Phu Quoc, le Vietnam côté île paradisiaque

Après un circuit éprouvant, après le Têt et après avoir baladé Raymond et Angela dans Saigon et à Can Tho, nous avons décrété que nous méritions tous des petites vacances balnéaires. Notre choix s’est porté sur Phu Quoc, au sud des côtes cambodgiennes car c’est un endroit que nous ne connaissions pas du tout et car la position de l’île dans le golfe de Thaïlande nous garantissait des baignades dans une mer chaude.

Duong Dong

C’est le village principal de l’île et c’est ici que vit la population locale, les resorts pour touristes se trouvant à un petit kilomètre plus au sud. Nous avons été étonnés de trouver un vrai village vietnamien sur cette île touristique qui vit au rythme de la pêche et du marché.

Dinh Cau

Au bout de la minuscule plage urbaine, se trouve un promontoire rocheux avec un phare et le temple Dinh Cau, un petit temple bouddhiste construit en 1947.  Au sommet, il y a une jolie vue sur la mer et ses rochers, sur le village et, plus au nord, sur les montagnes de Kampot, au Cambodge.

Long Beach

C’est la plage principale de l’île et aussi la plus touristique. Elle se situe à un bon kilomètre au sud de Duong Dong.  Elle est bordée de bars et de resorts mais il faut reconnaître qu’elle en jette quand même. L’eau est claire et chaude. Le sable est un peu grossier mais c’est idéal pur un gommage de peau naturel. Il y a évidemment d’autres plages un peu plus sauvages et également très belles mais nous avons préféré y emmener nos maillots plutôt que notre appareil photo.

Coconut prison

Nous nous sommes difficilement bougés de notre transat pour aller nous cultiver un peu. Avant d’être un paradis balnéaire, Phu Quoc était un lieu de bagne. Le site pénitentiaire a été construit par les Français, pendant la colonisation, pour y emprisonner les indépendantistes. En 1967, le régime de Saigon l’a remise en état pour y enfermer les prisonniers de guerre communistes. Aujourd’hui, le site se visite et les scènes de torture ont été reconstituées avec des mannequins et c’est bien glauque. Encore une visite très intéressante sur la Guerre du Vietnam mais aussi bouleversante. A l’instar du musée de la guerre à Saigon, n’y emmenez pas vos enfants!

Merci Raymond et Angela!

C’est à Phu Quoc que ce sont terminées nos vacances en famille avec Angela et Raymond, les parents de Fab, après un long périple commencé à Hanoi. Merci à vous d’être venus partager une partie de notre aventure! Merci d’avoir voulu découvrir notre mode de vie qui a bien changé en deux ans! Bravo d’avoir osé manger salé pour le petit déjeuner, avec les baguettes! Merci surtout pour votre bonne humeur et votre humour! Revenez quand vous voulez!

En ce qui nous concerne, l’année 2019 et ce début 2020 ont été très intenses. (Visite de Sabah, du Sri Lanka, du Moyen-Orient, grosse baffe en Inde, retour en Malaisie pour travailler dans un bar et finalement reprise de la route à travers le nord de l’Asie du Sud-Est pour finir au Vietnam et y rencontrer famille et amis). Il est temps pour nous de mettre notre voyage sur PAUSE quelques temps et de rentrer « à la maison » (en Malaisie donc) pour nous poser et travailler sur différents projets. Il est vrai que la dernière fois que nous vous avons annoncé une trêve, nous avons tenu une dizaine de jours avant de repartir sur les chapeaux de roues. Ferons-nous mieux cette fois-ci? Affaire à suivre…

Kep, son marché aux crabes et ses îles paradisiaques

Le Cambodge possède une petite façade maritime sur le golfe de Thaïlande. Comme nous sommes des amoureux de la mer, nous ne pouvions pas manquer d’aller y faire un petit tour. Nous pensions nous rendre du côté de Sihanoukville mais c’est une ville qu’on nous a fortement déconseillée : trop sale, trop chère, trop touristique, trop chinoise,…  Nous nous sommes donc rendus du côté de Kep, petite station balnéaire idéalement située entre Kampot et la frontière vietnamienne.

Kep, qui s’appelait Kep-sur-Mer pendant le protectorat français, était la ville côtière la plus prestigieuse du Cambodge. Il faut dire qu’avec son climat sec qui rappelle la Méditerranée et ses pins, Kep a tout d’un village de riviera italienne où se retrouvaient les élites françaises et cambodgiennes. Malheureusement, les Khmers Rouges, ne goûtant pas du tout au charme du lieu, ont littéralement rasé la petite cité. Aujourd’hui, Kep a été en partie reconstruite.

Kep, c’est l’anti-Patong ou l’anti-Patttaya. Si votre but est d’écumer les bars et faire la fête, passez votre chemin! Nous avions déjà goûté à la douceur de vivre à Kampot, mais ici, la barre a été mise encore plus haut niveau tranquillité! La ville a été construite sur un cap, d’où son climat particulier.

Architecture khmère

Kep reste une station balnéaire et est principalement composée d’hotels et de restaurants. Mais il existe une allée ou se concentrent monuments et bâtiments administratifs mettant à l’honneur l’architecture khmère. Même si tout est moderne,  l’architecture traditionnelle a été respectée.

Kep Beach

Ce n’est pas la plage de rêve des îles du sud de la Thaïlande, mais elle ne se défend pas trop mal. Elle est située dans un écrin de verdure et ses eaux sont cristallines. Elle est surveillée par la statue de la « Dame-Blanche », qui attend sur son promontoire l’arrivée des pêcheurs.

Depuis la plage, il y a une superbe vue sur les îles alentours dont Rabbit Island, sur les montagnes de Bokor et aussi sur les premières îles vietnamiennes, la frontière se trouvant à une petite vingtaine de kilomètres. Par temps clair, il est également possible d’apercevoir l’île de Phu Quoc qui se trouve géographiquement au Cambodge mais qui appartient au Vietnam.

Le Crabe de Kep

Non, nous n’allons pas vous parler de cette statue de crabe de goût douteux, mais de gastronomie! (oui, encore!) A Kep, la spécialité locale, c’est le crabe bleu. Il est souvent servi grillé assaisonné avec juste un peu de sel et de poivre de Kampot. Une vraie tuerie! Il s’achète frais au marché local, judicieusement appelé « Crab Market » ou cuisiné sur place. On le sert également de différentes façons dans les petits restaurants aux alentours du marché.

Kep National Park

Bonne nouvelle pour le Cambodge : vingt-cinq pour cent du territoire est composé de parcs nationaux ou de réserves naturelles! Kep possède son propre parc national qui a l’avantage d’être accessible à pied depuis la ville. Ce n’est pas le parc le plus pittoresque que nous ayons visité mais nous avons tout de même bien apprécié la balade en forêt. Les animaux ne s’observent pas facilement, hormis de magnifiques papillons, mais nous avons aperçus de beaux specimens d’oiseaux, des lombrics bizarroïdes, et des lézards rayés. Nous avons également entendu le cri d’un phacochère ou d’une espèce de cochon sauvage.

Parfois, la forêt se fait moins dense et nous avons droit à un joli dégagement avec vue sur la mer.

Koh Tonsay

En anglais, cette petite île au large de Kep s’appelle Rabbit Island (L’île du lapin), un nom qui nous laisse perplexe car il n’y a pas l’ombre d’un lapin sur l’île et, après avoir retourné la carte dans tous les sens, nous ne trouvons aucune ressemblance entre la forme de l’île et cet animal à longues oreilles. Pour rejoindre ce coin de paradis, il y a deux solutions : soit on prend un billet dans une agence du coin pour 8$par personne avec des départs à heures fixes, soit on privatise un bateau pour 25$. Nous avons choisi cette dernière option en partageant notre embarcation avec un couple français et un couple allemand. On fait fort dans l’amitié européenne là! Le trajet nous est donc revenu à un peu plus de 4$ par tête et nous avons pu choisir nos horaires.

Sur Koh Tonsai, il n’y a pas de route, pas de véhicules, pas de wifi et l’électricité ne fonctionne que de 18 à 21 heures. C’est un véritable havre de paix à juste 20 minutes de bateau de Kep. Le seul bruit provient des vagues et du vent dans les feuilles.

Nous avions entrepris d’effectuer un tour d’ile à pied mais c’était sans compter sur une mangrove très dense et impraticable qui nous a bloqué la route. Nous avons donc dû rebrousser chemin mais nous avons eu le temps d’admirer la flore et la faune du lieu car, à part quelques bungalows et cafés à l’arrivée des bateaux, l’île est complètement laissée à l’état sauvage. C’est une bonne nouvelle pour les mangroves car elles sont dans un très bon état. Malheureusement, ça n’empêche pas la mer de rejeter les déchets sur le rivage.

Comme la randonnée est compromise, nous avons profité des différentes plages de l’île. Il n’y a pas beaucoup de monde qui se rend sur Koh Tonsay donc certaines plages sont complètement désertes. Ce n’est pas la plage de rêve de sable blanc car, avec la proximité des mangroves, les fonds sont un peu vaseux mais l’eau est vraiment claire et à température parfaite pour la baignade.

Bonus

Comme Kep est construite sur un cap, il y a une ouverture sur l’ouest où nous pouvons observer un magnifique coucher de soleil. Les collines derrières lesquelles se cache le soleil se trouvent sur l’île vietnamienne de Phu Quoc

Kep a été notre gros coup de cœur au Cambodge. Playa, douceur de vivre, forêt tropicale, bonne bouffe : tout est réuni pour y passer un séjour de rêve! Ce sera également notre dernière étape cambodgienne : nous finissons vraiment en beauté.

La suite, comme vous le savez déjà, ce sera le Vietnam. Nous avons une vingtaine de jours pour rejoindre Hô-Chi-Minh-Ville où nous accueillerons nos amis, qui commencent sérieusement à s’impatienter, à leur descente d’avion.

Koh Larn, mirador sur Pattaya

Nous voulions à tout prix et par tous les moyens éviter Pattaya. Ben loupé! Tout s’est ligué contre nous pour nous attirer dans cette station balnéaire pour occidentaux : les prix, les jours de la semaine, la disponibilité des transports, les possibilités pour bouger après, etc. Ce sera peut-être l’occasion de briser nos préjugés et d’aller voir de nos propres yeux ce qu’il en est vraiment de Pattaya.

Pattaya

Sans surprise, Pattaya n’est qu’une station balnéaire horrible. Un vrai temple de la consommation en bord de mer. Les grandes enseignes de fast-food américaines côtoient des malls géants qui gaspillent des tonnes d’énergie en air conditionné. Des bars à « ping pong show », des night-clubs, des restaurants à cuisine internationale avec Sauerkraut en menu du jour, des Biergarten, des kebabs et des barbecues coréens complètent le tableau. La plage n’est pas moche mais des dizaines de hors-bords et de jet-skis gâchent le paysage et empêchent une baignade tranquille. Nous n’avons pas aimé Patong, aucune raison que Pattaya trouve grâce à nos yeux. Ce n’était qu’un coin de passage pour un lieu beaucoup plus pittoresque…

Koh Larn

Voilà la vraie raison pour laquelle nous sommes passés par Pattaya. C’est du débarcadère de la station balnéaire que partent les ferries pour la petite île de Koh Larn. Il suffit de 45 minutes pour effectuer la traversée. Nous débarquons à Na Baan, le village principale de l’île. Même si c’est un lieu de villégiature pour touristes, nous sommes bien loin de la dépravée Pattaya avec les maisons sur pilotis et les ruelles juste assez larges pour un scooter. Au loin, nous apercevons Pattaya et ses grandes tours qui n’est pas sans rappeler une skyline d’une ville américaine. De loin, c’est encore assez joli de voir ces tours, ça fait penser un peu à Miami.

Tawae Beach

On y accède par un petit chemin forestier mais à l’arrivée, c’est la douche froide! Toute la population touristique de Pattaya s’y est donné rendez-vous, la plage étant accessible directement par bateau depuis la station balnéaire. Il y a tellement de monde que les vendeurs n’ont pas le temps de jouer les rabatteurs! Mais le pire, ce sont les dizaines de hors-bords et de jet-skis qui gâchent le paysage. Ils font un tel boucan qu’on se croirait vraiment sur un circuit de Formule 1! C’est dommage car la plage  est vraiment jolie…

Ta Yai Beach

Située au nord de l’île, on y accède également par un petit chemin forestier mais la surprise est beaucoup plus belle à l’arrivée. C’est beaucoup moins fréquenté que Tawae Beach! C’est une superbe plage de sable blanc aux eaux cristallines avec des rochers pour donner du relief. Un vrai petit coin de paradis! Comme il faut marcher un peu pour y accéder, les touristes la boudent un peu. Tant mieux pour nous!

Monkey Beach

Cette plage porte bien son nom, il y a effectivement des singes, non pas sur le sable, mais sur la splendide falaise rouge qui surplombe la mer. L’eau est chaude, transparente et possède une petite faune marine intéressante. Nous  avons enfin pu retrouver les joies du snorkelling!

Samae Beach

C’est l’autre plage hyper connue et hyper touristique de Koh Larn. Mais cette fois, nous avons pris nos précaution pour éviter la foule. Nous y sommes allés tôt le matin avant l’arrivée des hordes de touristes. C’est une vraie plage paradisiaque de sable fin et d’eau turquoise quand il n’y a presque personne. Regardez-nous cette eau turquoise!

Thien Beach

C’est la plage la plus éloignée de Na Baan donc elle se mérite surtout que le centre de l’île n’est pas plat! C’est une superbe plage qui est très arborée, donc bien ombragée. Ce qui est bien agréable car le soleil tape fort! Toutes les plages de Koh Larn sont splendides mais Thien Beach est notre coup de cœur grâce à ses arbres et à son éloignement des sites beaucoup plus touristiques.

Viewpoint

Au centre de l’île se dresse une colline avec une vue à 360 degrés sur les alentours. Elle se mérite car après une bonne grimpette pour arriver au centre névralgique de Koh Larn, il faut encore gravir 267 marches pour rejoindre le sommet. Mais une fois arrivés, la récompense est à la hauteur de l’effort!

Koh Larn étant très petite (2 km sur 2,5 environ), nous avons effectué toutes nos visites de plages à pied. C’est une île vraiment magnifique mais, malheureusement elle souffre de la proximité de Pattaya avec le tourisme de masse et croule sous des montagnes de déchets. Mais nous allons néanmoins terminer avec du positif : l’île s’alimente de manière autonome en électricité grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires installés sur place.

Koh Phangan, île paradisiaque même hors Full Moon Party

Comme nous avons prolongé notre séjour à Cherating, nous avons zappé les îles malaisiennes. Il fallait donc nous rattraper en Thaïlande! Pour des questions météorologiques et de nouveauté, nous nous sommes tournés du côté du Golfe de Thaïlande. Nous avons tout de suite éliminé Koh Samui qui nous semblait vraiment trop touristique. Le hasard a fait que notre ami Francisco, l’Argentin accro au maté avec qui nous avons partagé 4 semaines de volontariat en juillet, était à Koh Phangan. Nous avons donc décidé de le rejoindre et de découvrir en même temps cette petite île.

Mais rejoindre Koh Phangan ça se mérite. Depuis Songkhla, il nous a fallu retourner à Hat Yai pour prendre le train, une petite formalité. Mais à la gare, ça se complique, notre train a plus de deux heures de retard. Comme notre dernière expérience ferroviaire remonte à l’Inde, nous trouvons les gares thaïes vraiment très calmes. Nous arrivons finalement à Surat Thani même s’il est tard. Le lendemain, c’est reparti pour une journée de transport car le départ des ferries se trouve à Donsak, à 80 kilomètres plus au nord. Mais vu le potentiel touristique des îles, il est facile de trouver un bus.

A Donsak, nous apercevons déjà les roches karstiques si typiques du sud de la Thaïlande. La traversée en ferry se déroule très bien : la mer est calme et nous avons une place à l’extérieur. Nous n’avons donc pas souffert du mal de mer et avons pu profiter du paysage.

Koh Phangan

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Nous débarquons à Thong Sala, le village principal de l’île. C’est une station balnéaire typique avec ses cafés, ses restaurants, ses bars, ses guesthouses et, comme nous sommes en Thaïlande, ses salons de massage. Il faut toutefois noter la présence du marché de nuit, notre QG pour les repas du soir, où se trouvent toutes sortes de plats locaux, certes aseptisés pour les Occidentaux, mais savoureux et à petits prix.

La playa

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Thong Sala possède sa plage. Ce n’est pas la plus pittoresque de l’île mais elle se défend pas mal avec son sable corallien et ses eaux turquoises. De plus, elle s’étend sur des kilomètres, de quoi remplir des heures de balade. Nos pieds vous le confirment! Elle est idéale pour la baignade car elle se situe dans le chenal qui sépare Koh Phangan de Koh Samui et elle est protégée des courants.

Centre de l’île
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Rien de tel qu’un scooter pour découvrir les recoins de cette petite île. La météo est un peu capricieuse mais nous sommes équipés et, de toute façon, c’est sous la pluie que la forêt tropicale est la plus belle. Koh Phangan est bien vallonnée et les routes n’ont rien à envier à celles dans les Alpes, il y a de jolies côtes. Le paysage de montagnes recouvertes de jungle est magnifique et parfois, il nous semble que la mer est loin. Nous avons été ravis de retrouver la végétation luxuriante des Tropiques avec ses papillons et ses oiseaux multicolores.

Ao Thong Nai Pan Noi

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Une fois redescendus de nos montagnes, nous nous retrouvons au nord-est de l’ile. Ici aussi il y a un petit village avec toutes les infrastructures pour touristes occidentaux mais la plage avec ses gros blocs de granit vaut le détour.

Haad Than Sadet
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C’est sûrement la plus belle plage de l’île. Nous sommes ici au point le plus à l’est accessible pour l’humain, le reste est laissé à la nature et fait partie d’un parc national protégé. C’est tellement rare en Thaïlande qu’il vaut la peine de le souligner! Un vrai petit paradis!

Haad Rin
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C’est à Haad Rin, à la pointe sud-est de l’île, que se déroulent les fameuses Full Moon Party! La fête de la pleine lune où de nombreux occidentaux viennent se biturer à bas prix! Bref, le genre de truc que nous fuyons comme la peste.  Sinon le village n’a pas grand intérêt, c’est un Thong Sala miniature.

Bouddha

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Même dans un endroit touristique, nous restons en Thaïlande et de nombreux temples bouddhistes sont disséminés un peu partout sur l’île au bord de la route. Le vert intense de la végétation luxuriante se marie parfaitement avec les couleurs vive des temples.

Haad Chaloklum

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Nous sommes ici à l’extrême nord de Koh Phangan. Il y a une belle plage de sable fin au pied de montagnes recouvertes de forêt tropicale. Nous sommes également loin du chef-lieu de l’île et de sa vie un peu plus animée. Il y règne une vraie atmosphère de bout du monde.

Malgré le côté touristique, (mais nous le savions!), nous avons apprécié notre séjour sur Koh Phangan. La météo n’a pas été au top mais elle n’a pas été trop horrible non plus mais c’est de saison. Ce n’est pas la Thaïlande authentique mais, par rapport aux îles de la mer d’Andaman, nous avons trouvé ici un havre de paix relativement bon marché et sans trop de touristes. Nous nous attendions à bien pire donc nous sommes plutôt contents de notre choix.

Pulau Langkawi, la Malaisie côté paradis

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Nous profitons de ce premier article de l’année pour vous souhaiter une excellente année 2019, que santé, bonheur et aventures soient au rendez-vous!

Cette semaine à Langkawi fut un peu particulière : nos amis Delphine et Sébastien accompagnés de leurs bouts de chou Eloane (5 ans et demi) et Fabien (4 ans) sont venus exprès depuis la Suisse pour passer leurs vacances de fin d’année avec nous. Nous les avons retrouvés à l’aéroport de Kuala Lumpur, puis nous avons passé tous ensemble deux jours dans la capitale avant de nous envoler pour cet archipel situé au nord-ouest de la Malaisie. Séb nous a d’ailleurs gentiment cédé quelques photos pour illustrer cet article, merci à lui!

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Oriental Village, SkyCab & Skybridge

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C’est l’attraction phare de Langkawi, d’ailleurs c’est l’endroit où nous avons croisé le plus d’Occidentaux et de Chinois. En arrivant, nous sommes très vite dans l’ambiance Disneyland pour touristes grâce à l’Oriental Village au pied du télécabine, construit à la manière d’un Outlet italien afin d’attirer un maximum de personnes dans les boutiques de souvenirs.

Nous ne voulons pas jouer les blasés mais, en Suisse, les télécabines ça nous connaît et ça n’a rien de très exotique! Bon celui-là a le mérite d’être l’installation avec la distance entre deux pylônes la plus longue au monde!  Il nous emmène sur une distance de 2,2 km au sommet du mont Machincang, d’abord à une station intermédiaire située à 650 mètres d’altitude puis au terminus où nous attendent deux plateformes d’observation à 708 mètres d’altitude. Il faut avouer que la jungle qui défile sous nos yeux est magnifique et la vue devient grandiose au fur et à mesure que nous prenons de la hauteur.

Une fois au sommet, tout le monde s’accorde pour dire que la vue est superbe. Nous avons une chance inouïe avec la météo et le ciel est assez dégagé pour nous permettre d’apercevoir l’île dans son intégralité. Nous réussissons même à faire abstraction des troupeaux de touristes présents et de profiter du superbe panorama.

Après avoir payé la montée en télécabine un prix excessif pour la Malaisie, nous découvrons qu’il faut encore se délester de quelques ringgits afin de pouvoir accéder au fameux Skybridge. Nous y renonçons donc, plus par principe que pour une réelle question de budget, surtout que la passerelle est bien plus petite qu’on nous laisse le croire et que la vue est bien plus belle depuis les plateformes.

A part pour la vue, cette activité n’aura pas été la plus marquante de notre séjour. C’est relativement cher et beaucoup trop touristique. Surtout que Petit Fabien, peu rassuré par les secousses de la cabine, n’a pas vraiment apprécié le trajet en SkyCab.

La Playa

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Qui dit île, dit plage et quand on vient exprès depuis le froid de la Suisse, il faut en profiter! Ce ne sont pas les plages les plus paradisiaques de notre périple, mais elles ont quand même leur cachet avec les montagnes karstiques alentours et parfois, elles sont même bordées de mangroves pour le plus grand plaisir de Van qui est fascinée par cet écosystème.

Si Delphine et Van ont profité de barboter dans les eaux bien chaudes de la mer d’Andaman et de chacune se faire pincer le pied par un crabe par la même occasion, le reste de la troupe s’est concentré sur la construction de châteaux de sable. Comme nous n’avions pas de seaux et de pelles à disposition, nous nous sommes débrouillés en découpant des bouteilles en pet, ce qui a permis de façonner de jolies coupoles et de construire les plus beaux châteaux de sable du monde! Eloane en a aussi profiter pour s’entraîner à la brasse et de faire d’énormes progrès en natation. Bravo à elle!

Nous avons également profité d’un magnifique coucher de soleil sur la plage!

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Temurun Waterfall

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Heureusement, il n’y a pas que le SkyCab à Langkawi mais aussi plein de petits endroits vraiment sympas, peu touristiques et gratuits! La cascade de Temurun en fait partie. On y accède par un court chemin dans la forêt. Comme nous sommes en pleine saison sèche, il n’y a qu’un mince filet d’eau mais nous avons quand même été impressionnés par l’immense paroi de granite qui domine le lac.

Langkawi Waterfall

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Dans la catégorie kitsch et pas du tout naturel, nous avons dégoté la « cascade la plus haute du monde façonnée entièrement par les mains de l’homme » Saison sèche oblige, il n’y avait pas une goutte d’eau mais les fausses pierres façon outback australien ont permis au enfants de faire une partie de cache-cache. Grand Fabien, lui, a plutôt été fasciné par le faux tunnel habité par de petites hirondelles.

Mais pas de panique, lors du retour, nous avons quand même fini par trouver quelque-chose de plus naturel!

Durian Waterfalls

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Ces cascades doivent leur nom au durian, le fameux fruit interdit dans tous les lieux civilisés d’Asie du Sud-Est à cause de son odeur nauséabonde. Si nous n’avons pas vu d’arbres à durians, nous avons par contre traversé une végétation luxuriante qui a subjugué Eloane au point de vouloir poser avec tous les spécimens. Arrivés au sommet, Eloane et Van ont rencontré un singe qui espérait grappiller un peu de nourriture d’humain tandis que Seb a réussi à apercevoir et à photographier un serpent qui n’avait vraiment pas l’air commode.

Sri Mahamariamman Devasthanam Temple

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Les Hindous constituant la troisième communauté de Malaisie, il est donc tout à fait logique de trouver un de leurs temples sur Langkawi. Pour pouvoir y rentrer, il faut se déchausser et se laver les pieds à l’entrée. C’est un temple tout en couleur que nous trouvons vraiment kitsch avec diverses représentations des dieux Brahma, Vishnou, Shiva, Parvati et Ganesh. Merci Eloane pour tes questions très pertinentes sur l’hindouisme. Maintenant, grâce à toi, et à Wikipédia, nous sommes au taquet sur les différentes divinités hindoues!

Wat Tham Kisap

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On doit la présence d’un temple bouddhiste sur Langkawi à l’influence de la Thaïlande toute proche. L’attrait principal du lieu est une grande statue en or de Bouddha assis surplombé par une immense falaise de marbre. Il y a quelques statues d’animaux qui ont bien inspiré Petit Fabien.

Finalement, à part le SkyCab, Langkawi fut une bonne surprise. Nous nous attendions à quelque-chose de beaucoup plus touristique. Nous avons trouvé de jolis coins hors des sentiers battus et nous avons pu concilier nature et culture. Seul petit bémol : la gestion des déchets. Langkawi est l’endroit où nous en avons vu le plus traîner en Malaisie.

Merci les amis!!!!!

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Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien, nous vous remercions infiniment d’être venus nous trouver et d’avoir partagé une part de notre aventure! Nous avons eu énormément de plaisir de vous revoir et de passer du temps avec vous!

Seb, bravo d’avoir masterisé comme un chef la conduite à gauche et merci pour tes « chips d’œufs au plat » ainsi que pour ton teh tarik aussi bon que le local!

Delphine, merci pour tes bons petits plats préparés avec les moyens du bord, nous nous sommes  vraiment régalés! Nous serons ravis de te permettre de retrouver un « orgasme gustatif  » comme pour le tosai telur!

Les enfants, vous nous avez littéralement bluffés!  Vous vous êtes complètement adaptés à la vie locale, vous avez goûté à des plats dont vous n’aviez absolument pas l’habitude. et vous vous êtes mis en mode découverte, bravo! Merci de nous avoir prêté vos doudous pour nous permettre un réveil en douceur!

Eloane, continue à être curieuse de la vie et à poser des questions sur le monde qui t’entoure! Nous n’avons pas la science infuse et Google n’a pas toujours été notre ami mais nous avons appris beaucoup de choses en essayant de te trouver des réponses.

Petit Fabien, merci de t’être émerveillé des petites comme des grandes choses. Tous les adultes devraient prendre exemple sur toi et voir plus souvent le monde avec des yeux d’enfants!

Encore merci à vous 4 pour votre bonne humeur et des moments de franche rigolade et n’hésitez pas à revenir quand vous voulez!

Koh Phi Phi, une île paradisiaque à la merci du tourisme de masse

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Nous l’aurons méritée cette île paradisiaque de la mer d’Andaman. Il nous faut déjà sortir du lit à 4 heures du matin (ah les bons souvenirs des tours du matin!) après une nuit bien bruyante. Il faut croire que Don Mueang est le nouveau quartier branché de Bangkok! Une petite heure de vol jusqu’à Krabi puis essayer de rejoindre le port pour pouvoir enfin embarquer dans le ferry pour Koh Phi Phi, tout ça pour se retrouver sous une pluie battante digne d’un automne suisse!

La fréquentation du ferry nous renseigne déjà sur le côté touristique de l’île, surtout que décembre est la haute saison. Mais si nous sommes venus jusqu’ici c’est pour rencontrer William, un pote à Fabien qui passe quelques jours dans le sud de la Thaïlande. A l’arrivée, nous sommes quand même subjugués par la beauté des pics karstiques qui émergent de la mer. Une bonne surprise nous attend une fois débarqués : l’île est entièrement piétonne, fait rarissime en Asie du Sud-Est mais extrêmement agréable. Par contre le village principal n’a aucun intérêt. Comme tout lieu touristique, il est composés d’hôtels, de restaurants, de bars, du Seven Eleven et de salons de massage.

Ao Tonsai Beach
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C’est la plage la plus proche du centre mais pas la plus jolie. Elle est envahie de bateaux à moteurs attrape touristes et de rabatteurs qui veulent t’emmener n’importe où, y compris à Maya Bay alors que c’est fermé au public (nous y revenons plus bas). La plage est dominée par une impressionnante paroi karstique qui s’élève pratiquement à la verticale.

Loh Dalum Beach

Là, on se rapproche plus de la plage paradisiaque avec ses long-tail boats. Comme elle est enserrée dans une baie presque fermée, la mer se retire sur des centaines de mètres lors de la marée basse. Comme l’eau est transparente, c’est l’occasion de découvrir une faune marine, certes pas extraordinaire, le corail a vraiment morflé à cause de la venue des touristes, mais assez intéressante si près du bord. Nous avons aperçu des poissons multicolores atteignant une taille respectable, des hippocampes, des crabes et même une étoile de mer, le tout sous l’œil attentif des échassiers venus chercher leur casse-croûte.

Et voici ce que ça donne à marée haute au coucher du soleil

Viewpoint
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Nous délaissons les plages et leurs eaux transparentes et chaudes pour prendre un peu de hauteur afin d’observer l’île depuis son sommet. Mais ça se mérite! Il faut grimper une volée de marches et se délester de 30 bahts, c’est la Thaïlande rien n’est gratuit! Mais la vue depuis le sommet vaut amplement ces petits sacrifices.

Viewpoint 2
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A dix minutes de marche du Viewpoint 1 se trouve le Viewpoint numéro 2! Plus élevé que le premier il offre une vue vraiment panoramique sur une bonne partie de l’île. Malheureusement, l’humidité de la veille n’étant pas totalement résorbée, il a fallu compter avec les nuages et un temps un peu gris.

Long Beach
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Cette plage se mérite, il faut 20 minutes de marche pour l’atteindre. Mais le chemin en bord de mer dans une petite forêt tropicale au milieu des oiseaux et les papillons vaut vraiment la peine, encore plus que Long Beach en elle-même. Et comme un touriste moyen ça n’aime pas marcher, nous n’avons pas rencontré beaucoup de monde.

Bonne nouvelle!
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L’île que nous apercevons derrière les bateaux sur la photo est Koh Phi Phi Leh. C’est là que se trouve la fameuse Maya Bay, lieu de tournage du film La Plage. Malheureusement, l’afflux des touristes en masse a fragilisé l’écosystème au point d’y faire fuir toute la faune marine. Le 1er juin 2018, les autorités, pourtant peu enclines à la protection de l’environnement, ont décidé d’interdire tout accès à la plage pour une durée de 4 mois et de replanter du corail. Petit à petit, le corail a commencé à se régénérer et la faune marine à recommencé à occuper les lieux. Face à ces résultats encourageants, les autorités ont décidé de prolonger la fermeture du site pour une durée indéterminée. C’est une petite action anecdotique mais que nous voulons encourager car nous sommes persuadés qu’une multitude de ces petites actions peuvent contribuer à sauver quelques habitats naturels.

Pour reprendre une expression bien de chez nous, nous avons été déçus en bien par Koh Phi Phi. Bien refroidis par Phuket, nous nous attendions à une pâle copie de Patong. Certes c’est un endroit très touristique mais les paysages et les plages valent largement le détour, surtout qu’il est possible de trouver quelques endroits un peu plus isolés.

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