Tamarindo et Quepos, le Costa Rica côté Pacifique

Nos étapes en forêt et en montagne étaient vraiment très cool mais il faut quand même songer à descendre voir l’océan, qui nous a nargué durant presque tout notre séjour à Monteverde! C’est aussi l’occasion pour la famille de Van de profiter un peu de la plage car, habitant dans les Alpes suisses, elle ne la voit pas souvent. Nous descendons donc de notre montagne mais la route n’est pas meilleure de ce côté. C’est toujours aussi raide et il y a toujours autant de trous. Nous sommes tous soulagés d’arriver enfin en plaine.

La mer et ses roches karstiques à Quepos

Tamarindo

La Playa à Tamarindo

Notre lieu de villégiature est Tamarindo, sur la péninsule de Nicoya. Si vous regardez une carte, le Costa Rica a la forme d’un crabe qui regarde le Pacifique. La péninsule de Nicoya est une des pinces du crabe, celle située au nord, proche de la frontière d’avec le Nicaragua. La station balnéaire est souvent surnommée Tamagringo, nous nous attendions donc à un Cancun bis. Certes, ce n’est plus du tout le petit village de pêcheurs d’autrefois et il y a effectivement tout qui est dédié au tourisme, américain de surcroit, mais nous ne trouvons pas que ce soit si exagéré que ça. Il n’y a rien qui est construit en première ligne en bord de mer, à part quelques petits bars sympas en toit de chaume, et ça change tout! Nous avons d’ailleurs eu un véritable coup de cœur pour la plage restée un peu sauvage, sa végétation tropicale, ses marées, ses pierres volcaniques et ses mangroves! Et nous en avons vu des plages dans le monde!

La côte Caraïbe costaricienne à la réputation d’être beaucoup plus belle que celle du Pacifique. Nous ne pouvons pas infirmer ou confirmer ce fait car nous n’avons pas du tout été sur la côte est. Par contre, ce que nous savons c’est que le Pacifique a un gros avantage sur son rival Atlantique, c’est de se trouver à l’ouest. Qui dit côte ouest dit coucher de soleil! Et celui de Tamarindo était juste magique!

Nous continuons notre route vers le sud jusqu’à la station balnéaire de Jaco. Si vous pouvez éviter le coin, faites-le! Déjà, c’est super moche et la plage n’est pas ouf. C’est la station balnéaire la plus proche de San José où les habitants de la capitale viennent y passer week-ends et vacances de débauche. Un vrai Spring Break local!

Le choix de Jaco est purement pratique car c’est la localité côtière la plus proche de l’aéroport de San José d’où la famille de Van doit reprendre son avion pour déjà rentrer en Suisse. Nous profitons de cet article pour les remercier chaleureusement de leur visite et du séjour en général! C’était intense mais c’était vraiment chouette de passer un moment tous ensemble loin des lieux habituels. Nous avons passé par des endroits où nous n’aurions probablement pas été de nous-même comme Tamarindo qui finalement fut une belle surprise et notre gros coup de cœur du Costa Rica.

UN GRAND MERCI A VOUS TROIS!

Quepos

Les vacances en famille étant terminées, nous reprenons nos backpack et les transports en commun toujours en direction du sud. Nous pensions nous arrêter à Uvita mais en changeant de bus à Quepos, le coin nous a paru sympa et nous avons finalement décidé d’y poser nos sacs. C’est le lieu de départ pour le parc national Manuel Antonio mais il faut acheter les billets online à l’avance. Ce que nous n’avons pas fait puisque cette étape n’était pas prévue à la base. Nous avons juste profité de l’ambiance chill du lieu pour préparer un peu la suite et nous remettre à jour dans nos jobs.

Parque Nahomi

La plage de Quepos se trouve au nord de la ville et est séparée du continent par un petit bras de mer qu’il faut traverser en lancha. De loin, elle a vraiment l’air belle mais nous n’y sommes pas allés. Notre curiosité naturelle nous a plutôt mené vers le sud. Nous nous sommes retrouvés, après une marina très moche, au parc Nahomi. Le parc en lui-même n’a rien d’extraordinaire, c’est un parc municipal standard, il y a juste des bancs et une place de jeux. Mais il est situé sur un petit promontoire rocheux dominant l’océan d’où nous avons une superbe vue sur la forêt tropicale recouvrant quelques rochers karstiques se jetant dans la mer. Il y a un petit air de sud de la Thaïlande ici.

Reto Mae

Vous imaginez bien qu’en voyant toute cette magnifique forêt tropicale nos gambettes se sont mises à nous démanger! Tant mieux car il y a bien un sentier dans tout cette végétation qui s’appelle Reto Mae. C’est une très belle alternative au Manuel Antonio et, en plus, c’est gratuit! Par contre, le chemin est vraiment scabreux, même pour nous qui sommes d’assez bon marcheurs! Nous sommes aux anges, tout seuls au milieu de la nature avec comme compagnons de routes des singes capucins, que nous apercevons enfin pour la première fois depuis notre arrivée dans le pays, et de magnifiques aras rouges qui sont sûrement les plus beaux oiseaux que nous n’ayons jamais vus de notre vie! Evidemment, ces petites bêtes ne se laissent pas photographier, nous avons juste pu capter l’arrière-train d’un singe. Nous sommes sûrs qu’il a fait exprès de nous exposer ses fesses, le bougre! Allez, nous vous mettons quand même cette photo compromettante juste pour le fun!

Nous vous imaginons très bien scruter attentivement la galerie ci-dessous afin de repérer le fessier d’un singe!

La montée est raide, le chemin un peu scabreux et parfois à pic, il fait une chaleur humide étouffante et il y a des singes qui nous narguent en nous montrant leurs fesses! Mais le jeu en vaut la chandelle avec cette vue incroyable sur l’océan et sur la côte découpée couverte de végétation tropicale. L’eau est tellement claire que nous pouvons apercevoir les cailloux dans la mer depuis en haut!

La Paipa
Regardez donc cette couleur de l’eau!

Toujours pendant notre « balade », nous descendons un sentier très escarpé qui nous mène dans une petite crique vraiment idyllique, la playa Paipa. Ce n’est pas du sable fin mais des cailloux qui nous attendent mais, mis à part ce petit détail, c’est vraiment la petite plage de rêve! Une eau cristalline et chaude dans une petite baie protégée par la forêt, ça fait rêver n’est-ce-pas? En plus, nous étions seuls au monde. De quoi recharger un peu nos batteries et nous rafraichir avant de reprendre la grimpette!

Ok, c’est vrai, nous n’étions pas totalement seuls au monde! Un petit Bernard-l’hermite un peu curieux est venu nous honorer de sa présence!

La balade était vraiment super chouette en pleine nature avec beaucoup d’animaux à observer mais nous ne la conseillons qu’aux bons randonneurs équipés de bonnes chaussures. C’est raide, pas toujours bien entretenu et c’est parfois à pic, donc si vous avez le vertige, ce n’est vraiment pas pour vous.

Voilà, notre aventure au Costa Rica s’arrête là sur les bords du Pacifique. C’est un pays hyper méga cher et nous n’avons pas envie d’y consacrer tout notre budget. Mais nous avons vraiment fini en beauté! Nous allons donc, comme prévu, continuer notre route vers le sud où nous ne manquerons pas de partager nos nouvelles aventures avec vous!

Rio Celeste et Monteverde, au cœur des forêts tropicales du Costa Rica

Après une visite de la Fortuna et de ses alentours un peu mitigée, nous continuons notre road trip en famille à la découverte de nouveaux trésors naturels du Costa Rica. La route est assez jolie, elle longe la laguna Arenal même si le volcan du même nom a repris sa mauvaise habitude de se cacher derrière un manteau de brume.

La Laguna Arenal

Parc national du volcan Tenorio

Il est courant de visiter le parc national du volcan Tenorio à la journée depuis la Fortuna. (compter une bonne heure et demie de route par trajet). Nous avons choisi de dormir à proximité, vers la petite ville de Cañas, afin que la famille de Van ne passe pas son temps de voyage dans la voiture. La ville n’a absolument rien d’intéressant si ce n’est de ne pas être touristique et de ne pas adhérer à la culture américaine! Oui, pour nous cette absence de Disneylandisation en fait un coin intéressant!

Le parc national se trouve à 58 kilomètres de Cañas dans la localité de Bijagua de Upala. Même si la météo est au beau fixe au départ, il faut prévoir les imperméables car le site se trouve dans une forêt bien humide. Nous avons d’ailleurs chopé une belle pluie tropicale digne de ce nom mais, ouf, nous étions équipés! Mais c’est sous la pluie que la végétation est, à nos yeux, la plus belle, le vert des feuilles est encore plus profond et ça sent super bon! Quoique pour le dernier point ça ne se vérifie pas vraiment. Nous sommes sur les pentes du volcan Tenorio qui dégage une forte odeur de souffre qu’on pourrait comparer à une odeur d’œuf pourri et c’est assez prenant.

Rio Celeste

Le clou du spectacle reste quand même la cascade du Rio Celeste. Il y a plein de marches glissantes pour y accéder, qu’il faut remonter ensuite mais ça vaut vraiment l’effort! Suite à quelques témoignages d’autres voyageurs passés avant nous et avec la pluie battante, nous ne nous attendions vraiment pas à voir l’eau si belle avec sa couleur turquoise unique! Nous avons eu une sacrée chance sur ce coup-là! Une légende raconte que si le Rio Celeste possède cette couleur si particulière c’est parce que quand Dieu a peint le ciel lors de la création du monde, il a nettoyé ses pinceaux dans la rivière. Nous ne sommes pas du tout croyants mais trouvons tout de même cette histoire très jolie.

Malgré la pluie, nous avons quand même pu apercevoir (mais pas photographier) quelques animaux comme des coatis, toutes sortes d’espèces d’oiseaux dont une magnifique pénélope panachée, des tortues ou encore des papillons. Gros manque de bol, Stéphy, la sœur de Van a une phobie irrationnelle des serpents! Et devinez qui en a aperçu un pendant notre balade? Un superbe oxybelis fulgidus, une espèce venimeuse courante en Amérique Centrale, nous observait tranquillement depuis un caillou sans se soucier de la frousse qu’il pouvait ficher aux visiteurs. C’est d’ailleurs le seul animal de tout le parc qui s’est laissé photographier!

Quelques petites infos pratiques
  • Itinéraire : Il faut être véhiculé car aucun transport ne dessert le parc national. Il y a bien un bus mais il s’arrête à Bijagua de Uppala au bord de la route et il reste quand même 18 kilomètre jusqu’au site. Depuis Cañas suivre la direction d’Uppala et bifurquer à la localité de Bijagua mais tout est super bien indiqué.
  • Prix d’entrée : 12,5$
  • Matériel à prendre : imperméables et bonnes chaussures de marche. Il pleut beaucoup donc le chemin est glissant et boueux, il y a des petits ruisseaux à traverser à gué.
  • Distance : la boucle entière fait 7 kilomètres. Il faut bien compter 3 kilomètres aller-retour juste pour la cascade.
  • Difficulté : moyenne. Les chemins sont bien balisés. C’est assez facile jusqu’à la cascade, un peu plus difficile pour monter aux miradors, surtout avec la pluie et l’odeur de souffre très prenante.

Le parc national du volcan Tenorio est celui que nous avons préféré au Costa Rica. Il est un peu en dehors des gros spots touristiques et n’est pas vraiment accessible aux non marcheurs, ce qui élimine une partie des touristes irrespectueux de la nature. Le prix d’entrée de 12,5$ reste relativement correct pour le pays. Pour vous donner un ordre d’idée, c’est plus ou moins le même prix que les pyramides de Gizeh ou le temple de Karnak en Egypte et franchement, ça les vaut. Il y a une multitude d’animaux à observer et le rio Celeste est juste waw!

Oui encore une photo de la cascade mais on ne s’en lasse pas!

Monteverde

Regardez cette densité de forêt!

Voici l’étape de montagne du Costa Rica! Et la plus fraîche aussi! Sur une carte, les distances peuvent paraître assez courtes mais ne vous y fiez pas! Ce sont des routes de montagne très raides et surtout très mal entretenues et pleines de trous qui vous attendent! Nous sommes soi-disant dans le pays le plus riche et le plus prospère d’Amérique Centrale et c’est là que nous avons trouvé les routes les plus pourries depuis notre départ du Mexique. Donc il faut compter bien deux heures depuis Cañas même si la distance n’excède pas 59 kilomètres. Il faut impérativement prendre la route proposée par Google Maps car on serait tenté de prendre la route la plus courte (14 km de moins) mais elle est vraiment à la limite de l’impraticabilité.

Le village pour se loger se nomme Santa Elena et se trouve directement au pied de la forêt de Monteverde. C’est presque autant touristique et surfait que la Fortuna mais il y a une vraie culture et un véritable amour du café qu’il fait bon déguster dans des petits établissement bien sympas. Il y a quand même une curiosité à voir un peu en contrebas de la localité : El Puente Raiz. C’est un ficus géant au bord d’un cours d’eau qui, après un affaissement du sol, a été chercher plus profondément de quoi se nourrir à l’aide de ses gigantesques racines formant un magnifique pont naturel! La marche dans la forêt n’excède pas 15 minutes et le site est gratuit, chose rarissime dans un pays où tout se paie au prix fort!

Il y a également un jardin des orchidées dans le centre de Santa Elena mais franchement, il ne vaut pas le coup! Nous n’étions peut-être pas dans la période de floraison mais nous le trouvons quand même surfait. Il ne vaut de loin pas le jardin des orchidées de Kuching

Depuis Santa Elena, il y a également une jolie vue sur la péninsule de Nicoya ainsi que sur l’océan Pacifique!

Monteverde (montagne verte) porte très bien son nom! Elle est recouverte d’une végétation dense bien verte car les nuages viennent se crocher à la montagne et ont une fâcheuse tendance (ou pas!) à y rester. Là non plus il ne faut pas se fier à la météo de Santa Elena qui peut être bien ensoleillée grâce (ou à cause) des forts vents venant du Pacifique et de la laguna Arenal. Il faut également prévoir des habits chauds car, à près de 1350 mètres d’altitude, ça caille un peu, surtout pour des frileuses comme Van!

Il faut reconnaître qu’une fois dans cette magnifique forêt on oublie tout : les routes pourries, les prix prohibitifs, le froid et même presque les touristes américains qui ne savent pas se comporter dans la nature! Avec Sepilok sur Bornéo, ça reste une des plus belles forêts que nous n’ayons jamais vues!

Ce ne sont pas les possibilités de balades qui manquent à Monteverde et il est vraiment difficile de faire un choix. Il faut y aller au feeling! Notre but était de faire les ponts suspendus sur la canopée. Nous avons été à Selvatura mais nous n’avons aucun point de comparaison avec d’autres parcs pour vous donner un avis objectif. Il y a 8 ponts suspendus dans une boucle d’environ 3 kilomètres dans la forêt. Nous avons beaucoup apprécié la promenade, la forêt est magnifique et nous avons adoré voir la végétation depuis en haut, le point de vue est complètement différent! Le chemin est vraiment facile mais avec tous les points de vue, nous avons mis une bonne heure et demie pour terminer la boucle. Les ponts sont quand même impressionnants, nous les déconseillons aux personnes souffrant de vertige.

Par contre, nous n’avons pas aperçu beaucoup d’animaux à Monteverde. La flore y est beaucoup plus impressionnante que la faune. Il y a quand même une magnifique gente ailée qui a daigné poser pour notre objectif!

Nous qui aimons les forêts humides, nous avons été servis! La faune et la flore sont magnifiques et nous en avons pris plein les yeux! Nous avons eu un gros coup de cœur pour le Rio Celeste alors que c’est la chose à laquelle nous nous attendions à être déçus. (Oui, ça nous arrive souvent!) Nous sommes ressortis de ces balades crevés, crades, avec de la boue jusqu’aux cuisses, frigorifiés (Van surtout!), voire même apeurés par les serpents pour la sœur à Van mais vraiment enchantés de tout ce que nous avons vu!

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