Notre top 10 de nos plages préférées

Comme nous sommes irrésistiblement attirés par la mer, nous avons passé pas mal de temps le long des côtes et sur les plages. Nous avons vu des paysages côtiers vraiment extraordinaires et ce fut un vrai challenge de ne choisir que dix plages pour notre classement car chacune possède son charme! Mais comme nous aimons les défis, nous nous sommes prêtés au jeu des dix plus belles plages selon Van&Fab.

C’est parti pour des paysages de rêve!

: Ipanema, Rio de Janeiro, Brésil

Il est rare qu’une plage urbaine fasse rêver mais Rio de Janeiro est une exception grâce à Ipanema, une plage de sable blanc avec une eau transparente en pleine ville. Les montagnes découpées de la baie recouvertes de forêt tropicale ne gâchent en rien le paysage! Seul bémol : le paysage urbain derrière la plage n’est pas top.

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: Turtle Beach, Oman

Turtle Beach se trouve dans la localité de Ras al Had, au sud de la ville de Sur sur la côte est du sultanat d’Oman. Sa particularité est d’avoir une quantité de petits coquillages qui donnent au sable une couleur rose. Les paysages désertiques et l’eau turquoise renforcent le côté paradisiaque. Dommage que l’eau soit très froide et que les courants soient trop forts pour que ce soit propice à la baignade.

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: Varkala, Kerala, Inde

Impossible d’établir ce classement sans parler des plages du Kerala donnant sur la mer d’Arabie, sur la côte sud-ouest de l’Inde! Nous avons adoré celle de Varkala au pied d’immenses falaises de roches rouges recouvertes de végétation tropicale. En plus, la station balnéaire est très calme et c’est un bon endroit pour se ressourcer avant d’affronter la frénésie de l’Inde.

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Oasis Beach, Salalah, Oman

Cette plage se mérite car elle est assez isolée mais une fois enfin sur place, c’est le paradis! Surtout qu’il n’y a personne! Elle se trouve à quelques kilomètres de la ville de Salalah, dans le sud du sultanat d’Oman. Il y a également un petit promontoire rocheux sur lequel il est possible de grimper afin d’observer la vue magnifique sur la mer d’Arabie.

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Blue Lagoon Beach, Padang Bai, Bali, Indonésie

Même si nous avons trouvé Bali gangrené par le tourisme de masse, nous avons tout de même trouvé notre bonheur avec la plage de Blue Lagoon située à l’extrême est de l’île de Bali, dans la localité de Padang Bai. Les touristes viennent ici pour prendre le ferry pour Lombok et ne s’y attardent pas, donc cette plage est peu fréquentée, surtout qu’il faut s’y rendre à pied. Cerise sur le gâteau, le lieu est propice au snorkelling!

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Teluk Padok, Similajau National Park, Bornéo, Malaisie

A ceux qui aiment les endroits sauvages et isolés, cette plage est pour vous! Elle se trouve dans le parc national de Similajau, dans l’état du Sarawak, dans le nord de l’île de Bornéo. Elle n’est accessible qu’à pied en traversant une magnifique forêt équatoriale peuplée d’animaux incroyables. La végétation luxuriante s’avance d’ailleurs jusqu’à la mer. Si l’eau est assez chaude, la baignade est toutefois déconseillée à cause de la présence de crocodiles.

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#4 Haffa Beach, Salalah, Oman

Décidément, le sultanat d’Oman est à l’honneur dans ce classement! Pourtant, nous nous y sommes rendus pour beaucoup de choses, mais pas pour la plage! Ce fut donc une bonne surprise de notre séjour omanais. La ville de Salalah possède une longue plage de sable blanc donnant sur la mer d’Arabie et s’étendant sur des kilomètres. Comme la baignade ne fait pas partie de la culture locale, on n’y croise quasiment personne, si ce n’est quelques sternes et quelques mouettes.

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Pandai Cremin, Cabo Rachado, Malaisie

Le Cabo Rachado, exlave de l’état de Malacca près de Port Dickson, est sûrement un des plus beaux endroits de la Malaisie péninsulaire… et un des moins touristiques! C’est vrai qu’il se mérite : il est difficilement accessible en transports publics et, avant d’accéder au phare et à la plage, il faut effectuer une bonne randonnée dans la forêt tropicale. C’est exactement ce que nous aimons! C’est déjà un vrai bonheur de marcher dans une végétation idyllique en observant les animaux alors, quand après l’effort tu débarques sur une plage paradisiaque et déserte, tu es au nirvana!

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Mirissa, Sri Lanka

Le Sri Lanka regorge de plages paradisiaques. En ce qui nous concerne, la plus belle est Mirissa, sur la côte sud du pays. Le sable est fin, la mer est turquoise et chaude! Il y a un promontoire rocheux sur lequel on peut y grimper et admirer le lagon. Eh oui, il y a un magnifique petit lagon directement sur la plage où il est possible de s’adonner aux joies du snorkelling!

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Tortuga Bay, îles Galapagos, Equateur

Les Galapagos sont vraiment le point d’orgue de notre tour du monde! C’était tellement énorme que ce sera vraiment difficile de trouver quelque-chose de mieux! Il est donc logique que Tortuga Bay, sur l’île de Santa Cruz, figure en première place de notre classement! Non seulement c’est une plage paradisiaque avec eau turquoise et sable fin, mais aussi, de magnifiques pierres volcaniques donnent un peu de relief au paysage. Mais le plus incroyable, c’est la présence d’animaux terrestres et marins qui ne se trouvent nulle part ailleurs!

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Rassurez-vous, ce classement ne signifie pas la fin de nos aventures! Au contraire, ça nous motive encore plus à trouver des endroits tout aussi paradisiaques. D’ailleurs, nous nous dirigeons gentiment vers la côte est malaisienne réputée pour ses plages de rêves, ses îles et ses spots de snorkelling!

En attendant, nous espérons vous avoir fait rêver un peu en piochant dans nos souvenirs…

Bornéo : Sandakan et la réserve de Sepilok

Malgré un trajet de 330 kilomètres en direction du sud-est, la météo n’est pas disposée à se montrer plus clémente. D’ailleurs, notre périple en bus s’est passé sous une pluie torrentielle qui n’a pas arrêté de la journée, ça ne nous était plus arrivé depuis Rio, il y a presque quinze mois! Ajoutez à cela une route complètement défoncée et un chauffeur qui se prend pour un pilote de rallye et nous avons le trio gagnant! Heureusement, nous finissons quand même par arriver à Sandakan sains et saufs, c’est le plus important même si nous sommes un peu sonnés par le mal des transports.

Sandakan est la deuxième ville de l’état de Sabah mais elle a un caractère bien plus provincial que Kota Kinabalu. Elle se situe sur la mer de Sulu, sur la côte est de Bornéo et les Philippines ne sont qu’à quelques encablures au large. Par contre, prendre la mer de ce côté est un peu dangereux à cause des pirates qui sévissent dans le coin. La ville en elle-même n’est pas extraordinaire, c’est plutôt un point de départ pour les réserves et les spots de snorkeling alentours. Il y a tout de même un front de mer assez sympa qui s’anime à la nuit tombée avec des terrasses où il fait bon s’installer pour manger ainsi que les fameux bars à karaoké typiques de l’Asie du Sud-Est.

Sandakan était, à l’instar du reste de Bornéo et d’une bonne partie de l’Asie du Sud-Est, occupée par les Japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’était un camp où étaient emprisonnés des soldats britanniques et australiens qui vivaient dans des conditions pas trop déplorables vu le contexte, sachant que les Nippons n’étaient pas des enfants de chœur à cet époque! Cependant, le lieu devint vite trop exposé à un éventuel débarquement des Alliés et les Japonais décidèrent de transférer les prisonniers à Ranau, à 220 kilomètres dans les terres, en les faisant marcher jour et nuit dans la jungle hostile. Seul six soldats australiens qui s’étaient enfuis survécurent à cette marche de la mort. Aujourd’hui, un escalier de mille marches, au milieu d’une petite forêt urbaine,  suit les premiers mètres de ce fameux périple et commémore ce sombre épisode de l’histoire.

Sepilok Rainforest Discovery Center

A Sepilok, un petit village à ving-cinq kilomètres de Sandakan, se trouve un centre de réhabilitation des orangs-outans du même genre de celui que nous avions été voir dans le Sarawak. Les heures de visites y sont très restrictives afin de ne pas trop déranger les singes. Nous saluons le geste mais nous, dans la nature, nous aimons prendre notre temps pour tout observer. C’est pourquoi nous avons choisi de visiter la réserve située juste à côté.

Le centre a une vocation éducative afin de sensibiliser la population, surtout les jeunes, à la richesse de la forêt primaire et à l’importance de la protéger. Une démarche vraiment nécessaire à nos yeux surtout quand on sait que l’état de Sabah est le premier exportateur d’huile de palme en Malaisie et que la déforestation pour la culture des palmiers à huile a déjà pris des proportions énormes. La Malaisie commence à comprendre tout gentiment la richesse de son patrimoine naturel. Elle commence à prendre quelques mesures pour la sauvegarde des forêts et de la planète, même si ça reste anecdotique. Nous avons particulièrement apprécié les panneaux explicatifs car ça nous a permis de mettre des noms sur certains animaux que nous avons pu observer.

Evidemment, la pluie est venue jouer les trouble-fêtes mais ce n’est pas très grave, nous sommes bien équipés. Et puis, la forêt sous la pluie c’est très beau, ça déploie toutes ses couleurs et ça sent super bon! Et comme il n’y a pas beaucoup de tarés prêts à marcher sous les averses, nous sommes pratiquement les seuls humains dans la réserve! Il faut juste faire attention de ne pas se casser la figure sur le sol très glissant et aux sangsues qui sont de sortie avec ce temps comme Van l’a appris à ses dépends! Mais quand ça s’arrête, les oiseaux et les papillons se réveillent et c’est une explosion de couleurs qui volette entre les arbres, magnifique!

Le lac

La réserve entoure un petit lac qui est traversé par un pont suspendu. Vu le temps tristounet, il n’est pas vraiment possible de voir à travers l’eau mais grâce aux bulles, nous savons qu’il y a des poissons ou autres bébêtes qui nagent dedans. Nous avons cependant aperçu des belles libellules rouges ou vertes ainsi que des superbes échassiers noirs dont nous n’avons aucune idée de quelle espèce il s’agit.

Le Ruddy

C’est un petit cours d’eau qui nous accompagne sur une partie du chemin qui nous permet d’apercevoir des petits batraciens, des libellules ainsi qu’un gros trucs brun qui a fait « plouf », vraisemblablement une loutre. A cause de la pluie, l’eau est bien brune, bien boueuse mais ça n’a pas l’air de déranger toute la faune qui y vit, et c’est tant mieux!

Les géants

Dans la jungle, il y a une catégorie d’arbres qui sont plus grands et plus gros que les autres. On les appelle les géants, tout simplement. Ils grimpent au dessus de la canopée afin de capter plus facilement les rayons du soleil. Certains mesurent jusqu’à 94 mètres de haut! Ils ont aussi au sol d’énormes troncs et d’impressionnantes racines. Si les racines restent hors sol, c’est parce-que la terre est tellement humide et tellement dense qu’elle ne contient pratiquement pas d’oxygène, donc il faut aller la chercher en surface.

Canopy Walkway

Le clou du spectacle c’est la promenade d’environ 360 mètres sur la canopée grâce à diverses passerelles culminant à 10 mètres au dessus du sol permettant d’observer la forêt d’en haut, de voir le sommet de certains grands arbres et d’apercevoir  d’autres espèces animales qui restent en hauteur, notamment des grands oiseaux et des singes. Il y a également trois tours d’observations perchées à 30 mètres de hauteur.

Bonus : les bébêtes

Ce ne sont pas des photos de bonne qualité car les animaux ne posent pas pour l’objectif! Ce sont juste quelques images prises sur le vif et peu représentatives de tout ce que nous avons observé, tellement c’était varié. Si vous cliquez dessus, vous pouvez les agrandir et apercevoir quelques bébêtes.

Nous avons eu vraiment de la chance de pouvoir observer une quantité d’animaux dont :

  • une multitude d’insectes, inconnus pour la plupart
  • des papillons aux couleurs somptueuses
  • des oiseaux de toutes tailles et aux couleurs chatoyantes parmi lesquels nous avons pu reconnaître un serpentaire bacha, des calaos charbonniers, des calaos à corne rouge, des tricholestes crinigers, un trogon de diard et des martins-pêcheurs.
  • un macaque à queue de cochon qui se baladait sur les barrières des passerelles.
  • deux nasiques, les fameux singes endémiques au nez proéminent, mais de loin
  • deux phacochères comme Pumba dans Le Roi Lion
  • un écureuil à oreilles, endémique de Bornéo et, paraît-il, difficile à observer
  • un python malais mais ne vous inquiétez pas! Il dormait profondément dans une racine d’un géant et nous avons bien pris soin de ne pas le réveiller et puis les pythons ne sont pas venimeux.

Van s’est prise une petite sangsue sur le mollet. Ça paraît affreux dit comme ça mais en vérité elle ne l’a même pas sentie. Elle a juste vu comme une sorte de petit ver enroulé sur sa peau. C’est quand elle a essayé de l’enlever alors que la petite bébête s’accrochait fermement qu’elle a compris que c’était une sangsue. Au niveau de la plaie, c’était juste un petit point rouge de rien du tout, indolore, qui a cicatrisé très vite. Il paraît que ces bestioles nous injectent un produit pour fluidifier le sang et qui est encore parfois utilisé en médecine pour stimuler la circulation sanguine. Donc voilé, nous avons testé pour vous la sangsue et ce n’est de loin pas le pire truc qui nous est arrivé lors de ce voyage!

Nous sommes revenus de ces trails trempés, fatigués et bien crades mais vraiment heureux! C’est clairement la plus belle forêt que nous n’ayons jamais vu! Nous en revenons avec des étoiles plein les yeux tellement nous avons découvert une faune et une flore incroyables!

Malheureusement, l’aventure à Sabah s’arrête déjà ici pour cause de mauvaise météo.  Il resterait encore pas mal de trésors à découvrir, notamment les fonds marins mais avec la grisaille et la pluie, c’est inenvisageable. Nous allons retourner sur le continent plus tôt que prévu, la mort dans l’âme car cette partie de Bornéo vaut vraiment le détour. Ce sont des choses qui arrivent et ça fait partie du jeu et, en presque quinze mois de voyage, ce n’est que la deuxième fois que nous changeons nos plans pour des raisons météorologiques. La première fois c’était en Bolivie en février 2018, il y a presque une année. Et sous des latitudes aussi proches que l’Equateur, il y a de fortes chances que ce soit bien arrosé même si officiellement, c’est la « saison sèche ».

Bornéo : Kota Kinabalu

Pour arriver à Bornéo, nous sommes obligés de passer par Kuala Lumpur. Mais rejoindre la capitale depuis Georgetown fut assez épique.. Les transports publics en Malaisie sont très fiables et d’excellente qualité mais ils sont souvent victimes de leur succès et il est presque impossible d’obtenir un billet de train sans s’y prendre très en avance. Et comme nous ne planifions presque rien en avance, nous avons parfois ce genre de mauvaise surprise. Mais ça fait partie du jeu et nous nous adaptons en cherchant d’autres solutions.

Taiping

La solution en question s’appelle Taiping, une petite ville de l’état du Perak pas très loin d’Ipoh, la capitale de ce dit état. Les destins des deux villes sont d’ailleurs plus ou moins liés par le même passé minier. La ville fut fondée en 1840 par des Chinois grâce aux mines d’étain se trouvant dans les monts Bintang situés à proximité, puis connut un fort déclin à cause de l’arrêt de l’exploitation minière. Exactement comme sa grande sœur! La seule différence c’est que les Chinois n’avaient pas le bon goût des Britanniques en matière d’architecture et Taiping n’a aucun intérêt. Mais ça nous aura au moins permis d’avancer un peu en direction de Kuala Lumpur.

Taiping Lake Gardens

Finalement, les Britanniques ont fini par arriver à Taiping. Il y construisirent même le tout premier jardin municipal sur la péninsule malaise en 1880. Il se caractérise par ses nombreux lacs qui ont été crées dans les anciennes excavations minières. Dans ces étendues d’eau, se prélassent de nombreux poissons, des varans ainsi que des tortues alors que divers échassiers essaient de s’y trouver un casse-croûte. Nous avons également aperçu divers oiseaux dont un magnifique martin-pêcheur, un macaque et de nombreuses libellules multicolores. Finalement notre étape forcée à Taiping n’aura pas été totalement sans intérêt! Nous trouvons ce jardin particulièrement beau, très verdoyant et la vue sur les monts Bintang (non, rien à voir avec la bière balinaise!) est également très jolie.

Kota Kinabalu

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà mais la suite de notre voyage s’effectuera au Sri Lanka mais notre vol pour Colombo n’est que le 10 février. Nous nous réjouissons évidemment de découvrir un nouveau pays et nous sommes un peu impatients de commencer cette nouvelle aventure mais en attendant, il reste un coin de Malaisie que nous voulons encore découvrir et que nous n’avons pas visité plus tôt pour cause, notamment, de météo défavorable. C’est l’état de Sabah, au nord-est de l’île de Bornéo.

Nous atterrissons à Kota Kinabalu, porte d’entrée et capitale de l’état de Sabah qui doit son nom au Mont Kinabalu, point culminant de la Malaisie qui s’élève à 4095 mètres d’altitude. La ville a été fondée au XVe siècle et appartenait à l’empire du Brunei. Evidemment, les Britanniques arrivèrent et y établirent un comptoir de leur Compagnie de Bornéo du Nord. Mais de ces époques, il ne reste absolument plus rien puisque la ville, alors sous occupation japonaise, a été complètement détruite lors de la Seconde Guerre Mondiale. Sabah est d’ailleurs l’état malaisien qui a le plus souffert durant ce conflit notamment à cause des Japonais qui étaient particulièrement cruels et esclavagistes. Aujourd’hui, la ville n’offre que très peu d’intérêt, c’est juste un point de départ pour aller explorer les alentours. Son économie repose principalement sur les industries ainsi que sur les organisations de salons internationaux notamment celui de l’ASEAN, la communauté économique de l’Asie du Sud-Est.

Nous arrivons sous une pluie battante, chose courante à Bornéo, et le ciel restera bien gris durant tout notre séjour, nous empêchant d’apercevoir le moindre centimètre du fameux Mont Kinabalu qui domine le coin.

City Mosque

Il y a quand même un lieu d’intérêt à Kota Kinabalu, même s’il est situé à trois kilomètres du centre-ville.  C’est la mosquée municipale. Un vieux tacot datant des années 1960 et servant de bus urbain nous y emmène.  Construite dans les années 1990 sur un lac artificiel contenant un élevage de poissons, c’est la mosquée principale de la ville et la deuxième plus grande mosquée de l’état. Elle a été construite sur le modèle de la mosquée Nabawi de Médine, en Arabie Saoudite. Son dôme bleu est vraiment magnifique même sous le ciel bien gris. Ça donne un petit côté Mille et Une Nuits sous les tropiques.

Front de mer

Vu que la pluie a décidé de faire une pause, nous décidons de rentrer à pied par le front de mer. A cause d’une météo capricieuse, la mer est complètement déchaînée et les îles au large paraissent bien menaçantes. Mais la promenade est agréable sans risque de coups de soleil ni d’insolation contrairement à ce que nous avons vécu sur la péninsule malaise où une canicule et un ensoleillement maximum nous ont empêchés de sortir pendant les heures chaudes de la journée. Il y a un sentier et une piste cyclable aménagés à l’écart du trafic ainsi qu’une pinède abritant une jolie plage. Evidemment, vu la tempête, la baignade est inenvisageable!

Le marché

Malheureusement, les Malaisiens ont cédé aux sirènes des centres commerciaux climatisés, des supermarchés, de la nourriture importée, des plats tout préparés et des emballages sous vide. Mais, oh surprise! A Kota Kinabalu, nous avons trouvé un vrai marché avec de vrais produits locaux et de saison. Si nous sommes arrivés trop tard pour l’arrivage de la pêche du jour, nous avons pu déambuler parmi les étals de fruits et de légumes exotiques. Quel régal de pouvoir admirer toutes ces couleurs et de sentir ces odeurs typiques de l’Asie, notamment celle, très particulière voire nauséabonde, du durian!

Nous ne pensions faire qu’une étape pratique à Kota Kinabalu. Finalement, nous avons trouvé de quoi bien occuper notre journée. Il est vrai que nous avons passé une bonne partie de notre temps au marché ainsi qu’au food-court local. Ben oui, il faut bien se nourrir non? Nous avons quand même eu de la chance car malgré un temps bien couvert et très humide, la pluie nous a quand même laissés tranquilles un bon moment.

Pour la suite, nous continuerons encore plus à l’est où la météo devrait, en théorie, se montrer plus clémente.

Bornéo : petite escapade à Brunei

Lors de notre périple sur Bornéo, nous avons découvert sur la carte, à l’est de l’état malais du Sarawak où nous étions, un minuscule territoire du nom de Brunei. Nous en avions entendu parler comme l’un des pays les plus riches et mégalos du monde. Notre curiosité dévorante nous a poussé à passer la frontière (une petite formalité) et à venir découvrir ce petit coin de pays.

Si ce petit pays subsiste entre les deux grand géants qui occupent l’île de Bornéo que sont la Malaisie et l’Indonésie, c’est parce-que ce sultanat existe depuis des Millénaires. Seuls les Britanniques ont réussi à lui mettre la main dessus et en faire un protectorat au début du XXe siècle. Le pays accéda à son indépendance assez tard pour la région, en 1984, à cause de bisbilles internes et des répressions anglaises. Depuis, c’est un sultan qui dirige le pays de façon autoritaire et pas très démocratique.

L’ambiance ne change pas beaucoup de la Malaisie, le Brunei étant, à la base de culture malaise. Il y a juste la jungle (75% du territoire) qui est beaucoup plus luxuriante, le Brunei n’ayant pas procédé à la déforestation pour la culture d’huile de palme, préférant se concentrer sur ses immenses réserves de pétrole. Du coup, les autorités se sont rendu compte de l’immense patrimoine naturel et elles ont décidé de créer des parcs nationaux plutôt que des plantations de palmiers à huile. L’islam est beaucoup plus présent, le Brunei pratique la charia pour les ressortissants de confession musulmane et l’alcool est strictement interdit. D’ailleurs, pour la petite anecdote, nous sommes devenus « Tonton et Tata » durant nos 48 heures sur le territoire brunéien et nous avons dû fêter la naissance de notre nièce au thé! Mauvais timing!

Bandar Seri Begawan

Quel nom pompeux pour une si petite capitale! En malais, le nom signifie « ville bénie » et a été choisi par le père du sultan actuel en 1970. Il n’a pas été étouffé par la modestie, lui! Le centre ville ne fait même pas trois rues et tout est super calme, encore pire qu’en Suisse un dimanche! Après l’animation et l’anarchie urbaine du reste de l’Asie, c’est un vrai choc culturel! Une autre curiosité du lieu, c’est que tout est écrit en arabe alors que personne ne parle un seul mot arabe! C’est juste un caprice du sultan qui a ordonné que la langue de l’islam soit présente partout et ici, on ne discute pas les ordres du sultan!

Mosquée Omar Ali Saiffudin

Construite en 1958, elle porte le nom du Sultan qui en a ordonné la construction. Le même qui a choisi le nom de la ville! Là, nous commençons à prendre conscience de la richesse du pays et où passe l’argent du pétrole. Les marbres ont été importés directement de Carrare et le dôme est en or 24 carats! Un peu mégalo le sultan! Mais il faut reconnaître que c’est magnifique et que l’ambiance des Mille et Une Nuits est bien reconstituée. Comme le pays est plus ou moins tolérant avec les visiteurs de passage, il est possible en tant que non-musulman de visiter l’intérieur de la mosquée à condition d’enfiler la tenue adéquate, fournie à l’entrée. Les photos sont interdites à l’intérieur, dommage car c’est autant splendide qu’à l’extérieur! Nous avons été accueillis par un imam vraiment sympa qui était amusé du fait que nous venons également d’un petit pays, même si en pratique, la Suisse est huit fois plus grande que le Brunei! Il nous a même expliqué comment se procurer de la bière au marché noir! Oui, nous aussi ça nous a fait halluciner! Mais nous ne sommes pas venu ici pour contourner les lois et nous pouvons très bien nous passer d’alcool pendant quelques jours. Certains nous considèrent comme aventuriers mais nous n’allons quand même pas pousser le vice à aller tester les prisons de Brunei, même pas pour un apéro!

Mosquée Jame’Asr Hassanil

Inaugurée en 1994, c’est la plus grande mosquée du pays et les Brunéiens en sont très fiers. Elle a été commandée par le sultan actuel qui en fit don à sa population. Ce procédé est assez courant dans les monarchies islamiques. Elle possède 29 magnifiques dômes dorés ainsi que quatre minarets de 58 mètres de hauteur. Chaque détail architectural a été étudié avec soin.

Nous avons fini par nous y rendre sur l’insistance des locaux pour qui c’est un incontournable. Nous devons avouer qu’ils avaient raison! Le bâtiment est magnifique et aucun détail architectural ou ornemental n’est laissé au hasard!

Ici aussi la visite pour les non-musulmans est permise, toujours avec la tenue adéquate fournie à l’entrée mais on nous confisque toutes nous affaires pour être sûr que nous ne prenions pas de photos volées de l’intérieur! En vrai, on nous les mets juste dans un casier.

Les jardins sont également magnifiques et construits symétriquement à la mosquée sur un terrain couvrant plus de vingt hectares de superficie. Un véritable havre de calme et de paix parfait pour la méditation, même si la très calme Bandar Seri Begawan n’aurait pas besoin de ce genre d’endroit de tranquillité.

Kampong Ayer

En face de Bandar Seri Begawan, de l’autre côté du fleuve Brunei, se trouve Kampong Ayer, le plus grand village sur pilotis du monde. On y accède par une petite barque à moteur pour la modique somme de 1$ du Brunei la traversée. (0.70€ ou 0.65CHF) Le village compte quand même 39’000 habitants mais le temps s’y est arrêté. Les rares locaux que nous rencontrons s’arrêtent pour nous dire bonjour! C’est un vrai village autonome avec sa police, sa mosquée et sa caserne avec ses bateaux-pompiers. La seule chose qui vient troubler le silence, ce sont les jeunes, cousins des chauffeurs de bus équatoriens, navigant à tombeau ouvert sur leur petite embarcation à moteur. Il faut dire que les distractions sont rares par ici et l’essence est bon marché, ils s’amusent comme ils peuvent.

Nous avons longuement hésité à nous rendre au parc national Ulu-Temburong mais c’est assez cher et il faut impérativement contracter un tour. Très peu pour nous! Et il serait étonnant que les animaux se montrent avec un troupeau de touristes! Nous y avons donc renoncé, surtout que la Malaisie nous a déjà pas mal gâtés de ce côté-là! Nous avons quand même reçu un lot de consolation : un macaque venu voir en ville si la nourriture humaine est meilleure que la sienne.

En étant sur l’île de Bornéo, un passage au Brunei vaut la peine. C’est assez surréaliste comme territoire et les gens sont encore plus accueillants que leurs voisins malais ou indonésiens. Si, si, c’est possible! Mais il ne faut pas s’y attarder, c’est très petit, assez cher et on s’y ennuie assez vite.

Pour la suite, nous franchirons de nouveau la frontière malaisienne et continuerons notre exploration de Bornéo.

Bornéo : Bintulu et le Similajau National Park

Nous n’avons pas été très actifs ces derniers jours pour cause de crève carabinée (ah quand on aime, on partage tout, surtout les microbes!), de journée dans les transports et de Nouvel An musulman où la Malaisie, d’ordinaire grouillante de vie, était d’un calme mortel pendant une journée. Les jeunes de Kuching ont profité de notre présence en ville pour nous demander de poser pour leur « selfie avec un occidental », exercice auquel nous nous sommes pliés de bonne grâce et dans la bonne humeur!

Mais nous avons quand même fini par sortir de notre mini retraite pour nous bouger un peu. Bintulu se situe à 610 km à l’est de Kuching (oui c’est toujours sur l’île de Bornéo!) et son avantage sur celle-ci c’est qu’elle se situe au bord de la mer, sinon ça reste une ville sans aucun intérêt. S’il y a une ville dans le coin c’est parce qu’il y a de belles réserves de pétrole, pas pour attirer les touristes! Ici ce n’est pas farniente sur le sable blanc, c’est plutôt « fais gaffe c’est infesté de crocodiles »! Mais si nous sommes venus à Bornéo, c’est bien pour voir des petites et moins petites bébêtes, sympas ou pas.

Malgré la présence des crocodiles, la plage est assez sympa, même si ce sont plutôt des martins-pêcheurs et des crabes que nous avons aperçu.

Même en bord de mer la végétation reste luxuriante, notamment avec les cocotiers dignes d’un catalogue de voyage! Par contre pour la plage, c’est pas trop ça…

Taman Tumbina

Il y a la possibilité d’effectuer un trail directement depuis la ville, sans se casser la tête pour trouver des transports publics. Bien sûr, ce n’est pas la grosse jungle profonde, mais c’est accessible, pas assez prestigieux pour les touristes en tongs et gratuit! Ça ne nous a pas empêché d’observer des papillons, des oiseaux, des écureuils, des libellules et même des petits singes, même si tout ce beau monde était bien trop rapide pour l’objectif de l’appareil photo. Comme toujours, nous sommes fascinés par la végétation luxuriante qui se trouve sous ces latitudes.

A notre grande surprise, le chemin n’est quand même pas pour débutants, il est assez technique et les cordes nous sont d’un grand secours dans les passages vraiment escarpés!

Il y a également des petits cours d’eau pour égayer la balade. (en saison des pluies, ils ne sont pas si petits!). S’il il existe des petits ponts de fortune pour en traverser quelques-uns, il faut traverser à gué la plupart d’entre eux.

Ces petites balades nous ont mis en jambe pour la suite car, comme vous l’imaginez sûrement, nous ne nous sommes pas déplacés jusqu’à la ville la moins intéressante de Malaisie, juste pour le plaisir! D’ailleurs s’il y a une ville ici, c’est parce qu’il n’y a pas mal de pétrole et qu’il faut bien loger les ouvriers de l’immense raffinerie toute moche construite en périphérie de la ville.

Similajau National Park

Le Similajau National Park se situe à une trentaine de kilomètres du centre de Bintulu. Evidemment, il ne faut pas songer à trouver des transports publics dans le coin. Heureusement, il existe l’application Grab (Uber pour l’Asie du Sud-Est) qui fonctionne super bien. Comme à chaque fois que nous avons sollicité un Grab, le chauffeur a été super sympa et nous a même donné son numéro pour que nous l’appelions dès que nous avions fini notre randonnée.

Le Similajau couvre près de 90 kilomètres carré de forêt primaire, il fallait bien que nous fassions un petit détour par là!  A notre arrivée, nous avons l’impression d’être dans un parc national à l’américaine, et pour une fois, ce n’est pas un reproche! Nous sommes accueillis par des gens compétents qui se soucient de savoir si nous avons emporté assez d’eau avec nous. Il faut aussi nous enregistrer, indiquer notre destination et donner une heure approximative de retour et essayer de s’y tenir. Les réceptionnistes sont également très serviables. Ce sont eux qui ont appelé notre chauffeur pour qu’il vienne nous chercher.

La balade commence vers un estuaire magnifique et nous sommes directement mis au parfum par des panneaux d’avertissement. Ici c’est infesté de crocodiles et pas n’importe lesquels! Ici se trouvent des crocodiles des estuaires, c’est-à-dire, qu’ils sont à l’aise autant dans l’eau douce que dans l’eau salée. Nous risquons donc de les croiser sur la plage, dans des cours d’eau ou dans les mangroves mais en saison sèche, en général, ils préfèrent le large de la Mer de Chine Méridionale aux cours d’eau à faible débit.

Le trail

Le chemin a l’air tranquille au premier coup d’œil mais à force d’enjamber les racines, d’escalader des rochers, de contourner les arbres tombés sur le sentier , d’éviter les trous, d’être vigilants de ne pas glisser sur les feuilles mortes mouillées et d’être attentifs à certaines petites bestioles pas commodes, le tout sous une chaleur étouffante, ça ne s’avère pas si facile que ça. Mais les paysages sont superbes et très vite, nous apercevons les premiers singes, des macaques ils nous semble. Nous en verrons d’autres durant toute notre randonnées mais ce sont des animaux farouches et ils ont tendance à se cacher dès qu’ils nous repèrent. Et c’est tant mieux, ça signifie qu’ils ne sont pas habitués aux humains et que le coin est vraiment sauvage.

Nous sommes toujours autant fascinés par la végétation luxuriante et comment elle utilise son environnement, voire les autres espèces, pour s’épanouir. La faune est très riche également mais plus difficilement observable. A notre palmarès : des singes, des papillons, des oiseaux, des lézards et des libellules.

Les passerelles

Ici, pas question de traverser les cours d’eau à gué sous peine de réveiller Monsieur Crocodile de sa sieste, même si en cette saison il préfère la mer! Les passerelles  ou les ponts permettent aussi de passer les cours d’eau pendant la saison des pluies lorsque le débit d’eau est très fort et les courants très dangereux.

La mer

En fait, nous ne sommes pas dans la jungle profonde. Vous aurions-nous menti? Non, rassurez-vous, nous sommes dans une forêt côtière. D’ailleurs, le bruit des vagues nous accompagne sur tout le chemin et nous pouvons même, parfois, apercevoir la mer à travers les arbres et nous débouchons sur de jolies petites criques.

Teluk Padok

Après un peu plus d’un kilomètre, nous débouchons sur la plage de Teluk Padok, à nos yeux, le paradis sur terre! La mer turquoise, le sable, non pas blanc, mais jaune or, presque aussi beau et pas âme humaine qui vive! Par contre, il y a de nombreux singes, crabes, bernard-l’hermite ainsi que autres coquillages qui marchent qui peuplent la plage.

Nous aurions pu continuer le sentier sur encore plus de dix kilomètres mais après deux bonnes heures de marche, nous décidons de rebrousser chemin. Nos réserves d’eau ne sont pas inépuisables et randonner dans la jungle est bien plus compliqué et pénible que dans les Alpes. Parole de bons marcheurs!

Nous essayons de rentrer en longeant la côte, en espérant que Monsieur Crocodile et ses acolytes soient bien en train de batifoler au large. La marée est encore assez basse et la plage est dégagée sur un bon kilomètre avant qu’elle nous oblige à nous renfoncer dans la forêt.

Pour le dernier kilomètre, nous trouvons un itinéraire bis, histoire de faire durer le plaisir encore un peu! Ce sentier-ci s’éloigne un peu de la mer et du coup, sans les vagues, nous prenons conscience du nombre d’animaux qui peuplent la forêt grâce à leur chant ou leur cri. D’ailleurs, nous nous demandons toujours à qui peut bien appartenir cet espèce de miaulement bien rauque que nous avons déjà pu entendre au Kubah National Park.

Franchement, c’est un des plus beaux parcs nationaux que nous avons visités. Nous n’avons pas de mots pour décrire ce que nous avons vu tellement c’était grandiose. Nous sommes rentrés dégueulasses et épuisés mais super heureux d’avoir découvert une merveille pareille!

Nous n’en avons encore pas fini avec Bornéo et nous espérons pouvoir encore être scotchés comme nous l’avons été au Similajau!

Kuching et le Kubah National Park, nos premiers pas sur Bornéo

Le retour de Singapour à Kuala Lumpur ne s’est pas fait plus facilement qu’à l’aller, il nous a fallu attendre deux jours un train de libre dans la ville frontière de Johor Bahru, lieu sans intérêt sauf pour les Singapouriens au fort pouvoir d’achat venant faire leurs courses à prix cassés en Malaisie. Nous avons décidé de rejoindre directement Kuala Lumpur sans trop tarder car, vu la difficulté à obtenir des places dans les transports, nous ne voulions pas rater notre vol pour l’île de Bornéo. Nous avons donc passé deux jours dans la capitale malaisienne. Evidemment, il y aura un article sur la capitale malaisienne mais comme nous savons que nous devrons y retourner ultérieurement, nous vous le soumettrons à ce moment-là.

Le Sarawak étant un état semi-autonome, il nous faut passer l’immigration à l’aéroport même si nous venons de la Malaisie péninsulaire. Nous avons donc un tampon de plus sur notre passeport, par contre, le nombre de jours déjà effectué en Malaisie est déduit de l’autorisation de séjour du Sarawak, allez comprendre!

Nous posons nos sacs dans la ville de Kuching, la capitale de l’état du Sarawak et point de départ de nombreux parcs nationaux, les attraits principaux de Bornéo. La ville a été fondée par l’Anglais James Brooke dont nous pouvons encore apercevoir quelques bâtisses coloniales. Sinon la ville est construite de façon anarchique, comme beaucoup de villes en Asie.

L’ambiance est beaucoup plus zen que sur la péninsule qui est déjà très chill à la base. Imaginez donc le niveau de zénitude de Kuching! C’est également moins musulman. Nous pouvons donc ressortir nos shorts et autres tenues plus légères. A l’instar du reste de la Malaisie, Kuching est très multiculturelle avec ses mosquées, ses temples chinois, ses temples sikhs, ou encore ses églises.

La rivière Sarawak

C’est le fleuve qui traverse Kuching et c’est l’endroit le plus sympa de la ville pour flâner grâce à sa longue  promenade entièrement piétonne et sa passerelle futuriste qui permet de rejoindre l’autre rive.

Le bâtiment de l’assemblée législative du Sarawak

Ouvert en 2009, et comme son nom l’indique, c’est le bâtiment où siège l’Assemblée législative du Sarawak. C’est là-dedans qu’on débat et qu’on vote des lois. Pour info, la Malaisie est un état fédéral, comme les Etats-Unis, donc chaque état vote ses propres lois et se gère plus ou moins lui-même. C’est l’emblème de la ville de Kuching avec son architecture moderne mais traditionnelle en même temps. Situé sur un petit promontoire en bord de la rivière Sarawak avec son toit culminant à 114 mètres de hauteur, il se voit depuis n’importe quel quartier de la ville.

Orchid Garden

Il y a une plante qui s’épanouit pleinement dans ce climat équatorial, très chaud et très humide : c’est l’orchidée., une de nos fleurs préférées. La ville de Kuching lui a dédié un jardin. Nous étions censés nous acquitter d’un droit d’entrée, mais les réceptionnistes étaient profondément endormis et nous n’avons pas osé les déranger.

Indian Lane

C’est l’ancien quartier indien de la ville maintenant colonisé par les Chinois. Enfin, ce ne sont plus vraiment des Chinois, ce sont des Hokkiens. Leurs ancêtres étaient originaires du sud de la Chine ou de Hong Kong et ont été amenés en Malaisie par les colons Anglais car ils manquaient de main d’oeuvre. Aujourd’hui, ce sont des Malaisiens comme les autres.

Indian Lane est une petite rue piétonne bordée par d’anciennes maisons colorées.

Nous sommes restés tranquilles à Kuching un peu plus longtemps que prévu car Fab a chopé une bonne crève bien carabinée à cause de l’air conditionné! Rassurez-vous, ça n’a pas duré bien longtemps et, très vite, il s’est remis sur pied prêt à découvrir les trésors naturels de Bornéo!

Kubah National Park

Nous avons choisi le Kubah National Park parce que c’est le plus facile d’accès depuis Kuching. Il se situe à vingt-deux kilomètres du centre ville et peut se rejoindre en bus même si nous avons galéré à en trouver un.

Semenggoh Nature Reserve

Semenggoh est un programme de réhabilitation des orangs-outans, donc c’était un endroit où nous étions susceptibles de les rencontrer. Le centre n’est ouvert qu’une heure le matin et une heure l’après-midi, lors du nourrissage, afin de laisser les animaux tranquilles le plus longtemps possible. Le centre recueille des orangs-outans blessés, les nourrit et les réintroduit à la vie sauvage, tout ça dans une forêt protégée, habitat naturel des singes. Si l’explication des soigneurs était très intéressante, nous n’avons malheureusement pas aperçu les orangs-outans, la pluie s’étant invitée. De plus, en cette saison, la forêt regorge de fruits, les animaux préfèrent donc se nourrir par eux-mêmes. Si nous ne sommes pas déçus de ne pas avoir aperçu les singes, nous sommes conscients que c’est la nature qui décide, nous déplorons le fait d’être stressés par les horaires d’ouverture restreints et de ne pas pouvoir observer la forêt à notre rythme. Mais nous n’allons pas critiquer une institution qui, une une fois n’est pas coutume, préfère s’occuper du bien-être des animaux plutôt que celui des touristes.

Kubah National Park

Nous avons eu une sacrée chance avec la météo avec une journée entièrement bien ensoleillée ce qui est très rare sous des latitudes si basses. Nous n’avons par contre pas été aussi chanceux avec les transports publics, le service de bus qui assurait la liaison depuis Kuching a tout simplement été supprimé définitivement. Nous avons fini par négocier un minibus pour nous rendre à l’entrée du parc.

Le début est assez monotone, c’est une petite route goudronnée qui monte sur environ un kilomètre et demi et qui donne accès aux différents trails. Il y a six chemins de randonnée en tout, de difficulté et de durée différentes, qui sont très bien balisés.

L’étang aux grenouilles

C’est ici que les grenouilles viennent pondre leurs œufs. Nous y avons plutôt aperçu des libellules bleues ou rouges mais il y a vraiment des crapauds, nous les avons entendu conter fleurette à leur belle. Plus loin dans le parc, nous avons aperçu une espèce de grenouille croisée avec un lézard, autant à l’aise sur terre que dans l’eau.

Waterfall Trail

Nous avons choisi ce trail juste pour la récompense à la fin. (une cascade pour ceux qui ne parlent pas anglais.) Nous entrons cette fois vraiment dans la forêt où nous devons enjamber d’immenses racines et passer sur des passerelles en bois qui ont fait leur temps et qui nous paraissent bien branlantes. Mais elles ont tenu le coup!

Kubah est reconnu pour sa flore plutôt que pour sa faune. En effet, nous n’avons pas aperçu beaucoup d’animaux : quelques papillons, des oiseaux, des lézards, des libellules, des fourmis géantes et autres insectes bizarroïdes. Il faut dire que certains touristes indélicats et bruyants, avec des tongs aux pieds et un ventilateur portatif, n’ont pas vraiment compris le concept d’observation de la nature et se croient dans une discothèque, effrayant ainsi la faune sauvage. Nous avons entendu des macaques et un chat sauvage (du moins un animal poussant de gros miaulements graves).

Par contre la flore est incroyable et variée. Il est pratiquement impossible d’apercevoir la canopée tant la forêt et dense et les arbres gigantesques.

La cascade

Après un peu plus d’un kilomètre et demi dans la jungle, nous voici finalement à la cascade. Rien d’extraordinaire comparé à Iguazu ou Chiflon (Oh les blasés!). Franchement, le chemin dans la forêt vaut mille fois plus le coup que cette petite chute d’eau. Il faut préciser que c’est la fin de la saison sèche et les cours d’eau ont un débit très faible.

Pour le retour, nous avons trouvé un itinéraire bis dans la forêt, qui nous a fait faire un détour de presque deux kilomètres mais qui nous a permis d’éviter la route goudronnée et les autres humains! En vrai, nous n’avons rien contre les êtres humains mais ce jour-là, nous avons dû tomber sur les pires d’entre eux. Nous les avions trouvés particulièrement irrespectueux. Le parc est sûrement trop accessible. Donc sur ce coup-là, nous avons été bien contents de nous éloigner un peu de la « civilisation ».

Nous avons enfin entamé les choses sérieuses sur Bornéo et sommes ravis de nous retrouver en pleine nature.

Pour la suite, nous avons un sacré choix mais pour nous y rendre, c’est la croix et la bannière, les transports publics étant limités, voire inexistants (nous avons dû rentrer en stop depuis le Kubah National Park!). Mais comme nous avons plus d’un tour dans notre sac, nous allons bien nous débrouiller pour découvrir encore d’autres merveilles!