
Cette fois, pas de problème de billets, nous avons bien pris le bon bus à la bonne date pour Butterworth, la ville sur le continent qui fait face à l’île de Penang.. De là, un ferry nous attend pour parcourir les 3 km qui séparent le continent de l’île et nous débarquons dans la ville de Georgetown.



Ici l’ambiance est complètement différente du reste du pays, les Chinois sont clairement en majorité. D’ailleurs, l’état de Penang est le seul état de Malaisie à ne pas avoir de majorité malaise. C’est une ville un peu à part, nous ne sommes plus vraiment en Malaisie mais nous ne sommes non plus pas complètement en Chine. Mais en déambulant dans la vieille ville coloniale nous remarquons vite qu’à l’instar du reste du pays, Georgetown est une ville très multiculturelle et que les trois principales communautés (Chinois, Malais et Hindous) ont leurs quartiers et leurs traditions qui sont respectées dans toute la ville.







Centre colonial

Georgetown est connu pour son centre historique riche en bâtiments coloniaux datant de l’époque britannique. Il est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville a été baptisée Georgetown en l’honneur du roi Georges III. Certaines maisons ont été superbement rénovées, d’autres moins, mais toutes possèdent un certain charme et il est très plaisant de déambuler à l’ombre, sous les arcades, si elles ne sont pas trop encombrées par les scooters.








Mosquée Kapitan Keling

Construite par des Indiens musulmans au XIXe siècle, c’est la plus ancienne mosquée de Penang. Nous l’admirions de loin quand un imam nous invita à rentrer la visiter. Notre premier réflexe fut de refuser à cause de notre tenue inappropriée mais on nous prêta des habits de circonstance : un sarong pour Fab et une djellaba à capuche pour Van. A l’intérieur, une bénévole nous fit le tour du propriétaire et nous autorisa même à prendre des photos de la salle de prière! Nous avons appris, entre autres, que tous les musulmans devaient apprendre l’arabe afin de déchiffrer le coran et réciter les prières, que si la salle de prière pour femmes était séparée de celle des hommes c’était pour qu’elles puissent se dévêtir à l’abri des regards pour effectuer leurs ablutions et que les heures de prières étaient calculées par rapport au soleil. Enfin, nous vous dévoilons un secret de moins en moins bien gardé : avec les technologies actuelles, le muezzin n’est même plus obligé de grimper au sommet du minaret pour effectuer son appel à la prière, il le fait tranquillement dans une salle de la mosquée à l’aide d’un micro. Nous avons vraiment apprécié la visite et sommes toujours touchés par la tolérance des Malais musulmans et par leur envie de faire connaître leur culture aux étrangers.





The Jetty

Un des quartiers de Georgetown est un petit village de pêcheurs sur pilotis. Si certains de ses habitants vivent au gré des marées pour aller pêcher, d’autres n’ont pas hésité à transformer leur salon en boutique de souvenirs pour touristes. Même si le village n’est pas aussi pittoresque que Kampong Ayer au Brunei, il offre une belle ouverture sur la mer ainsi qu’un joli point de vue sur le détroit et sur la ville de Butterworth, en face, sur le continent.





Cette petite étape à Georgetown était vraiment intéressante et remplie d’histoire, nous avons fait le plein de culture mais aussi de gastronomie, car, avec ses diverses influences, la ville a sa propre cuisine et même son propre laksa.
Mais Penang , ce n’est pas que Georgetown, c’est une île qui regorge sûrement de quelques trésors qui valent le détour et nous allons nous atteler à les découvrir ces prochains jours.
18 réflexions sur « Georgetown, traditions multiculturelles et vie trépidante moderne »