Mérida côté Playa : Progreso et Celestun

Si Mérida, malgré son patrimoine architectural digne d’intérêt, peut paraître étouffante, elle ne se situe qu’à quelques encablures du golfe du Mexique. Il est donc facile de passer une journée à la playa sans avoir à dormir dans les hôtels hors de prix de la côte. En tant qu’amoureux de la mer, nous avons évidemment été jeter un coup d’œil au littoral que nous avions zappé lors de nos deux dernières visites.

Regardez la clarté de l’eau!!

Progreso

la plage des pêcheurs

Progreso est le moyen le plus rapide de rejoindre la mer depuis Mérida. Il faut compter une petite heure de trajet en y incluant le trafic pour sortir de la ville. Des bus font la navette entre les deux localités toutes les 20-30 minutes pour 23 pesos (1,10€ ou 1,10 CHF) par trajet.

Progreso est située sur une île séparée du continent par des lagunes. C’est l’extrémité nord-ouest de la péninsule du Yucatan. En face, à plusieurs centaines de kilomètres au large, c’est la Louisiane. Cette impression du bout du monde est renforcée par un temps tristounet et un fort vent auxquels nous avons droit à notre arrivée.

Progreso ne nous séduit pas vraiment : la plage n’est pas ouf (bon, c’est vrai nous sommes pénibles en ce qui concerne les plages) et elle est bordée d’un malécon aux restos, bars, boutiques de souvenirs et hôtels plus kitchs les uns que les autres. C’en est presque à faire passer Cancun pour un modèle de sobriété.

Outre le tourisme et les activités portuaires, la principale économie de la ville est la pêche. Les pêcheurs partent depuis la plage occidentale de la ville qui nous plait déjà plus car plus sauvage et exempte de reggaeton qui fait saigner nos pauvres oreilles sur le malécon. Le seul bruit est le cri des mouettes qui attendent impatiemment le retour des pêcheurs afin d’essayer de leur soutirer quelques morceaux de poisson. Certes, ce n’est pas Zanzibar mais c’est déjà plus sympa de se balader de ce côté-ci que sur le malécon.

En 2016, une baleine s’est échouée sur la plage de Progreso et n’a malheureusement pas pu être sauvée. Son squelette a été sauvegardé, nettoyé et est aujourd’hui exposé le long du malécon. C’était un jeune spécimen qui n’avait pas encore fini sa croissance mais qui pesait tout de même dans les quatre tonnes! Imaginez un peu ce que doit manger un ado en pleine croissance de ce poids là! Pas étonnant que les mouettes soient affamées!

Le squelette repose sur une structure en fer qui respecte la taille réelle du baleineau. L’histoire est très triste mais, en même temps, c’est super intéressant et très impressionnant de pouvoir se représenter la grandeur de cet animal sachant que c’est le plus grand mammifère du monde. Même si pour cette espèce, le rorqual commun, il n’est qu’en deuxième position dépassé par la baleine bleue. Pour vous donner une idée : mesurant 1m83, Fab n’a pas eu besoin de se baisser pour passer sous la colonne vertébrale de la baleine.

Réserve écologique « El Corchito »

Nous quittons la plage pour nous rendre du côté des lagunes. Un petit trajet en lancha permet d’y accéder et est compris dans le prix d’entrée de la réserve (90 pesos pour les étrangers soit 4,45€ ou 4,45CHF auxquels il faut ajouter 35 pesos de consigne si vous avez un sac à dos) Faites en sorte de ne pas avoir de nourriture sur vous car on vous la confisquera à l’entrée afin d’éviter de vous faire attaquer par les animaux qui sentent la bouffe à des kilomètres à la ronde.

Nous sommes un peu surpris par la « disneylandisation » de la réserve. En tant qu’Européens, nous ne sommes vraiment pas habitués à l’aménagement à l’américaine des sites naturels ou historiques. Nous nous attendions également à un chemin plus long avant de nous rappeler que les Mexicains ont exactement la même philosophie que leurs voisins du nord, celle d’effectuer le moins de pas possible. Pour eux, c’était la rando de la semaine, pour nous, à peine trois pas.

Une fois cette petite déception passée, nous nous concentrons sur ce que la réserve a à nous offrir et finalement, ce n’est pas si mal. Nous traversons une magnifique mangrove et sachant que cet écosystème est primordial pour la sauvegarde du littoral, nous ne pouvons que saluer l’effort qui a été fait pour la préserver. La forêt est traversée par des cours d’eau alimentant quelques cénotes où il est possible de s’y baigner. L’eau est belle et claire mais il faut partager son bain avec des poissons et quelques tortues.

Outre des oiseaux, des papillons, des tortues et des poissons, nous avons eu la chance de croiser des coatis ainsi que des ratons-laveurs. Ces derniers sont de la même espèce que ceux que nous pouvons apercevoir sur le Vieux Continent. En effet, ces petites bêtes toutes mignonnes sont originaires d’Amérique et ce sont les colons, anglais ou espagnols, qui les ont introduit en Europe.

Malgré son côté un peu surfait, nous sommes bien contents que cette réserve existe. Elle ne sera pas rasée au profit de zones hôtelières comme c’est souvent le cas sur la côte de toute la péninsule du Yucatan et si ça peut amener des familles et sensibiliser la jeune génération à la nature, c’est déjà ça de pris.

C’est trop dur la vie

Celestun

La superbe plage de Celestun

Cette fois, la météo est de notre côté pour notre petit trip à Celestun. Pas si petit que ça le trip puisque ce petit village de pêcheurs se situe à 95 kilomètres de Mérida et nous avons mis deux bonnes heures et demi pour y arriver, le bus desservant tous les petits bleds se trouvant sur la route.

Nous sommes conquis dès notre arrivée par ce petit village un peu du bout du monde qui a gardé son âme à l’ambiance vraiment chill. Ici pas de grands hôtels, juste quelques petites maisons colorées, aux façades parfois défraîchies, mais pleines de charme et quelques bars de plages servant de délicieux ceviches.

A la descente du bus on vient directement nous proposer des tours pour voir les flamants roses dans la ria de Celestun, un énorme estuaire classée réserve naturelle et un sanctuaire pour oiseaux. Nous n’y avons pas été parce que, déjà, nous sommes allergiques aux tours et qu’il n’y a pas d’autres moyens de s’y rendre. De plus, résidant dans la baie de Cadiz, nous vivons pratiquement entourés de flamants roses toute l’année. (Oh les blasés!). Bref, tout ça pour vous dire que ce genre d’activité existe et que les flamants ne sont pas une légende, nous en avons aperçu depuis le bus!

La playa

Côté plage, on est sur du lourd! Du sable blanc, une eau turquoise, des cocotiers se balançant au rythme de la brise marine sans aucune construction style grand hôtel en son bord! Le rêve! Tout juste quelques petits restos de plages, où il fait bon se poser en se restaurant les pieds dans le sable dans une ambiance toute caribéenne même si techniquement nous ne sommes plus dans les Caraïbes. Celestun se trouvant sur la côte ouest de la péninsule du Yucatan, nous sommes donc sur les rives du Golfe du Mexique. Mais nous n’allons quand même pas chipoter pour quelques données géographiques alors que nous sommes sur une plage de rêve!

Si Progreso nous a un peu laissés sur notre faim, nous avons été conquis par Celestun et sa douceur de vivre. Nous vous recommandons chaudement cette dernière si vous êtes à Mérida pour quelques jours.

Cette fois, nous allons vraiment quitter le Yucatan pour prendre la direction du sud où de nouvelles aventures, on l’espère, nous attendent!

Izamal, le pueblo magico méconnu du Yucatan

Oui, c’est vrai, nous avions dit dans notre précédent article que nous n’allions pas nous attarder dans le Yucatan. Mais sur la route nous menant à Mérida, nous sommes tombés « par hasard » sur une petite localité appelée Izamal et qui nous paraissait digne d’intérêt. Nous nous sommes dit que nous allions tenter le coup de nous y arrêter ici plutôt qu’à Mérida qui est une grande ville infernale et polluée même si elle possède quelques vestiges coloniaux assez sympas.

Izamal est une toute petite ville du nord de la péninsule du Yucatan distante d’à peine 70 kilomètres de la capitale d’état Mérida. Il est d’ailleurs super facile d’y venir faire une excursion à la journée grâce aux collectivos, des minibus qui partent une fois qu’ils sont pleins. Elle a reçue l’appellation « Pueblo Magico » (village magique) qui est un programme gouvernemental visant à promouvoir des petites villes sans grande importance mais qui possèdent un patrimoine historique remarquable! Est-ce qu’Izamal mérite son statut magique? C’est ce que nous allons vous faire découvrir…

Le marché

Centre historique

Izamal est surnommée la « Ciudad amarilla » (ville jaune). Il n’y a pas besoin de chercher bien loin pour savoir pourquoi : toutes les maisons du centre historique sont peintes en jaune. On ne sait pas vraiment pourquoi c’est cette couleur qui a été choisie et plusieurs théories circulent à ce sujet. L’une d’elle prétend que le jaune était la couleur sacrée des Mayas car il représentait le maïs et les cultures et par conséquent la vie. C’est une jolie histoire mais sachant que le centre date du XVIe siècle en pleine période coloniale, cette théorie est peu probable. En effet, les conquistadors espagnols n’étaient pas tendres avec les habitants des lieux, allant jusqu’à détruire leurs édifices comme les pyramides afin d’utiliser les pierres pour y construire leurs propres villes. Donc les croyances locales, ils s’en fichaient comme de leur première paire de chaussettes. (Oui, ça existait déjà les chaussettes à l’époque!) Une autre théorie, plus plausible, avance que le jaune est la couleur du Vatican, donc du catholicisme très présent au Mexique. Le pape Jean-Paul II est d’ailleurs venu faire une visite à Izamal en 1993 et les habitants n’en sont pas peu fiers!

Quoiqu’il en soit ces petites maisons jaunes sont superbes et malgré l’histoire cruelle qui s’y cache derrière, nous sommes fascinés par cette architecture coloniale vraiment très belle.

Plaza de Zamna
Vue du couvent San Antonio de Padova depuis la place de Zamna

C’est la place principale de la ville comme en trouve partout dans les villes coloniales latino-américaines. Elle a été également construite au XVIe siècle par les Espagnols comme lieu de ralliement pour les pèlerins qui se rendaient au couvent bordant la place. Après l’indépendance elle a été renommée Zamna du nom d’un sacerdoce maya qui aurait fondé la ville de Chichen Itza toute proche. Elle est bordée de jolis bâtiments à arcades évidemment de couleur jaune.

Convento de San Antonio de Padova

C’est le symbole de la ville d’Izamal et son édifice le plus important. Le couvent, fondé par les Franciscains, fut construit entre 1549 et 1561. S’il a l’air de complètement dominer la plaza de Zamna, c’est parce qu’il a été édifié sur une ancienne pyramide maya appellée Pop-hol-Chac qui était la plus grande de la cité et dont les pierres ont été utilisées pour sa construction. Comme le reste de la ville, il arbore cette superbe couleur jaune un peu ocre qui reflète le soleil. L’atrium, c’est-à-dire la cour extérieure avec les arcades, est le deuxième plus grand au monde après celui de la Place Saint-Pierre de Rome. On y célèbre les différentes fêtes religieuses qui ont lieu tout au long de l’année. Encore une fois, l’histoire de ce bâtiment est vraiment moche mais il faut avouer qu’il est superbe. Nous en avons été impressionnés!

Une cité maya

pyramide de Kinich Kakmo

Nous avons beaucoup (trop!) parlé des colons espagnols et de leur architecture mais Izamal a été fondée bien avant leur arrivée, au VIe siècle. C’était même une cité importante de la civilisation maya. Elle était habitée par les Itza, les même qui ont fondé la fameuse Chichen Itza voisine. D’ailleurs le nom Izamal provient du terme maya « Itza » et n’a pas du tout une étymologie castillane.

Le deuxième surnom d’Izamal est « Ciudad de los cerros » (ville des collines) parce qu’avant les fouilles archéologiques, les pyramides mayas étaient enfouies sous terre et formaient des petites collines. Aujourd’hui, plusieurs d’entre elles ont été mises à jour et sont disséminées un peu partout dans la ville. Il faut croire que les Espagnols n’ont pas eu besoin d’une si grande quantité de pierres et c’est tant mieux!

Pyramide Habuk
Kinich Kakmo

C’est une des pyramides les plus grandes du Mexique, pas par sa hauteur mais par son volume. C’est vrai que c’est un énorme mastodonte de pierre qui est posé sur le sol. Elle est dédiée à Kinich Kakmo une importante divinité du panthéon maya qui représente le soleil. Avec un monument de cette importance, les archéologues pensent qu’Izamal était une des cités mayas les plus importantes du Yucatan.

Le sommet de la pyramide est accessible mais avec prudence, ce qu’il reste de l’escalier est assez scabreux, surtout à la descente! Depuis en haut, on peut se faire une idée de la grandeur du couvent de San Antonio de Padova mais sinon la vue n’est pas ouf, la péninsule du Yucatan est désespéramment plate. Par contre, et c’est une bonne nouvelle, Izamal est coincée entre deux réserves naturelles, il n’y a donc que des arbres à perte de vue!

D’autres pyramides de moindre importance se trouvent également à Izamal. Toutes ne sont pas accessibles et certaines sont bien cachées sous la végétation luxuriante. Nous ne nous attendions pas à déambuler à travers la forêt tropicale urbaine pour découvrir des trésors archéologiques. Ce fut une surprise très agréable et un gros kiff pour nous qui sommes des amoureux de la nature.

En nous promenant autour de ces pyramides, nous avons été frappés par une chose par rapport à notre dernier séjour mexicain qui remonte à 2018, c’est la propreté. Nous avions alors été choqués par les montagnes de déchets, surtout des plastiques, qu’on trouvait absolument partout. Depuis notre arrivée cette année, nous n’en avons pratiquement pas vu. Certes, nous ne sommes qu’au début de notre séjour et les Mexicains sont encore bien accros au plastique mais de voir qu’une opération de nettoyage a eu lieu, voire une certaine sensibilisation à cette problématique, nous donne de l’espoir pour l’avenir. Voilà, nous trouvions important de le souligner et de faire ressortir les petits pas en avant qui sont faits en faveur de l’écologie, même si c’est anecdotique.

Pas un déchet ne traîne par terre…

Nous voulons juste préciser que toutes les visites que nous avons effectuées à Izamal sont gratuites! C’est une belle bouffée d’air frais économique dans un Mexique touché de plein fouet par l’inflation et où nous avons parfois un peu de mal à maintenir un bon budget.

Izamal mérite amplement son appellation de « Pueblo Magico »! C’est une très belle alternative à la trépidante Mérida et c’est un bon moyen de concilier les deux cultures : les Mayas et les Espagnols, voire trois cultures avec le Mexique contemporain. C’est notre premier gros coup de cœur de ce nouveau séjour mexicain.

Valladolid et sa cénote

Nous vous l’avions annoncé en grande pompe! Nous voilà enfin de nouveau sous nos Tropiques adorés et, pour la première fois depuis plus de quatre ans, de retour sur le continent américain. Pour ceux qui ont zappé, nous expliquons le pourquoi de notre choix du Mexique à la fin de notre bilan annuel de 2022.

Nous arrivons à Cancun car c’est une porte d’entrée pratique depuis l’Europe. C’est une station balnéaire moche, sans âme, beaucoup trop américanisée et pas du tout adaptée à un budget de backpacker mais elle possède une longue plage de sable blanc sur la mer des Caraïbes aux eaux turquoises qui vaut la peine qu’on s’y pose quelques jours pour se remettre du décalage horaire. Mais nous ne nous y attardons pas. Nous avons envie de voir des endroits plus culturels et nous avons des projets hors de la péninsule de Yucatan que nous avons déjà visitée par deux fois dans le passé.

Histoire de vous faire envie et de vous narguer un petit peu, voici à quoi ressemble Cancun côté plage…

Valladolid

Valladolid, une petite ville de l’état du Yucatán fondée au XVIème siècle, était à la base une cité maya nommée Zaci. Mais quand les conquistadors espagnols débarquèrent avec leur délicatesse légendaire, ils massacrèrent tout le monde, détruisirent la ville et utilisèrent les pierres pour construire une ville coloniale à qui ils donnèrent le nom de la capitale d’Espagne de l’époque. En réalité, la Valladolid ibérique n’a été capitale que durant cinq petites années mais c’était suffisant pour donner son nom à une ville coloniale du Nouveau Monde. Donc, on doit le magnifique centre historique coloré de Valladolid à une des parties les plus sanglantes de l’histoire coloniale espagnole ainsi qu’à une capitale éphémère et pourtant nous ne pouvons pas rester indifférents à toute cette beauté construite par les colons.

Valladolid est située au centre-nord de la péninsule du Yucatan, à mi-chemin entre Mérida et la Riviera Maya et peut-être accessible depuis ces deux points pour une excursion à la journée.

Le centre historique est typique de l’époque coloniale avec ses ruelles en damiers et ses petites maisons colorées auxquelles nous trouvons un charme fou! La dénomination des rues se fait à l’Américaine avec des numéros. Pour l’originalité on repassera mais c’est super pratique pour s’orienter!

Parque Francisco Canton Rosado

Malgré l’appelation « parque » (parc en espagnol), il s’agit tout simplement de la place centrale de la ville. Elle est bordé par la cathédrale et différents édifices coloniaux à arcades typiques dont la maison de la culture. Bien que l’architecture paraisse de l’époque espagnole, la place date de 1900, soit 79 ans après l’indépendance du Mexique. La fontaine en son centre entourée de bancs ornés du blason de la ville est également très pittoresque.

Cathédrale San Servacio

C’est l’église principale de la ville construite au XVIe siècle. Elle domine le Parque Francisco Canton Rosado.  Pour une église catholique datant de l’âge d’or des conquêtes espagnoles, nous avons été très étonnés par sa sobriété.

Barrio de Sisal

C’est un petit quartier tranquille à deux pas du centre-ville, toujours avec des petites maisons colorées. Il entoure le couvent San Bernardo de Siena fondé par les Franciscains, toujours au XVIème siècle. C’était un des couvents franciscains les plus importants de toute la péninsule du Yucatan durant l’époque coloniale. Il perdit de son importance lors de l’indépendance (1821) et a presque été laissé à l’abandon depuis avant d’être protégé comme bâtiment historique. Comme la cathédrale, nous l’avons également trouvé très sobre pour un bâtiment religieux de cette époque et de cette importance, même s’il occupe une surface de plus de 14’000 mètres carrés.

Cénote Zaci

Valladolid a la particularité de posséder un cénote en plein centre-ville. Mais qu’est-ce qu’un cénote? C’est un puits naturel rempli d’eau douce, une sorte de grotte à ciel ouvert. On en trouve des centaines dans la péninsule du Yucatán et les Mayas les considéraient comme des lieux sacrés. Certains abritent même dans leurs profondeurs des trésors archéologiques de la période précolombienne.

Celle de Zaci mesure 45 mètres de diamètre pour une profondeur de 40 mètres. Elle est connue pour ses stalactites formées par les résidus minéraux dus à l’humidité et pour la couleur verte de son eau.

Valladolid est le point de départ idéal pour visiter Chichen Itza. C’est un site que nous avons déjà visité par le passer donc nous n’allons pas y retourner. Sachez juste que la pyramide principale et le cénote sont assez impressionnants et l’acoustique y est juste incroyable. Nous déplorons juste que des dizaines de stands de souvenirs prennent place juste au pied des monuments et dénaturent complètement le site.

Nous pensions cette fois nous rendre aux sites archéologique d’Uxmal et d’Ek Balam mais vu les prix d’entrées pratiqués (500 pesos soit 24,50€ ou 24,50 CHF) nous y avons renoncé surtout que les sites sont assez petits. En comparaison, le droit d’entrée à Palenque ne coûte que 80 pesos (3,90€ ou 3,90 CHF) et le site est énorme!

Nous avons donc fait une activité qui nous ressemble plus : nous avons loué des vélos!

Ce ne sont pas les loueurs de vélos qui manquent à Valladolid et une location à la journée revient à une centaine de pesos (4,90€ ou 4,90 CHF) par personne. Nous avons effectué une boucle d’environ 36 kilomètres au sud de la ville. Plusieurs cénotes bordent la route mais pour être honnêtes, c’est vraiment surfait. Nous avons vraiment de la peine avec l’aménagement à l’américaine façon parc d’attraction des sites naturels. Nous avons préféré passer notre chemin et profiter à fond de la balade sous les arbres.

Il n’y a pas besoin d’être un cycliste aguerri pour effectuer cet itinéraire. C’est tout plat sur une piste cyclable ou sur des petites routes sans trafic dans une réserve naturelle. Les loueurs de vélos sont d’ailleurs au top pour nous expliquer le chemin à prendre. Le seul danger est d’être tellement subjugué par la faune locale qu’on en oublie de regarder la route.

Nous traversons quelques petits villages lors de notre périple. Ils ne sont pas pittoresques mais l’ambiance y est unique. Le temps s’est arrêté et les gens s’arrêtent pour nous lancer des « Buenos dias » enjoués.

Valladolid est vraiment une petite ville sympa! C’est un bel exemple d’architecture coloniale et certaines maisons abritent des petits cafés vraiment cool. C’est moins impressionnant qu’à Mérida mais c’est également moins infernal et pollué. Elle vaut amplement un petit détour si vous séjournez sur les plages de la Riviera Maya. En ce qui nous concerne, nous sommes vraiment fans de ces petites maisons colorées.

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