Kanchanaburi et le pont sur la rivière Kwai

Comme prévu, nous n’avons pas tenu longtemps avant de reprendre nos sacs afin de repartir sur les routes. Mais l’épidémie du Covid 19 restreint un peu nos choix : nous ne pouvons pas vraiment partir d’Asie du Sud-Est sans être mis en quarantaine. Mais nous nous en accommodons très bien. Nous profitons de l’absence de touristes et d’un taux de change très avantageux pour découvrir une nouvelle facette de la Thaïlande.

Fabien voulait donner une tournure ferroviaire à ce périple, nous avons donc pris le train depuis Butterworth, la ville sur le continent en face de Georgetown. Nous ne sommes même pas sortis de la gare de Padang Besar pour passer la frontière! Après une nuit à Hatyai, nous sommes partis pour un trajet de dix-sept heures en train de nuit, étonnamment confortable, jusqu’à Nakhon Pathom. Et là, c’est le drame! A cause de notre train en retard, nous avons loupé notre correspondance pour Kanchanaburi et nous avons du parcourir les 80 derniers kilomètres en bus!

Kanchanaburi

Kanchanaburi est une petite bourgade assez tranquille à l’ouest de Bangkok située sur la fameuse rivière Kwai. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la région était occupée par les troupes japonaises qui y construisirent la voie ferrée Siam – Birmanie. Aujourd’hui, la ville accueille quelques touristes en quête d’histoire mais ça reste un coin de Thaïlande hors des gros circuits incontournables.

Contexte historique

Pour nous cultiver un peu, pour comprendre l’histoire et aussi pour échapper à la chaleur, nous allons visiter le musée, très intéressant, sur la construction de la voie ferrée dite de la mort par l’empire du Japon dans les années 1940. Voie ferrée qui passe évidemment par Kanchanaburi. Les photos sont interdites à l’intérieur mais nous allons tout de même essayer de vous résumer l’histoire.

En tant qu’Européens, nous sommes assez ignorants du déroulement de la Seconde Guerre Mondiale en Asie-Pacifique. Ici, le grand méchant de l’histoire, c’est le Japon qui avait d’ailleurs pour meilleur ami un certain Adolf H., petit moustachu très célèbre en Allemagne à l’époque. Après avoir envahi une partie de la Chine, l’empire du Levant agrandit ses prétentions sur toute l’Asie du Sud-Est qui appartenait en partie à l’empire britannique, aux Pays-Bas et à la France, même si pour l’Indochine française le Japon eut plus ou moins l’approbation d’un certain maréchal P., un autre moustachu, établi à Vichy. La Thaïlande, indépendante et qu’on appelait Siam à l’époque, était également tombée dans les mains des Japonais. Le but de ces derniers était d’envahir la Birmanie britannique pour, ensuite, rejoindre l’Inde. A l’époque, le seul moyen de rejoindre Yangon depuis Bangkok était par voie maritime via Singapour et le détroit de Malacca. Mais ce dernier était surveillé et bloqué par les Alliés. Il fallait donc un moyen de transport terrestre sûr pour accomplir leurs sombres desseins. Voilà comment est née l’idée de construire une voie de chemin de fer longue de 415 kilomètres au milieu de la jungle en plein conflit mondial.

Le projet était ambitieux! Le terrain n’était pas très plat, recouvert de végétation luxuriante et surtout, les délais étaient très courts! Mais il en fallait plus pour arrêter les Japonais! Ils avaient déjà accompli des miracles dans leur pays à la topographie similaire et ils avaient de la main d’œuvre à profusion avec tous leurs prisonniers de guerre composés essentiellement de Malaisiens (d’ethnie chinoise en majorité), de Britanniques, d’Australiens et d’autres Alliés. Des civils asiatiques ont également été appelés sur le chantier. Les conditions de travail étaient atroces : climat tropical, travail forcé, manque d’hygiène et de nourriture, maladies, etc… Les travaux engendrèrent plus de 100’000 morts donnant à la ligne le surnom macabre de « chemin de fer de la mort ».

Cimetière de guerre

Non, nous ne nous sommes pas mis au tourisme de cimetière, c’est juste pour l’intérêt historique. Au centre de Kanchanaburi, se trouve un immense cimetière où sont enterrés les prisonniers de guerre, principalement des Chinois et des Occidentaux, qui périrent lors de la construction du chemin de fer. Il est séparé en deux et contient une partie chrétienne et une partie bouddhiste. La présence de ce cimetière s’explique par le fait que, malgré leur cruauté, les Japonais avaient un profond respect de la mort, même celle de leurs ennemis. Chaque prisonnier avait droit à ses propres funérailles conformes à ses croyances religieuses.

Le pont sur la rivière Kwai

Nous n’avons pas fait plus de dix-sept heures de train pour voir un pont mais LE pont, celui de la rivière Kwai, point stratégique de la fameuse ligne Siam-Birmanie dite de la mort. Il a été érigé en 1942 dans les mêmes conditions horribles que pour le reste du tronçon et à lui-seul, il comptabilise près de 16’000 morts durant sa construction. En 1945, les Alliés le bombardèrent mais les Japonais le restaurèrent à titre de dommage de guerre. Lors de notre visite, il y avait un soleil de plomb et la température était de 38 degrés. C’était déjà assez pénible pour notre condition de touristes privilégiés. Nous n’osons donc pas imaginer la souffrance et les horreurs vécues par les ouvriers.

Le pont et une partie de la ligne de chemin de fer sont actuellement toujours en service. Nous n’allions quand même pas partir avant d’avoir vu passer un train! Mais rassurez-vous, nos conditions d’attentes étaient plus qu’acceptables avec une terrasse à l’ombre et des boissons fraîches.

Guan Im Sutham Temple

Quel comble de venir jusqu’en Thaïlande pour y trouver un temple bouddhiste… chinois! Il se situe  juste à côté du pont mais est pourtant boudé des touristes. Tant mieux pour nous! De nombreux Chinois faisaient partie des victimes de la construction du pont et ce temple est un moyen de leur rendre hommage. Il est flambant neuf et déploie ses magnifiques couleurs le long de la rivière.

C’est une facette un peu méconnue de la Thaïlande que nous découvrons ici, loin des plages, des bars de Bangkok et des magnifiques temples bouddhistes. C’est une Thaïlande qui a connu la guerre, qui a vécu l’horreur avec un grand H et qui a dû panser ses plaies.

Comme l’histoire est fascinante et que le coin est sympa, nous avons décidé de prolonger notre séjour dans le coin pour investiguer un peu plus loin le long du chemin de fer de la mort.

La voie ferrée de la mort

Depuis Kanchanaburi, nous reprenons le train encore plus en direction de l’ouest. Là, nous sommes vraiment sur la partie appelée Death Railway ou Chemin de fer de la mort en français.

Le trajet, qui longe en partie la rivière Kwai, traverse de magnifiques paysages de rizières au pied des montagnes. Parfois, la voie qui passe à flanc de falaise est soutenue grâce à des structures en bois accrochées aux rochers. Il faut reconnaître que les Japonais ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité pour mener à bien leur ambitieux projet ferroviaire.

Terminus, tout le monde descend!

Aujourd’hui, la ligne se termine dans la localité de Nam Tok, située à l’ouest de la Thaïlande à environ 150 kilomètres de la frontière birmane. Le week-end, le train dessert la petite halte butoir de Nam Tok Sai Yok Noi afin de permettre aux habitants de Bangkok de profiter de la nature en à peine trois heures de trajet. Le tracé restant de la ligne a, soit été laissé à l’abandon, soit été englouti lors de la construction d’un barrage en 1985. Côté birman, ce sont les Anglais qui se sont attelés à démanteler la ligne juste après la fin de la guerre mais le chemin de fer existe encore entre Yangon et Dawei.

Sai Yok Noi

A un kilomètre du village de Nam Tok, se trouve une petite partie du Sai Yok National Park. La forêt n’est pas très luxuriante car nous sommes en pleine saison sèche et la végétation souffre d’un cruel manque d’eau surtout que la dernière saison des pluies n’a pas été très virulente. Le clou du spectacle est la petite cascade. Il n’y a pas beaucoup de débit en cette période de l’année mais ça reste joli à voir et ça apporte un bon bol de fraîcheur bienvenu en ces temps de canicule.

Hellfire pass

Voici encore un lieu emblématique du chemin de fer de la mort. On doit ce lieu de mémoire à d’anciens prisonniers australiens qui, lors d’un voyage en Thaïlande quarante ans après la guerre pour retrouver les traces de l’ancienne voie ferrée, ont décidé de créer un petit musée à ciel ouvert pour faire connaître au monde leurs conditions de travail inhumaines. Le nom « Hellfire », feu de l’enfer en anglais, vient du fait que l’endroit était éclairé de torches ou de lampes à pétrole durant la nuit (Fire) et que vu le contexte, on peut aisément imaginer que c’était un enfer (Hell). Le site se trouve à dix-huit kilomètres à l’ouest de Tam Nok et est facilement accessible en bus. 

Pour descendre jusqu’au pass, il faut emprunter un sentier dans la forêt. L’extrême sècheresse que subit la région rajoute une ambiance un peu sinistre au lieu, déjà pas gai en temps normal.

Le pass

Imaginez un peu des prisonniers de guerre maltraités, mal nourris et souvent malades creuser cette tranchée avec des outils très sommaires pour y laisser passer la voie ferrée! Sans compter la mousson, des bébêtes cheloues et les bombardements des Alliés dont le chantier a été victime à plusieurs reprises! Ici aussi des milliers de pertes humaines sont à déplorer. Le Hellfire pass est l’endroit où les travaux ont été le plus difficile à cause, évidemment, de la topographie du terrain mais aussi à cause de l’énorme pression mise par les Japonais qui commençaient à s’impatienter de voir leur chef-d’œuvre enfin achevé. Le vent commençait à tourner du côté des Alliés et les délais devenaient de plus en plus courts.

Le mémorial

Chaque année, le 25 avril, se tient une célébration rendant hommage à tous les prisonniers de guerre qui ont perdu la vie dans cet immense chantier. La date du 25 avril n’a pas été choisie au hasard. C’est Anzac Day, le jour où l’Australie et la Nouvelle-Zélande commémorent la perte de leurs soldats dans un conflit. Evidemment, les soldats et civils d’autres nationalités sont aussi honorés à Hellfire Pass durant cette journée!

C’est un parcours historique très enrichissant que nous venons de découvrir dans cette région assez méconnue de l’ouest de la Thaïlande. Mais nous avons été encore une fois confrontés à la dure réalité de la bêtise humaine. Nous nous demandons toujours comment et pourquoi cela a pu se produire et pourquoi ça se produit toujours aujourd’hui dans certaines parties du monde…

Pour conclure cet article sur une note moins tragique, nous vous partageons des photos du superbe panorama sur la vallée de la rivière Kwai même si la chaleur extrême nous donne un petit voile de brume.

La baie de Bangkok et ses plages

Rejoindre Myawaddy (la frontière Birmanie-Thaïlande) depuis Hpa An a vraiment été épique. Nous avons sûrement emprunté la route la plus défoncée de Birmanie, voire d’Asie! Mais après six heures de cauchemar, nous arrivons enfin à la frontière dont le passage n’est qu’une simple formalité. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter à Mae Sot (côté thaï après la frontière) pour nous ruer sur le premier stand de rue de bouffe thaïe que nous trouvons! Ce n’était qu’une simple soupe de nouilles mais, après le désastre gastronomique birman,  purée ce que c’était bon!

Tak

Comme nous n’avons pas envie de passer des heures dans les transports, nous nous arrêtons pour passer la nuit dans la petite ville de Tak. Ce n’est pas d’un grand intérêt mais c’est calme et il y a surtout un grand Night Market qui fait le bonheur de nos estomacs.

Tak se trouve au cœur d’une grande région de lacs. Il y en a trois rien que dans le centre-ville! Ce sont des lacs tropicaux typiques à eaux troubles, paradis des lotus, des grenouilles, des libellules et des cigognes. Après la poussière et la pollution en Birmanie, c’est un vrai havre de paix et de fraîcheur.

Nous nous arrêtons ensuite quelques jours dans la capitale, Bangkok. Nous n’y faisons pas de tourisme car c’est une ville que nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs fois par le passé. Nous en avons profité pour flâner dans les stands de rue aux plats alléchants, pour utiliser le BTS (le métro aérien) et pour aller rendre visite à un ami d’enfance de Fab qui habite dans le coin. Finalement, nous n’y ferons pas la demande de notre visa vietnamien comme nous l’avions prévu car nous avons découvert qu’il est plus avantageux de le demander à Phnom Penh. Tiens, ça sent un futur voyage au Cambodge

Sri Racha

C’est bien joli tout ça de se remplir la panse dans la capitale mais notre but ultime, c’est de revoir la mer car elle commence vraiment à nous manquer! La dernière fois c’était à Koh Tao avant notre séjour en Birmanie! Pour changer un peu, nous nous rendons du côté de la baie de Bangkok pour découvrir les îles qui s’y trouvent. Pour cela, il faut rejoindre la ville de Sri Racha, à deux petites heures de train de Bangkok. C’est d’ici que part le ferry pour Koh Sichang. La ville en elle-même n’est pas très intéressante mais elle possède une belle ouverture sur la baie et de supers restos, notamment japonais, une gastronomie dont on raffole.

Koh Loy

C’est un petit îlot rattaché à la ville de Sri Racha par un pont. On y trouve un temple bouddhiste, un pavillon chinois et le débarcadère pour les îles.

Koh Sichang

Pour se rendre à Koh Sichang, c’est facile! Il y a un ferry toutes les heures depuis Sri Racha et le trajet dure quarante-cinq minutes, il n’y a pas besoin d’organisation. La traversée se déroule dans la zone portuaire, c’est une vraie autoroute à bateaux. Ce n’est pas très glamour mais ça donne une ambiance particulière au lieu. Nous débarquons dans le seul village de l’île et, bonne surprise, il n’y a pratiquement rien qui est dédié au tourisme. C’est un petit village qui vit au rythme de la pêche, de l’arrivée du ferry  et des stands de street food.

Tham Phang Beach

Il n’y a qu’une seule plage de sable sur l’île car elle le relief est très vallonné et les rochers se jettent souvent directement dans la mer. Elle se mérite cette plage! Il faut marcher trois kilomètres depuis le village pour y accéder en franchissant un col perché à une hauteur honorable de 196 mètres d’altitude! Mais la végétation que nous traversons est magnifique et le paysage vaut le coup d’œil.

La plage n’est pas très grande mais très jolie avec la vue sur les falaises. Le soleil cogne très fort donc il est très agréable d’y faire trempette.

Asdang Pier

Au Sud-Est du village, à quelques minutes à pied du centre, se trouve un petit parc bien agréable en bord de mer. C’est un endroit idéal pour flâner à l’ombre des arbres car le soleil tape fort ces jours-ci. On y trouve un pont et des maisons du XIXe siècle.

Depuis le parc il y a un chemin entre les arbres qui grimpe sur la colline. Il ne nous en faut pas plus pour nous motiver. C’est parti pour une promenade dans une superbe végétation même si elle est moins luxuriante que prévu, la saison des pluies n’a pas été très forte cette année.

Au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts par la vue. Avec l’activité portuaire de la région, ça grouille de navires mais nous pouvons bien apercevoir la côte distante de seulement douze kilomètres.

Ce sont ces petits coins inconnus qui nous réconcilient peu à peu avec la Thaïlande. Depuis notre retour de Birmanie, nous nous sommes éloignés des circuits touristiques et avons découvert le vrai sourire thaï, le sincère, celui qui ne veux pas te vendre quelque-chose.

Pattaya

Nous voulions à tout prix et par tous les moyens éviter Pattaya. Ben loupé! Tout s’est ligué contre nous pour nous attirer dans cette station balnéaire pour occidentaux : les prix, les jours de la semaine, la disponibilité des transports, les possibilités pour bouger après, etc. Ce sera peut-être l’occasion de briser nos préjugés et d’aller voir de nos propres yeux ce qu’il en est vraiment de Pattaya.

Sans surprise, Pattaya n’est qu’une station balnéaire horrible. Un vrai temple de la consommation en bord de mer. Les grandes enseignes de fast-food américaines côtoient des malls géants qui gaspillent des tonnes d’énergie en air conditionné. Des bars à « ping pong show », des night-clubs, des restaurants à cuisine internationale avec Sauerkraut en menu du jour, des Biergarten, des kebabs et des barbecues coréens complètent le tableau. La plage n’est pas moche mais des dizaines de hors-bords et de jet-skis gâchent le paysage et empêchent une baignade tranquille. Nous n’avons pas aimé Patong, aucune raison que Pattaya trouve grâce à nos yeux. Ce n’était qu’un coin de passage pour un lieu beaucoup plus pittoresque…

Koh Larn

Voilà la vraie raison pour laquelle nous sommes passés par Pattaya. C’est du débarcadère de la station balnéaire que partent les ferries pour la petite île de Koh Larn. Il suffit de quarante-cinq minutes pour effectuer la traversée. Nous débarquons à Na Baan, le village principale de l’île. Même si c’est un lieu de villégiature pour touristes, nous sommes bien loin de la dépravée Pattaya avec les maisons sur pilotis et les ruelles juste assez larges pour un scooter. Au loin, nous apercevons Pattaya et ses grandes tours qui n’est pas sans rappeler une skyline d’une ville américaine. De loin, c’est encore assez joli de voir ces tours, ça fait penser un peu à Miami.

Tawae Beach

On y accède par un petit chemin forestier mais à l’arrivée, c’est la douche froide! Toute la population touristique de Pattaya s’y est donné rendez-vous, la plage étant accessible directement par bateau depuis la station balnéaire. Il y a tellement de monde que les vendeurs n’ont pas le temps de jouer les rabatteurs! Mais le pire, ce sont les dizaines de hors-bords et de jet-skis qui gâchent le paysage. Ils font un tel boucan qu’on se croirait vraiment sur un circuit de Formule 1! C’est dommage car la plage  est vraiment jolie…

Ta Yai Beach

Située au nord de l’île, on accède à cette plage également par un petit chemin forestier mais la surprise est beaucoup plus belle à l’arrivée. C’est beaucoup moins fréquenté que Tawae Beach! C’est une superbe plage de sable blanc aux eaux cristallines avec des rochers pour donner du relief. Un vrai petit coin de paradis! Comme il faut marcher un peu pour y accéder, les touristes la boudent un peu. Tant mieux pour nous!

Monkey Beach

Cette plage porte bien son nom, il y a effectivement des singes, non pas sur le sable, mais sur la splendide falaise rouge qui surplombe la mer. L’eau est chaude, transparente et possède une petite faune marine intéressante. Nous  avons enfin pu retrouver les joies du snorkelling!

Samae Beach

C’est l’autre plage hyper connue et hyper touristique de Koh Larn. Mais cette fois, nous avons pris nos précautions pour éviter la foule. Nous y sommes allés tôt le matin avant l’arrivée des hordes de touristes. C’est une vraie plage paradisiaque de sable fin et d’eau turquoise quand il n’y a presque personne. Regardez-nous cette eau transparente!

Thien Beach

C’est la plage la plus éloignée de Na Baan donc elle se mérite surtout que le centre de l’île n’est pas plat! C’est une superbe plage qui est très arborée, donc bien ombragée. Ce qui est bien agréable car le soleil tape fort! Toutes les plages de Koh Larn sont splendides mais Thien Beach est notre coup de cœur grâce à ses arbres et à son éloignement des sites beaucoup plus touristiques.

Viewpoint

Au centre de l’île se dresse une colline avec une vue à 360 degrés sur les alentours. Elle se mérite car après une bonne grimpette pour arriver au centre névralgique de Koh Larn, il faut encore gravir 267 marches pour rejoindre le sommet. Mais une fois arrivés, la récompense est à la hauteur de l’effort!

Koh Larn étant très petite (deux kilomètres sur deux et demi environ), nous avons effectué toutes nos visites de plages à pied. C’est une île vraiment magnifique mais, malheureusement elle souffre de la proximité de Pattaya avec le tourisme de masse et croule sous des montagnes de déchets. Mais nous allons néanmoins terminer avec du positif : l’île s’alimente de manière autonome en électricité grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires installés sur place.

Dans la baie de Bangkok on y trouve vraiment de tout! Quel contraste entre la très moche et la très touristique Pattaya et la calme et authentique Koh Sichang! Si vous êtes calés en géo vous saurez qui si nous continuons à l’est, nous allons bientôt de nouveau franchir une frontière et traverser un nouveau pays. Et oui, nos rendez-vous au Vietnam approchent, il serait temps de se mettre en route!

Sukhothai, la première capitale du royaume de Siam

Nous vous avons laissés à Phetchaburi et nous vous retrouvons presque 600 kilomètres plus au nord! Mais rassurez-vous! Nous n’avons pas avalé cette longue distance d’une seule traite même si nous aurions pu le faire en une seule nuit. Nous nous sommes arrêtés à Bangkok, notamment pour renouveler du matériel. Nous ne nous y sommes pas attardés car nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de visiter la ville par le passé et nous allons y retourner prochainement afin de demander notre visa à l’ambassade du Vietnam. Nous avons juste profité des bonnes vibes de cette ville que nous adorons malgré ses nombreux défauts.

Afin de couper un peu le trajet, nous nous sommes également arrêtés à Ayutthaya, bien plus tranquille que la capitale. De là, un train nous a emmené à Phitsanulok à environ soixante kilomètres de notre but. Un petit trajet en bus et nous voilà enfin à Sukhothai! Enfin, pas tout à fait. Nous sommes arrivés à New Sukhothai, une ville moche et sans intérêt mais c’est tout de même là que nous logerons. Notre point d’intérêt est le parc archéologique de Old Sukhothai situé à quatorze kilomètres de la nouvelle ville mais tout est bien organisé et il y a des « Wooden bus » qui nous emmènent fréquemment à l’entrée du site.

Old Sukhothai

Sukhothai fut fondée en 1238 après que la région se soit affranchie du royaume d’Angkor. Oui celui qui a ces superbes temples dans la jungle au Cambodge! Elle fut la toute première capitale du royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande) mettant fin à la domination khmère sur la région. Elle connut son apogée au XIVe siècle avant d’être peu à peu laissée à l’abandon dès le début du XVIe siècle. Aujourd’hui, il en reste des ruines, plus ou moins bien conservées situées dans un parc archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et divisé en cinq zones. Nous nous contentons de la zone centrale où se trouve la plus grande concentration de temples car c’est déjà énorme et il fait une chaleur écrasante en ce mois de septembre particulièrement sec. Une toute petite partie des temples a été découverte, il y en aurait encore des dizaines d’autres enfouis sous la végétation.

Wat Traphang Thong

Juste avant l’entrée du site archéologique en lui-même, sur une petite île entre deux bras de la rivière Yom, se trouve le Wat Traphang Thong, un monastère relativement moderne, habité encore aujourd’hui par des moines. Seul le stupa en briques est d’origine, il daterait du XIIIe ou XIVe siècle.

Le parc historique

Ce qui nous frappe quand nous entrons dans le parc, c’est la nature omniprésente qui donne une impression de calme et de sérénité. Le site est bâti autour de lacs et de canaux alimentés par les eaux de la rivière Yom. Il y a également beaucoup d’arbres qui nous donnent une ombre bienvenue, le soleil se montrant particulièrement généreux pour un mois de septembre.

Wat Mai

C’est assez paradoxal car Wat Mai signifie temple neuf et celui-ci paraît extrêmement vieux. C’est en tout cas le temple le moins bien conservé de tout le site. Il ne reste que quelques colonnes qui se tiennent péniblement debout en essayant de défier le temps qui passe. Il ne date pourtant « que » du XIVe siècle soit un siècle après la fondation de Sukhothai, en plein âge d’or de la ville.

Wat Chana Songkhram

Ce temple date du XVe siècle. Aujourd’hui, il n’en reste pas grand chose si ce n’est son superbe chedi (ou stupa) de style architectural typique de l’époque de Sukhothai. L’environnement est juste superbe avec tous ces arbres!

Monument au roi Ramkhamhaeng

Voilà quelque-chose qui nous change un peu des temples en ruines! Ce monument d’un goût un peu douteux est dédié au roi Ramkhamhaeng qui a régné de 1279 à 1317 sur Sukhothai. Il a réussi à agrandir son royaume en conquérant des régions voisines et serait l’inventeur de l’alphabet thaï. Voilà pourquoi un monument lui est consacré à l’intérieur du site historique. Ici, le respect est de rigueur car le crime de lèse-majesté est punissable en Thaïlande, même envers un roi disparu depuis des siècles!

Wat Sra Sri

Construit dans un style sri-lankais, ce temple est situé sur une île, en retrait du reste du site, ce qui lui a valu d’être protégé des pilleurs, mais pas de l’érosion , ni des intempéries, malheureusement. Encore aujourd’hui, ça reste l’endroit le plus tranquille de Sukhothai même si nous n’avons pas à nous plaindre de l’affluence puisque nous sommes en pleine basse saison. Le bouddha en stuc blanc vaut particulièrement le coup d’œil même si ce n’est qu’une reconstitution datant du XXe siècle.

Wat Tra Phang Ngoen

Ce petit temple construit au XIVe siècle représente parfaitement le style architectural de Sukhothai. Il ne possède pas de mur d’enceinte car il est naturellement protégé par des lacs et des canaux. Il est célèbre pour son Bouddha blanc qui domine le lac.

Wat Mahathat

C’est le temple le plus grand et le plus important de Sukhothai. Il possèderait pas moins de deux cents stupas! Nous ne nous sommes pas amusés à les compter, mais nous confirmons qu’il y en a beaucoup! Et certains ne sont peut-être plus debout aujourd’hui. C’est également le temple mieux conservé de tout le site. Bouddha y est représenté sous toutes les coutures et il reste de beaux vestiges de sculptures et de bas reliefs.

Nous avons littéralement adoré cette étape et nous avons trouvé le site encore plus sympa qu’Ayutthaya! Le fait d’être au vert sans trop de monde nous a beaucoup aidé à apprécier l’endroit. Nous nous attendions à quelque-chose de beaucoup plus touristique même si nous savons que septembre est plutôt la basse saison en Thaïlande! Nous avons également eu de la chance avec la météo, bien qu’il fasse très chaud, puisque normalement il devrait pleuvoir beaucoup plus!

Pour la suite, nous allons continuer notre périple un peu plus au nord et, en principe, vous devriez avoir de nos nouvelles depuis un nouveau pays!

Phetchaburi et ses nombreux temples bouddhistes

Après avoir bien profité des îles du Golfe de Thaïlande, il était temps de rejoindre le continent afin de continuer notre périple, même s’il a fallu supporter encore un trajet en bateau! Mais la mer n’était pas trop agitée et nos estomacs ont plus ou moins tenu le coup. Nous avons débarqué à Chumphon, une ville complètement sans intérêt, où nous avons passé la nuit pour prendre notre train aux aurores le lendemain matin. Heureusement, il n’était pas trop en retard (une petite vingtaine de minutes, une broutille pour la Thaïlande!) et nous n’avions pas eu l’impression de nous être levés à des heures indécentes pour rien.

Il pleut des cordes mais le temps est assez clair pour observer le paysage de montagnes karstiques, de jungle et de rizières. Grâce à toute cette eau, la végétation est luxuriante et après quelques heures, le soleil daigne enfin se montrer.

Après cinq heures de trajet, nous voilà enfin arrivés à Phetchaburi, une petite ville de province située environ à 160 kilomètres au sud de Bangkok. C’est vraiment tranquille et il y a très peu de touristes. Nous galérons juste pour nous faire comprendre car personne ne parle un traitre mot d’anglais ici, ce qui n’empêche pas la population locale d’être très affable et aux petits soins pour nous.

Phetchaburi est une des plus anciennes villes de Thaïlande et aurait été fondée durant la période Dvaravati (VIe siècle environ). C’était une forteresse royale d’importance même pendant les périodes de Sukhotai et d’Ayutthaya dont elle connut le même destin funeste puisqu’elle fut, comme ses deux grandes sœurs, attaquée et saccagée par les Birmans au XVIIIe siècle.

Aujourd’hui Phetchaburi est une ville étudiante prestigieuse et possède plein d’universités spécialisée dans plusieurs domaines mais elle est surtout connue pour la quantité de temples bouddhistes, tous plus beaux les uns que les autres, qu’on peut trouver dans toute la ville.

Les temples

Comme mentionné précedemment, Phetchaburi est connue pour ses nombreux temples bouddhistes, tous plus beaux les uns des autres. Il y en a absolument partout! Chaque rue en possède au mois quatre ou cinq! Rien ne vaut le vélo pour aller les découvrir car la ville est toute plate, sans trop de trafic, et notre guesthouse nous en met à disposition gratuitement. Nous ne les avons de loin pas tous visités car il y en aurait pour des semaines et vu la courte durée du visa thaï (seulement trente petits jours), nous ne pouvons pas nous permettre de traîner même si nous aurions adoré nous poser quelques temps dans ce genre de petite ville.

Phra Nakon Khiri Park

C’est un parc municipal dans lequel se trouvent quelques monuments d’architecture traditionnelle bâtis sur une petite colline. Le tout a été construit en 1860 en l’honneur du roi Mongkut ou Rama IV. Les Anglais n’étant pas passés par là, les jardins ne sont pas aussi beaux qu’en Malaisie mais c’est agréable d’avoir un petit espace vert en pleine ville.

Wat Sra Bua

Ce petit temple n’est pas le plus pittoresque de la ville même si nous aimons sa simplicité et son côté miniature tout mignon. Il a la particularité d’être le temple le plus vieux de Phetchaburi. Il date de la période du royaume d’Ayutthaya. (1629-1758)

Wat Bun Thawee

Nous nous arrêtons dans ce complexe où nous sommes directement accueillis par des moines habitant le lieu. En plus de l’entretien des jardins, ils s’occupent d’une pisciculture située à proximité. Nous avons été invités à participer au rituel bouddhiste, c’est-à-dire à brûler des bâtons d’encens et à coller des feuilles d’or sur des statues de Bouddha. Mais avec nos mains moites de transpiration à cause du climat chaud et humide, nous avons plus décoré nos doigts d’or que les statues! Malgré tout, nous avons été touchés de l’invitation et de l’ouverture d’esprit des locaux à notre égard.

Wat Khoi

C’est sûrement le temple le plus impressionnant de la ville malgré son côté très kitsch. Il est relativement moderne avec son allure de château de Disney. On dirait presque un gâteau d’anniversaire géant! Certains détails nous rappellent le temple blanc de Chiang Rai, en moins fou. Le jardin vaut le détour avec ses statues et ses gravures en bas-relief.

Wat Mahathat Worawihan

Ce temple là se reconnaît de loin avec ses cinq prangs (colonnes sculptées) blanc qui se découpent dans le ciel même quand il est un peu nuageux. Le plus haut, celui du milieu, mesure quarante-deux mètres de haut et contient des reliques de Bouddha. Ce qui en fait le temple le plus sacré de la ville et de toute la région. En ce qui nous concerne, c’est celui que nous trouvons le plus beau. Il doit être régulièrement ripoliné car le blanc des prangs est immaculé!

Khao Luang Cave

Si nous nous sommes arrêtés à Phetchaburi, c’est principalement pour visiter ce site qui se trouve à trois kilomètres du centre-ville. Mais ça se mérite! Il faut grimper une belle colline et nos vélos de ville à une seule vitesse ne sont pas du tout adaptés à la montée qui est, somme toute, assez raide. Mais le jeu en vaut la chandelle! C’est un temple bouddhiste construit dans une impressionnante grotte sous le règne du roi Mongkut ou Rama IV entre 1861 et 1868. L’éclairage dans la grotte est bien réfléchi et met bien en valeur toutes les statues de Bouddha. Tout le complexe est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO et on comprend aisément pourquoi!

Et pour clore cette belle visite, rien de tel qu’un Bouddha couché!

Phetchaburi aura été un véritable coup de cœur! Nous pensions trouver quelque-chose de beaucoup plus touristique. Il est vrai que septembre tombe en pleine basse saison mais la ville semble relativement calme toute l’année. Nous avons eu une chance inouïe avec la météo! Nous n’avons pas vu une goutte de pluie alors que nous sommes dans le mois qui est censé être le plus pluvieux! Nous avons juste bien transpiré sous l’humidité ambiante mais pour nous, le climat tropical n’est pas un problème.

Nous avons fait le plein de spiritualité avec cette petite étape bien sympa, nous méritons maintenant d’aller nous encanailler à Bangkok!

Koh Phangan / Koh Tao, les perles du Golfe de Thaïlande

Comme nous avons prolongé notre séjour à Cherating, nous avons dû zapper les îles paradisiaques de l’est de la Malaisie. Il fallait donc nous rattraper en Thaïlande! Pour des questions météorologiques et de nouveauté, nous nous sommes tournés du côté du Golfe de Thaïlande. Nous avons tout de suite éliminé Koh Samui qui nous semblait vraiment trop touristique. Le hasard a fait que notre ami Francisco, l’Argentin accro au maté avec qui nous avons partagé quatre semaines de volontariat en juillet, était à Koh Phangan. Nous avons donc décidé de le rejoindre et de découvrir en même temps cette petite île.

Mais rejoindre Koh Phangan ça se mérite. Depuis Songkhla, il nous a fallu retourner à Hat Yai pour prendre le train, une petite formalité. Mais à la gare, ça se complique, notre train a plus de deux heures de retard. Comme notre dernière expérience ferroviaire remonte à l’Inde, nous trouvons les gares thaïes vraiment très calmes. Nous arrivons finalement à Surat Thani même s’il est tard. Le lendemain, c’est reparti pour une journée de transport car le départ des ferries se trouve à Donsak, à 80 kilomètres plus au nord. Mais vu le potentiel touristique des îles, il est facile de trouver un bus.

A Donsak, nous apercevons déjà les roches karstiques si typiques du sud de la Thaïlande. La traversée en ferry se déroule très bien : la mer est calme et nous avons une place à l’extérieur. Nous n’avons donc pas souffert du mal de mer et avons pu profiter du paysage.

Koh Phangan

Nous débarquons à Thong Sala, le village principal de l’île. C’est une station balnéaire typique avec ses cafés, ses restaurants, ses bars, ses guesthouses et, comme nous sommes en Thaïlande, ses salons de massage. Il faut toutefois noter la présence du marché de nuit, notre QG pour les repas du soir, où se trouvent toutes sortes de plats locaux, certes aseptisés pour les Occidentaux, mais savoureux et à petits prix.

La playa

Thong Sala possède sa plage. Ce n’est pas la plus pittoresque de l’île mais elle se défend pas mal avec son sable corallien et ses eaux turquoises. De plus, elle s’étend sur des kilomètres, de quoi remplir des heures de balade. Nos pieds vous le confirment! Elle est idéale pour la baignade car elle se situe dans le chenal qui sépare Koh Phangan de Koh Samui et elle est protégée des courants.

Centre de l’île

Rien de tel qu’un scooter pour découvrir les recoins de cette petite île. La météo est un peu capricieuse mais nous sommes bien équipés et, de toute façon, c’est sous la pluie que la forêt tropicale est la plus belle. Koh Phangan est bien vallonnée et les routes n’ont rien à envier à celles qu’on peut trouver dans les Alpes, il y a de jolies côtes. Le paysage de montagnes recouvertes de jungle est magnifique et parfois, il nous semble que la mer est loin. Nous avons été ravis de retrouver la végétation luxuriante des Tropiques avec ses papillons et ses oiseaux multicolores.

Ao Thong Nai Pan Noi

Une fois redescendus de nos montagnes, nous nous retrouvons au nord-est de l’ile. Ici aussi il y a un petit village avec toutes les infrastructures pour touristes occidentaux mais la plage avec ses gros blocs de granit vaut le détour.

Haad Than Sadet

C’est sûrement la plus belle plage de l’île. Nous sommes ici au point le plus à l’est accessible pour l’humain, le reste est laissé à la nature et à l’état sauvage et fait partie d’un parc national protégé. C’est tellement rare ce genre de mesures environnementales en Thaïlande qu’il vaut la peine de le souligner! Un vrai petit paradis!

Haad Rin

C’est à Haad Rin, à la pointe sud-est de l’île, que se déroulent les fameuses Full Moon Party connues dans le monde entier! La fête de la pleine lune où de nombreux occidentaux viennent se biturer à bas prix! Bref, le genre de truc que nous fuyons comme la peste.  Sinon le village n’a pas grand intérêt, c’est un Thong Sala miniature.

Bouddha

Même dans un endroit touristique, nous restons en Thaïlande , un pays profondément pieux, et de nombreux temples bouddhistes sont disséminés un peu partout sur l’île au bord de la route. Le vert intense de la végétation luxuriante se marie parfaitement avec les couleurs vive des temples.

Haad Chaloklum

Nous sommes ici à l’extrême nord de Koh Phangan. Il y a une belle plage de sable fin au pied de montagnes recouvertes de forêt tropicale. Nous sommes également loin du chef-lieu de l’île et de sa vie un peu plus animée. Il y règne une vraie atmosphère de bout du monde.

Malgré un côté assez touristique duquel nous étions parfaitement au courant avant de venir, nous avons apprécié notre séjour sur Koh Phangan en compagnie de notre pote Francisco. La météo n’a pas été au top mais elle n’a pas été trop horrible non plus mais c’est de saison. Ce n’est pas la Thaïlande authentique mais, par rapport aux îles de la mer d’Andaman, nous avons trouvé ici un havre de paix relativement bon marché et sans trop de touristes. Nous nous attendions à bien pire donc nous sommes plutôt contents de notre choix.

Koh Tao

Après de longues discussions autour d’un pad thai, d’un mango sticky rice ou encore d’autres délices de Thaïlande, nous sommes parvenus à la conclusion que nous n’étions pas obligés de retourner sur le continent pour continuer notre route vers le nord. Nous pouvions très bien emprunter un itinéraire maritime en faisant escale sur la petite île de Koh Tao.

Avec son relatif isolement, Koh Tao était utilisée comme île prison, l’océan étant un rempart naturel contre les évasions. Puis, quand le pénitencier fut abandonné, des familles du continent vinrent s’installer, d’abord pour planter des cocotiers afin de fabriquer de l’huile de coco, puis pour construire d’horribles infrastructures touristiques. Nous ne sommes pas du tout partisans du « c’était mieux avant » mais nous sommes persuadés que nous aurions préféré le temps de l’huile de coco. En plus ça sent super bon!

Une petite heure et demie de ferry suffit pour rejoindre Koh Tao depuis Koh Phangan mais la mer n’est pas très calme et le mal de mer nous guette rapidement. Mais l’approche magnifique de l’île nous fait vite oublier nos petits tracas d’oreille interne!

Nous débarquons à Mae Haad, le village principal de l’île. Sans grande surprise, tout est dédié au tourisme : bars, restaurants, auberges, salons de massages, etc. Sans oublier les nombreux centres de plongée car les fonds marins de Koh Tao sont connus dans le monde entier. C’est une véritable foire d’empoigne et un crève-cœur pour nous. L’île est complètement dénaturée.

Koh Tao Temple

Sur les hauteurs de Mae Haad, se dresse un magnifique temple bouddhiste sobrement appelé Koh Tao Temple. C’est un havre de paix et de sérénité loin de la frénésie touristique du littoral. Heureusement qu’il nous reste la spiritualité pour nous éloigner du tourisme de masse même si, à la base, nous sommes des athées convaincus.

Sairee Beach

C’est une magnifique plage qui s’étend au nord de Mae Haad. Tous les ingrédients pour une plage de rêve sont réunis : eau turquoise et transparente, température de l’eau agréable et sable fin. La vue sur l’îlot de Naang Yuan ne gâche en rien le paysage. Mais le côté paradisiaque s’arrête là! Au bord de la plage, s’alignent sans interruption des bars, des restaurants et des hôtels qui se font une concurrence féroce pour savoir qui a la meilleure vue sur la mer.

Promenade côtière du sud-ouest

Nous avons galéré pour trouver des sentiers de promenade sur cette île, les Thaïs n’étant pas fans de la marche et les touristes venant principalement pour la plongée et faire la fête. Nous avons finalement fini par en dégoter un le long de la côte sud ouest avec une vue époustouflante sur les eaux turquoise du Golfe de Thaïlande. En plus, nous étions vraiment seuls au monde!

Nous sommes également passés par une petite forêt tropicale à la végétation luxuriante à observer une multitude de papillons de toutes les couleurs.

Koh Tao est un véritable petit bijou mais elle est malheureusement gangrenée par le tourisme de masse. Contre toute attente, Koh Phangan, bien que plus grande et possédant plus d’infrastructures, est beaucoup moins touristique et elle a notre préférence pour cette raison.

Nous ne regrettons pas du tout d’avoir fait le détour par Koh Tao car cette île est vraiment pittoresque mais il est temps de rejoindre la Thaïlande continentale et de découvrir autre chose, pas forcément plus authentique mais au moins culturel.

Songkhla, la douceur de l’extrême sud de la Thaïlande

Après sept semaines de volontariat dans notre bar de Cherating, nous retrouvons les joies du bus de nuit. Mais notre véhicule était confortable et l’air conditionné n’était pas réglé sur trop froid. Nous avons donc passé une nuit relativement bonne et, à six heures du matin, nous sommes déjà arrivés à la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande. L’immigration thaï a pris un peu de temps car le douanier n’avait jamais entendu parler de la Suisse et il pensait  que nous venions d’un pays obscur qui nécessitait un visa. Une fois notre passeport enfin tamponné, nous nous mettons en route pour la gare où nous attend un train qui part dans les cinq minutes. Manque de bol, nous ne possédons pas un seul bath (la monnaie locale de Thaïlande) et les bureaux de change ne sont pas encore ouverts. Heureusement, nous avons pu corrompre le contrôleur avec des ringgits (la monnaie malaisienne) et embarquer dans le convoi pour Hat Yai.

Dès notre embarquement dans le train, nous sentons tout de suite que nous avons changé de pays. Ici nous trouvons des banquettes en bois, de la climatisation naturelle par les fenêtres grandes ouvertes et des vendeurs ambulants. Les mosquées cèdent peu à peu la place aux magnifiques temples bouddhistes typiques de la Thaïlande.

Petit arrêt à Hat Yai afin de changer de moyen de transport pour prendre un minibus et nous arrivons enfin à notre première étape : Songkhla!

Songkhla

Si nous avons atterri à Songkhla, c’est grâce à Jackie, une Thaï installée à Cherating originaire de la ville qui nous a conseillé d’y passer. Comme la ville est géographiquement bien située pour la suite de notre périple, nous avons suivi son conseil.

Songkhla est une petite ville bien tranquille pour la Thaïlande, située sur une lagune entre la Mer de Chine Méridionale et le le lac Songkhla, le plus grand lac naturel du pays. Jusqu’au XVIIe siècle, Songkhla était une principauté indépendante appelée Singora mais a été finalement rattachée au Royaume de Siam, l’actuelle Thaïlande. Il reste une petite partie des anciennes fortifications de la ville qui date de cette époque.

C’est à Songkhla que le 8 décembre 1941 débarquèrent les troupes japonaises marquant le début de la campagne de Malaisie. Ils y envahirent toute la péninsule jusqu’à Singapour. Si la date vous dit quelque-chose, c’est normal, c’est exactement le même jour que l’attaque de Pearl Harbor, toujours par l’armée impériale japonaise! Les Japonais étaient des guerriers cruels et sans cœur mais ils étaient organisés et savaient soigner leurs entrées!

Old Town

Aujourd’hui, et depuis la deuxième moitié du XXe siècle, ce sont les Chinois (encore eux!) qui ont pris possession du centre historique. C’est un véritable petit Chinatown vraiment sympa avec ses vieilles maisons chinoises, ses lampions rouges, ses temples et ses délicieuses soupes de nouilles. Nous sommes les seuls Occidentaux à déambuler dans les rues et, à part quelques touristes asiatiques, il n’y a pas d’étrangers. Les locaux sont sympas et pas du tout du genre à nous harceler pour nous vendre tout et n’importe quoi. C’est une Thaïlande tranquille dont nous n’avons pas vraiment l’habitude, mais c’est comme ça que le pays nous plaît!

A l’instar de quelques villes malaisiennes comme Ipoh, Georgetown ou encore Malacca, le centre historique de Songkhla regorge de Street Art et certaines fresques sont vraiment bien faites! De véritables œuvres d’art à ciel ouvert!

Le port

Côté lac, juste derrière Old Town, se trouve un des ports les plus importants de l’est de la péninsule malaise et de l’isthme de Kra, cette bande de terre un peu tordue qui relie la Malaisie péninsulaire au reste de l’Asie du Sud-Est. Les activités portuaires sont principalement tournées vers la pêche.

Temples bouddhistes

Partout en Thaïlande, il est possible d’observer des temples bouddhistes plus beaux les uns que les autres. Songkhla ne fait pas exception à la règle, il y a pratiquement un temple, voire plus, par rue!

Samila Beach

Songkhla ne se contente pas d’être une ville sympa, elle se targue de posséder une plage de rêve. Sable blanc, eaux turquoises et chaudes, îles karstiques, il est difficile de croire que nous sommes en pleine ville! C’est un véritable bol d’air qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Lors de notre passage, le soleil cognait vraiment fort et il était impossible de rester sur le sable sans se brûler les pieds! Nous ne nous y sommes pas attardés de peur de prendre une insolation et des gros coups de soleil. Malgré cela, ça restera quand même une plage paradisiaque.

Tang Kuan Hill

En plein centre de la ville, se dresse la colline de Tang Kuan d’une petite centaine de mètres de hauteur. Il y a un funiculaire qui monte au sommet mais nous préférons prendre les escaliers afin de profiter d’une petite promenade en nature. C’est facile avec des escaliers et en plus, c’est superbement décoré.

Pavillon Rama IV

A mi-chemin, nous découvrons le pavillon dont la construction a été ordonnée par le roi Rama IV himself, le roi du Siam au XIXe siècle. Nous supposons que le monarque a choisi cet endroit pour jouir de la superbe vue sur le lac de Songkla et nous ne pouvons qu’approuver son choix!

Royal Pagoda

Arrivés au sommet, nous sommes accueillis par des singes et par un serpent que nous avons dérangé de sa sieste sur les escaliers. Heureusement, ce dernier ne nous en a pas trop voulu car avec sa couleur brun-rouge, nous doutons fortement qu’il soit inoffensif! Nous sommes à peine une dizaine de personnes au sommet, il y a plus de singes que d’humains! Si nous avons fait l’effort de monter, c’est pour découvrir la pagode royale, un stupa blanc surmonté d’une flèche dorée qui domine la ville. Et bien sûr, Bouddha qui est à l’honneur avec les différentes statues à son effigie que nous pouvons trouver un peu partout.

Evidemment, la vue sur Songkhla est incroyable!

Songkhla est un conseil que nous avons bien fait de suivre! C’est une ville tranquille, agréable à vivre, pas du tout touristique et, grâce à sa situation lagunaire, peu polluée! Ou du moins, nous ne sommes pas incommodés par la pollution atmosphérique. Nous qui déplorons que la Thaïlande ait vendu son âme au tourisme de masse, nous avons été vraiment surpris en bien de trouver ce genre de trésor.

Quant à la suite, ça se passera toujours à l’est mais l’ambiance sera beaucoup plus insulaire.

Ayutthaya et les temples de l’ancienne capitale du Siam

Après notre petite incursion laotienne, nous sommes revenus en Thaïlande en traversant le Mékong par la ville d’Udorn Thani près de Ventiane. Le but était de voyager en train. Les trains en Thaïlande sont fiables, bon marché et relativement confortables. Seul point négatif : l’air conditionné est réglé sur glacial, à tel point que nous avons dû sortir nos sacs de couchage pour nous y emmitoufler à l’intérieur. Pour la petite anecdote, deux touristes sont montés dans le train à une gare intermédiaire et ont vraiment bien rigolé en nous voyant emmitouflés comme pour une expédition au Pôle Nord. Quinze minutes plus tard, ils avaient également sorti leurs sacs de couchage pour se protéger du froid!

Comme nous ne voulions pas nous arrêter à Bangkok pour diverses raisons, notamment le manque de temps, nous sommes descendus 80 kilomètres avant la capitale, dans la petite ville d’Ayutthaya.

Ayutthaya

Pour rejoindre Ayutthaya, où que vous soyez en Thaïlande, nous vous recommandons chaudement le train. La ville se trouve sur les principales lignes de chemins de fer reliant Bangkok au nord ou au nord-est du pays. Depuis la capitale, le trajet dure un peu plus d’une heure. Ce serait faisable à la journée, mais les horaires de train sont très relatifs en Thaïlande.

Ayutthaya était l’ancienne capitale du royaume de Siam et comptait parmi les villes les plus prospères du monde. Mais toute bonne chose a une fin et l’armée birmane est arrivée en 1767 et a tout saccagé sur son passage. La ville a ensuite été abandonnée au profit de Bangkok, la nouvelle capitale. Il reste aujourd’hui de somptueuses ruines de ce glorieux passé dans un parc archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avons débarqué un jour où l’entrée à tous les temples était gratuite.

Le parc archéologique se trouve sur une île formée par les rivières Chao Praya et Pa Sak au milieu de la végétation et est jalonné de lacs et de canaux. Pour y accéder depuis la gare, il faut emprunter le traversier qui traverse le Chao Praya. Tout est indiqué mais c’est pratiquement tout droit depuis la descente du train.

L’environnement du parc donne une ambiance nature et calme au lieu malgré le fait que nous nous trouvons en plein centre-ville. Mais attention : un temple même en ruines reste un temple, donc une tenue correcte est exigée! Le personnel est plutôt pointilleux sur le sujet, surtout si vous êtes une femme! Prévoyez donc un sarong et quelque-chose pour couvrir vos épaules.

Le top pour visiter le parc reste le vélo! C’est tout plat! N’oubliez juste pas qu’en Thaïlande, on roule à gauche! Il y a des loueurs de bicyclette un peu partout en ville. Le tarif à la journée se monte à environ 50 baths (1,30€ ou 1,25CHF)

Wat Langkadum

C’est un petit temple de moindre importance dont il ne reste plus grand chose aujourd’hui. Seul le stupa reste dans un état de conservation correct. Il est bien situé à proximité d’arbres qui nous donnent de l’ombre bienvenue et un peu en dehors des sentiers battus.

Wat Phong

Ce temple, situé en bord de khlong (petit canal), aurait été la résidence des moines d’Ayutthaya. Ils y tenaient un marché jusqu’à ce qu’ils en soient chassés par l’armée birmane. Il n’en reste pas grand chose si ce n’est le stupa, qui a connu une grande campagne de rénovation un peu hasardeuse dans les années 1990.

Wat Ratcha Burana

C’est un temple bouddhiste construit en 1424 et sa pagode centrale, originellement recouverte de stuc, reste la mieux conservée du site. Sa construction a été ordonnée par le roi Borommarachathirat II pour servir de mausolée à ses deux frères morts au combat. Il paraît qu’au temps de la splendeur d’Ayutthaya, ce temple était le plus beau de la ville.

Wat Phra Ram

Nous sommes ici au cœur de l’île où se trouve tout le complexe archéologique. Ce temple a été construit en hommage au roi Ramathibodi, le premier monarque d’Ayutthaya, à sa mort aux alentours de 1370 à l’endroit exact de sa crémation Il possède une immense pagode centrale qui s’aperçoit de loin et conserve encore de nombreuses stupas en plus ou moins bon état.

Wat Phrasisanpeth

Construit au XVème siècle, c’est le temple le plus important et le plus sacré d’Ayutthaya. Il a même servi de modèle au Wat Phra Kaew de Bangkok! Il servait de temple royal, c’est-à-dire que seule la famille royale y avait accès. Il est reconnaissable par ses trois grand stupas blancs alignés, résultat d’une restauration hasardeuse dans les années 1970. Le temple contenait des précieuses images de Bouddha qui ont été transférées au Wat Pho de Bangkok car, après l’attaque des Birmans, le temple étant trop abîmé pour pouvoir être reconstruit.

Wat Wora Chettha Ram

Construit à la fin du XVIème siècle pour la crémation du roi Naresuan, ce petit temple est coincé et un peu dissimulé entre ses grands voisins plus imposants et il est très facile de le louper. Heureusement que nous l’avons trouvé car c’est ici que se trouvent les Bouddhas les mieux conservés de toute la ville.

Wat Mahathat

Construit à la fin du XIVème siècle, c’est le temple le plus ancien de la ville. C’était le temple royal avant la construction du Wat Phrasisanpeth. Maintenant ce n’est plus qu’un gros tas de ruines mais il reste néanmoins célèbre à cause d’une tête de Bouddha prise entre les racines d’un arbre. Personne ne sait vraiment comment elle est arrivée là mais l’explication la plus plausible est qu’elle serait tombée pendant le pillage d’Ayutthaya par les Birmans, qu’elle aurait roulé au pied de cet arbre et que les racines l’auraient protégée durant toutes ces années. Mais les autres Bouddhas du temples valent aussi le détour et sont souvent moins prisés des touristes.

Nous n’avons évidemment pas visité tous les temples d’Ayutthaya! Une vie ne suffirait pas à tous les voir! Mais nous avons déjà eu un bel aperçu de ce que pouvait être la ville du temps de sa splendeur.

Ayutthaya a vraiment été une petite étape sympa. Nous avons eu l’impression qu’il n’y avait pas trop de monde, mais l’espace est énorme, nous ne nous sommes peut-être pas rendu compte de la fréquentation. Déambuler à travers ces ruines fut vraiment agréable et on a kiffé de faire un peu de vélo. C’était une très bonne alternative à Bangkok. C’était beaucoup plus calme, plus culturel, moins stressant et moins touristique.

Pour la suite nous continuons encore et toujours notre route vers le sud car nous sommes toujours attendus de pied ferme à Koh Phi Phi.

Phuket et Koh Phi Phi, les îles paradisiaques du sud de la Thaïlande

Notre séjour en Malaisie est terminé…. jusqu’au prochain dans environ un mois. Il est temps de rejoindre les parents de Fabien qui nous attendent de pied ferme en Thaïlande , sur l’île de Phuket, pour le repas du soir. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Notre vol est annoncé avec plus de deux heures et demi de retard. Mais finalement tout s’arrange! C’est Air Asia qui régale pour notre repas du soir à l’aéroport, comme quoi il faut toujours essayer de demander un dédommagement lors de retard, et nous atterrissons juste assez tôt à Phuket pour profiter du dernier verre en famille, ouf!

Patong Beach

Ce sera notre lieu de villégiature pour huit jours. Au programme : playa, piscine, lecture, farniente, bonne bouffe, etc. Le lieu est d’ailleurs fait pour ce genre d’activités : hôtels, restaurants, bars et salons de massage constituent la ville. Le vrai exemple du fléau du tourisme de masse en Thaïlande.

La playa

Le vrai atout de Patong c’est sa plage! Même avec notre esprit très critique et hostile aux lieux touristiques, nous sommes obligés de reconnaître qu’elle en jette! La mer est turquoise, le sable est fin et blanc, la baie est entourée de magnifiques collines luxuriantes et, cerise sur le gâteau, l’eau est chaude, même pour Van la frileuse!

Wat Suwan Khiri Wong

En cherchant bien, il est possible de trouver un peu de culture dans cette débauche touristique qu’est Patong. Il s’agit du temple bouddhiste Suwan Khiri Wong, situé en retrait de la ville, là où il n’y a plus ni bar, ni hôtel, juste le quartier où les Thaïs habitent. Malheureusement, le temple est fermé et un chien pas très sympa en garde l’entrée mais nous avons quand même pris le temps d’observer tous ces détails architecturaux qui nous fascinent tant, le temple étant dans un état irréprochable.

Phuket Town

Nous avons quand même décidé de nous bouger de nos vacances balnéaires afin de visiter la capitale de l’île, Phuket Town. Il reste quelques anciens bâtiments coloniaux datant de l’époque où la ville était un comptoir portugais. Malheureusement, les jolis édifices sont cachés derrière un enchevêtrement de fils électriques tirés anarchiquement à travers le centre-ville, un autre gros fléau de la Thaïlande! Contrairement à Malacca, les Portugais sont repartis en emportant avec eux la recette des pasteis de nata! Il faudra nous contenter du mango sticky rice thaïlandais qui est tout aussi bon.

Phuket n’aura pas été l’étape la plus marquante de notre tour du monde mais nous avons pu passer du temps en famille, la première fois depuis plus d’une année, et c’était vraiment le plus important! Merci encore Raymond et Angela d’avoir pris part à une partie de notre projet un peu fou et pour les moments de franche rigolade! Revenez quand vous voulez!

Koh Phi Phi

Nous l’aurons méritée cette île paradisiaque de la mer d’Andaman! Après une petite parenthèse au Laos afin de renouveler notre visa, nous sommes, après un long trajet en train, à Bangkok où nous passons la nuit avant de prendre notre vol pour le sud. Le lendemain, il nous faut sortir du lit à quatre heures du matin (ah les bons souvenirs des tours du matin!) après une nuit bien bruyante. Il faut croire que Don Mueang est le nouveau quartier branché de Bangkok! Une petite heure de vol jusqu’à Krabi puis essayer de rejoindre le port pour pouvoir enfin embarquer dans le ferry pour Koh Phi Phi, tout ça pour se retrouver sous une pluie battante digne d’un automne suisse!

La fréquentation du ferry nous renseigne déjà sur le côté touristique de l’île, surtout que décembre est la haute saison. Mais si nous sommes venus jusqu’ici c’est pour rencontrer William, un pote à Fabien qui passe quelques jours dans le sud de la Thaïlande. A l’arrivée, nous sommes quand même subjugués par la beauté des pics karstiques qui émergent de la mer. Une bonne surprise nous attend une fois débarqués : l’île est entièrement piétonne, fait rarissime en Asie du Sud-Est mais extrêmement agréable. Par contre le village principal n’a aucun intérêt. Comme tout lieu touristique, il est composés d’hôtels, de restaurants, de bars, du Seven Eleven et de salons de massage.

Ao Tonsai Beach

C’est la plage la plus proche du centre mais pas la plus jolie. Elle est envahie de bateaux à moteurs attrape touristes et de rabatteurs qui veulent t’emmener n’importe où, y compris à Maya Bay alors que c’est fermé au public (nous y revenons plus bas). La plage est dominée par une impressionnante paroi karstique qui s’élève pratiquement à la verticale.

Loh Dalum Beach

Là, on se rapproche plus de la plage paradisiaque avec ses long-tail boats. Comme elle est enserrée dans une baie presque fermée, la mer se retire sur des centaines de mètres lors de la marée basse. Comme l’eau est transparente, c’est l’occasion de découvrir une faune marine, certes pas extraordinaire car le corail a vraiment morflé à cause de la venue des touristes, mais assez intéressante si près du bord. Nous avons aperçu des poissons multicolores atteignant une taille respectable, des hippocampes, des crabes et même une étoile de mer, le tout sous l’œil attentif des échassiers venus chercher leur casse-croûte.

Et voici ce que ça donne à marée haute au coucher du soleil

Viewpoint

Nous délaissons les plages et leurs eaux transparentes et chaudes pour prendre un peu de hauteur afin d’observer l’île depuis son sommet. Mais ça se mérite! Il faut grimper une volée de marches et se délester de 30 bahts, c’est la Thaïlande rien n’est gratuit! Mais la vue depuis le sommet vaut amplement ces petits sacrifices.

Viewpoint 2

A dix minutes de marche du Viewpoint 1 se trouve le Viewpoint numéro 2! Plus élevé que le premier il offre une vue vraiment panoramique sur une bonne partie de l’île. Malheureusement, l’humidité de la veille n’étant pas totalement résorbée, il a fallu compter avec les nuages et un temps un peu gris.

Long Beach

Cette plage se mérite, il faut une bonne vingtaine de minutes de marche pour l’atteindre. Mais le chemin en bord de mer dans une petite forêt tropicale au milieu des oiseaux et des papillons vaut vraiment la peine, encore plus que Long Beach en elle-même. Et comme un touriste moyen ça n’aime pas marcher, nous n’avons pas rencontré beaucoup de monde.

Bonne nouvelle!

L’île que nous apercevons derrière les bateaux sur la photo est Koh Phi Phi Leh. C’est là que se trouve la fameuse Maya Bay, lieu de tournage du film La Plage. Malheureusement, l’afflux des touristes en masse a fragilisé l’écosystème au point d’y faire fuir toute la faune marine. Le 1er juin 2018, les autorités, pourtant peu enclines à la protection de l’environnement, ont décidé d’interdire tout accès à la plage pour une durée de quatre mois et de replanter du corail. Petit à petit, le corail a commencé à se régénérer et la faune marine à recommencé à occuper les lieux. Face à ces résultats encourageants, les autorités ont décidé de prolonger la fermeture du site pour une durée indéterminée. C’est une petite action anecdotique mais que nous voulons encourager car nous sommes persuadés qu’une multitude de ces petites actions peuvent contribuer à sauver quelques habitats naturels.

Pour reprendre une expression bien de chez nous, nous avons été déçus en bien par Koh Phi Phi. Bien refroidis par Phuket, nous nous attendions à une pâle copie de Patong. Certes c’est un endroit très touristique mais les paysages et les plages valent largement le détour, surtout qu’il est possible de trouver quelques endroits un peu plus isolés.