Nous ne vous l’avons pas annoncé en grande pompe pour cause de vie sévillane trop cool et, mine de rien, très prenante mais nous sommes enfin de retour avec nos backpacks à la découverte de notre belle planète!
Ceux qui nous connaissent ou qui nous suivent sur les réseaux sociaux savent que nous avons atterri à Panamá. A vrai dire, nous pensions, cette année, nous orienter plus à l’est en direction de l’Asie qui commence un peu à nous manquer, surtout culinairement! (#irrécupérables!) Mais voilà, la vie nous joue parfois des tours et il s’est avéré que nous avions des bons à utiliser sur Iberia, la compagnie aérienne nationale espagnole et c’est une compagnie qui dessert principalement des destinations latino-américaines. Il faut croire que c’est le destin. Après une étude minutieuse des dates, des horaires et de nos envies aussi, nous sommes arrivés à la conclusion que la destination de Panamá City était celle qui nous convenait le mieux

Le Panama a été notre but de notre trip en Amérique Centrale de 2023 et ça a été une très belle surprise. Nous savions donc à quoi nous attendre en débarquant ici. Nous avons profité des cafés de la city, de la nature verdoyante en randonnant dans les montagnes de Valle de Anton, ainsi que de la mer des Caraïbes à Portobelo. De quoi récupérer du jet-lag et recharger les batteries pour notre « vrai » voyage. Oui, c’est vrai, la pluie est venue un peu jouer les trouble-fêtes mais sachant que la région a souffert d’une sécheresse sans précédant l’année précédente, nous sommes plutôt soulagés de voir que l’eau est revenue en quantité suffisante cette année. Il faut juste nous réhabituer à ces climats humides car, en vingt-quatre heures, nous avons vu tomber plus d’eau qu’en quinze mois à Séville!
Ci dessous, la nature verdoyante grâce à la pluie à El Valle de Anton


Si nous avons atterri à Panamá, c’est parce qu’il nous manque un pays à découvrir en Amérique du Sud! En vrai, il nous en manque plusieurs mais dans les grands pays incontournables et, surtout, fréquentables en ce moment, il nous en manque principalement un : la Colombie! Nous avions zappé ce pays lors de notre premier tour du monde pour des raisons que nous expliquons à la fin de cet article et nous le regrettons un peu car il a un peu la réputation d’être la cerise sur le gâteau de ce magnifique continent. Nous ne pouvions décemment pas laisser passer une telle légende sans aller vérifier sur place de nos propres yeux si elle est avérée ou non!
Notre voyage se concentrera principalement donc sur la Colombie. C’est vrai, nous avons un peu tout misé sur le même cheval sur ce coup-là! Nous avons même misé sur une possible prolongation de visa car notre retour en Europe n’est prévu que pour mars. Oui, nous avons même un billet de retour! Même nos familles respectives ne nous ont pas crus quand nous le leur avons annoncé! (On se fait vieux!) Mais vous nous connaissez, si tout ne devrait pas se passer comme prévu, nous avons déjà en tête quelques plans B, C ou D!

Cali

Entre le Panama et la Colombie il y a le fameux « tapón de Darién », une jungle impénétrable et sans route qui sépare les deux pays. Donc nous n’avons pas eu trop le choix de prendre un avion. Le gros avantage que nous avons eu en faisant notre petite escale panaméenne, c’est de ne pas avoir été obligés d’atterrir à Bogota comme c’est le cas pour tous les vols en provenance d’Europe. Nous n’avons absolument rien contre Bogota et allons d’ailleurs sûrement y passer plus tard. C’est juste que la ville se situe à 2600 mètres d’altitude et atterrir si haut lorsqu’on habite presque au niveau de la mer, ce n’est pas optimal! Surtout que Fab a une fâcheuse tendance à souffrir du mal des montagnes. En comparaison, Cali ne se situe « qu’à » 1080 mètres et nous fait donc un bon palier avant d’affronter les hauteurs andines. L’autre raison qui nous a fait choisir Cali, c’est sa position géographique. La ville se situe au sud-ouest du pays et constitue un bon point de départ pour effectuer un itinéraire assez logique qui nous conduira, si tout va bien, jusqu’à la mer des Caraïbes plutôt située au nord-est.

Mauvais timing
Vous commencez à le savoir, nous avons une fâcheuse tendance à être les rois du mauvais timing! Notre arrivée en Colombie ne déroge pas à la règle! En effet, la ville de Cali est un gigantesque chantier car elle se prépare à accueillir la COP16 de la Biodiversité. Apparemment, il y aura plein d’expos qui ont l’air super cool sur la biodiversité justement et la ville à l’air de prendre cette conférence très au sérieux et c’est tant mieux mais ce n’est pas le moment idéal pour y faire du tourisme. Beaucoup d’endroits sont inaccessibles et la présence policière est renforcée. Sur ce dernier point, ce n’est pas trop grave, les policiers nous accueillent avec le sourire et avec un « Holá! Benvenidos » très joyeux.
Bref, en vrai, nous sommes très contents de l’existence de ces conférences en espérant qu’elles débouchent sur quelque-chose de concret. Nous avons juste trouvé très drôle qu’encore une fois, nous avons une anecdote à vous raconter sur le fait d’être à un endroit pas forcément au bon moment!

La Ermita

C’est le premier bâtiment que nous apercevons qui sort du lot. Nous devons avouer, au niveau beauté du patrimoine, Cali ce n’est pas fou! En plus avec sa situation en cuvette dans les Andes et son trafic infernal, la pollution se fait vite sentir. Ce qui ne rend pas la ville agréable au premier abord. Heureusement, la salsa ainsi que l’accueil et la joie de vivre des habitants compensent amplement ces petits désagréments!
Cette église en elle-même est un joli monument néo-gothique construit en 1942 sur un ancien ermitage espagnol du XVIIe siècle. Elle a une position privilégiée sur le Rio Cauca qui traverse la ville et qui est le deuxième fleuve du pays. Elle se situe dans le Parque Simon Bolivar, une jolie place tranquille avec beaucoup d’arbres et c’est très agréable pour fuir le trafic et la pollution. Mais avec la préparation des stands pour la Cop16 Biodiversité, le parc était inaccessible.




Centre historique

Nous avons quand même fini par trouvé un petit bijou, même s’il est modeste! Il faut juste le trouver car, le centre historique ne se trouve pas au centre, mais plutôt au nord-ouest de celui-ci!
Cali peut se targuer d’être une des villes coloniales les plus anciennes d’Amérique. Elle a été fondée en 1538 par le conquistador espagnol Sebastián de Belalcázar qui, comme son nom l’indique, vient d’un bled nommé Belalcázar qui est situé dans la province de Córdoba! Un Andalou, encore un! Il la nomma Santiago de Cali qui est toujours le nom officiel de la ville aujourd’hui. La ville n’a jamais été un grand centre prospère et vivotait juste de la culture de la canne à sucre et un peu du commerce. C’était plutôt une petite ville de villégiature au climat agréable pour la bourgeoisie coloniale qui tirait ses revenus des différentes mines d’or situées plus loin dans la vallée de la Cauca.
Aujourd’hui Cali est la troisième ville de Colombie et la plus importante sur le versant Pacifique des Andes. Elle a gardé son climat agréable. Nous avons l’impression de revivre le super printemps que nous avons déjà vécu en Andalousie cette année! Le centre historique est certes modeste mais super chou! Nous étions tellement persuadés qu’il n’y avait rien à voir à Cali que nous ne nous attendions pas à trouver ce joli petit centre colonial.
Si les couleurs nous rappellent le Mexique, les petits cafés nichés dans les patios des maisons coloniales nous ramènent à Antigua, un autre de nos coups de cœur latino-américains. Quant à la musique, c’est typiquement caleño (le petit nom des habitants de Cali) avec de la salsa qui s’écoute, et se danse, absolument partout!






Street Art

Là nous avons vraiment l’impression d’être arrivés en Colombie avec ces superbes peintures murales pleines de couleur! Elles n’ont rien à envier à d’autres villes réputée pour leur art de rue comme Georgetown ou Malacca! Les thèmes sont plutôt portés sur la faune et la flore locales ou sur les danseurs de salsa. Dans les deux cas, c’est juste magnifique!




Cali n’est pas le gros highlight de la Colombie et nous l’avons choisie surtout pour des raisons pratiques. Pourtant, nous sommes déjà tombé follement amoureux de ce pays, de ses habitants, de ses couleurs et de sa joie de vivre! C’est une impression qui nous a été donnée dès le passage de l’immigration tant le douanier qui nous a tamponné notre passeport était sympa et jovial! Nous espérons que le reste du pays nous apportera autant de joie que ces deux premiers jours à Cali! Nous sommes en tout cas motivés et gonflés à bloc pour découvrir ce pays qui a déjà l’air merveilleux!


































































































































































