Bilan de la Turquie

Nos séjours en Turquie sont déjà derrière nous, voici donc venu le temps du traditionnel bilan. Comme nous y avons été à deux reprises, en automne 2021 et au début 2022 dans le cadre du même long voyage, nous n’avons fait qu’un seul bilan mais nous avons séparé les données chiffrées pour une meilleure visibilité et également pour voir notre évolution.

En temps de Covid, on y voyage comment?
En 2021

Nous avons reçus nos deux doses de vaccins donc nous avons pu entrer en Turquie sans test PCR. Nous avons dû remplir un formulaire de santé sur internet (https://register.health.gov.tr/) au terme duquel nous avons reçu un code HES qui est couplé avec notre numéro de passeport. Ce code nous est demandé à chaque fois que nous achetons un billet de transport, pour entrer dans un centre commercial et lors de prise de logement. Pour les transports urbains qui disposent d’une carte magnétique, il faut activer cette carte sur internet avec le code HES avant de pouvoir l’utiliser. Pas de panique, si vous n’avez pas internet, vous trouverez facilement quelqu’un qui aura la gentillesse de le faire pour vous.

Comme un peu partout, le port du masque est obligatoire à l’intérieur mais pas à l’extérieur. Pas de pass sanitaire pour les bars, cafés ou restaurants.

Pour les logements, c’est un peu plus strict même via Airbnb. On nous a à chaque fois demandé le code HES ou le pass sanitaire ou les deux. On nous prend en général la température (Bonne nouvelle, nous n’avons pas eu de fièvre jusqu’à présent!) et une fois, on nous a même littéralement aspergé de gel hydroalcoolique!

La population locale respecte bien les règles et les gestes barrières, les touristes, un peu moins, mais il y a des remises à l’ordre. En règle générale, ça se passe plutôt bien.

Pour effectuer un test PCR : dans les zones touristiques d’Istanbul ou Antalya, on en propose presque partout. Sinon, il faut se rendre dans un hôpital. Nous avons effectué le nôtre à l’hôpital de Haydarpaşa derrière la gare du même nom dans le district de Kadiköy à Istanbul. Nous avons juste un peu galéré pour nous faire comprendre car l’anglais y est pratiquement inexistant surtout quand on nous a envoyé à la morgue payer nos tests.(En fait la caisse se trouve juste à côté de l’entrée de la morgue!) Sinon, tout s’est bien passé, nous avons eu les résultats le soir même et avons payé 170 TL par personne (16,20 CHF / 15,30€) ce qui est dans la moyenne puisque nous avions lu qu’il fallait compter entre 150 et 200 livres. Et bonne nouvelle! Nos résultats sont négatifs, l’aventure va continuer!

En 2022

Le pass vaccinal est toujours obligatoire pour rentrer en Turquie. En février, nous avons dû remplir de nouveau le formulaire afin d’obtenir le HES Code mais en avril, il n’était plus en vigueur.

Le port du masque reste obligatoire dans les transports et les centre commerciaux. Dans les cafés et restaurants, il n’est obligatoire que pour le personnel.

Pour les logements, les contrôles se sont bien relâchés. Contrairement à l’automne passé, pour les logements, personne ne nous a rien demandé.

Bon assez parlé de cette satanée pandémie, passons aux choses sérieuses!

En chiffres

Durée du séjour

En 2021 : 38 jours soit environ cinq semaines.

En 2022 : 55 jours soit presque deux mois

Au total : 93 jours, un peu plus de trois mois. Avec ce long séjour, nous devons attendre au moins six mois avant de pouvoir bénéficier à nouveau d’un séjour de 90 jours, donc vous ne nous verrez pas en Turquie de sitôt. Mais plus tard…. qui sait?

Budget

En 2021: 13700 livres turques ou « lira » (1307CHF / 1234,95€) soit 360 TL par jour (34,35CHF / 32,45€). Nous devons une partie de ce budget de warrior à la dépréciation de la livre turque et à des taux de change hyper avantageux. Mais, en règle générale, la Turquie nous offre de très bons rapports qualité/prix dans tous les domaines.

En 2022 : 33220 TL soit 2109CHF ou 2080€ ce qui fait une moyenne journalière de 604TL (38,35CHF ou 37,80€) Si vous êtes fort en maths, vous aurez remarqué que le taux de change n’est pas du tout le même! Ceci est dû à la forte dévaluation de la livre turque.

Il est difficile de faire une moyenne de budget qui tienne la route pour la Turquie car la situation économique a fortement changé. La livre turque n’arrête pas de dégringoler mais les prix ont bien entendu grimpé. En tant que touriste venant d’un pays à la monnaie stable, nous ne voyons pas trop la différence mais les locaux doivent vivre avec une inflation de près de 60%.

Distance parcourue

En 2021 : 2546 kilomètres. De Kapitan Adreevo (frontière bulgare) – Edirne – Istanbul Konya Alanya – Sidé – Manavgat – Antalya Fethiye – Ölüdeniz – Kaş – Demre – Antalya et retour sur Istanbul. Tout ça en bus, en train, en dolmuz et même en ferry pour traverser le Bosphore. Bon, ce dernier était pour le fun car il est tout à fait possible de le traverser en train avec le Marmaray.

En 2022 : 2766 kilomètres d’Antalya Anamur Adana Konya Izmir Ephèse Bodrum Pamukkale – Afyon – Eskisehir – Istanbul. En bus, train, dolmus et ferry. A notre grande surprise, notre moyenne kilométrique est plus basse cette fois-ci. Peut-être à cause de la météo qui nous a parfois forcés à rester plus longtemps que prévu au même endroit.

Au total : 5312 kilomètres, une bagatelle à l’échelle du pays!

Extrêmes d’altitude

En 2021 : le niveau de la mer sur la côte quand ce n’était pas trop mal plat. 1800 mètres au col de Çatmakaya sur la route entre Konya et Alanya. C’est assez modeste pour la Turquie.

En 2022 : toujours le niveau de la mer sur les côtes. 1240 mètres au sommet du promontoire rocheux sur lequel se trouve le château d’Afyon.

Extrêmes de températures

En 2021 : 17 petits degrés à Konya lors de belles mais fraîches journées d’automne (et même sept petits degrés pendant la nuit, heureusement, nous avions de bonnes couettes bien chaudes). 29 degrés lors d’un bel arrière-été méditerranéen à Alanya.

En 2022 : -1 degré (oui, il y a le signe moins devant le 1!) à Konya. Heureusement, ce n’était que pour quelques heures entre deux trains. 27 degrés à Pamukkale, le soleil tapant bien sur le blanc étincelant du travertin.

Evidemment, la saison n’étant pas la même, on ne peut décemment pas comparer les températures d’une fois à l’autre. En 2021, les températures étaient parfaitement normales pour la saison. En ce début 2022, c’est une autre histoire. En février, il faisait bon ( plus de vingt degrés en journée sur la côte méditerranéenne) mais une vague inhabituelle de froid est venue nous embêter en mars et même jusqu’à début avril avec vents du nord glaciaux et tempêtes de neige y compris à basse altitude.

Bref, nous avons compris la leçon, nous ne compterons plus sur une éventuelle douceur méditerranéenne avant le mois de mai. L’hiver prochain, nous serons sous les Tropiques, même si nous n’avons encore aucune idée du lieu!

Distance parcourue sur la voie lycienne

En 2021: environ 28 kilomètres, à pied évidemment.

En 2022 : zéro kilomètre. Nous n’avons pas été dans la région de la voie lycienne et de toute façon, la météo ne nous aurait pas permis de randonner.

Nombre de baklavas engloutis

En 2021 : Chuuuuuttttt!!

En 2022 : pas mieux!

Coups de cœur / Coups de gueule

Voici, comme toujours, nos impressions sur notre séjour en Turquie. Nous ne dérogeons pas à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté.

Pas top

Des laveries inexistantes : Oui, nous avons quand même quelques problèmes existentiels comme trouver où laver nos habits. En Turquie, c’est la galère pour trouver une laverie, même dans les grandes villes. Apparemment, tout le monde possède sa propre machine à laver. Heureusement, nous avons deux mains et assez d’huile de coude pour nettoyer nos fringues à la main, surtout que l’eau chaude n’est pas un problème. C’est un peu plus embêtant pour le séchage en hiver.

Trop bien!

Les gens : C’est de notoriété publique que les Turcs sont foncièrement gentils. Nous confirmons! Ils sont juste adorables! (parfois trop!) Ils sont ouverts, curieux, toujours prêts à donner un coup de main, chaleureux et souriants. La mentalité ne change pas beaucoup des pays du sud de l’Europe au bord de la Méditerranée mais avec une petite touche d’exotisme en plus. C’est sûrement le peuple le plus honnête que nous connaissons : on nous a parfois rendu de l’argent que nous ne savions même pas avoir payé en trop et nous n’avions jamais eu peur pour nos affaires dans le bus ou ailleurs. Nous avons juste été un peu étonné par le peu de pratique de l’anglais en dehors d’Istanbul mais finalement, ce n’est pas un problème, nous réussissons toujours à communiquer. Et essayer de sortir quelques mots de turc, même mal prononcés, suffit à désamorcer une éventuelle petite timidité de départ.

La gastronomie : La cuisine turque c’est un mélange, très réussi, entre Méditerranée et Moyen-Orient. Les produits méditerranéens sont apprêtés à merveille avec des épices un peu plus orientales, notamment le poivre rose qui nous a réconcilié avec le poivre après notre traumatisme du Sri-Lanka. Beaucoup de plats sont préparés au four à bois, même les œufs du matin, et ont de ce fait une saveur particulière. Côté dessert, nous avons littéralement fondus pour les baklavas, ces petites douceurs composées de pâte filo, de pistaches, de noix, de sirop et de miel. Le café turc est également excellent à condition d’aimer le café bien fort. Bref, nous nous sommes vraiment régalés durant notre séjour.

Les paysages : Il nous semble que les quelques photos que nous avons publiées parlent d’elles-mêmes…

Les transports : Voyager en Turquie, c’est super facile! Tout est desservi par les transports publics. C’est fiable, confortable, relativement bon marché et à bonne fréquence. Il faut juste s’y prendre en avance pour le train car il est souvent victime de son succès et très vite complet. Les grandes villes comme Istanbul , Antalya ou Izmir sont super bien dotées en transports urbains.

La voie lycienne : Elle est super bien balisée, il y a des points d’eau pour les randonneurs et elle traverse un paysage sublime. Un vrai bonheur de faire un trek dans ces conditions!

Bizarreries turques

Les arrivées d’eau sont parfois montées à l’envers : Partout dans le monde, dans un robinet, l’eau froide est à droite et l’eau chaude est à gauche. Ben en Turquie, c’est en général le contraire! Parfois, il y a les couleurs, bleu ou rouge, qui indiquent la température de l’eau qui sont « du bon côté » mais l’eau arrive quand même à l’envers! Imaginez Van la frileuse voulant profiter d’une bonne douche chaude après une journée fraîche à Konya et qui se retrouve sous un jet d’eau glacée!

Nous ne nous attendions pas à être déçus de la Turquie, Van avait déjà adoré Istanbul il y a huit ans et tous les retours de voyageurs que nous avons sur ce pays sont super positifs. Mais nous ne nous attendions pas à avoir un tel coup de cœur! Nous commençons notre périple vraiment très fort. La Turquie a placé la barre très haut! Et nous n’en avons vu qu’une infime partie. Nos proches et amis ont également été conquis par ce que nous avons publié, jamais auparavant un pays n’avait autant fait l’unanimité parmi notre entourage! Certains y ont même déjà réservé leurs prochaines vacances!

Il paraît que l’est du pays est encore mille fois plus ouf! Si nous n’y sommes pas allés cette fois, c’est tout simplement à cause de la saison trop tardive. Évidemment, nous l’avons placé en très bonne place sur notre loooooongue wishlist et il est plus que probable qu’une fois à une meilleure saison, nous vous redonnerons des nouvelles d’ailleurs en Turquie…

Voyager avec un petit budget : nos secrets et conseils pour économiser en voyage

C’est une question qui nous est souvent posée, surtout par d’autres voyageurs :

Comment gérez-vous votre budget?

Mettons déjà tout de suite les choses au point : nous n’avons pas gagné au loto et nous ne sommes pas riches ! Nous avons juste bénéficié d’un bon salaire dans notre ancienne vie professionnelle pendant plus de quinze ans, ce qui nous a permis de partir avec quelques économies.

Nous devons donc composer avec un tout petit budget et c’est un travail de longue haleine tous les jours, chaque dollar, ringgit, roupie ou peso compte! Chez Van&Fab, c’est Fabien qui tient les cordons de la bourse, avec succès! En plus de dix-huit mois de vadrouille, nous n’avons pas encore dépensé la totalité du budget que nous avions prévu pour une année! Et pourtant, nous n’avons pas l’impression d’avoir fait d’énormes sacrifices.

Voici donc nos petits secrets pour un voyage budget friendly :

Avant de partir

Tout vendre! Ça paraît monstrueux dit comme ça, mais à bien y réfléchir, une télévision à écran plat, un appartement bien situé, une voiture du dernier modèle et un canapé moelleux ne nous servent pas vraiment sur les routes, et ça ne rentre pas dans le sac! En ce qui nous concerne, nos anciennes possessions ne nous manquent pas du tout. En les vendant, nous avons déjà amorcé un processus de dématérialisation nécessaire au voyageur au long cours. En plus, l’argent de la vente nous a payé nos premiers mois de vadrouille.

Les derniers mois, nous n’avons pas renouvelé le bail de notre grand appartement luxueux et nous nous sommes installés dans un petit studio afin d’économiser sur le loyer. C’était également l’occasion de tester la vie à deux dans un espace confiné avant le grand départ.

Billets d’avion

La grande question : billets tour du monde ou pas? Un billet tour du monde reste avantageux si on désire passer par des destinations comme l’île de Pâques ou la Polynésie Française, mais pour le reste, nous le trouvons trop rigide et il n’est valable qu’un an.

Les vols les plus stratégiques sont les vols long-courrier qui traversent les océans et il faut, malheureusement, les acheter quelques mois à l’avance afin de bénéficier de bons prix. Mais, heureusement, nous sommes flexibles sur les destinations. Nous avons commencé notre trip à Rio tout simplement car nous avions trouvé un Genève-Lisbonne-Rio pour moins de 350 CHF (313€). Nos billets pour la traversée du Pacifique ont été pris environ trois mois à l’avance pour un trajet Los AngelesHong Kong pour 270$.

En gros, le vrai secret avec les billets d’avion c’est d’être très flexible avec les dates et les destinations. D’ailleurs, nous avons constaté qu’en général, voyager le mercredi est le plus économique.

Les transports

Règle numéro un : NE JAMAIS s’engouffrer dans un taxi à la sortie d’un aéroport! Il y a pratiquement toujours une solution alternative et bien meilleur marché pour rejoindre le centre-ville. Il faut juste prendre le temps de se renseigner au préalable et de bien observer les panneaux car, souvent, l’itinéraire le plus logique mène au terminal de taxis où les voyageurs sont vite harcelés par les chauffeurs.

Règle numéro deux : ne pas être pressé. Il y a parfois des services de bus ou de trains super rapides. C’est souvent moderne et très pratique mais ça a un coût. Là aussi, il faut prospecter afin d’éventuellement trouver une autre alternative. Par exemple : depuis l’aéroport de Kuala Lumpur, le KLIA Express, le train rapide coûte 55 MYR (13,10 CHF / 11,80€) contre 12 MYR (2,85 CHF / 2,60€) pour le bus, tout aussi confortable mais un peu plus lent.

Dans les pays où il existe des tuks-tuks ou des rickshaws, n’hésitez pas à demander à plusieurs locaux le prix approximatif de la course afin de pouvoir négocier au prix le plus juste. Là non plus, il ne faut pas être pressé. Plus vous montrez au chauffeur que vous êtes disposé à attendre qu’un de ses collègues vous fasse un bon prix, plus il sera enclin à négocier.

Dans les endroits sans transports publics il y a toujours Uber ou son équivalent asiatique Grab. Là, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne et dans certains endroits c’est beaucoup plus avantageux que d’autres. En gros, dans les pays où il y a des rickshaws ou des tuks-tuks, privilégiez-les.

Les transports de nuit sont intéressants dans la mesure où il y a une nuit en moins à payer dans un logement.

Mais le moyen de transport le meilleur marché reste quand même l’auto-stop, surtout en Amérique latine où ça fonctionne bien mieux qu’en Asie. A chaque fois, nous n’avons jamais attendu plus de quinze minutes, même au milieu de la Patagonie, et nous avons fait de belles rencontres!

Les logements

Hormis Couchsurfing, dont nous vous parlerons plus bas, il y a plusieurs façons de chercher un logement.

Il est évidemment possible de négocier directement sur place mais nous avons constaté que les sites de réservation en ligne proposent de meilleurs prix. Parfois, c’est carrément à la réception de l’hôtel qu’on nous a invité à passer par les plateformes de réservation car eux n’arrivaient pas à s’aligner sur les prix. Là aussi, il faut prendre le temps de prospecter sur les différents sites. Booking et Agoda sont intéressants pour leur programme de fidélité, plus vous êtes bons clients, plus il y aura d’offres intéressantes. Agoda est particulièrement intéressant en Asie.

AirBnB peut également être un bon plan, surtout dans les grandes villes et les pays « un peu plus développés ». Au Mexique, où l’hôtellerie n’offre aucun bon rapport qualité/prix, AirBnB se révèle particulièrement attractif. C’est également le cas en Malaisie, où il n’y a pas besoin de s’acquitter de la taxe de séjour de 10 MYR par nuit.

Le Laos tient la palme des meilleures guesthouses à des prix défiant toute concurrence.

Si vous voyagez en couple, prenez le temps de bien prospecter avant de vous ruer sur des dortoirs car, souvent, sauf dans des pays réputés très chers, deux lits reviennent plus chers qu’une chambre double.

Couchsurfing

Bon plan ou pas? Oui, mais….

En théorie, Couchsurfing vous permet de dormir gratuitement chez un hôte. Mais dans la réalité, c’est un peu plus compliqué.

Tout d’abord, il faut prendre le temps de bien remplir votre profil, et de bien lire celui des hôtes afin d’éviter de vous retrouver chez quelqu’un avec qui vous n’avez absolument rien en commun. N’hésitez pas à échanger des messages avec votre futur hôte pour tester si le courant passe.

Les femmes seules doivent faire particulièrement attention car certaines se sont retrouvées chez des hôtes masculins dotés de mauvaises intentions.

En gros, fiez-vous à votre instinct et si vous n’avez pas le feeling, fuyez! Il est toujours préférable de devoir payer un logement que de se retrouver dans un situation désagréable.

Couchsurfing fonctionne particulièrement bien dans les pays du Moyen-Orient (Oman, Iran,…) où la population est très accueillante. A Oman, nous n’avons pas eu besoin de faire de demande, nous avons été invités spontanément. Nous avons même dû décliner quelques invitations car elles étaient trop nombreuses! Nous avons également reçu beaucoup d’invitations en Iran que nous n’avons pas pu honorer pour cause de non obtention de visa.

Parfois, certaines personnes veulent rencontrer des voyageurs étrangers mais n’ont pas la place pour les héberger. Elles proposent par Couchsurfing d’inviter des voyageurs à partager un repas. C’est plutôt sympa, ça permet de goûter à la gastronomie locale avec un autochtone et c’est le budget nourriture qui est allégé.

Couchsurfing organise parfois des rencontres entre voyageurs dans différentes villes du monde et c’est toujours sympa de se retrouver avec des personnes qui ont les mêmes intérêts que nous.

En bref, Couchsurfing fonctionne comme un réseau social. Et, comme sur tous les réseaux sociaux, il y a du bon et du mauvais. Il faut prendre le temps de bien prospecter et surtout de trier les différents profil. En ce qui nous concerne, Couchsurfing a toujours été une bonne expérience pour nous, mais nous nous sommes toujours fié à notre instinct et au feeling avant d’aller dormir chez quelqu’un.

J’ai faim! (Phrase prononcée par Fabien plusieurs fois par jour)

La gastronomie fait partie du voyage mais ça tient quand même une place non négligeable dans le budget!

Règle numéro un : manger local! En plus c’est meilleur et c’est plus écologique. Si vous ne pouvez pas vous passer de baguette et de fromage, vous êtes mal barrés. Déjà, ça ne se trouve pas partout, et quand il y en a, c’est hors de prix et pas bon!

Se rendre dans les marchés est un bon plan. Rien que de voir tous ces étals de fruits exotiques et de légumes frais est un régal pour les yeux. On peut y acheter des produits savoureux très bon marché. De plus, il y a souvent des petits stands qui proposent quelques plats pour un prix modique.

En Amérique du sud, il y a pour le repas de midi les Almuerzos, une entrée, un plat, un fruit pour le dessert et une boisson pour l’équivalent de deux ou trois dollars. Ce n’est pas de la haute gastronomie mais c’est un rapport qualité/prix imbattable.

En Asie, la street-food est imbattable! En plus d’être bon marché, c’est savoureux et varié.

Il n’y a qu’aux Etats-Unis où nous avons galéré pour la nourriture. C’est très cher, même dans les supermarchés, et c’est impossible de trouver des portions juste pour deux personnes qui mangent normalement.

Téléphonie et Internet

Hormis à Oman où le wifi est difficile à trouver et où nous avions un risque de tomber en panne au milieu du désert, nous n’avons jamais acheté de carte SIM. En plus de dix-huit mois de voyage, il n’y a que de rares fois où nous sommes tombés sur un logement sans wifi. Même si internet reste notre principal outil de travail, nous n’avons pas besoin d’y être connecté en permanence. Au contraire, nous préférons profiter de l’instant présent, des personnes que nous rencontrons, des paysages et des saveurs de nos plats que d’être en direct sur Instagram ou autres.

Si nous avons besoin de nous orienter, il y l’application maps.me qui n’a pas besoin de données internet pour fonctionner.

Nos parents respectifs se sont très bien familiarisés avec les appels vidéos que nous passons grâce au wifi et ils trouvent même plutôt cool de pouvoir nous voir en nous parlant.

Donc en résumé, hormis à Oman où la carte SIM avec un forfait internet nous a coûté une dizaine d’euros, notre budget communication est de….ZERO!

Les fringues

Eh oui, nous allons vous parler shopping! Car les habits, ça s’use, surtout quand on porte toujours les mêmes!

Tout d’abord, afin de ne pas dépenser une somme colossale en shopping, il faut réfléchir à ne pas trop user ses fringues. Il faut donc privilégier des habits de bonne qualité, surtout ceux utilisés pour les treks ou le sport.  Avant notre départ, nous avions déjà effectué pas mal de randonnées et nous étions bien équipés. C’est un investissement au départ mais, après dix-huit mois, ce sont des habits que nous avons encore et qui sont presque toujours comme neufs.

Il faut également penser que vos habits passeront en machine à des programmes pas toujours adaptés pour des tissus délicats et que parfois, on vous les passera au sèche-linge sans autre forme de procès. Donc oubliez votre petit top en soie ou en dentelle et surtout, évitez le blanc, car ça ne restera pas blanc très longtemps!

Si, malgré toutes ces précautions, il vous faut quand même changer de garde-robe, c’est possible. Il existe une multitude de marchés qui vendent des fripes pour trois fois rien.

Si vous êtes dans une grande ville et avez des habits usés. Rendez vous dans un magasin H&M, ils vous les reprennent et vous donnent un bon en échange. Ce concept existe dans tous les pays où la marque est présente! Ça permet d’avoir quelques fringues sympas et à la mode. Backpackers oui, clochards non!

Les frais bancaires

Ce n’est pas ce qui vient à l’esprit en premier et pourtant, les frais bancaires sont à prendre en compte dans le budget. Déjà, il faut bien choisir sa banque dans son pays d’origine. Ensuite, il faut bien prendre en compte les frais pris par la banque sur place. Malheureusement, dans certains pays comme la Thaïlande ou l’Argentine, il est impossible d’y échapper car les frais sont pris directement par l’état. Pour le reste, il y a le site www.tourdumondiste.com (très bon site pour préparer un long voyage!) qui répertorie toutes les banques du monde et le montant de leurs frais, s’il y en a.

Faire des choix

Ce qui coûte le plus cher, ce sont souvent les attractions touristiques et nous n’avons clairement pas le budget de toutes les faire. Là, nous sommes plus dans un travail de réflexion car, toutes ces attractions ne sont pas vitales et c’est à nous de réfléchir sur ce qui est vraiment important pour nous. Plus nous avançons dans notre périple, plus nous nous rendons compte que le plus important ce sont les rencontres avec les gens et que nous sommes souvent émerveillés par de petites choses et pas par le « truc waw qu’il ne faut absolument pas manquer! ». Nous avons par exemple zappé le Macchu Picchu afin de casser la tirelire pour les Galapagos. Et nous ne regrettons pas une seconde! D’ailleurs, il y a plusieurs voyageurs qui nous ont dit que nous avions bien fait et que nous n’avons rien loupé. Surtout que nous avons vu des sites archéologiques incas au dessus de Cuzco vraiment incroyables à un prix plus de quatre fois inférieur à celui du Macchu Picchu et sans avoir eu besoin d’affréter des transports.

Au boulot!

Eh oui, même au bout du monde il n’y a pas de miracle, le seul moyen d’économiser de l’argent, c’est de travailler! Le moyen le plus facile reste le volontariat via les plateformes HelpX ou Workaway. Il suffit de travailler quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert. Grâce à ça, nous avons certes allégé fortement le budget mais aussi acquis de l’expérience dans la culture de lavande, dans l’hôtellerie, en tant que guides touristiques et bientôt en tant que barmen. En Equateur, nous avons même été responsables de la gestion du bar de l’hostal où nous travaillions et tous les bénéfices étaient pour notre poche, ce qui nous a permis de rembourser nos billets d’avion pour les Galapagos.

Nous sommes en train de développer quelques activités en ligne comme l’écriture, la rédaction web ou encore des traductions afin de continuer à financer notre voyage sans trop toucher à nos économies. Pour l’instant, ça s’annonce assez concluant.

Choisir ses destinations

Si le budget est le point le plus important de votre voyage, il faut bien choisir votre destination.  L’Europe, l’Amérique du Nord, les Caraïbes et l’Océanie sont les destinations les plus chères du globe. L’Asie, surtout le sud et le sud-est, est le continent le plus budget friendly. A noter tout de même que pour certaines destinations, le visa prend une part importante du budget.

Si quelque-chose te paraît trop cher, c’est qu’il l’est!

Ça pourrait être la devise des voyageurs à petit budget. L’instinct et le feeling sont les meilleurs alliés du backpacker. Bien sûr, c’est un ressenti totalement personnel mais si vous sentez que le produit ne vaut pas le prix demandé, fuyez! Il y a de fortes chances que vous ayez raison. En ce qui nous concerne, nous avons quelquefois renoncé à quelque-chose au dernier moment pour cause du prix et nous n’avons jamais eu l’impression d’être passés à côté de quelques-chose.

En résumé

Pour bien gérer son budget, il faut du temps, de l’instinct et une bonne connexion internet (mais pas en permanence!).

Et bien sûr, n’hésitez pas à faire une folie de temps en temps pour quelque-chose qui vous tient à cœur, vous n’allez sûrement pas le regretter!

Cet article n’est pas un évangile mais c’est juste notre façon de gérer le budget, et pour l’instant, nous nous en sortons pas trop mal. Chacun le gère à sa façon selon ses ressources et également le temps qu’il a à disposition. Notre but est de faire durer le voyage le plus longtemps possible, donc oui, nous rognons plus sur les dépenses que d’autres.

L’important c’est de faire le voyage qui vous fait vibrer et d’être en accord avec vous-même!