Bilan du Nicaragua

Dans le cadre de notre traversée de l’Amérique Centrale, le Nicaragua se trouve pile au milieu. C’est un petit pays un peu méconnu mais un passage obligé si on parcours l’isthme panaméricain du nord au sud, ou inversément. Mérite-t-il vraiment un séjour? C’est ce que nous allons vous révéler plus bas dans ce bilan.

la cathédrale de León, la plus grande d’Amérique Centrale

En chiffres

Durée du séjour

19 jours, un peu moins de 3 semaines. Nous n’avons visité que la partie ouest du pays, c’est un bon timing. Il y a sûrement plein d’autres choses à voir dans le reste du pays qui nécessiteraient bien quelques semaines de plus.

Budget

34’226 cordobas 868€ ou 864,80 CHF. Ce qui fait une moyenne journalière de 1801 cordobas soit 45,60€ ou 45,50 CHF. Dans ce budget, outre nos frais habituels (bouffe, logement, transports principalement), il y a également les taxes douanières qui se sont montées à 34$ en tout. (10$ de taxe touristique, 3$ d’entrée et 4$ de sortie du pays, par personne). Nous sommes contents de notre budget. Le Nicaragua n’est pas un pays hors de prix.

Distance parcourue

561 kilomètres de Guasaule (frontière hondurienne) – León – Las Peñitas – León – Granada – Masaya – Granada – Altagracia – Moyogalpa – Rivas – San Juan del Sur – Peñas Blancas (frontière du Costa Rica). Principalement en bus et en ferry sur le lac Cocibolca. Ce n’est pas énorme, ça correspond grosso modo à la côte Pacifique.

Départements traversés

7 : Chinandega, León, Managua, Masaya, Granada, Rivas, Rio San Juan

Extrêmes de températures

36 degrés sous une chaleur écrasante à León et 25 degrés pendant l’orage à Ometepe. Typique d’un climat tropical.

Extrêmes d’altitude

le niveau de la mer à Las Peñitas et San Juan del Sur, et 254 mètres à Masaya. Rien de bien extraordinaire, le Nicaragua n’est pas un pays avec des altitudes mémorables et comme nous n’avons grimpé sur aucun volcan, nous n’allions pas faire péter les records.

San Juan del Sur

Coups de gueule et coups de cœurs

Nous allons à présent vous livrer nos ressentis sur ce petit coin du monde. Comme d’habitude, nous allons commencer par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Coups de gueule

Le bruit constant

Nous ne sommes pourtant pas des adeptes du silence. Même en travaillant nous mettons toujours un petit bruit de fond comme de la musique ou des podcasts. Nous ne vivons pas non plus dans le pays le plus silencieux du monde et c’est ce qui nous plait. Pour nous, le bruit c’est la vie. Cependant, au Nicaragua, nous avons presque été constamment dérangés par le bruit à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit et pratiquement partout, même en pleine nature. Il y a toujours de la musique à coin et du coup, les gens ont pris l’habitude de hurler au lieu de parler. Nous avons peut-être une explication de cet état de fait. Le Nicaragua est en train de plonger dans une dictature atroce où la population est traquée au cas où elle serait dissidente et où la liberté d’expression est inexistante. Nous pensons que les gens mettent de la musique pour ne pas que d’éventuels « ennemis » à la botte du gouvernement entendent leur propos. Nous sommes évidemment très peinés de la tournure politique que prend le pays et nous croisons vivement les doigts pour que la situation change le plus rapidement possible, même si nous n’avons peu d’espoir, malheureusement.

NB : en tant qu’étrangers, nous avons l’interdiction formelle d’avoir une opinion politique sur le pays sous peine d’expulsion ou de nous retrouver en prison. Nous écrivons cet article depuis le Costa Rica donc nous ne risquons pas grand chose en publiant ces propos.

Coups de cœur

Les paysages

Le Nicaragua est connu pour ses paysages à couper le souffle et sa réputation n’est absolument pas usurpée! Volcan, lagunes, forêts tropicales, lacs, mangroves, côte Pacifique superbe, etc. Nous en avons pris plein les yeux durant toute la durée de notre voyage. Le paysage change souvent sur peu de kilomètres, c’est très varié. C’est, pour l’instant, le plus beau pays d’Amérique Centrale que nous avons traversé!

Les transports

Certes, le confort est très relatif mais les transports sont top, autant sur la route que sur le lac. Tout est très bien desservi, c’est très bien organisé, facile à utiliser et c’est super bon marché! A quelques rares exceptions près, il n’y a pas de prix spécial Gringo, nous payons à chaque fois le même pris que les locaux sans à avoir à négocier trois plombes avant.

Les zones piétonnes

Enfin des villes avec des zones piétonnes qui parlent à notre côté européen citadin-bobo. (oui, on assume!) C’est beaucoup plus agréable de découvrir une ville sans être dérangé par le trafic infernal et du coup, la pollution, est moins présente. Même à Moyogalpa, sur Ometepe où le trafic n’est pas très conséquent, il y a une zone piétonne!

L’amour de l’art

Nous avons été impressionnés par la scène artistique très présente au Nicaragua. Il y a des peintures, des fresques, du street art, des mosaïques dans chaque rue. Granada est très connue pour sa poésie. La musique est aussi très (trop!) présente. Même les particuliers ont une grande sensibilité artistique en décorant leurs maisons ou en entretenant leur jardin. Nous ne sommes pas des grands amateurs d’art mais nous sommes sensibles à l’esthétisme que ça apporte. C’est sûrement la dernière liberté d’expression qu’ont les locaux. Espérons que ça ne leur sera pas enlevé!

Le rhum

Il paraît que le rhum nicaraguayen est le meilleur du monde! Nous étions bien obligé de nous sacrifier pour le tester afin de confirmer ou infirmer cette info! La vérité est que nous ne sommes absolument pas des fin connaisseurs en rhum même si nous apprécions particulièrement ce breuvage, mais, en effet, nous l’avons vraiment trouvé très bon.

L’ambiance à León

C’est un peu en rapport avec le paragraphe précédent puisqu’il y a vraiment des petits bars sympa à León. Mais pas que! La ville est dynamique, étudiante, agréable à vivre et nous en avons particulièrement apprécié l’ambiance.

La dolce vita au sud du pays

Ce n’est pas que nous n’avons pas aimé le nord, bien au contraire, mais c’est plus urbain, plus le stress. Au sud, c’est-à-dire à Ometepe et San Juan del Sur, c’est vraiment super tranquille et les gens prennent plus le temps d’échanger. Nous avons vraiment l’impression d’approcher du Costa Rica et de sa Pura Vida. A voir si ça se vérifie une fois la frontière passée.

L’Océan Pacifique

Il nous semble que ce bilan parle de lui-même! Nous avons littéralement a-do-ré le Nicaragua! Une fois n’est pas coutume, le passage en douane ne nous a absolument pas donné un aperçu du pays! Et heureusement, car sinon nous aurions passé un séjour affreux! Rassurez-vous, la douane de sortie n’a été qu’une simple formalité cette fois. Nous ne nous attendions pas à grand chose car, pour nous, c’était un pays à traverser pour nous rendre au Costa Rica. C’était donc une véritable bonne surprise et un coup de cœur phénoménal! Nous vous recommandons chaudement de vous y attarder si vous prévoyez un trip en Amérique Centrale!

La superbe cathédrale de Granada

Nous vous l’avons souvent répété, la prochaine étape de cette aventure sera le Costa Rica! Cette fois ça y est! Nous y sommes! Nous y retrouverons la famille de Van qui viendra faire un petit bout de route avec nous et découvrir quelques parcs nationaux. Nous nous réjouissons évidemment de partager cette aventure en famille!

Ometepe et San Juan del Sur, la dolce vita à la mode nicaraguayenne

Il était une fois, il y a plusieurs millions d’années, deux volcans émergeant des eaux du lac Cocibolca, le plus grand lac d’Amérique Centrale. Ces deux stratovolcans tombant éperdument amoureux l’un de l’autre décidèrent de se réunir par un isthme formant une jolie petite île de 31 kilomètres de long en forme de huit nommée Ometepe, un nom nahuatl signifiant « deux montagnes ».

Ometepe et ses volcans en forme de 8

Ometepe est la plus grande île lacustre d’origine volcanique du monde. Elle est composée de deux volcans : Maderas, l’endormi et le plus petit culminant à 1394 mètres d’altitude et Concepción, le plus grand et le plus actif culminant, lui, à 1610 mètres. Sachant que le lac se situe à 49 petits mètres d’altitude, ces deux montagnes atteignent des hauteurs tout à fait honorables. Evidemment, Ometepe est accessible par ferry. Le chemin le plus court et le plus logique est de passer par la ville de Rivas sur la rive occidentale du lac mais, comme d’habitude, nous avons fait une variante : nous avons pris le bateau directement depuis Granada. Le débarcadère se trouve à une petite dizaine de minutes de marche depuis le centre-ville, c’est super facile. Le seul hic est que la navigation ne s’effectue que le lundi, il faut bien viser la fenêtre temporelle. Nous avons d’ailleurs dû prolonger notre séjour à Granada pour ça, mais comme nous étions bien dans le timing et que nous avions plus qu’assez de boulot pour nous occuper, nous n’avons pas hésité bien longtemps. La traversée était assez calme jusqu’à ce que l’orage éclate et nous secoue un peu, mais pas assez pour mettre vraiment à mal notre oreille interne. Seule petite déception : le bateau navigue le soir, nous arrivons donc de nuit à Ometepe et nous ne pouvons pas voir le paysage, qui a l’air fou, à l’approche de l’île.

Infos pratiques du ferry Granada – Ometepe
  • Départ : Granada à 17heures, seulement le lundi
  • Arrivée : Altagracia au nord-ouest du volcan Concepción
  • Durée du trajet : environ 4 heures
  • Prix : 104 cordobas soit 2,70€ ou 2,65 CHF
  • Attention à garder précieusement votre billet pendant le trajet car on vous le demandera lors du débarquement à Altagracia!
Voilà à quoi ressemble le ferry

Nous débarquons dans le port d’Altagracia, en contrebas du village du même nom, au nord-est au pied du volcan Concepción. Nous sommes accueillis par des montagnes de bananes, principale économie de l’île, prêtes à être chargées car notre bateau continue pendant la nuit jusqu’à San Carlos, sur la côte orientale du lac. A l’arrivée, nous nous attendions à une véritable foire d’empoigne de chauffeurs de taxis, tuks-tuks ou autres transports prêts à tout pour avoir la faveur des touristes. Que nenni! Il y a bien des transports qui nous attendent mais ce sont quelques minibus avec des destinations précises et des prix fixes. Tout se fait dans le calme, un vrai bonheur! Nous ne savons pas si c’est à cause du caractère îlien ou si c’est parce que nous ne sommes plus qu’à quelques encablures du Costa Rica et de sa Pura Vida mais c’est vraiment tranquille sur Ometepe, autant le lieu que les gens et c’est super agréable.

Moyogalpa

Principal village d’Ometepe, Moyogalpa est située à l’extrémité occidentale de l’île. C’est ici que se trouvent la plupart des logements ainsi que les départs pour les différentes excursions sur les volcans, dans les mangroves ou dans la forêt tropicale. Il y a une multitude d’activités à y faire mais nous avons passé notre tour pour différentes raisons. Déjà, nous avons un programme chargé qui nous attend au Costa Rica, nous voulons donc profiter pour lever un peu le pied afin d’en profiter à fond une fois le moment venu. Ensuite, les parents de Van nous rendant visite, nous essayons d’avancer le maximum dans notre job maintenant pour pouvoir lâcher un peu l’ordi plus tard et passer de bons moments en famille. Nous avons choisi l’option de rester tranquilles à profiter du wifi pour travailler mais si vous êtes hyperactifs et que vous avez peur de vous ennuyer, vous pouvez venir à Ometepe les yeux fermés, il y a de quoi faire!

Volcan Maderas

C’est le plus petit des deux volcans qui constituent Ometepe mais il culmine quand même à l’altitude honorable de 1394 mètres d’altitude. Il est un peu fainéant car depuis qu’il a émergé du lac Cocibolca il y a plusieurs millions d’années, il n’a pratiquement jamais été actif. Il a l’air un peu tronqué car, à son sommet, c’est plat et il y a un petit lac de cratère. Ce qui fait qu’il y a un lac, sur une île, sur un lac! Le volcan appartient à une réserve naturelle protégée. Nous nous y sommes baladés un peu et c’est un vrai havre de verdure. La végétation est dense et tropicale comme nous l’aimons et c’est peuplé de plein de petites bebêtes. Parmi elles, nous avons aperçu une multitude d’oiseaux, des papillons multicolores ainsi que des singes hurleurs.

Si vous avez de très bons yeux, vous pourrez apercevoir dans la photo ci-dessous, un magnifique oiseau blanc et bleu appelé « Calocitta formosa » Elle fait partie de la famille des passereaux et elle se plait dans les forêts du côté Pacifique de l’Amérique Centrale. Elle ne se laisse malheureusement pas facilement photographier. C’est dommage car elle est superbe!

Nous ne sommes toujours pas équipés de téléobjectif (trop lourd dans le sac!) et la photo est un peu pourrie (sorry!) mais nous en prenons quand même plein la vue avec la faune locale juste avec nos yeux!

Volcan Concepción

Ce cône quasi parfait est le volcan Concepción, le plus grand de l’île d’Ometepe culminant à 1610 mètres d’altitude. C’est un volcan très actif, sa dernière éruption remonte à 2007, et la population est sur le qui-vive en attendant sa prochaine colère. Il se voit depuis toute l’île et depuis une bonne partie du lac Cocibolca, un peu comme le Teide pour les Canaries. D’ailleurs, à l’instar de son grand frère espagnol, le Concepción se pare souvent d’un chapeau de nuages qui nous empêche de l’admirer dans toute sa splendeur.

Nous avons renoncé à l’ascension des volcans pour des raisons que nous évoquons plus haut mais nous avons profité des superbes mangroves au bord du lac, notamment à Moyogalpa. C’est également le bon plan pour s’éloigner des touristes et d’observer les échassiers au calme.

Il y a d’ailleurs un intrus qui s’est glissé dans cette galerie, saurez-vous le retrouver?

En parlant d’observation d’oiseaux, il y a un pitangus sulphuratus qui a plus ou moins consenti à poser pour notre objectif. Il est reconnaissable à sa tête brune et à son ventre jaune. C’est un oiseau assez courant dans toute l’Amérique latine mais il nous fascine quand même. Nous restons bouche bée devant toute la faune avicole, et toute la faune en général, de cette petite île.

Même en ne faisant pas grand-chose et en ayant un séjour très studieux, nous avons eu un énorme coup de cœur pour Ometepe. La vie y est très douce, les volcans sont majestueux, la nature verdoyante et la faune incroyable. A nos yeux, c’est un incontournable du Nicaragua!

Nous comptions sur le ferry du retour pour prendre quelques photos des volcans depuis le lac mais manque de bol, il a plu durant toute la traversée et l’île était cachée sous la brume.

Infos pratiques sur le ferry Ometepe- San Jorge (Rivas)
  • Départ : Moyogalpa toutes les heures, voire toutes les demi-heures à certains moments de la journée, moins le dimanche
  • Arrivée : San Jorge
  • Temps de trajet : nous avons mis une heure sous une pluie battante mais par beau temps il faut compter environ 45 minutes
  • Prix : 50 cordobas soit 1,30€ ou 1,30 CHF

A l’arrivée à San Jorge, certains chauffeurs de taxi peu scrupuleux essaieront de vous faire croire qu’il n’y a pas de bus et qu’ils sont le seul moyen de rejoindre la ville de Rivas. C’EST FAUX! Il faut juste sortir de l’enceinte du débarcadère et il y a tous les bus pour Rivas et même pour Managua. Depuis Rivas, partent les transports pour San Juan del Sur, où pour Peñas Blancas, le point frontière d’avec le Costa Rica.

San Juan del Sur

Nous choisissons de passer nos derniers jours sur le sol nicaraguayen au bord de la mer. San Juan del Sur, une station balnéaire de la côte Pacifique sud nous paraît un bon plan bien que nous craignons un peu le côté Gringoland. Finalement, ce n’est pas si terrible que ça. Certes, ça reste une station balnéaire avec tous ses travers mais l’ambiance reste tranquille et bon enfant, un peu comme sur Ometepe. L’ambiance nous rappelle un peu les plages de Goa. Nous avons vraiment l’impression de nous approcher de la Pura Vida costaricienne. La frontière ne se trouve qu’à une petite quinzaine de kilomètres plus au sud.

La plage, sans être vraiment paradisiaque, ne se défend pas trop mal. Elle est protégée des forts courants de l’océan grâce à sa superbe baie. Son sable est noir, logique vu tous les volcans qui se trouvent dans la région. D’ailleurs, à cause de la ceinture de feu du Pacifique, on sent souvent la terre trembler par ici.

La Fortaleza

Nous avons profité de cette superbe baie pour effectuer notre traditionnelle petite grimpette. En fait, il y en a même deux : une pour voir le Christ-Roi et l’autre pour apercevoir les ruines d’une ancienne forteresse espagnole. Vu la chaleur, nous choisissons de n’en faire qu’une. Comme nous sommes plus attirés par l’histoire que par la religion, nous optons pour le fort. Le chemin commence à l’extrémité sud de la plage et grimpe sur un chemin en terre dans une végétation semi-aride. C’est impressionnant comme les courants du Pacifique sont secs et changent complètement le paysage. Au bord du lac Cocibolca, à moins de 20 kilomètres d’ici, le climat est vraiment humide et la végétation luxuriante. Nous n’avons pas trouvé beaucoup d’infos sur la forteresse. Nous savons juste que la ville a été fondée par les colons comme point d’accès au lac et qu’il y avait beaucoup de piraterie dans la région.

Evidemment, le clou du spectacle reste la vue sur toute la baie de San Juan del Sur et de ses côtes découpées. Au sud, nous arrivons même à apercevoir la péninsule de Santa Elena qui se trouve déjà au Costa Rica.

Ces dernières étapes nicaraguayennes nous laisseront un très bon souvenir du pays, même si toutes nos étapes ont été super cool! Nous avons rechargé nos batteries à fond et nous sommes gonflés à bloc pour les prochaines aventures qui nous attendent en bonne compagnie dès la semaine prochaine! Evidemment, nous ne manquerons pas de partager toutes nos découvertes avec vous!

coucher de soleil sur le Pacifique

Granada (Nicaragua) et le lac Cocibolca

Nous avons visité León, c’était notre devoir de nous rendre chez sa grande rivale, Granada. Dans un conflit, il faut toujours avoir les deux versions, les torts étant souvent partagés!

Il n’y a pas de bus direct qui relie les deux villes, il faut changer à Managua, la capitale du pays. Depuis le terminal des bus de León, accessible en bus urbain depuis le marché, il faut prendre le minibus pour la Universidad de Central America (UCA, à prononcer « ouka »). C’est vraiment important de prendre ce minibus-ci, et PAS les Chicken bus, sinon, il faut changer de terminal à Managua et c’est super compliqué. Attention également à être bien au clair avec le bus que vous voulez prendre et à ne pas trop écouter les rabatteurs car ils vont essayer de vous refiler des courses en taxi. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à demander aux autres utilisateurs des transports publics, ils sont en général très aimables et de bon conseil. L’autre avantage du minibus, c’est qu’il ne s’arrête pas en chemin, donc il avance assez vite. Une fois arrivé à l’université de Managua, il suffit de trouver un bus pour Granada et le tour est joué.

La Calzada et, en arrière-plan, la cathédrale

Centre historique

Comme sa rivale León, Granada fut fondée en 1524 par Francisco Hernandez de Cordoba, bien qu’elle porte le nom d’une autre ville andalouse tout aussi pittoresque. C’est une des toutes premières villes à avoir été fondées par les Espagnols sur le continent américain. Il en reste aujourd’hui un superbe patrimoine colonial très coloré. Contrairement à León qui a été le berceau de la révolution sandiniste dans les années 1970-1980, Granada est plutôt restée en retrait des manifestations et nous le ressentons dans l’ambiance. Elle est plus calme, plus sereine que son ennemie jurée qui est plus dynamique, plus révolutionnaire. Dans les deux cas, l’environnement est très sympa. C’est vraiment intéressant de se rendre compte que le passé d’une ville peut impacter sur son ambiance générale.

Parque Colón

Le Parque Colón est la place centrale et le cœur névralgique de la ville. C’est super agréable car il y a plein de bancs et d’arbres. Il faut juste faire abstraction des quelques rabatteurs, mais ça va, ils ne sont pas trop insistants, un simple « gracias » poli suffit à les faire partir. La place est nommée en l’honneur de Christophe Colomb (Cristóbal Colón en espagnol) afin de commémorer sa découverte de l’Amérique. En prolongement de la place, se trouve la Plaza de la Independencia inaugurée en 1921 pour le centenaire de l’indépendance. Vous aussi vous trouvez paradoxal qu’au même endroit on célèbre un gars qui est venu coloniser le pays depuis l’Europe ainsi que l’indépendance de ce même pays? A moins que ce soit de l’humour local auquel nous n’avons rien compris! Malgré cette bizarrerie historique, la place est superbe et bordée de bâtiments coloniaux tous plus beaux les uns que les autres comme la cathédrale, le palais épiscopal, le cabildo ou encore la mairie.

Cathédrale Nuestra Señora de la Asunción

Elle est vraiment trop belle la cathédrale avec ses façades jaunes, ses colonnes grecques et ses coupoles baroques rouges à la florentine. Cette église n’est pourtant pas espagnole puisque sa construction ne date que de 1888. Elle a quand même été construite sur le modèle de l’ancienne qui a été complètement détruite par un incendie. Elle est tellement immense qu’elle se voit depuis toute la ville et ça peut être un bon point de repère si on est perdu dans le fameux plan en damier de la ville.

La Calzada

Depuis le Parque Colón, il y a une grande rue piétonne qui descend en direction du lac. Oui, vous avez bien lu : PIETONNE! Hourra, nous avons encore une fois trouvé notre licorne! Elle est bordée de superbes petites maisons coloniales très colorées souvent reconverties en petits cafés ou en bars sympas. C’est d’ailleurs la ville la plus colorée que nous avons vu depuis Campeche. Au sol, il y a de très jolies mosaïques représentant la ville de Granada ou des scènes au bord du lac.

A l’extrémité de la Calzada, se trouve l’église de la Guadalupe. Elle a été fondée en 1626 par des frères espagnols. En 1856, William Walker, un flibustier américain tentant de conquérir l’Amérique Centrale, se fit brièvement nommer président du Nicaragua avant de se faire renverser quelques mois plus tard. Après son renversement, il utilisa cette église comme forteresse avant de s’échapper au Honduras où il fut exécuté. Cette église est tout ce qu’il y a de plus catholique mais elle nous fait tout de même penser aux monastères arméniens avec ses clochers en forme de triangle.

Lac Cocibolca

Un des gros atouts de Granada est d’être situé au bord d’un lac dont les rives sont accessibles en à peine dix minutes de marche depuis le centre-ville. Si vous regardez une carte du Nicaragua, vous apercevrez à l’ouest du pays une immense étendue d’eau. C’est le lac Cocibolca, le plus grand du pays mais aussi de toute l’Amérique Centrale et possèderait plus de 400 îles dont la plupart sont d’origine volcanique. Même si nous n’avons pas besoin de fuir à tout prix le centre de Granada qui est somme toute assez tranquille et presque sans trafic, c’est quand même agréable de se promener au bord du lac à l’ombre des grands arbres. Seul gros point noir : les tonnes de déchets sur les rives. Le Nicaragua est un très mauvais élève au sujet de la conscience écologique! Mais, nous avons aussi vu quelques personnes ramasser ces déchets, il y a peut-être de l’espoir. Le lac est également intéressant pour sa faune aviaire. Parmi une multitude d’échassiers dont la plupart nous sont inconnus, nous avons quand même reconnu des grues, des hérons et des ibis.

Masaya

Masaya se situe à 14 petits kilomètres au nord de Granada depuis laquelle il est facile d’y faire une excursion à la journée. Pour s’y rendre, il suffit de prendre le bus. Il faut bien prendre le bus qui se rend à Masaya car celui qui va à Managua passe effectivement par Masaya mais il vous posera sur la route nationale et il vous faudra prendre un taxi pour vous rendre au centre-ville. A l’arrivée au terminal, veillez à bien sortir par le portail. Nous avons fait l’erreur de nous engouffrer dans le marché et nous nous sommes perdus dans le labyrinthes de ruelles obstruées par les étals et par la foule. Quand nous avons enfin réussi à sortir de ce dédale, nous étions de l’autre côté de la ville. Que ce soit clair, ce n’est absolument pas dangereux de passer par le marché mais il est impossible de garder son sens de l’orientation là-dedans! La seule conséquence a été de devoir effectuer quelques milliers de pas de plus mais nous ne sommes de toute façon pas du genre à économiser nos pas.

Laguna de Masaya

Si nous sommes venus jusqu’à Masaya, ce n’était pas pour nous perdre dans le marché, même si les étals de fruits et légumes sont magnifiques, mais pour cette petite merveille de la nature. Cette superbe caldera de 8,5 kilomètres carré est une importante source d’eau douce pour tout le département. Elle fait partie du parc national du volcan Masaya qui a pour but de préserver le lac, le volcan, la forêt tropicale et la faune. Nous qui nous plaignons depuis notre arrivée dans le pays que le Nicaragua est un désastre écologique, nous sommes contents de voir que tout n’est pas perdu et qu’il y a quand même une (petite!) volonté de protéger une partie de l’environnement. Depuis le centre-ville, il suffit de marcher dix petites minutes pour arriver au malécon qui surplombe la caldera. C’est la seule construction autour du lac, tout le reste est laissé à la vie sauvage et c’est super cool. Nous avons d’ailleurs vu une quantité de lézards, d’oiseaux et de papillons peupler les lieux.

volcan Masaya

La caldera est dominée par le volcan Masaya. Ce n’est pas un volcan majestueux en forme de triangle parfait comme c’est courant en Amérique Centrale. Il ne culmine « qu’à » 635 mètres et son cratère a été grignoté par les différentes éruptions volcaniques d’où son aspect un peu tassé. C’est un volcan très actif, d’ailleurs si vous étudiez attentivement nos photos, vous pourrez remarquer que ce ne sont pas des nuages au dessus du sommet mais de la fumée formée de gaz et de dioxyde de souffre.

Alors c’est León ou Granada qui sort vainqueur de cette rivalité historique? Granada est bien plus pittoresque et a l’avantage d’avoir un plan d’eau en ville avec le lac Cocibolca mais nous avons préféré l’ambiance de León qui a l’avantage de se trouver à proximité de l’océan Pacifique. Bref, les deux villes ont leurs atouts, méritent une visite et, surtout, les deux possèdent une zone piétonne. A notre avis, elles sont a égalité tout en étant très différentes, c’est ce qui les rend intéressantes.

León (Nicaragua), la révolutionnaire

Nous vous avons laissés au Salvador, vous vous doutez sûrement qu’il s’en est passé des choses jusqu’à notre arrivée au Nicaragua! Afin de nous préparer au mieux au périple qui nous attendait, nous nous sommes déjà approchés le plus possible de la frontière sud du Salvador, dans une petite ville appelée Santa Rosa de Lima. C’est une ville sans aucun intérêt mais qui nous a déjà avancé de 180 kilomètres depuis Suchitoto.

Depuis là, un bus urbain nous emmène jusqu’au poste frontière situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville. Sortir du Salvador n’est qu’une simple formalité. Ensuite, nous avons sûrement traversé un des plus beaux no man’s lands de notre vie. C’est un vieux pont en fer qui enjambe une rivière dans un paysage de roche karstique, vraiment magnifique! Mais nous avions à peine terminé notre traversée que nous nous sommes fait assaillir par tous les chauffeurs de bus voulant nous emmener à différents endroits du Honduras sans se soucier le moins du monde que nous n’ayons pas encore passé l’immigration. Une fois débarrassés, non sans peine, des rabatteurs, nous avons dû passer par le contrôle sanitaire où on nous demande notre certificat de vaccination Covid (ou un test PCR si vous n’êtes pas vaccinés). Pour le Honduras, il faut remplir préalablement un formulaire en ligne pour l’entrée ET la sortie du pays. Le passage en douane en lui-même est une formalité, nous avons même pu plaisanter avec l’employé de l’immigration sur le fait que notre durée de séjour au Honduras dépendrait du trafic routier. Il faut juste s’acquitter de la taxe douanière de 3$. C’est une taxe officielle, c’est mentionné dans tous les sites officiels du gouvernement, donc il n’y a aucun moyen d’y couper. C’est juste bizarre quand on nous parle de « multa » qui en Espagne signifie « amende » alors qu’en Amérique Latine c’est juste une taxe.

frontière entre le Salvador (à gauche) et le Honduras (à droite)

Il paraîtrait qu’il y a des bus directs d’une frontière à l’autre. Nous ne les avons jamais trouvés. Du coup, nous avons quand même dû changer quelques dollars contre des lempiras afin de pouvoir prendre les bus locaux. Il est possible de les payer en USD mais les prix sont tellement majorés qu’il est préférable de faire un peu de change et de payer en monnaie locale. Les bus locaux s’apparentent aux Chicken Bus du Guatemala, ils ne sont pas confortables mais au Honduras, ils avancent. Nous avons dû changer de bus dans la ville de Choluteca, mais la correspondance s’est faite à la minute, nous n’avons pas eu à attendre. Le deuxième bus nous a directement mené jusqu’au poste frontière. Il faut reconnaître qu’en Amérique Centrale quand la destination du bus c’est la frontière, on nous emmène vraiment jusqu’au dernier bout avant la douane!

Sortir du Honduras n’est également qu’une simple formalité, si nous faisons abstractions des rabatteurs pour le change qui sont aussi insupportables qu’à Bali. Nous avons également traversé le no man’s land sur un pont enjambant une rivière même si le paysage n’était pas aussi pittoresque que la frontière précédente. Au fait, pourquoi ne nous sommes-nous pas arrêtés au Honduras? Parce que le pays est vraiment réputé insécure, nous ne voulons pas nous mettre en danger inutilement surtout que les quelques points d’intérêt se trouvent sur la côte Caraïbe alors que nous sommes plutôt du côté Pacifique et, comme vous le savez déjà, nous avons un timing à respecter.

Côté Nicaragua, notre passage en douane a été plutôt épique. Pas de bol, nous sommes arrivés en même temps que deux gros bus bondés venant du Guatemala, ça n’a pas sûrement aidé les choses à bien se passer. Déjà, il faut s’arrêter dans une petite cahute pour le contrôle sanitaire où on nous demande également notre certificat de vaccination COVID. Jusque là, rien à signaler et le personnel a même été super sympa. C’est à l’immigration que ça se corse! Nous sommes également tombés sur l’employée de la douane la plus antipathique qui soit, ce qui a probablement rendu les choses plus désagréables. Nous avons également dû remplir un formulaire en ligne au préalable pour l’entrée dans le pays qui a dû disparaître dans les méandres de l’informatique puisque personne ne l’a retrouvé. Ce n’est sûrement pas de notre faute car tous les voyageurs occidentaux se sont retrouvés dans le même cas que nous. On nous confisque nos passeports et on nous fait poireauter des plombes sans explication. Quand enfin on récupère nos précieux sésames on nous demande encore 13$ chacun, 10$ pour la carte touristique et 3$ pour la taxe douanière, payable en USD UNIQUEMENT! Nous avions tenté de payer en cordobas, la monnaie nicaraguayenne, nous nous sommes faits remballer comme des malpropres. Tout ça pour ne même pas avoir droit à un nouveau tampon sur notre passeport!

Mais nos mésaventures ne sont pas encore finies, il faut passer nos sacs au scanners. Van se fait fouiller son backpack parce que notre console pour les ports USB pourrait passer pour un drone, objet totalement interdit au Nicaragua. Sur ce coup-là, pas de problème, les gars font juste leur boulot. Ce qui nous a un peu énervés, c’est que les deux employés du scanner ont décidé de nous snober et de ne communiquer que par signes. Nous leur avons pourtant dit que nous comprenions parfaitement l’espagnol, mais rien à faire, ils ont refusé de nous parler! Entre la fatigue du voyage, la chaleur (37 degrés!) et le personnel de douane vraiment irrespectueux, nous commençons à voir rouge. Evidemment, nous savons qu’il ne faut absolument pas s’énerver au risque d’aggraver notre ca et nous voir refuser l’accès au pays. Alors Fab, très calmement, a sorti toutes les affaires du sac qui a été fouillé et a pris le temps de tout ranger comme il faut en prenant bien soin de plier les petites culottes à Van devant le gars de la sécurité qui est parti en PLS en voyant son manège! Au moins, ça n’a pas tourné au vinaigre, ça nous a permis de nous calmer tout en ayant notre petite vengeance.

En général, le passage en douane donne une première impression assez juste sur le pays. Nous espérons cette fois-ci que ce ne soit pas le cas sinon nous allons vraiment détester ce pays!

frontière entre le Honduras (à gauche) et le Nicaragua (à droite)

Malgré avoir perdu presque deux heures dans ces procédures douanières à la con, nous trouvons un bus pour Chinandega, puis León assez facilement. Notre but était d’y arriver avant la nuit! Pari réussi, à cinq minutes près!

León

les maisons colorés du centre historique

León est la deuxième ville du Nicaragua et le centre universitaire principal du pays. Bien qu’elle porte le nom d’une ville du nord de l’Espagne, elle a été fondée en 1524 par Francisco Hernandez de… Córdoba, bien plus au sud! C’est la première ville du territoire actuel du Nicaragua à avoir été fondée par les conquistadors espagnols. Elle a été la capitale du pays dès 1839 lors de l’indépendance, en alternance avec sa grande rivale, Granada. La rivalité entre les deux villes prit une telle importance qu’en 1858, on transféra définitivement la capitale à Managua. Il en reste un petit centre historique aux maisons colorées. Ce n’est pas la ville coloniale la plus pittoresque d’Amérique Latine mais nous y avons trouvé quelque-chose d’incroyable! Une licorne? Presque! Une zone piétonne! C’est tellement rare sur ce continent! Oui, en tant qu’Européens, nous avons tendance à faire une fixette sur les zones piétonnes mais c’est tellement plus agréable de se promener en ville sans se faire déranger par les voitures.

De gros chats

León signifie tout simplement lion. Il est donc tout à fait logique que le roi des animaux soit le symbole de la ville de León. On en voit un peu partout dans le centre historique surtout que c’est un animal qui représente la puissance et le pouvoir. De quoi en boucher un coin à la rivale de toujours, Granada, qui elle ne porte que le nom d’un fruit.

Basilica Catedral de la Asunción

Construite en 1747 dans le plus pur style baroque espagnol, cette cathédrale d’une blancheur étincelante peut se targuer d’être la plus grande de toute l’Amérique Centrale. Rien que ça! C’est un tel mastodonte qu’elle a résisté à tous les tremblements de terre de son histoire! Même l’UNESCO en a été impressionné au point de l’inscrire sur sa liste du patrimoine mondial. Certes, c’est une énorme édifice, surtout pour l’époque, mais ce n’est pas la cathédrale qui nous a le plus subjugués.

El Calvario

León regorge d’églises mais rassurez-vous nous ne nous y sommes pas arrêtés à chacune d’entre elles. Celle du Calvario nous a attirés grâce à sa superbe façade « rouge sévillan » et à ses fresques. Elle date du XVIIe siècle et est de style baroque espagnol typique de l’époque.

Viva la revolución!
Street Art en l’honneur du front étudiant révolutionnaire

Nous avons trouvé un peu de street art à León mais en y regardant de plus près, nous nous sommes aperçus qu’il ne s’agit pas seulement d’art mais de véritables hommages à plusieurs épisodes historiques du Nicaragua et de la région de León du XXe siècle.

Le 23 juillet 1959, une manifestation étudiante se tient à León pour contester contre le massacre d’El Chaparral (Honduras), un mois plus tôt, dans lequel fut blessé Carlos Fonsecca, le fondateur du front sandiniste de libération national (un parti communiste construit sur le modèle marxiste-léniniste) qui essaie de renverser le dictateur au pouvoir. Mais la Garde Nationale ouvre le feu sur les manifestants tuant 4 personnes et blessant plus de 60 étudiants.

Depuis cet évènement, les sandinistes, du nom d’Augusto Caldéron Sandino, premier révolutionnaire nicaraguayen du XXe siècle, prennent de l’ampleur dans la région en essayant de lutter contre les somozistes, du nom de Somoza, la famille de dictateurs au pouvoir. En 1978, une grande partie de la population de León, majoritairement sandiniste, se soulève contre le gouvernement et, malgré l’intervention de l’armée, se retrouve victorieuse en 1979.

Nous avons méga résumé les évènements historiques, mais voilà en gros l’idée. De toute façon, en tant qu’étrangers, nous n’avons pas le droit d’exprimer une quelconque opinion sur la politique locale. Nous ne pensons pas que notre modeste blog soit surveillé mais dans le doute, nous préférons nous abstenir. Nous avons juste voulu comprendre tous ces hommages.

Côté Playa

Non León ne possède pas sa propre plage mais ne se situe qu’à une petite vingtaine de kilomètres de l’océan Pacifique. Après plus d’un mois passé loin du littoral, nous n’allions quand même pas passer l’occasion de nous rendre au bord de la mer! Les bus locaux nous emmène en une petite demi-heure à Las Peñitas, une petite station balnéaire. Nous avons préféré faire le petit détour jusqu’à Poneloya, le petit village de pêcheurs voisin. Il y a une magnifique plage de sable volcanique complètement déserte! Par contre, pour la baignade, ce n’est pas top, il y a vraiment trop de courant. Dommage, car l’eau est vraiment bonne! Mais c’est un véritable paradis pour les surfeurs.

Le clou du spectacle c’est la magnifique mangrove qui borde la plage. Le temps s’y est arrêté entre les quelques bateaux de pêcheurs qui rentrent depuis le large, différents échassiers essayant de trouver leur nourriture dans la vase à marée basse et les goélands qui guettent l’arrivée des pêcheurs dans l’espoir de piquer quelques restes de poisson. Le paysage y est incroyable entre la mangrove, le sable noir et les volcans que nous apercevons au loin! La mer nous avait trop manqué, nous ne sommes pas déçus de cette plage-là!

León est, pour l’instant, la ville la plus agréable que nous avons visitée depuis notre arrivée en Amérique Centrale. Elle est piétonne (oui, on y tient!), jeune, étudiante, dynamique, tout en ayant une culture et une histoire très riches. La vie nocturne est également très sympa et nous permet de goûter le rhum local, très bon et très aromatisé dans des bars souvent situés dans les jolis patios des bâtiments coloniaux.

Apparemment, le passage en douane du Nicaragua est l’exception qui confirme la règle car ce pays nous semble au premier abord très cool et très accueillant! Nous avons en tout cas eu un véritable coup de cœur pour cette première étape.

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