision du retour la mort dans l’âme après plus de deux mois et demi de confinement en Malaisie. Nous allons vous raconter les détails de notre retour mais avant, voici un petit bilan de notre lockdown.

  • Durée du confinement : 79 jours dont 51 jours de confinement total avec autorisation de sortie seulement pour faire les courses.
  • Lieu du confinement : Batu Ferringhi sur l’île de Penang, au nord-ouest de la Malaisie, à 11 km au nord de la ville de Georgetown.
  • Budget : 7635 Ringgit (1714,30 CHF / 1578€) soit une moyenne journalière de 21,70 CHF (20€). Le confinement a fait du bien au porte-monnaie!
  • Distance parcourue : 414 km de Batu Ferringhi à l’aéroport de Kuala Lumpur pour prendre notre vol. Sinon, 300 mètres pour aller faire les courses.
  • Extrêmes d’altitude : le niveau de la mer à la plage de Batu Ferringhi, 66 mètres en ville de Kuala Lumpur
  • Extrêmes de température : 36 degrés au soleil et 28 degrés sous l’orage. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes en train de nous les geler en Suisse avec 10 petits degrés et nous nous demandons qu’est-ce que nous foutons là!
Pourquoi avoir pris la décision de rentrer en Suisse?

Vous vous en doutez sûrement, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris la décision de rentrer. Mais voilà, notre visa arrivait à terme 3 jours après la fin du confinement, prévu pour le 9 juin et nous n’avions aucune garantie de possibilité de prolongement. L’immigration malaisienne a communiqué plusieurs informations contradictoires sur le sujet. La Malaisie a un gros problème avec les travailleurs illégaux, généralement en provenance d’Indonésie, d’Inde, du Sri Lanka ou de Birmanie, qui y viennent gagner de l’argent au noir avec un visa de touriste. Ce sont ces travailleurs qui sont à l’origine de la plupart des clusters de Covid 19 du pays, d’où la très grande réticence des autorités à prolonger les visas des étrangers.

Quitter le pays pour se rendre chez ses voisins n’était pas possible, les frontières étant toujours fermées, au moins jusqu’en juillet. En revanche, l’Europe commençait à annoncer des prochaines ouvertures de frontières.

Quand KLM a ouvert des vols pour l’Europe à prix abordables, nous n’avons pas hésité longtemps. Surtout que la compagnie dessert l’aéroport de Genève. Nous ne voulions absolument pas atterrir à Zurich : c’est presque à 300 km d’où nous logeons, l’aéroport est vraiment glauque et c’est plein de Suisses-Allemands!

Mais il faut déjà se rendre à Kuala Lumpur….

Une fois les billets d’avion achetés, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Outre le fait que nous sommes en profonde dépression, nous devons obtenir un permis pour nous rendre à Kuala Lumpur. Les voyages inter-états sont toujours interdits. Heureusement, l’ambassade de Suisse est au taquet (merci à elle!) et nous pond une jolie lettre bien diplomatique qui justifie notre déplacement. Il faut juste la faire tamponner par la police locale, exercice finalement assez marrant vu la nonchalance et la sympathie des policiers malaisiens. Nous nous sommes également rendus à Butterworth, la ville en face de Georgetown sur le continent, pour acheter les billets de train après avoir dû nous enregistrer à plusieurs endroits et après avoir passé tous les contrôles sanitaires dont la prise de température, Covid 19 oblige.

Et c’est parti!

Voyager en Malaisie en temps de Covid, ce n’est vraiment pas marrant. Le pays, connu pour l’accueil et le sourire de sa population, sa street-food et son ambiance chaleureuse semble bien tristounet avec ses échoppes fermées et la distanciation sociale. Mais l’épidémie est vraiment prise au sérieux : il n’y a qu’une place sur deux attribuée dans le train, notre température est contrôlée partout, nous avons dû prendre notre petit-déjeuner à deux extrémités d’une grande table et l’aéroport de Kuala Lumpur est vide! Nous étions d’ailleurs une petite quinzaine à embarquer dans un énorme B787. Mais, lors de notre escale à Bangkok, ça se gâte : l’avion est presque plein. Quant à notre arrivée en Europe, à Amsterdam puis à Genève, c’est encore pire! A croire que la pandémie n’a jamais existé, tout le monde se fiche des gestes barrières.

Welcome to Switzerland!

Rentrer en temps d’épidémie, c’est vraiment bizarre. Nous nous sommes mis en quarantaine volontaire pour ne pas contaminer nos proches, donc pas encore de grandes retrouvailles. Par chance, nous pouvons bénéficier de l’appartement des parents à Fab (un grand merci à eux!) à Haute-Nendaz, au cœur des Alpes valaisannes et des sentiers de randonnées tout proches encore déserts en cette saison. Nous avons juste revu nos amis téméraires, Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien car ils nous ont très gentiment mis à disposition un voiture. (Un grand merci à eux également!) Mais devoir refuser un câlin aux enfants pour ne pas risquer de les contaminer est juste inhumain.

Nous avons eu de la chance d’arriver avec le soleil qui nous a permis d’effectuer une première petite randonnée mais ça n’a pas duré! La météo est actuellement bien automnale avec de la pluie et des températures glaciales, surtout à 1400 mètres d’altitudes où nous sommes. Le climat tropical nous manque énormément. Nous retrouvons la joie de nous emmitoufler sous le duvet pour regarder la télé, ce qui n’aide pas notre moral.

Alors, cette fois c’est la fin?

Nous avons géographiquement bouclé notre tour du monde mais nous planchons déjà sur de prochaines aventures! Les deux prochains mois devraient se passer en Suisse afin de profiter de nos proches et, espérons-le, d’un vrai été. Nos amis vont d’ailleurs tenter de traverser le Rhône pour passer quelques jours en Valais avec nous. C’est un acte très courageux pour des Vaudois, le Vietnam à côté, ce n’est rien!

Ensuite, c’est la situation sanitaire qui va décider. Nous ne pensons pas qu’il sera possible de voyager comme avant en 2020. Nous planchons, dans un premier temps, sur l’Europe du Sud où les hivers sont moins rigoureux. Nous avons déjà une idée qui n’attend qu’à être concrétisée. Restez attentifs, des annonces vont suivre très prochainement! Et le blog continuera à vivre!

Nous nous réjouissons de repartir sur un projet tout neuf tout en étant les « nouveaux nous » après deux ans et demi de voyage!

Bilan du Vietnam

Après toutes ces aventures dans cet immense et fascinant pays, en compagnie de nos amis et des parents à Fabien, il est temps de vous livrer notre traditionnel bilan.

  • Durée du séjour : 71 jours, presque deux mois et demi
  • Budget : difficile d’établir un budget précis car nous avons des amis et des proches très généreux. Encore un IMMENSE MERCI à eux! En mode backpack, ça donne environ 35,20 CHF (33,10€) par jour, visa compris.
  • Distance parcourue : 6724 kilomètres. De Ha Tien (frontière cambodgienne tout au sud) – Rach Gia – SaigonMui NeDalatNha Trang – Saigon – Can Tho – Saigon – Nha Trang – Saigon – Vung Tau – Saigon – HanoiBaie d’HalongHuêHoi An – Saigon – Can Tho – Rach Gia – Phu Quoc en bus, train, avion et ferry. L’itinéraire n’est pas du tout logique mais nous avons du concilier avec les rendez-vous que nous avions.
  • Extrême d’altitude : le niveau de la mer sur les côtes et à Phu Quoc, 1500 mètres à Dalat.
  • Extrêmes de température : 14 petits degrés à Hanoi sous un crachin désagréable, 35 degrés sous le soleil à Saigon.
  • Mots de vietnamiens appris : presque tous concernant la nourriture, mais la prononciation, ce n’est pas vraiment ça… Un « Cam On » mal prononcé peut transformer un sympathique « merci » en un « tais-toi! » pas très poli.

J’aime / J’aime pas

Nous n’allons pas déroger à la règle et allons vous livrer tout ce qui nous a plu, ou pas, au Vietnam.

Pas top

  • Le stress : Nous sommes arrivés au Vietnam par le Cambodge, un pays qui est particulièrement relax. Nous nous sommes donc pris une baffe en pleine tronche avec le stress de la population. La zénitude typiquement asiatique n’est pas passée par ici! Les gens empruntent les trottoirs à scooter pour gagner quelques précieuses secondes et si tu ne démarres pas au quart de tour lors du passage du feu au vert, tu as droit à un concert frénétique de klaxons! Devoir attendre quelques minutes est le summum du supplice pour un Vietnamien. Même à Singapour, grand centre financier dynamique ou la population est accro à son job, l’ambiance est bien plus zen.
  • Les villes : c’est moche, c’est bruyant, c’est pollué et la circulation est vraiment infernale. Seule Hoi An sort du lot grâce (ou à cause) de son potentiel touristique et de son centre-ville rendu aux piétons.
  • Les petites magouilles : Nous parlons ici de petites magouilles pas bien méchantes pour essayer de nous soutirer quelques milliers de dongs supplémentaires par-ci, par-là, pas de grosses arnaques. Ce n’est pas bien grave mais à la longue c’est usant de toujours devoir être sur ses gardes pour déjouer ces petits plans un peu mafieux.

Trop bien!!

  • La gastronomie: Eh non, ce n’est pas dans ce bilan que nous ferons l’impasse sur la bouffe! Et pour cause! Le Vietnam a sûrement une des meilleures gastronomie d’Asie, voire du monde! C’est très savoureux grâce à des ingrédients comme l’ail, la coriandre, la citronnelle, le poivre ou encore le basilic-menthe, mais ce n’est jamais trop épicé. Mention spéciale pour les légumes et, dans les endroits appropriés, les fruits de mer.
  • Le café : Il est tellement bon que nous lui accordons un paragraphe entier! Et pourtant, nous sommes très exigeants en matière de café! Ce sont les Français qui ont apporté la coutume de boire du café mais, sur ce coup là, l’élève a dépassé le maître! Les Vietnamiens ont totalement assimilé le concept de s’installer dans un troquet sympa pour boire un excellent café. D’ailleurs, c’est la seule activité pour laquelle ils prennent le temps et ne sont pas stressés.
  • Les paysages : montagnes verdoyantes, longues plages de sables, rizières, petits canaux dans le delta du Mékong, roches karstiques dans la sublime baie d’Halong,… Le Vietnam possède une variété de paysages incroyable! Dommage que la protection de l’environnement ne soit pas une priorité.
  • Les transports : principalement les bus. C’est fiable, confortable, facile à utiliser et relativement bon marché.
  • Les sites culturels : Le Vietnam a une histoire incroyablement riche dont on peut en visiter certains vestiges un peu partout. Les 54 différentes ethnies du pays participent également à la richesse culturelle du Vietnam. Nous qui aimons bien creuser un peu pour comprendre l’endroit où nous nous trouvons, avons été servis.
  • Le Têt : Beaucoup vous déconseilleront de vous rendre au Vietnam pendant le Têt. Pas nous! Certes, beaucoup d’endroits comme des restos sont fermés mais se promener dans le centre de Saigon sans trafic, ça n’a pas de prix. Les rues sont décorées avec des fleurs et certaines sont même rendues aux piétons pendant la fête. Les gens sortent leurs plus beaux habits pour déambuler au milieu des décorations et ils sont même particulièrement zen et souriants durant cette période. Le Têt fait tellement partie de la culture vietnamienne, toutes ethnies et religions confondues, qu’il serait presque dommage de ne pas y assister une fois dans sa vie.

Bizarreries made in Vietnam

  • La communication : Au Vietnam, il est très difficile de se faire comprendre en anglais. Mais ce n’est pas un problème! Les gens débordent d’ingéniosité pour se faire comprendre (signes, mimes, sourires,…) et c’est souvent hilarant. Grâce à l’alphabet latin, nous avons assimilé quelques mots en vietnamien mais pour la prononciation, y a encore du boulot. Nous avons souvent déclenché, malgré nous, quelques fous-rires!

Nous avons globalement adoré notre séjour au Vietnam malgré quelques petits points négatifs qui, finalement, sont assez anecdotiques.  Nous sommes conscients de n’avoir survolé qu’une petite partie de ce fascinant pays mais nous avons déjà découvert des coins et des plats extraordinaires. Ce séjour restera émotionnellement à part puisque nous avons pu revoir nos amis et famille qui ont fait le déplacement rien que pour nous. Encore un grand MERCI à eux!

Bilan de la Birmanie

Petite mise à jour : un coup d’état a eu lieu en Birmanie le 1er février 2021 et la junte birmane a repris le pouvoir mettant fin abruptement à la transition démocratique. Apparemment, le pays n’est de nouveau plus ouvert au voyageurs. Notre séjour date de 2019, bien avant les évènements. Nous sommes de tout coeur avec le peuple birman qui ne mérite clairement pas ça!

Avant d’entamer notre traditionnel bilan, nous allons poser la question existentielle du jour : Doit-on dire Birmanie ou Myanmar?

En 1989, le pouvoir dictatorial en place a choisi de changer le nom Birmanie en Myanmar. Le nom complet est République de l’Union du Myanmar. Donc le vrai nom officiel, c’est Myanmar. Mais… De nombreux pays, dont l’Union Européenne, ne reconnaissent pas l’emploi du nom Myanmar par désaccord avec la dictature au pouvoir et utilisent encore le nom Birmanie. Voilà pour le côté politique.

Pour le côté linguistique, la langue française utilise le nom Birmanie et l’adjectif birman. Nous avons toujours utilisé le mot Birmanie par esthétisme et par amour de la langue de Molière mais aussi en rebellion à la junte au pouvoir.

Donc, en gros, appelez ce pays comme vous voulez, selon vos convictions…

Le bilan en chiffres

  • Durée du séjour : 24 jours. Le visa birman est valable 28 jours donc nous l’avons bien amorti.
  • Budget : 1’443’647 kyats (941,75 CHF/855,60€) ce qui fait une moyenne de 39,25 CHF (35,65€) par jour. Nous sommes amplement dans notre budget malgré de nombreuses visites et 50$ par personne de visa. Nous étions hors saison, ceci explique sûrement cela car nous avons eu des échos que la Birmanie était chère. Zapper le lac Inle a probablement contribué à ce budget de warrior.
  • Distance parcourue : 2437 kilomètres. Une boucle de Myawaddy (frontière thaïe) – KalawMandalay et environs – BaganYangon – Mawlamyine – Hpa An et retour sur Myawaddy.
  • Régions / Etats traversés : 3 régions : Mandalay, Bago et Yangon, 3 états : Kayin, Mon et Shan. La différence entre un état et une région? Une région est principalement peuplée de Birmans et un état est principalement peuplé d’ethnies minoritaires.
  • Extrêmes d’altitude : 1320 mètres à Kalaw et 5 mètres à Yangon. Rien de bien impressionnant.
  • Extrêmes de températures : 24 degrés dans la fraicheur montagnarde de Kalaw et 36 degrés sous la pollution de Mandalay. Des températures tout à fait normales de climat tropical.
  • Heures passées dans les transports : presque 20% de notre séjour tant les transports sont lents.

J’aime / J’aime pas

Nous n’allons pas déroger à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté!

Bof, bof

  • La bouffe : La Birmanie est un vrai cauchemar gastronomique. C’est souvent fade et très gras. Parfois ils rajoutent du piment pour donner un peu de goût mais c’est encore pire. Tu manges un plat de nouilles et tu ressors aussi lourd que si tu avais mangé une fondue au fromage!
  • Les grandes villes : Par grande ville, nous entendons Yangon et Mandalay. Elles sont infernales et polluées, mais ce n’est pas rare en Asie du Sud-Est. Ce qui nous a profondément déplu c’est qu’elles sont sans âme et que leurs habitants ont le visage fermé et triste.
  • L’état des routes : Nous n’avons jamais vu autant de trous sur une route! C’est dommage car les bus sont plutôt confortable mais, malgré cela, nous nous faisons secouer comme des pruniers à chaque trajet.
  • La noix de bethel : C’est la caféine des Birmans. Ils en fabriquent une pâte  qu’ils chiquent à longueur de journée pour ses propriétés stimulantes et qui leur donne une dentition sanguinolente. Déjà ça, ce n’est pas très avenant alors imaginez les crachats bien rouges que ça donne.

On a kiffé!

  • Les gens : Bien que timides, ils sont d’une gentillesse et d’une serviabilité incroyables! Presque trop parfois! Le pays a été complètement fermé aux étrangers jusqu’en 2011 mais ça ne se ressent pas du tout sur le comportement de la population. La communication est par contre plus compliquée vu leur très faible niveau d’anglais et notre birman inexistant.
  • L’alcool : C’est un lot de consolation vu la gastronomie désastreuse. La Birmanie fait de la bonne bière et un très bon whisky, et tout ça pour un prix dérisoire! De là à dire qu’on s’est consolé dans l’alcool…
  • Les paysages : C’est différent du reste de l’Asie du Sud-Est. Il y a moins de jungle et plus de savanes. Le sud est assez plat et principalement composé de rizières, de marais et de villages flottants. Les montagnes karstiques sont également magnifiques. Un  vrai régal pour les yeux!
  • Les voyages en train : C’est d’une lenteur énervante mais c’est une expérience incroyable. C’est digne d’un documentaire pour la télévision! Voir une gare s’animer et se transformer en marché lors de l’arrivée d’un train est assez surréaliste!

Bizzareries birmanes

  • On roule à droite… avec le volant à droite! Lors de l’avènement de l’automobile, la Birmanie était sous domination britannique et observait le code de la route anglais, c’est-à-dire, la conduite à gauche. Lors de l’indépendance, la junte militaire au pouvoir décida d’effacer le plus possible les traces de la colonisation, notamment en instaurant la conduite à droite. Mais les sources principales d’importation automobile sont le Japon et la Thaïlande, deux pays où on roule à gauche, donc avec le volant à droite! Seuls les bus des grandes compagnies et les voitures de riches particuliers ont le volant à gauche.

Nous avons globalement assez apprécié notre séjour en Birmanie. C’est un pays magnifique qui mérite d’être découvert mais il a nous manqué quelque-chose. Nous ne pouvons pas définir quoi exactement mais il manque, à nos yeux, un petit grain de folie. Toutefois, nous ne regrettons pas une seconde d’avoir visité ce nouveau pays.

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