Après un circuit éprouvant depuis le nord du Vietnam, après les célébrations du Têt et après avoir baladé Raymond et Angela dans Saigon et à Can Tho, nous avons décrété à l’unanimité que nous méritions tous des petites vacances balnéaires. Notre choix s’est porté sur Phu Quoc, au sud des côtes cambodgiennes car c’est un endroit que nous ne connaissions pas du tout et car la position de l’île dans le golfe de Thaïlande nous garantissait des baignades dans une mer chaude et , en général, calme.
Nous nous sommes donc rendus à Rach Gia, la petite ville du sud où nous nous étions déjà arrêtés à notre arrivée depuis le Cambodge et nous y avons passé une nuit. Le lendemain matin nous étions sur le pied de guerre pour prendre le ferry aux aurores afin d’arriver pas trop tard à notre destination : l’île de Phu Quoc.
Duong Dong
Duong Dong est le village principal de l’île de Phu Quoc et c’est ici que vit la population locale loin des resorts et des autres infrastructures pour touristes qui se trouvent à un petit kilomètre plus au sud. Nous avons été étonnés de trouver un vrai village vietnamien sur cette île touristique qui vit au rythme de la pêche et du marché. C’est aussi ici qu’on trouve la meilleure cuisine locale de toute l’île dans des petits troquets sans prétention loin des restaurants internationaux touristiques du front de mer.
Dinh Cau
Au bout de la minuscule plage urbaine de Duong Dong, se trouve un petit promontoire rocheux avec un phare et le temple Dinh Cau, un petit temple bouddhiste construit en 1947. Au « sommet », il y a une jolie vue sur la mer et ses rochers, sur le village et, plus au nord, au large, sur le massif de Bokor qui domine la ville de Kampot, au Cambodge.
Long Beach
C’est la plage principale de l’île et aussi la plus touristique. Elle se situe à un bon kilomètre au sud de Duong Dong. Elle est bordée de bars, de restaurants et de resorts mais il faut reconnaître qu’elle en jette quand même et l’ambiance n’a rien à voir avec les stations horribles de Thaïlande comme Patong ou Pattaya. L’eau est claire et chaude. Le sable est un peu grossier mais c’est idéal pur un gommage de peau naturel. Il y a évidemment d’autres plages un peu plus sauvages, moins accessibles et également très belles. Elle se situent au nord de Duong Dong mais nous avons préféré y emmener nos maillots plutôt que notre appareil photo.
Coconut prison
Attention, le paragraphe et la galerie qui suit sont un peu crus. Si vous ne la sentez pas, n’hésitez pas à sauter ce passage!
Nous nous sommes difficilement bougés de notre transat pour aller nous cultiver un peu. Car Phu Quoc a quand même une histoire même si elle est plutôt horrible. Avant d’être un paradis balnéaire, Phu Quoc était un lieu de bagne. Le site pénitentiaire a été construit par les Français, pendant la colonisation, pour y emprisonner les indépendantistes. En 1967, le régime de Saigon l’a remise en état pour y enfermer les prisonniers de guerre communistes. Aujourd’hui, le site se visite et les scènes de torture ont été reconstituées avec des mannequins et c’est bien glauque. La cruauté dont peut parfois faire preuve l’être humain nous hallucinera toujours. Encore une visite très intéressante sur la Guerre du Vietnam mais aussi bouleversante. A l’instar du musée de la guerre à Saigon et de la prison S21 à Phnom Penh, n’y emmenez pas vos enfants!
Merci Raymond et Angela!
En famille lors des célébrations du Têt à Saigon
C’est à Phu Quoc que ce sont terminées notre voyage en famille avec Angela et Raymond, les parents de Fab, après un long périple commencé à Hanoi. Merci à vous d’être venus partager une partie de notre aventure! Merci d’avoir voulu découvrir notre mode de vie qui a bien changé en deux ans! Bravo d’avoir osé manger salé pour le petit déjeuner et avec les baguettes! Merci surtout pour votre bonne humeur et votre humour! Revenez quand vous voulez!
En ce qui nous concerne, l’année 2019 et ce début 2020 ont été très riches et très intenses. Nous avons visité une partie de Sabah, sur Bornéo, découvert une partie du Sri Lanka, du Moyen-Orient, nous avons reçu une très grosse baffe en Inde, nous sommes retournés en Malaisie afin de travailler dans un bar pendant tout l’été et finalement nous avons repris la route à travers le nord de l’Asie du Sud-Est via la Birmanie pour finir au Vietnam et y rencontrer famille et amis. Il est temps pour nous de mettre notre voyage sur PAUSE quelques temps et de rentrer « à la maison » (en Malaisie donc) pour nous poser et travailler sur différents projets qui ne sont pas tous en lien avec le voyage. Il est vrai que la dernière fois que nous vous avons annoncé une trêve, nous avons tenu une dizaine de jours avant de repartir sur les chapeaux de roues. Ferons-nous mieux cette fois-ci? Affaire à suivre.
Magnifique coucher de soleil sur le Golfe de Thaïlande
Le Cambodge possède une petite façade maritime sur le golfe de Thaïlande. Comme nous sommes des amoureux de la mer et que depuis Kampot il est assez facile de s’y rendre, nous ne pouvions pas manquer d’aller y faire un petit tour. Nous pensions nous rendre du côté de Sihanoukville mais c’est une ville qu’on nous a fortement déconseillée : trop sale, trop chère, trop touristique, trop chinoise, etc… Nous nous sommes donc rendus du côté de Kep, petite station balnéaire idéalement située entre Kampot et la frontière vietnamienne.
Kep, qui s’appelait Kep-sur-Mer pendant le protectorat français, était la ville côtière la plus prestigieuse du Cambodge. Il faut dire qu’avec son climat sec qui rappelle la Méditerranée et ses pins, Kep a tout d’un village de riviera italienne où se retrouvaient les élites françaises et cambodgiennes. Malheureusement, les Khmers Rouges, ne goûtant pas du tout au charme du lieu, ont littéralement rasé la petite cité. Aujourd’hui, Kep a été en partie reconstruite.
Kep, c’est l’anti-Patong ou l’anti-Patttaya. Si votre but est d’écumer les bars et faire la fête, passez votre chemin! Ici c’est farniente et dolce vita. Nous avions déjà goûté à la douceur de vivre à Kampot, mais ici, la barre a été mise encore plus haut niveau tranquillité! La ville a été construite sur un cap, d’où son climat particulier.
Architecture khmère
Kep reste une station balnéaire et est principalement composée d’hôtels et de restaurants. Mais il existe une allée ou se concentrent monuments et bâtiments administratifs mettant à l’honneur l’architecture khmère. Même si tout est moderne, l’architecture traditionnelle a été respectée. La fontaine représente l’ASEAN (Association of South East Asian Nations), une organisation économique et culturelle regroupant tous les pays d’Asie du Sud-Est, un peu comme le Mercosur en Amérique du Sud. Juste derrière la fontaine, la colonne est le monument en l’honneur de l’Amitié entre le Cambodge et le Vietnam. Pour rappel, en 1979, c’est l’armée vietnamienne qui est venue libérer les Cambodgiens de l’enfer des khmers rouges. Depuis, les deux pays gardent d’excellentes relations.
Kep Beach
Ce n’est pas la plage de rêve comme dans les îles du sud de la Thaïlande, mais elle ne se défend pas trop mal. Elle est située dans un écrin de verdure et ses eaux sont cristallines. Elle est surveillée par la statue de la « Dame-Blanche », qui aurait ét une reine de Kep et qui attend sagement sur son promontoire l’arrivée des pêcheurs.
Depuis la plage, il y a une superbe vue sur les îles alentours dont Rabbit Island, sur les montagnes de Bokor et aussi sur les premières îles vietnamiennes, la frontière se trouvant à une petite vingtaine de kilomètres à l’est. Par temps clair, il est également possible d’apercevoir l’île de Phu Quoc qui se trouve géographiquement au Cambodge mais qui appartient au Vietnam.
Le Crabe de Kep
Non, nous n’allons pas vous parler de cette statue de crabe au goût douteux, mais de gastronomie! (oui, encore!) A Kep, la spécialité locale, c’est le crabe bleu. Il est souvent servi grillé assaisonné avec juste un peu de sel et de poivre de Kampot. Une vraie tuerie! Il s’achète frais au marché local, judicieusement appelé « Crab Market » ou on peut directement le déguster sur des stands qui le cuisinent sur place. On le sert également de différentes façons dans les petits restaurants aux alentours du marché.
Kep National Park
Bonne nouvelle pour le Cambodge : vingt-cinq pour cent du territoire est composé de parcs nationaux ou de réserves naturelles! Kep possède son propre parc national qui a l’avantage d’être accessible à pied depuis la ville. Ce n’est pas le parc le plus pittoresque que nous ayons visité mais nous avons tout de même bien apprécié la balade en forêt. Les animaux ne s’observent pas facilement, hormis de magnifiques papillons, mais nous avons quand même aperçu de beaux spécimens d’oiseaux, des lombrics bizarroïdes, ainsi que des lézards rayés. Nous avons également entendu le cri d’un phacochère ou d’une espèce de cochon sauvage.
Parfois, la forêt se fait moins dense et nous avons droit à un joli dégagement avec vue sur la mer. Oui, il faut grimper pour accéder au parc national!
Koh Tonsay
En anglais, cette petite île au large de Kep s’appelle Rabbit Island (L’île du lapin), un nom qui nous laisse perplexe car il n’y a pas l’ombre d’un lapin sur l’île et, après avoir retourné la carte dans tous les sens, nous ne trouvons aucune ressemblance entre la forme de l’île et cet animal à longues oreilles. Pour rejoindre ce coin de paradis, il y a deux solutions : soit on prend un billet dans une agence du coin pour huit dollars par personne avec des départs à heures fixes, soit on privatise un bateau pour vingt-cinq dollars. Nous avons choisi cette dernière option en partageant notre embarcation avec un couple français et un couple allemand. On fait fort dans l’amitié européenne là! Le trajet nous est donc revenu à un peu plus de quatre dollars par tête et nous avons pu choisir nos horaires.
Sur Koh Tonsai, il n’y a pas de route, pas de véhicules, pas de wifi et l’électricité ne fonctionne que de 18 à 21 heures. C’est un véritable havre de paix à juste une petite vingtaine de minutes de bateau de Kep. Le seul bruit provient des vagues et du vent dans les feuilles.
Nous avions entrepris d’effectuer un tour d’ile à pieds mais c’était sans compter sur une mangrove très dense et impraticable qui nous a bloqué la route. Nous avons donc dû rebrousser chemin mais nous avons eu le temps d’admirer la flore et la faune du lieu car, à part quelques bungalows et cafés à l’arrivée des bateaux, l’île est complètement laissée à l’état sauvage. C’est une bonne nouvelle pour les mangroves car elles sont dans un très bon état. Malheureusement, ça n’empêche pas la mer de rejeter les déchets sur le rivage.
Comme la randonnée est compromise, nous avons profité des différentes plages de l’île. Il n’y a pas beaucoup de monde qui se rend sur Koh Tonsay donc certaines plages sont complètement désertes. Ce n’est pas la plage de rêve de sable blanc car, avec la proximité des mangroves, les fonds sont un peu vaseux mais l’eau est vraiment claire et à température parfaite pour la baignade.
Bonus
Comme Kep est construite sur un cap, il y a une ouverture sur l’ouest où nous pouvons observer un magnifique coucher de soleil. Les collines derrières lesquelles se cache le soleil se trouvent sur l’île vietnamienne de Phu Quoc
Kep a été notre gros coup de cœur au Cambodge. Playa, douceur de vivre, forêt tropicale, bonne bouffe : tout est réuni pour y passer un séjour de rêve à nos yeux! Ce sera également notre dernière étape cambodgienne. Oui, déjà! Mais nous avons fini vraiment en beauté notre séjour dans un pays qui aura été génial dans son esemble!
La suite, comme vous le savez déjà puisque nous vous le rabâchons depuis des semaines, ce sera le Vietnam. Nous allons rejoindre les parents de Fab à Hanoi, dans le nord du pays, en janvier. D’ici là, nous aurons quelques semaines pour en découvrir un peu le sud et le centre et nous faire une orgie de banh mi (le sandwich typique vietnamien), de phô et d’autres délices culinaires.
Rejoindre Myawaddy (la frontière Birmanie-Thaïlande) depuis Hpa An a vraiment été épique. Nous avons sûrement emprunté la route la plus défoncée de Birmanie, voire d’Asie! Mais après six heures de cauchemar, nous arrivons enfin à la frontière dont le passage n’est qu’une simple formalité. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter à Mae Sot (côté thaï après la frontière) pour nous ruer sur le premier stand de rue de bouffe thaïe que nous trouvons! Ce n’était qu’une simple soupe de nouilles mais, après le désastre gastronomique birman, purée ce que c’était bon!
Tak
Comme nous n’avons pas envie de passer des heures dans les transports, nous nous arrêtons pour passer la nuit dans la petite ville de Tak. Ce n’est pas d’un grand intérêt mais c’est calme et il y a surtout un grand Night Market qui fait le bonheur de nos estomacs.
Tak se trouve au cœur d’une grande région de lacs. Il y en a trois rien que dans le centre-ville! Ce sont des lacs tropicaux typiques à eaux troubles, paradis des lotus, des grenouilles, des libellules et des cigognes. Après la poussière et la pollution en Birmanie, c’est un vrai havre de paix et de fraîcheur.
Nous nous arrêtons ensuite quelques jours dans la capitale, Bangkok. Nous n’y faisons pas de tourisme car c’est une ville que nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs fois par le passé. Nous en avons profité pour flâner dans les stands de rue aux plats alléchants, pour utiliser le BTS (le métro aérien) et pour aller rendre visite à un ami d’enfance de Fab qui habite dans le coin. Finalement, nous n’y ferons pas la demande de notre visa vietnamien comme nous l’avions prévu car nous avons découvert qu’il est plus avantageux de le demander à Phnom Penh. Tiens, ça sent un futur voyage au Cambodge…
Sri Racha
C’est bien joli tout ça de se remplir la panse dans la capitale mais notre but ultime, c’est de revoir la mer car elle commence vraiment à nous manquer! La dernière fois c’était à Koh Tao avant notre séjour en Birmanie! Pour changer un peu, nous nous rendons du côté de la baie de Bangkok pour découvrir les îles qui s’y trouvent. Pour cela, il faut rejoindre la ville de Sri Racha, à deux petites heures de train de Bangkok. C’est d’ici que part le ferry pour Koh Sichang. La ville en elle-même n’est pas très intéressante mais elle possède une belle ouverture sur la baie et de supers restos, notamment japonais, une gastronomie dont on raffole.
Koh Loy
C’est un petit îlot rattaché à la ville de Sri Racha par un pont. On y trouve un temple bouddhiste, un pavillon chinois et le débarcadère pour les îles.
Koh Sichang
Pour se rendre à Koh Sichang, c’est facile! Il y a un ferry toutes les heures depuis Sri Racha et le trajet dure quarante-cinq minutes, il n’y a pas besoin d’organisation. La traversée se déroule dans la zone portuaire, c’est une vraie autoroute à bateaux. Ce n’est pas très glamour mais ça donne une ambiance particulière au lieu. Nous débarquons dans le seul village de l’île et, bonne surprise, il n’y a pratiquement rien qui est dédié au tourisme. C’est un petit village qui vit au rythme de la pêche, de l’arrivée du ferry et des stands de street food.
Tham Phang Beach
Il n’y a qu’une seule plage de sable sur l’île car elle le relief est très vallonné et les rochers se jettent souvent directement dans la mer. Elle se mérite cette plage! Il faut marcher trois kilomètres depuis le village pour y accéder en franchissant un col perché à une hauteur honorable de 196 mètres d’altitude! Mais la végétation que nous traversons est magnifique et le paysage vaut le coup d’œil.
La plage n’est pas très grande mais très jolie avec la vue sur les falaises. Le soleil cogne très fort donc il est très agréable d’y faire trempette.
Asdang Pier
Au Sud-Est du village, à quelques minutes à pied du centre, se trouve un petit parc bien agréable en bord de mer. C’est un endroit idéal pour flâner à l’ombre des arbres car le soleil tape fort ces jours-ci. On y trouve un pont et des maisons du XIXe siècle.
Depuis le parc il y a un chemin entre les arbres qui grimpe sur la colline. Il ne nous en faut pas plus pour nous motiver. C’est parti pour une promenade dans une superbe végétation même si elle est moins luxuriante que prévu, la saison des pluies n’a pas été très forte cette année.
Au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts par la vue. Avec l’activité portuaire de la région, ça grouille de navires mais nous pouvons bien apercevoir la côte distante de seulement douze kilomètres.
Ce sont ces petits coins inconnus qui nous réconcilient peu à peu avec la Thaïlande. Depuis notre retour de Birmanie, nous nous sommes éloignés des circuits touristiques et avons découvert le vrai sourire thaï, le sincère, celui qui ne veux pas te vendre quelque-chose.
Coucher de soleil à Koh Sichang
Pattaya
Nous voulions à tout prix et par tous les moyens éviter Pattaya. Ben loupé! Tout s’est ligué contre nous pour nous attirer dans cette station balnéaire pour occidentaux : les prix, les jours de la semaine, la disponibilité des transports, les possibilités pour bouger après, etc. Ce sera peut-être l’occasion de briser nos préjugés et d’aller voir de nos propres yeux ce qu’il en est vraiment de Pattaya.
Sans surprise, Pattaya n’est qu’une station balnéaire horrible. Un vrai temple de la consommation en bord de mer. Les grandes enseignes de fast-food américaines côtoient des malls géants qui gaspillent des tonnes d’énergie en air conditionné. Des bars à « ping pong show », des night-clubs, des restaurants à cuisine internationale avec Sauerkraut en menu du jour, des Biergarten, des kebabs et des barbecues coréens complètent le tableau. La plage n’est pas moche mais des dizaines de hors-bords et de jet-skis gâchent le paysage et empêchent une baignade tranquille. Nous n’avons pas aimé Patong, aucune raison que Pattaya trouve grâce à nos yeux. Ce n’était qu’un coin de passage pour un lieu beaucoup plus pittoresque…
Koh Larn
Voilà la vraie raison pour laquelle nous sommes passés par Pattaya. C’est du débarcadère de la station balnéaire que partent les ferries pour la petite île de Koh Larn. Il suffit de quarante-cinq minutes pour effectuer la traversée. Nous débarquons à Na Baan, le village principale de l’île. Même si c’est un lieu de villégiature pour touristes, nous sommes bien loin de la dépravée Pattaya avec les maisons sur pilotis et les ruelles juste assez larges pour un scooter. Au loin, nous apercevons Pattaya et ses grandes tours qui n’est pas sans rappeler une skyline d’une ville américaine. De loin, c’est encore assez joli de voir ces tours, ça fait penser un peu à Miami.
Tawae Beach
On y accède par un petit chemin forestier mais à l’arrivée, c’est la douche froide! Toute la population touristique de Pattaya s’y est donné rendez-vous, la plage étant accessible directement par bateau depuis la station balnéaire. Il y a tellement de monde que les vendeurs n’ont pas le temps de jouer les rabatteurs! Mais le pire, ce sont les dizaines de hors-bords et de jet-skis qui gâchent le paysage. Ils font un tel boucan qu’on se croirait vraiment sur un circuit de Formule 1! C’est dommage car la plage est vraiment jolie…
Ta Yai Beach
Située au nord de l’île, on accède à cette plage également par un petit chemin forestier mais la surprise est beaucoup plus belle à l’arrivée. C’est beaucoup moins fréquenté que Tawae Beach! C’est une superbe plage de sable blanc aux eaux cristallines avec des rochers pour donner du relief. Un vrai petit coin de paradis! Comme il faut marcher un peu pour y accéder, les touristes la boudent un peu. Tant mieux pour nous!
Monkey Beach
Cette plage porte bien son nom, il y a effectivement des singes, non pas sur le sable, mais sur la splendide falaise rouge qui surplombe la mer. L’eau est chaude, transparente et possède une petite faune marine intéressante. Nous avons enfin pu retrouver les joies du snorkelling!
Samae Beach
C’est l’autre plage hyper connue et hyper touristique de Koh Larn. Mais cette fois, nous avons pris nos précautions pour éviter la foule. Nous y sommes allés tôt le matin avant l’arrivée des hordes de touristes. C’est une vraie plage paradisiaque de sable fin et d’eau turquoise quand il n’y a presque personne. Regardez-nous cette eau transparente!
Thien Beach
C’est la plage la plus éloignée de Na Baan donc elle se mérite surtout que le centre de l’île n’est pas plat! C’est une superbe plage qui est très arborée, donc bien ombragée. Ce qui est bien agréable car le soleil tape fort! Toutes les plages de Koh Larn sont splendides mais Thien Beach est notre coup de cœur grâce à ses arbres et à son éloignement des sites beaucoup plus touristiques.
Viewpoint
Vue de Na Baan et de Pattaya au loin
Au centre de l’île se dresse une colline avec une vue à 360 degrés sur les alentours. Elle se mérite car après une bonne grimpette pour arriver au centre névralgique de Koh Larn, il faut encore gravir 267 marches pour rejoindre le sommet. Mais une fois arrivés, la récompense est à la hauteur de l’effort!
Koh Larn étant très petite (deux kilomètres sur deux et demi environ), nous avons effectué toutes nos visites de plages à pied. C’est une île vraiment magnifique mais, malheureusement elle souffre de la proximité de Pattaya avec le tourisme de masse et croule sous des montagnes de déchets. Mais nous allons néanmoins terminer avec du positif : l’île s’alimente de manière autonome en électricité grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires installés sur place.
Dans la baie de Bangkok on y trouve vraiment de tout! Quel contraste entre la très moche et la très touristique Pattaya et la calme et authentique Koh Sichang! Si vous êtes calés en géo vous saurez qui si nous continuons à l’est, nous allons bientôt de nouveau franchir une frontière et traverser un nouveau pays. Et oui, nos rendez-vous au Vietnam approchent, il serait temps de se mettre en route!
Comme nous avons prolongé notre séjour à Cherating, nous avons dû zapper les îles paradisiaques de l’est de la Malaisie. Il fallait donc nous rattraper en Thaïlande! Pour des questions météorologiques et de nouveauté, nous nous sommes tournés du côté du Golfe de Thaïlande. Nous avons tout de suite éliminé Koh Samui qui nous semblait vraiment trop touristique. Le hasard a fait que notre ami Francisco, l’Argentin accro au maté avec qui nous avons partagé quatre semaines de volontariat en juillet, était à Koh Phangan. Nous avons donc décidé de le rejoindre et de découvrir en même temps cette petite île.
Mais rejoindre Koh Phangan ça se mérite. Depuis Songkhla, il nous a fallu retourner à Hat Yai pour prendre le train, une petite formalité. Mais à la gare, ça se complique, notre train a plus de deux heures de retard. Comme notre dernière expérience ferroviaire remonte à l’Inde, nous trouvons les gares thaïes vraiment très calmes. Nous arrivons finalement à Surat Thani même s’il est tard. Le lendemain, c’est reparti pour une journée de transport car le départ des ferries se trouve à Donsak, à 80 kilomètres plus au nord. Mais vu le potentiel touristique des îles, il est facile de trouver un bus.
A Donsak, nous apercevons déjà les roches karstiques si typiques du sud de la Thaïlande. La traversée en ferry se déroule très bien : la mer est calme et nous avons une place à l’extérieur. Nous n’avons donc pas souffert du mal de mer et avons pu profiter du paysage.
Koh Phangan
Nous débarquons à Thong Sala, le village principal de l’île. C’est une station balnéaire typique avec ses cafés, ses restaurants, ses bars, ses guesthouses et, comme nous sommes en Thaïlande, ses salons de massage. Il faut toutefois noter la présence du marché de nuit, notre QG pour les repas du soir, où se trouvent toutes sortes de plats locaux, certes aseptisés pour les Occidentaux, mais savoureux et à petits prix.
La playa
Thong Sala possède sa plage. Ce n’est pas la plus pittoresque de l’île mais elle se défend pas mal avec son sable corallien et ses eaux turquoises. De plus, elle s’étend sur des kilomètres, de quoi remplir des heures de balade. Nos pieds vous le confirment! Elle est idéale pour la baignade car elle se situe dans le chenal qui sépare Koh Phangan de Koh Samui et elle est protégée des courants.
Vue sur Koh Samui
Vue sur Koh Samui à marée basse
Centre de l’île
Rien de tel qu’un scooter pour découvrir les recoins de cette petite île. La météo est un peu capricieuse mais nous sommes bien équipés et, de toute façon, c’est sous la pluie que la forêt tropicale est la plus belle. Koh Phangan est bien vallonnée et les routes n’ont rien à envier à celles qu’on peut trouver dans les Alpes, il y a de jolies côtes. Le paysage de montagnes recouvertes de jungle est magnifique et parfois, il nous semble que la mer est loin. Nous avons été ravis de retrouver la végétation luxuriante des Tropiques avec ses papillons et ses oiseaux multicolores.
Ao Thong Nai Pan Noi
Une fois redescendus de nos montagnes, nous nous retrouvons au nord-est de l’ile. Ici aussi il y a un petit village avec toutes les infrastructures pour touristes occidentaux mais la plage avec ses gros blocs de granit vaut le détour.
Haad Than Sadet
C’est sûrement la plus belle plage de l’île. Nous sommes ici au point le plus à l’est accessible pour l’humain, le reste est laissé à la nature et à l’état sauvage et fait partie d’un parc national protégé. C’est tellement rare ce genre de mesures environnementales en Thaïlande qu’il vaut la peine de le souligner! Un vrai petit paradis!
Haad Rin
C’est à Haad Rin, à la pointe sud-est de l’île, que se déroulent les fameuses Full Moon Party connues dans le monde entier! La fête de la pleine lune où de nombreux occidentaux viennent se biturer à bas prix! Bref, le genre de truc que nous fuyons comme la peste. Sinon le village n’a pas grand intérêt, c’est un Thong Sala miniature.
Bouddha
Même dans un endroit touristique, nous restons en Thaïlande , un pays profondément pieux, et de nombreux temples bouddhistes sont disséminés un peu partout sur l’île au bord de la route. Le vert intense de la végétation luxuriante se marie parfaitement avec les couleurs vive des temples.
Haad Chaloklum
Nous sommes ici à l’extrême nord de Koh Phangan. Il y a une belle plage de sable fin au pied de montagnes recouvertes de forêt tropicale. Nous sommes également loin du chef-lieu de l’île et de sa vie un peu plus animée. Il y règne une vraie atmosphère de bout du monde.
Malgré un côté assez touristique duquel nous étions parfaitement au courant avant de venir, nous avons apprécié notre séjour sur Koh Phangan en compagnie de notre pote Francisco. La météo n’a pas été au top mais elle n’a pas été trop horrible non plus mais c’est de saison. Ce n’est pas la Thaïlande authentique mais, par rapport aux îles de la mer d’Andaman, nous avons trouvé ici un havre de paix relativement bon marché et sans trop de touristes. Nous nous attendions à bien pire donc nous sommes plutôt contents de notre choix.
Koh Tao
Après de longues discussions autour d’un pad thai, d’un mango sticky rice ou encore d’autres délices de Thaïlande, nous sommes parvenus à la conclusion que nous n’étions pas obligés de retourner sur le continent pour continuer notre route vers le nord. Nous pouvions très bien emprunter un itinéraire maritime en faisant escale sur la petite île de Koh Tao.
Avec son relatif isolement, Koh Tao était utilisée comme île prison, l’océan étant un rempart naturel contre les évasions. Puis, quand le pénitencier fut abandonné, des familles du continent vinrent s’installer, d’abord pour planter des cocotiers afin de fabriquer de l’huile de coco, puis pour construire d’horribles infrastructures touristiques. Nous ne sommes pas du tout partisans du « c’était mieux avant » mais nous sommes persuadés que nous aurions préféré le temps de l’huile de coco. En plus ça sent super bon!
Une petite heure et demie de ferry suffit pour rejoindre Koh Tao depuis Koh Phangan mais la mer n’est pas très calme et le mal de mer nous guette rapidement. Mais l’approche magnifique de l’île nous fait vite oublier nos petits tracas d’oreille interne!
Nous débarquons à Mae Haad, le village principal de l’île. Sans grande surprise, tout est dédié au tourisme : bars, restaurants, auberges, salons de massages, etc. Sans oublier les nombreux centres de plongée car les fonds marins de Koh Tao sont connus dans le monde entier. C’est une véritable foire d’empoigne et un crève-cœur pour nous. L’île est complètement dénaturée.
Koh Tao Temple
Sur les hauteurs de Mae Haad, se dresse un magnifique temple bouddhiste sobrement appelé Koh Tao Temple. C’est un havre de paix et de sérénité loin de la frénésie touristique du littoral. Heureusement qu’il nous reste la spiritualité pour nous éloigner du tourisme de masse même si, à la base, nous sommes des athées convaincus.
Sairee Beach
C’est une magnifique plage qui s’étend au nord de Mae Haad. Tous les ingrédients pour une plage de rêve sont réunis : eau turquoise et transparente, température de l’eau agréable et sable fin. La vue sur l’îlot de Naang Yuan ne gâche en rien le paysage. Mais le côté paradisiaque s’arrête là! Au bord de la plage, s’alignent sans interruption des bars, des restaurants et des hôtels qui se font une concurrence féroce pour savoir qui a la meilleure vue sur la mer.
Promenade côtière du sud-ouest
Nous avons galéré pour trouver des sentiers de promenade sur cette île, les Thaïs n’étant pas fans de la marche et les touristes venant principalement pour la plongée et faire la fête. Nous avons finalement fini par en dégoter un le long de la côte sud ouest avec une vue époustouflante sur les eaux turquoise du Golfe de Thaïlande. En plus, nous étions vraiment seuls au monde!
Nous sommes également passés par une petite forêt tropicale à la végétation luxuriante à observer une multitude de papillons de toutes les couleurs.
Koh Tao est un véritable petit bijou mais elle est malheureusement gangrenée par le tourisme de masse. Contre toute attente, Koh Phangan, bien que plus grande et possédant plus d’infrastructures, est beaucoup moins touristique et elle a notre préférence pour cette raison.
Nous ne regrettons pas du tout d’avoir fait le détour par Koh Tao car cette île est vraiment pittoresque mais il est temps de rejoindre la Thaïlande continentale et de découvrir autre chose, pas forcément plus authentique mais au moins culturel.
Après sept semaines de volontariat dans notre bar de Cherating, nous retrouvons les joies du bus de nuit. Mais notre véhicule était confortable et l’air conditionné n’était pas réglé sur trop froid. Nous avons donc passé une nuit relativement bonne et, à six heures du matin, nous sommes déjà arrivés à la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande. L’immigration thaï a pris un peu de temps car le douanier n’avait jamais entendu parler de la Suisse et il pensait que nous venions d’un pays obscur qui nécessitait un visa. Une fois notre passeport enfin tamponné, nous nous mettons en route pour la gare où nous attend un train qui part dans les cinq minutes. Manque de bol, nous ne possédons pas un seul bath (la monnaie locale de Thaïlande) et les bureaux de change ne sont pas encore ouverts. Heureusement, nous avons pu corrompre le contrôleur avec des ringgits (la monnaie malaisienne) et embarquer dans le convoi pour Hat Yai.
Dès notre embarquement dans le train, nous sentons tout de suite que nous avons changé de pays. Ici nous trouvons des banquettes en bois, de la climatisation naturelle par les fenêtres grandes ouvertes et des vendeurs ambulants. Les mosquées cèdent peu à peu la place aux magnifiques temples bouddhistes typiques de la Thaïlande.
Petit arrêt à Hat Yai afin de changer de moyen de transport pour prendre un minibus et nous arrivons enfin à notre première étape : Songkhla!
Songkhla
Si nous avons atterri à Songkhla, c’est grâce à Jackie, une Thaï installée à Cherating originaire de la ville qui nous a conseillé d’y passer. Comme la ville est géographiquement bien située pour la suite de notre périple, nous avons suivi son conseil.
Songkhla est une petite ville bien tranquille pour la Thaïlande, située sur une lagune entre la Mer de Chine Méridionale et le le lac Songkhla, le plus grand lac naturel du pays. Jusqu’au XVIIe siècle, Songkhla était une principauté indépendante appelée Singora mais a été finalement rattachée au Royaume de Siam, l’actuelle Thaïlande. Il reste une petite partie des anciennes fortifications de la ville qui date de cette époque.
C’est à Songkhla que le 8 décembre 1941 débarquèrent les troupes japonaises marquant le début de la campagne de Malaisie. Ils y envahirent toute la péninsule jusqu’à Singapour. Si la date vous dit quelque-chose, c’est normal, c’est exactement le même jour que l’attaque de Pearl Harbor, toujours par l’armée impériale japonaise! Les Japonais étaient des guerriers cruels et sans cœur mais ils étaient organisés et savaient soigner leurs entrées!
Old Town
Aujourd’hui, et depuis la deuxième moitié du XXe siècle, ce sont les Chinois (encore eux!) qui ont pris possession du centre historique. C’est un véritable petit Chinatown vraiment sympa avec ses vieilles maisons chinoises, ses lampions rouges, ses temples et ses délicieuses soupes de nouilles. Nous sommes les seuls Occidentaux à déambuler dans les rues et, à part quelques touristes asiatiques, il n’y a pas d’étrangers. Les locaux sont sympas et pas du tout du genre à nous harceler pour nous vendre tout et n’importe quoi. C’est une Thaïlande tranquille dont nous n’avons pas vraiment l’habitude, mais c’est comme ça que le pays nous plaît!
A l’instar de quelques villes malaisiennes comme Ipoh, Georgetown ou encore Malacca, le centre historique de Songkhla regorge de Street Art et certaines fresques sont vraiment bien faites! De véritables œuvres d’art à ciel ouvert!
Le port
Côté lac, juste derrière Old Town, se trouve un des ports les plus importants de l’est de la péninsule malaise et de l’isthme de Kra, cette bande de terre un peu tordue qui relie la Malaisie péninsulaire au reste de l’Asie du Sud-Est. Les activités portuaires sont principalement tournées vers la pêche.
Temples bouddhistes
Partout en Thaïlande, il est possible d’observer des temples bouddhistes plus beaux les uns que les autres. Songkhla ne fait pas exception à la règle, il y a pratiquement un temple, voire plus, par rue!
Samila Beach
Songkhla ne se contente pas d’être une ville sympa, elle se targue de posséder une plage de rêve. Sable blanc, eaux turquoises et chaudes, îles karstiques, il est difficile de croire que nous sommes en pleine ville! C’est un véritable bol d’air qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Lors de notre passage, le soleil cognait vraiment fort et il était impossible de rester sur le sable sans se brûler les pieds! Nous ne nous y sommes pas attardés de peur de prendre une insolation et des gros coups de soleil. Malgré cela, ça restera quand même une plage paradisiaque.
Tang Kuan Hill
En plein centre de la ville, se dresse la colline de Tang Kuan d’une petite centaine de mètres de hauteur. Il y a un funiculaire qui monte au sommet mais nous préférons prendre les escaliers afin de profiter d’une petite promenade en nature. C’est facile avec des escaliers et en plus, c’est superbement décoré.
Pavillon Rama IV
A mi-chemin, nous découvrons le pavillon dont la construction a été ordonnée par le roi Rama IV himself, le roi du Siam au XIXe siècle. Nous supposons que le monarque a choisi cet endroit pour jouir de la superbe vue sur le lac de Songkla et nous ne pouvons qu’approuver son choix!
Royal Pagoda
Arrivés au sommet, nous sommes accueillis par des singes et par un serpent que nous avons dérangé de sa sieste sur les escaliers. Heureusement, ce dernier ne nous en a pas trop voulu car avec sa couleur brun-rouge, nous doutons fortement qu’il soit inoffensif! Nous sommes à peine une dizaine de personnes au sommet, il y a plus de singes que d’humains! Si nous avons fait l’effort de monter, c’est pour découvrir la pagode royale, un stupa blanc surmonté d’une flèche dorée qui domine la ville. Et bien sûr, Bouddha qui est à l’honneur avec les différentes statues à son effigie que nous pouvons trouver un peu partout.
Evidemment, la vue sur Songkhla est incroyable!
Songkhla est un conseil que nous avons bien fait de suivre! C’est une ville tranquille, agréable à vivre, pas du tout touristique et, grâce à sa situation lagunaire, peu polluée! Ou du moins, nous ne sommes pas incommodés par la pollution atmosphérique. Nous qui déplorons que la Thaïlande ait vendu son âme au tourisme de masse, nous avons été vraiment surpris en bien de trouver ce genre de trésor.
Quant à la suite, ça se passera toujours à l’est mais l’ambiance sera beaucoup plus insulaire.