Sagunto, sa juderia, son château et sa playa

Nous vous l’annoncions depuis des mois! Cette fois, ça y est! Nous sommes enfin arrivés en terre hispanique! Pour y arriver, nous avons choisi le train par conviction écologique, mais aussi parce-que nous étions bien chargés vu que nous avons pris toutes nos affaires restées en Suisse. Il nous reste encore quelques petites tracasseries administratives mais dans l’ensemble, nous sommes bien installés.

Nous avons également profité de jouer les touristes pour vous présenter le lieu où nous avons posé nos sacs le temps que la situation due à la Covid-19 se décante.

Mais, c’est où Sagunto?

En Espagne! (Sans blague!) Sagunto est une petite bourgade à vingt-cinq kilomètres au nord de la ville de Valence sur la côte méditerranéenne. Plus de 60’000 habitants quand même la petite bourgade, mais à l’échelle espagnole, c’est un village. A l’échelle suisse, c’est une mégapole! C’est le fief familial de Fabien où sa maman et ses tantes possèdent un appartement près de la plage. (Un grand MERCI à elles de nous laisser l’occuper!) A première vue, ça ressemble à une station balnéaire sans intérêt mais, en y regardant de plus près et en s’éloignant de la plage, il y a quelques sites dignes d’intérêt.

Sagunto

Sagunto se divise en deux centres urbains distincts : Sagunto, à flanc de colline où se trouvent la gare, le centre historique et le château et Puerto de Sagunto, sur le littoral, où se trouvent le port, les grands centres commerciaux, la zone industrielle et la station balnéaire.

Le centre historique

Il faut s’éloigner du quartier peu reluisant de la gare en direction des collines pour trouver ce petit bijou. On y retrouve la torpeur espagnole d’un après-midi ensoleillé durant l’heure de la sieste. C’est un vrai labyrinthe de petites ruelles dont le tracé n’a pas du tout changé depuis le Moyen-Age. Au cœur du quartier, se trouve la Juderia, le quartier juif dont les habitants avaient une grande influence sur la prospérité commerciale de Sagunto, qui s’appelait à l’époque médiévale Morvedre. Au centre, se dresse, tel un géant, la cathédrale Santa Maria, un monstre de style gothique valencien bâti au XIVe siècle sur le site d’une ancienne mosquée. Ces changements d’affectation de lieux sacrés ne sont pas rares, la très catholique Espagne a un passé religieux très multiculturel.

Le théâtre romain

Sagunto n’a pas attendu l’arrivée des juifs pour être un grand centre névralgique de la côte méditerranéenne. C’était déjà le cas à l’époque romaine quand « Saguntum », le nom latin de Sagunto, était une grande capitale régionale. En témoigne le théâtre romain, construit sous Tibère au Ier siècle de notre ère. Dans les années 1990, une grande campagne de restauration a été lancée afin de redonner vie au lieu en y créant une scène où sont joués des concerts ou des pièces de théâtre. (hors Covid, bien sûr!) dans un style très XXIe siècle. La restauration n’a pas été au goût de tout le monde et a créé de vives polémiques, l’affaire a même été portée devant les tribunaux. Tandis que certains ont applaudi l’audace architecturale, d’autres, plus puristes, ont crié au scandale….

Le château

Le château de Sagunto est en fait une immense forteresse qui s’étend sur deux collines surplombant la ville et toute la plaine aux alentours. Il a été bâti au Xe siècle sur le site du forum romain et sur l’ancien village du peuple ibère. Les murs extérieurs encore debout datent de l’époque musulmane. A l’intérieur, ce ne sont plus que des ruines mais on peut y découvrir le passage des différents peuples (Ibères, Romains, Arabes, Wisigoths,…) qui ont habité le coin à travers les siècles. La ville a été prise dans tous les conflits qui ont ravagé la péninsule ibérique à l’époque médiévale et le château a pas mal morflé à chacun d’eux, d’où un état de conservation assez mauvais.

La nécropole juive

Au pied des remparts, on peut apercevoir des petites cavernes creusées dans la roche. Ce sont tout simplement les caveaux d’un ancien cimetière juif. Pendant la guerre civile espagnole, ces petites grottes ont servi d’abris aux réfugiés.

Et la vue qui en jette!

Si construire des châteaux sur les collines était, à l’époque, une stratégie de défense, nous profitons aujourd’hui, en temps de paix, de la superbe vue que nous offre le site. Le panorama s’étend de la mer méditerranée, à la Huerta (la plaine fertile qui entoure Valence) jusqu’aux magnifiques montagnes de la Sierra Calderona. Nous ne regrettons aucunement le petit effort qu’il faut faire pour grimper jusqu’à la forteresse.

Puerto de Sagunto

Pour être honnête, c’est beaucoup moins glamour que le vieux village à flanc de montagne. C’est une station balnéaire qui a été montée de toutes pièces lors de la démocratisation du tourisme de masse. Malheureusement, l’Espagne a aussi connu le massacre architectural des décennies 1960-1970, surtout sur le littoral. Mais en fouinant un peu, nous avons réussi à trouver une histoire et quelques pépites (très!) bien cachées.

Passé industriel

En 1917, une compagnie minière s’installa dans les parages afin d’y extraire divers métaux, principalement du fer. Elle y construisit un port ainsi que divers ateliers de réparation de bateaux. Avec le nombre d’emplois crées, une petite communauté prit ses quartiers dans les environs et fonda le village de Puerto de Sagunto qui connut son apogée dans les années 1920 avec l’industrie sidérurgique. Apogée qui se poursuivit durant la Guerre Civile Espagnole puis la Seconde Guerre Mondiale grâce au transport maritime des oranges. Cet âge d’or continua jusque dans les années 1980. Aujourd’hui, il reste quelques vestiges architecturaux de cette époque comme des anciens bâtiments industriels, un quartier ouvrier et des villas.

Eglise Nuestra Senora de Begonia

C’est sûrement le plus bel exemple de l’âge d’or de Puerto de Sagunto. Cette petite église baroque a été construite en 1929 sur le modèle de celle de Bilbao, une partie des nouveaux venus pour travailler dans les usines sidérurgiques venait du Pays Basque. L’architecture classique n’est pas sans rappeler les années glorieuses de la conquête espagnole en Amérique latine.

La playa

L’attrait principal de Puerto de Sagunto au XXIe siècle reste quand même la plage. Cette année, nous avons une chance incroyable car la mer est turquoise et le sable, même s’il n’est pas blanc, est vraiment fin. Fab, qui est venu pratiquement chaque année depuis son enfance, ne se souvient pas d’y avoir vu une mer aussi belle.

Finalement, notre lieu de villégiature s’avère être une vraie perle culturelle dans un environnement assez sympa!

Pour conclure, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise est que le Coronavirus est toujours là, principalement dans les régions de la Catalogne et d’Aragon et que, suite à ça, nous n’allons pas trop crapahuter à travers toute l’Espagne. La bonne nouvelle est qu’apparemment, la Communauté Valencienne où on recense relativement peu de cas de Covid, regorge de ce genre de petits trésors et que nous sommes très motivés à aller les découvrir.

Vung Tau, la station balnéaire des Saïgonnais et son Christ-Roi

Après avoir passé les fêtes de Noël du côté d’Hô Chi Minh Ville et du delta de Mékong, nous étions censés prendre la route pour le nord plutôt que nous prélasser à la playa.  Rassurez-vous, il n’y a pas eu de changement de programme, nous avons toujours rendez-vous à Hanoi avec les parents de Fabien. Ils ont pourtant suivi de près nos premières aventures vietnamiennes en tant que lecteurs assidus de ce blog. Malgré tout, ils sont toujours plus motivés que jamais à effectuer ce voyage même s’il faut manger du Pho ou autre chose de salé pour le petit déjeuner.

Donc oui, évidemment que nous allons les rejoindre au nord! Mais voilà, nous avons passé des heures à étudier de fond en comble les possibilités de transports, la durée des trajets, les prix, etc…, nous en sommes venus à la douloureuse et frustrante conclusion que l’avion sera beaucoup plus pratique pour un prix identique. Du coup, nous avons un peu de temps pour profiter de la douceur météorologique et humaine du sud.

Vung Tau n’est pas l’endroit le plus pittoresque du Vietnam mais il y règne une vraie douceur de vivre où les gens ont le sourire et n’hésitent pas à nous lancer des « Hello » à chaque coin de rue. C’est une petite station balnéaire prisée des habitants de Hô Chi Minh Ville car elle y est relativement proche et facilement accessible en bus. Nous avons mis à peine deux heures pour y arriver.

La Playa

Franchement, la plage de Vung Tau n’a pas grand chose à envier à certaines de ses consœurs plus au nord comme Nha Trang et Mui Ne. C’est une longue plage de sable de plus de trois kilomètres. Le sable n’est pas super fin mais la mer est belle, assez chaude pour la baignade et les courants sont parfaits pour la pratique du kite surf. Ce qui nous a particulièrement plu, c’est que la plage est fréquentée principalement par les locaux et que le coin n’est pas gangréné par le tourisme de masse.

Dinh Thâng Tam

Nous délaissons un peu la plage pour essayer d’aller nous cultiver un peu, même si ce n’est pas le but premier de notre séjour ici. Nous ferons le plein de culture un peu plus tard. Dinh Thâng Tam est un petit temple chinois qui a le rang de palais divin et qui a été construite dans les années 1840 pour protéger le port qui était très important à l’époque et qui subissait les assauts des pirates. Il n’a pas l’air comme ça mais ce temple organise chaque année. du quinzième au dix-huitième jour du huitième calendrier lunaire (en gros, à la mi-automne) un festival des pêcheurs qui compte parmi les plus grands festivals du pays.

Miếu Bà Ngũ Hành

C’est un temple bouddhiste construit en 1832. En 1850, il a été agrandi et cette nouvelle partie a été consacrée à la déesse Thuy Long. Comme beaucoup de pagodes au Vietnam, les éléments bouddhistes sont agrémentés de quelques symboles hindouistes comme la svastika (la croix gammée hindoue) ou les parasols. On doit ce mélange aux Chams, un peuple d’origine indonésienne qui s’est installé au centre et au sud du Vietnam dès les XIIIe siècle et qui ont apporté la doctrine Theravada inspirée de l’hindouisme mais utilisée dans le bouddhisme au Vietnam. 

Le Christ-Roi

Elle se mérite cette statue du Christ-Roi! Il faut gravir pas moins de 811 marches pour y accéder à une altitude de 167 mètres! Non, nous n’avons pas eu le courage de compter les marches mais il y a une jolie petite plaque de marbre sur chacune d’entre elle avec son numéro qui nous permet pour voir où nous en sommes dans notre progression. Ce qui ne nous aide pas beaucoup puisque nous savons le nombre final de marches montées qu’une fois arrivés au sommet! Avec la végétation sèche, il y a très peu d’ombre et la montée est un peu pénible en plein cagnard. Nous sommes d’ailleurs assez étonnés par toute cette sécheresse plus digne du pourtour méditerranéen en été que de l’Asie du Sud-Est mais Vung Tau se situe, comme sa sœur plus au nord, Mui Ne, sur un cap, ceci explique sûrement cela. Mais le chemin d’accès est sympa, entre bougainvilliers en fleurs et frangipaniers. Il est agrémenté de statues racontant plusieurs passages de la Bible, comme un vrai chemin de croix que nous pouvons trouver dans tous les pays catholiques. Nous y avons même trouvé les Rois Mages, qui, avec leurs chameaux, font moins tache dans la chaleur vietnamienne que dans les pays du nord en hiver!

La statue du Christ mesure trente-deux mètres pour une envergure de dix-huit mètres. Elle est posée sur un socle en béton haut de quatre mètres orné d’une fresque dorée représentant la Cène, le dernier repas de Jésus. La construction a commencé en 1972 mais avec la guerre, la chute de Saigon et la prise de pouvoir par le parti communiste, tout a été suspendu pour une durée de vingt ans. Les travaux ont repris au début des années 1990 pour être achevés en 1994. C’est un peu kitch à l’asiatique, surtout le panneau doré représentant la Cène, mais il vaut quand même la peine de grimper la colline pour voir ça.

Depuis le sommet, la vue est obstruée par les arbres, mais ça vaut quand même le coup d’œil. Heureusement que le climat est très sec sinon nous ne verrions que des feuilles! Mais nous aurions eu de l’ombre pour effectuer notre grimpette! On ne peut malheureusement pas tout avoir.

Vung Tau n’est pas vraiment pittoresque mais c’est une petite ville sympa, près d’Hô Chi Minh Ville et pourtant si loin de sa frénésie et de sa circulation. En étant totalement en dehors des circuits habituels, elle n’a pas (encore) vendu son âme au tourisme mais possède une plage de rêve et des bistrots sympas à prix doux.

C’était un joli petit lieu de villégiature avant d’entamer nos prochaines aventures qui se poursuivront bien plus au nord.

Nha Trang, la petite Rio vietnamienne

Encore une fois, la route depuis Dalat nous a enchantés. Nous avons d’abord traversé des forêts de pins et des plantations de café. D’ailleurs, pour les accros au café, le Vietnam est un véritable paradis. Ensuite, en perdant de l’altitude, l’humidité se fait plus présente et nous avons même droit à du brouillard. Mais grâce à ce climat, nous avons traversé une superbe forêt luxuriante ponctuée de cascades et avec, parfois, une superbe vue sur des vallées verdoyantes. L’arrivée sur Nha Trang dans une jungle de béton nous refroidit un peu et nous commençons vraiment à nous demander si nous avons eu une bonne idée de venir dans le coin.

Nha Trang est la station balnéaire typique mais a le mérite d’être assez moderne. Il n’y a pas d’horreurs architecturales des années 1960-1970. Le coin touristique se concentre vraiment sur le front de mer, le reste de la ville est laissé aux locaux. Avec sa longue plage, ses tours et sa baie montagneuse, Nha Trang a un petit air de Rio de Janeiro. Apparemment, le coin est moins pire qu’il en a l’air au premier abord. Mais nous allons quand même y faire un tour pour nous en assurer!

La playa

Longue de sept kilomètres, la plage de Nha Trang en jette vraiment avec sa superbe baie au relief escarpé. Le sable est un peu grossier mais l’eau est vraiment claire bien qu’un peu froide à notre goût. Grâce aux courants, c’est une destination de choix pour les surfeurs. Le petit vent qui souffle constamment rend l’humidité de l’air beaucoup plus supportable.

Le marché

Il suffit de s’éloigner du front de mer juste de deux rues pour se retrouver dans un Vietnam un peu plus authentique. Le marché est le cœur névralgique de la ville. Il faut une grande force mentale pour s’abstenir de tout acheter tant les produits sont beaux et appétissants. Il faut dire qu’avec son ouverture sur la mer de Chine Méridionale aux eaux poissonneuses, sa plaine du Mékong très fertile et ses montagnes tempérées et verdoyantes, le Vietnam est un peu béni des dieux pour produire et cultiver de beaux aliments. Le matin, le marché se tient dans un couvert prévu à cet effet. L’après-midi, les étals envahissent la rue d’une manière totalement anarchique afin que les locaux puissent faire leurs emplettes sans descendre de leur scooter.

Cathédrale du Christ-Roi

On doit, évidemment, la construction de cette cathédrale aux Français. C’est d’ailleurs un des seuls témoins de l’époque coloniale à Nha Trang. De style néogothique, elle a été construite entre 1928 et 1930 sur un promontoire haut de dix mètres dominant la ville. La messe y est encore donnée tous les jours et les cloches sonnent toutes les heures. C’est toujours amusant de retrouver un peu de notre culture dans des contrées lointaines et exotiques mais le plus drôle, c’est de voir des touristes asiatiques en extase devant quelque-chose d’assez commun pour nous.

Alexandre Yersin

Une fois n’est pas coutume, nous allons jouer la carte de la fierté nationale en vous parlant d’un de nos compatriotes : le docteur Alexandre Yersin. (Non, le fait qu’il ait été naturalisé français ne compte pas, il est né Suisse, point final!) Si nous vous en parlons, c’est qu’il a évidemment un lien avec Nha Trang où il a vécu plusieurs années. Nous avons d’ailleurs été visiter le petit musée qui lui est consacré. On lui doit notamment la découverte du bacille de la peste, la préparation du premier sérum anti pesteux et l’étude de la toxine diphtérique, rien que ça! Il a également fondé la faculté de médecine de Hanoi. Le musée expose une partie de ses notes ainsi que les instruments utilisés pour ses différentes études. On y trouve également bon nombre de ses objets personnels qui sont très hétéroclites car il touchait, en dehors de la médecine, un peu à tout comme l’astronomie, l’aviation, l’alpinisme, la photographie ou encore la météorologie. Mais si vous prenez le temps d’observer la bibliothèque, vous découvrirez qu’entre tous ses livres de sciences se trouvent,… des romans d’Agatha Christie! Comme chez Van, les livres de science en plus!

Nous avons trouvé la visite du musée très instructive autant pour le personnage que pour la vie en Indochine française au début du XXe siècle.

Nha Trang River

Nous changeons encore une fois d’ambiance. A l’embouchure de la rivière qui a donné son nom à la ville, c’est le quartier des pêcheurs aux maisons basses et aux bateaux colorés. C’est assez calme comparé à la folie touristique du front de mer et à la frénésie du centre-ville.

Po Nagar

Sur une petite colline surplombant la Nha Trang River, le mont Cu Lao, se trouve le Po Nagar, un temple cham. Les Chams étaient un peuple originaire des îles indonésiennes venu s’établir dans l’actuel Vietnam central à partir du IIe siècle créant le royaume de Champa. Leur religion était un mélange d’hindouisme et de bouddhisme Mahayana. Le temple, construit entre le Xe et le XIIIe siècle, rappelle d’ailleurs l’architecture hindouiste de cette époque. L’ensemble eut droit à une petite cure de jouvence en 1906 et reste plutôt bien conservé. C’est un minuscule Angkor (l’époque est d’ailleurs la même) en beaucoup plus urbain et en autant touristique mais il a le mérite d’être facile d’accès. Une petite visite culturelle bien sympa pour changer de la playa.

Nui San

C’est une petite colline haute environ de deux cents mètres. On accède au chemin par un temple bouddhiste possédant de belles pagodes chinoises et un bouddha couché. Ensuite, le chemin se fait plus naturel et très peu fréquenté. Nous sommes les seuls humains parmi de magnifiques papillons bleus, les lézards et les écureuils avec de superbes rayes noires sur le dos.

Et évidemment, la récompense de notre effort au sommet, avec la vue sur Nha Trang, les montagnes et l’île de Hon Tre. Dommage que ce soit si urbanisé.

Décidément, le Vietnam a le don de nous surprendre où nous ne l’attendons pas du tout! Nha Trang est vraiment sympa et a beaucoup plus à offrir que sa plage, même s’il faut reconnaître que c’est un de ses plus beaux atouts. Certes, ce n’est pas le premier endroit que nous recommanderions du Vietnam mais ça peut être un bon point de chute s’il faut se reposer à la playa quelques jours.

Nous reviendrons pour le Nouvel An dans la région avec nos amis Seb, Delphine, Eloane et petit Fabien mais nous serons un peu plus au sud du côté de Cam Ranh.

D’ailleurs, il est temps pour nous de penser à redescendre sur Hô Chi Minh Ville si nous voulons les accueillir comme il se doit à leur descente d’avion.

Sur, ses plages de rêves et les wadis environnants

Nous quittons les monts Hajar pour nous rapprocher des côtes. Oman possède une façade maritime de plus de 3000 kilomètres, autant en profiter! Nous nous rendons donc à la pointe nord-est du pays, à Sur. Située sur le golfe d’Oman, Sur est une petite ville tournée vers la mer, un grand centre de pêche depuis le VIe siècle ainsi qu’un point de départ idéal pour aller découvrir les quelques trésors qui se trouvent aux alentours.

Le fort

Comme toute ville omanaise qui se respecte, Sur possède son château-fort. Il est de taille très modeste par rapport aux autres fort du pays et ne se trouve même pas dans un endroit stratégique. Il est en plein milieu du village et est trop loin pour pouvoir surveiller le port. Il a été construit au XVIe siècle et le but premier était de se défendre contre les Portugais (encore eux!) qui occupaient le port. D’où une position un peu en retrait, nous supposons.

Ce n’est pas le fort le plus beau ou le plus impressionnant d’Oman mais il est très bien conservé et vaut le temps d’une petite visite.

La corniche

A l’instar de Mascate, Sur possède également une superbe corniche surplombant la mer. Elle est plus belle que celle de la capitale juste parce qu’elle est beaucoup moins urbanisée. Elle abrite un petit quartier de pêcheurs, une mosquée et un phare. Un pont suspendu permet de relier la corniche au reste de la ville. Les tours qui surplombent la corniche sont les œuvres des Portugais qui, contrairement aux Arabes confinés dans leur fort, avaient une position privilégiée sur le port.

Au bout de la corniche se trouve la plage municipale avec la vue sur le phare. C’est une belle plage agréable bien qu’elle soit plus prisée par les pêcheurs et les mouettes que par les baigneurs. Pour leur défense, l’eau est encore bien froide en ce début de printemps! De toute façon, la trempette en mer ne fait pas du tout partie des coutumes locales.

Wadi Dayqah Dam

Ce sont nos amis et hôtes Majid et Khaled qui nous emmènent au Wadi Dayqah après nous avoir sortis du lit aux aurores. Le Wadi Dayqah est un réservoir d’eau contenu par un barrage haut de 75 mètres dans le but d’alimenter les villes de Mascate et de Quriyat en eau potable. Avec le climat désertique, l’eau est un véritable problème à Oman.  Le coin vaut le détour surtout pour ses montagnes arides façonnées par l’érosion qui donnent au lac une forme particulière. Pour se faire pardonner de nous avoir réveillés super tôt, nos deux comparses nous ont organisé un pique-nique petit déjeuner au bord du lac et il faut reconnaître qu’il y a bien pire pour commencer la journée. Ne vous laissez pas berner par nos photos bien ensoleillées. Nous sommes dans le désert, les matinées sont donc très fraîches. Le petit-déjeuner copieux est indispensable!

La vallée

Depuis le sommet du barrage, nous avons une superbe vue sur la vallée du Wadi Dayqah avec son immense palmeraie et ses villages qui dépendent directement de l’exploitation du barrage. Un wadi est le terme arabe qui désigne un court d’eau qui peut parfois être asséché et qui creuse une vallée. En français, on utilise plus couramment le mot « oued » habituellement usité dans les pays du Maghreb.

Au pied du barrage

Au pied du barrage, le wadi Dayqah s’écoule lentement et se faufile dans la palmeraie. Un système d’irrigation, qui ressemble fortement à nos bisses valaisans ou aux levadas de Madère, apporte l’eau depuis le barrage directement au village et arrose au passage quelques cultures de palmiers dattiers.

Wadi  Shab

C’est toujours accompagnés de nos deux acolytes que nous découvrons le wadi le plus connu d’Oman. Nous arrivons par la côte à l’endroit où le cours d’eau se jette dans le golfe d’Oman, dans un petit village appelé Ash Shab. Des petites embarcations nous attendent pour traverser et nous emmener au début du chemin pédestre.

Le chemin

Nous sympathisons avec deux touristes tunisiennes et c’est dans un mélange de français, d’arabe et d’anglais que nous entamons la randonnée. Le chemin passe au milieu de superbes parois karstiques façonnées par l’érosion. Nous sommes dans les premier reliefs des monts Hajar où le Wadi Shab prend sa source. Nous sommes littéralement fascinés par le paysage! Mais il ne faut pas oublier de regarder où nous mettons les pieds car à certains endroits, les pierres qui constituent le sentier sont très glissantes.

Le wadi

Nous surplombons plusieurs fois le wadi et nous en apercevons parfaitement le fond tellement l’eau est claire! Elle est tellement transparente que même la température glaciale n’empêche pas les garçons d’aller s’y baigner. Les filles, bien plus frileuses, se contentent juste d’y tremper les pieds.

En direction du sud…

Nous prenons congé de nos amis et de leurs familles incroyables qui nous ont accueilli chaleureusement pendant deux jours et qui ont brillamment joué les guides touristiques afin de nous montrer quelques trésors omanais.

C’est au volant de notre petit bolide rouge que nous continuons l’aventure et que nous prenons la direction du sud sur une superbe route côtière. Le paysage change un peu. Les montagnes découpées cèdent la place à un relief plus doux et plus sableux.

 Ras al Hadd

Ras al Hadd est un petit village insignifiant sur la carte d’Oman mais pas pour nous qui sommes passionnés de points géographiques. Il a la particularité d’être le point le plus oriental du pays. C’est ici que se rejoignent le golfe d’Oman et la mer d’Arabie, ce qui en fait un coin fortement balayé par les vents. Le village possède tout de même une forteresse datant du XVIe siècle et qui est superbement conservée.

Turtle Beach

Turtle Beach se trouve à quelques kilomètres au sud de Ras al Hadd. Comme son nom l’indique, des tortues viennent pondre leurs œufs sur la plage. Nous n’en avons pas vu car ce n’est pas du tout la saison. Mais la plage vaut à elle seule le détour. A notre arrivée, nous sommes frappés par une bande de sable rose. Après vérification minutieuse de notre part, il s’avère que ce n’est pas du sable mais de petits coquillages de couleur rose qui colorent la plage.

Malgré le fait que les arbres commencent vraiment à nous manquer, nous avons été subjugués par tous ces paysages enchanteurs et par la créativité de Dame Nature. Nous sommes toujours autant épatés par la gentillesse et l’accueil des locaux, nous avons fait des rencontres extraordinaires. Même si nous sommes parfois un peu refroidis par le côté très conservateur du pays, Oman aura à coup sûr une place à part dans notre tour du monde!

Découverte des Plages du Sud du Sri Lanka

Notre but premier était d’aller visiter la région d’Ella et ses plantations de thé, mais depuis Kandy, tous les trains étaient complets pour les trois semaines suivantes. Nous avions donc comme projet de rejoindre Ella par la route depuis le sud. Mais les vieux bus inconfortables sri lankais et surtout leurs chauffeurs complètement tarés au volant nous en ont dissuadé. Nous souffrons tous les deux d’un mal des transports carabiné (un comble pour des voyageurs!) et nous n’avons pas eu le courage d’affronter la route de montagne jusqu’à Ella.

Nous sommes donc restés sur la côte au sud du pays à profiter de la beauté des plages de l’océan Indien. Il y a pire comme lot de consolation, n’est-ce pas? Nous nous sommes arrêtés dans divers villages balnéaires. Chacun a son caractère et chaque plage est différente. Par contre, il faut se contenter des paysages côtiers superbes, le Sri Lanka n’étant pas connu pour l’esthétisme de ses lieux de villégiature.

Tangalle

Ici c’est une longue plage de sable fin qui s’étend sur des kilomètres! C’est le village le plus calme car il est construit à l’abri de la route principale où se déroule un trafic infernal à toute heure de la journée! Par contre, pour la baignade, ce n’est pas le coin le plus agréable : la côte est battue par les vents et Tangalle est particulièrement exposée donc les courants marins sont très forts. D’ailleurs, la végétation est typique d’un cap plutôt que d’une côte tropicale. La côte sud du Sri Lanka est au milieu de l’océan Indien et il n’y a aucune terre au large pour atténuer les vents. La terre la plus proche est le continent Antarctique  à des milliers de kilomètres plus au sud!

Tangalle se trouve également au bord d’une magnifique lagune où pousse une mangrove extraordinaire!

Matara

Matara est la grande ville du sud et comme toute ville au Sri Lanka, hormis Galle, c’est moche, sale, bruyant, pollué et infernal. Ce sont les Portugais qui sont venus établir un comptoir ici afin d’avoir la mainmise sur tout le sud de l’île. On y voit encore aujourd’hui les restes du fort amélioré par la suite par les Anglais. Il est d’ailleurs surmonté d’une tour de l’horloge so british et attenant à un terrain de cricket, sport so british également  mais très populaire au Sri Lanka.

Eglise Ste-Marie

La minorité catholique est très présente dans le sud du pays, on y trouve des églises partout! La faute aux premiers colons portugais! Matara ne déroge pas à la règle et l’église Ste-Marie abrite également un couvent et une école pour filles.

Parawi Duwa

C’est une petite île où se dresse un temple bouddhiste. On y accède par une petite passerelle piétonne qui a vraiment fait son temps. La rouille à abîmé le fer au point d’y laisser plusieurs trous! Ils doivent vraiment avoir confiance en Bouddha pour laisser la passerelle dans un état pareil! Une fois passé la passerelle de la mort, on nous prête des habits adéquats et on nous invite à visiter le temple, à peu près du même état que la passerelle, pour une fois en haut, essayer de nous délester de 500 roupies! Pour le Sri Lanka, c’est excessif et vu l’état de délabrement avancé du lieu, c’est carrément du vol! Nous ne demandons pas notre reste et rebroussons chemin.

Matara Beach

Malgré son statut de ville moche et sans intérêt, Matara possède une plage digne de ce nom! L’avantage de se trouver en ville, c’est qu’elle est complètement déserte, hormis quelques surfeurs venus caresser de la vague pas trop violente et un chien tombé fou amoureux des chaussures à Fabien et qui nous a suivi durant presque toute notre promenade.

Mirissa

Nous quittons la ville de Matara pour la station balnéaire de Mirissa. Ici c’est vraiment ambiance vacances avec ses hôtels, ses bars de plage et ses restaurants. Mais ça reste bon enfant, ce n’est pas encore le tourisme de masse comme en Thaïlande et il est possible, même avec notre budget de backpakers, de siroter un cocktail et de prendre un repas sur la plage. Seul bémol, pour rejoindre la plage depuis le village, il faut traverser la grande route principale infernale à nos risques et périls! Mais ça vaut le coup! La plage est vraiment magnifique. En ce qui nous concerne, c’est un véritable coup de cœur

Coconut Garden

Comme son nom ne l’indique pas, Coconut Garden est un piton rocheux posé sur la mer à très peu de profondeur. Il est facilement accessible à pied et il est possible d’y grimper. Depuis le sommet, la vue sur la plage et l’océan Indien est époustouflante.

Le lagon

Comme ça ne suffit pas à Mirissa d’être élue, par nos soins, plus belle plage du sud, elle nous offre en plus un magnifique lagon au pied de Coconut Garden.Vu la clarté de l’eau et tout ce que nous pouvons voir à la surface, nous vous laissons imaginer les merveilles que nous avons découvert en nous adonnant au snorkelling!

Midigama

Changement radical d’ambiance à Midigama! Ici c’est un petit village de pêcheurs qui vit au rythme des marées et du séchage du poisson. Le tourisme y est moins présent que dans les autres station balnéaires et la mentalité y est beaucoup plus relax.

Côté plage, c’est également tout petit mais vraiment très joli. C’est un coin apprécié des surfeurs aguerris car les courants forts forment de jolis rouleaux. Par contre, c’est complètement déconseillé pour la baignade.

Finalement, avec tous ces trésors sur la côte, nous ne regrettons nullement notre route de montagne pour Ella! Les plages sont magnifiques, l’eau est turquoise et surtout à température agréable pour la baignade, et c’est Van la frileuse qui le dit! Nous sommes en plein paysage de carte postale! D’ailleurs les Maldives et leurs plages de rêves ne sont pas très loin au large mais elles sont complètement hors budget pour nous.

Il nous reste encore quelques jours au Sri Lanka qui devraient, en théorie, se dérouler sur la Côte Ouest. Quoi qu’il en soit, nous nous réjouissons de découvrir encore quelques merveilles que nous réserve ce magnifique pays!

Bali : Tulamben, Amed & Padang Bai cap sur l’est

A Singaraja, il y avait effectivement un terminal de bus/bemo/taxi où nous avons tenté, toujours aussi difficilement, de négocier notre transport. Mais les chauffeurs s’organisent en véritables gangs afin de tondre au mieux les touristes. Heureusement, nous avons trouvé un petit vieux avec son bemo (une sorte de minibus) qui se tenait à l’écart et qui a accepté de nous emmener à bon prix. Il s’est fait littéralement lyncher par ses collègues mais lui a eu la course!

Nous continuons gentiment notre route toujours sur la côte nord de Bali en direction de l’est où nous nous arrêtons dans la petite station balnéaire de Tulamben.

Tulamben

Tulamben est une station balnéaire entièrement dédiée à la plongée sous marine ou au snorkelling et c’est tout. C’est d’ailleurs la seule activité possible du lieu, tu ne peux même pas profiter de la playa car ce sont d’énormes galets et ce n’est pas très confortable pour la bronzette. Les fonds marins sont sympas  et il y a une quantité non négligeable d’espèces de poissons mais c’est assez la galère pour y accéder et les courants sont forts. Il faut être de relativement bons nageurs pour vraiment bien profiter du spectacle. Bref, en ce qui nous concerne, ce n’est de loin pas le meilleur spot de snorkeling.

Amed

C’est également une station balnéaire tournée exclusivement vers la plongée sous marine et le snorkeling, mais pour les Français! Il y a effectivement quelques Français qui ont ouvert des écoles de plongée dans le coin et, du coup, tout est écrit dans la langue de Molière. C’est assez bizarre après avoir baigné pendant onze mois dans les langues étrangères. Les coraux sont plus faciles d’accès qu’à Tulamben même si la plage est plutôt caillouteuse. Il faut juste faire attention de ne pas abîmer les coraux et de ne pas se blesser car les récifs sont vraiment peu profonds.

Le village est situé en hauteur par rapport à la plage, ce qui permet d’avoir une jolie vue sur la baie. L’eau est tellement transparente qu’il est possible d’apercevoir parfaitement les récifs depuis en haut.

Parenthèse culturelle : il y a du vin à Bali!

Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant des bouteilles de vin made in Bali dans les supérettes locales! Les vignes ne poussent pas sous un climat tropical! Et pourtant… Un Australien en a fait l’essai en plantant des ceps originaires de son pays sur le versant nord du volcan. Il faut dire que la côte nord de Bali est très aride et, même pendant la mousson, elle ne reçoit que très peu de pluie. Avec la terre fertile volcanique, c’est un cocktail gagnant. D’ailleurs les ceps s’y plaisent tellement qu’ils donnent des grappes trois fois par année! Seul point négatif : les vendanges trisannuelles épuisent les ceps qui ont une espérance de vie qui dépasse à peine dix ans et le raisin est d’une qualité moyenne.  Nous avons goûté un cabernet sauvignon assemblé avec 25% de syrah et, bien que fruité, il était vraiment léger pour ce genre de cépage et très peu tannique. Mais pas mauvais pour autant!

Padang Bai

Nous avons failli zapper cette étape. Il était assez difficile de glaner des infos et le peu de commentaires que nous avons trouvés sur la destination étaient mitigés. Mais notre instinct nous soufflait d’y aller quand même. Nous avons pris cette fois un bus shuttle spécial touristes pour nous y rendre. Les prix y sont relativement corrects même s’ils sont gonflés pour les étrangers et surtout, ils sont fixes, pas besoin de se casser la tête à négocier avec la mafia des transports, ce qui devient usant à la longue. En plus, ils possèdent quand même un minimum de confort! Pour rejoindre Padang Bai, il faut passer par une route de montagne où les paysages de rizières en terrasse sont magnifiques.

Padang Bai nous surprend en bien. C’est un village de pêcheurs où vivent les Balinais et qui n’est pas entièrement tourné vers le tourisme.  Comme nous avons changé de versant, nous sommes maintenant plein est, le climat se fait plus humide et la végétation plus luxuriante. Au lieu des habituels resorts, il y a une promenade sur le front de mer d’où nous pouvons apercevoir au loin, l’île de Lombok.

La plage du port

C’est d’ici que partent les ferries pour les îles Gili et Lombok et les touristes passent souvent en coup de vent à Padang Bai juste pour traverser le détroit. Il y a une jolie plage également. Comme nous nous sommes éloignés du volcan, le sable est passé du noir au doré mais ce n’est pas du sable fin, ce sont de gros grains qui te font un gommage gratuit et te donnent la peau toute douce!

White Sand Beach

Comme son nom l’indique, c’est une belle plage de sable blanc digne de la mer des Caraïbes! Mais elle se mérite, il faut suivre un petit sentier dans la forêt pour la rejoindre. Si la plage est le paradis de la bronzette, la baignade s’avère difficile en raison des forts courants marins.

Blue Lagoon Beach

A un petit quart d’heure de marche depuis le centre de Padang Bai, se trouve un véritable petit paradis sur terre. Côté plage, c’est du sable blanc et fin mais avec quelques pierres noires qui te rappellent que le volcan n’est pas si loin finalement. Côté mer, c’est un magnifique spot de snorkelling avec une mer transparente, des coraux incroyables et des espèces variées de poissons. Côté terre, c’est une forêt tropicale côtière et des mangroves avec des papillons et des oiseaux multicolores. Et pour enfoncer le clou, la température de l’eau est très agréable. En plus, il n’y a pas trop de monde! Et dire que nous avons vraiment failli zapper ça!! Comme quoi, il faut toujours écouter son instinct!

Nous ne prendrons pas le ferry, ni pour Lombok, ni pour les Gili. Nous sommes un peu limites avec le timing à cause de notre visa et nous voulons profiter à fond de Bali. Lombok nous aurait bien plu mais nous allons laisser le temps à la population de se remettre des séismes du mois d’août. Et qui sait? Nous comptons rester en Asie un bon moment, nous risquons fort d’y aller ces prochains mois.