Ciudad del Carmen

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Le bus que nous voulions prendre de Campeche à Palenque étant complet, il nous a fallu trouver un plan B. Nous empruntons donc un itinéraire bis loin des circuits touristiques et faisons une petite étape à Ciudad del Carmen.

Ciudad del Carmen se trouve sur une île dans le golfe du Mexique reliée au continent par d’immenses ponts. Ancien repaire des pirates, elle a ensuite été conquise par les Espagnols dont nous pouvons encore observer aujourd’hui le patrimoine colonial.

Parque Ignazio de la Zaragoza
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C’est cette petite place paisible à l’ombre des arbres qui fait office de place centrale. C’est ici que se trouve également la cathédrale Nuestra Señora del Carmen.

Parque Benito Juarez
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C’est la plus vieille place de la ville. Elle se distingue par sa forme ovale. Elle est bordée de magnifiques bâtiments coloniaux ainsi que de l’église Jésus de Nazareth.

Le Malécon
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Comme toute ville latino-américaine au bord de l’eau qui se respecte, Ciudad del Carmen a son Malécon au bord du golfe du Mexique. C’est une petite promenade agréable au bord de l’eau turquoise qui nous mène à un petit port de pêcheur ainsi qu’à un cimetière à bateaux sous l’œil bienveillant de la Virgen del Carmen, patronne de la ville.

Nous nous attendions vraiment à rien de cette petite étape et finalement, nous sommes tombés sur une petite perle. Il faut dire que nous sommes plutôt chanceux avec nos plans B. Espérons que la suite nous réservera ce même genre de surprises…

Campeche : une des seules villes fortifiées d’Amérique

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Pour passer du Yucatán au Chiapas, il faut traverser l’état de Campeche. C’est donc tout naturellement que nous nous arrêtons à la capitale, nommée également Campeche pour visiter le centre ville colonial inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Les remparts
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Campeche peut se targuer d’être une des seules villes fortifiées des Amériques et d’avoir encore une partie de ses remparts d’une conservation irréprochable.  La muraille a été construite entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle afin de protéger la ville des pirates qui sévissaient à cette époque là dans le golfe du Mexique.

Le centre colonial
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A l’intérieur des remparts se trouve une ville coloniale classique avec des rues en damiers, construite par les conquistadors espagnols sur un ancien site maya. Les maisons sont très colorées et très bien conservées ce qui fait un ensemble bien homogène agréable à regarder. A nos yeux, c’est la ville la plus pittoresque de toute la péninsule du Yucatan.

Plaza de la Independencia
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Campeche n’échappe pas à la règle de la fameuse place centrale, ici appelée Plaza de la Independencia, comme souvent au Mexique. Elle est bordée par la cathédrale et de superbes édifices à arcades. L’ensemble donne un patchwork de couleurs vraiment sympa!

Le Malécon
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Bien que la ville ne soit pas tournée vers la mer à cause des fortifications, il existe tout de même un malécon qui longe le Golfe du Mexique. Vu que la température est de 37 degrés et qu’il n’y a pas un coin d’ombre, nous ne nous y attardons pas, préférant l’ombre des remparts.

Nous en avons vu des villes coloniales, toutes plus belles les unes que les autres mais Campeche a un charme spécial avec ses remparts, ses couleurs et sa douceur de vivre. C’est, à nos yeux, la plus belle ville de la péninsule du Yucatan. C’est une ville que nous avons déjà visité lors de notre petit trip au Mexique il y a deux ans mais nous l’avons trouvée tellement belle que nous avons décidé d’y revenir et nous avons été totalement subjugués une deuxième fois!

Mérida

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Notre séjour à Mérida a plutôt mal commencé. Une épidémie de grippe virulente sévit dans le Yucatán et nous n’y avons pas échappé. Après quelques symptômes alarmants, Van s’est décidée à consulter un médecin qui lui a diagnostiqué un foyer infectieux au poumon droit. Donc repos et antibiothérapie au programme! Mais pas de panique! La prise en charge médicale a été bien gérée, les médicaments délivrés sans problème à la pharmacie et la convalescence s’est très bien passée!

Mais Mérida a bien d’autres atouts que ses centres médicaux et ses nombreuses pharmacies! C’est la capitale de l’état du Yucatán et un des plus grands centres coloniaux des Amériques après Mexico et la Havane.  C’est un plaisir pour les yeux de flâner dans les rues bordées de maisons colorées, de trouver de l’ombre sous les arbres des petites places, de prendre le pouls de la ville sur la place centrale ou de découvrir de petites églises au détour d’une ruelle.

Plaza grande
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Comme toute ville coloniale qui se respecte, Mérida à sa place centrale, appelée ici Plaza Grande. Elle est bordée par la cathédrale San Ildefonso, la maison du gouverneur et de splendides édifices coloniaux.

Parque de la Madre
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C’est une petite place à deux pas de la Plaza Grande où il fait bon vivre sur une terrasse d’un café. La place est bordée par la cathédrale Rectoria de Jesus Tercera Orden construite en 1618.

Parque San Cristobal
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C’est une petite place bien agréable bordée de jolis bâtiments coloniaux. C’est ici qu’habitait la population blanche espagnole de souche à l’époque de la colonisation. La place est dominée par l’église Notre Dame de Guadalupe construite au XVIIIe siècle.

Parque de la Mejorada
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Encore une petite place typique coloniale! Elle est bordée par l’église Notre Dame de Carmen, de l’hôtel de ville et la faculté d’architecture.

Mérida est une ville qui vaut le détour lors d’un séjour sur la péninsule du Yucatán. Nous avons été fascinés par sa richesse architecturale et avons profité de la douceur de vivre du lieu.

Valladolid et sa cénote

Nous vous l’avions annoncé en grande pompe! Nous voilà enfin de nouveau sous nos Tropiques adorés et, pour la première fois depuis plus de quatre ans, de retour sur le continent américain. Pour ceux qui ont zappé, nous expliquons le pourquoi de notre choix du Mexique à la fin de notre bilan annuel de 2022.

Nous arrivons à Cancun car c’est une porte d’entrée pratique depuis l’Europe. C’est une station balnéaire moche, sans âme, beaucoup trop américanisée et pas du tout adaptée à un budget de backpacker mais elle possède une longue plage de sable blanc sur la mer des Caraïbes aux eaux turquoises qui vaut la peine qu’on s’y pose quelques jours pour se remettre du décalage horaire. Mais nous ne nous y attardons pas. Nous avons envie de voir des endroits plus culturels et nous avons des projets hors de la péninsule de Yucatan que nous avons déjà visitée par deux fois dans le passé.

Histoire de vous faire envie et de vous narguer un petit peu, voici à quoi ressemble Cancun côté plage…

Valladolid

Valladolid, une petite ville de l’état du Yucatán fondée au XVIème siècle, était à la base une cité maya nommée Zaci. Mais quand les conquistadors espagnols débarquèrent avec leur délicatesse légendaire, ils massacrèrent tout le monde, détruisirent la ville et utilisèrent les pierres pour construire une ville coloniale à qui ils donnèrent le nom de la capitale d’Espagne de l’époque. En réalité, la Valladolid ibérique n’a été capitale que durant cinq petites années mais c’était suffisant pour donner son nom à une ville coloniale du Nouveau Monde. Donc, on doit le magnifique centre historique coloré de Valladolid à une des parties les plus sanglantes de l’histoire coloniale espagnole ainsi qu’à une capitale éphémère et pourtant nous ne pouvons pas rester indifférents à toute cette beauté construite par les colons.

Valladolid est située au centre-nord de la péninsule du Yucatan, à mi-chemin entre Mérida et la Riviera Maya et peut-être accessible depuis ces deux points pour une excursion à la journée.

Le centre historique est typique de l’époque coloniale avec ses ruelles en damiers et ses petites maisons colorées auxquelles nous trouvons un charme fou! La dénomination des rues se fait à l’Américaine avec des numéros. Pour l’originalité on repassera mais c’est super pratique pour s’orienter!

Parque Francisco Canton Rosado

Malgré l’appelation « parque » (parc en espagnol), il s’agit tout simplement de la place centrale de la ville. Elle est bordé par la cathédrale et différents édifices coloniaux à arcades typiques dont la maison de la culture. Bien que l’architecture paraisse de l’époque espagnole, la place date de 1900, soit 79 ans après l’indépendance du Mexique. La fontaine en son centre entourée de bancs ornés du blason de la ville est également très pittoresque.

Cathédrale San Servacio

C’est l’église principale de la ville construite au XVIe siècle. Elle domine le Parque Francisco Canton Rosado.  Pour une église catholique datant de l’âge d’or des conquêtes espagnoles, nous avons été très étonnés par sa sobriété.

Barrio de Sisal

C’est un petit quartier tranquille à deux pas du centre-ville, toujours avec des petites maisons colorées. Il entoure le couvent San Bernardo de Siena fondé par les Franciscains, toujours au XVIème siècle. C’était un des couvents franciscains les plus importants de toute la péninsule du Yucatan durant l’époque coloniale. Il perdit de son importance lors de l’indépendance (1821) et a presque été laissé à l’abandon depuis avant d’être protégé comme bâtiment historique. Comme la cathédrale, nous l’avons également trouvé très sobre pour un bâtiment religieux de cette époque et de cette importance, même s’il occupe une surface de plus de 14’000 mètres carrés.

Cénote Zaci

Valladolid a la particularité de posséder un cénote en plein centre-ville. Mais qu’est-ce qu’un cénote? C’est un puits naturel rempli d’eau douce, une sorte de grotte à ciel ouvert. On en trouve des centaines dans la péninsule du Yucatán et les Mayas les considéraient comme des lieux sacrés. Certains abritent même dans leurs profondeurs des trésors archéologiques de la période précolombienne.

Celle de Zaci mesure 45 mètres de diamètre pour une profondeur de 40 mètres. Elle est connue pour ses stalactites formées par les résidus minéraux dus à l’humidité et pour la couleur verte de son eau.

Valladolid est le point de départ idéal pour visiter Chichen Itza. C’est un site que nous avons déjà visité par le passer donc nous n’allons pas y retourner. Sachez juste que la pyramide principale et le cénote sont assez impressionnants et l’acoustique y est juste incroyable. Nous déplorons juste que des dizaines de stands de souvenirs prennent place juste au pied des monuments et dénaturent complètement le site.

Nous pensions cette fois nous rendre aux sites archéologique d’Uxmal et d’Ek Balam mais vu les prix d’entrées pratiqués (500 pesos soit 24,50€ ou 24,50 CHF) nous y avons renoncé surtout que les sites sont assez petits. En comparaison, le droit d’entrée à Palenque ne coûte que 80 pesos (3,90€ ou 3,90 CHF) et le site est énorme!

Nous avons donc fait une activité qui nous ressemble plus : nous avons loué des vélos!

Ce ne sont pas les loueurs de vélos qui manquent à Valladolid et une location à la journée revient à une centaine de pesos (4,90€ ou 4,90 CHF) par personne. Nous avons effectué une boucle d’environ 36 kilomètres au sud de la ville. Plusieurs cénotes bordent la route mais pour être honnêtes, c’est vraiment surfait. Nous avons vraiment de la peine avec l’aménagement à l’américaine façon parc d’attraction des sites naturels. Nous avons préféré passer notre chemin et profiter à fond de la balade sous les arbres.

Il n’y a pas besoin d’être un cycliste aguerri pour effectuer cet itinéraire. C’est tout plat sur une piste cyclable ou sur des petites routes sans trafic dans une réserve naturelle. Les loueurs de vélos sont d’ailleurs au top pour nous expliquer le chemin à prendre. Le seul danger est d’être tellement subjugué par la faune locale qu’on en oublie de regarder la route.

Nous traversons quelques petits villages lors de notre périple. Ils ne sont pas pittoresques mais l’ambiance y est unique. Le temps s’est arrêté et les gens s’arrêtent pour nous lancer des « Buenos dias » enjoués.

Valladolid est vraiment une petite ville sympa! C’est un bel exemple d’architecture coloniale et certaines maisons abritent des petits cafés vraiment cool. C’est moins impressionnant qu’à Mérida mais c’est également moins infernal et pollué. Elle vaut amplement un petit détour si vous séjournez sur les plages de la Riviera Maya. En ce qui nous concerne, nous sommes vraiment fans de ces petites maisons colorées.

Riviera Maya

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Nous faisons un break avec les Etat-Unis, autant pour la santé de notre budget que pour notre santé digestive! Nous y retournerons en août, en Californie, et profiterons de vous partager notre bilan à ce moment-là.

Le Mexique ne nous est pas totalement inconnu puisque nous en avons visité une partie il y a un peu plus de deux ans et nous avons adoré! Il était donc logique que ce magnifique pays ait une place de choix dans notre tour du monde!

Cancún

Oui Cancún c’est moche, c’est plein de gros immeubles moches en béton abritant des hôtels ou des infrastructures touristiques et oui, c’est une vraie enclave américaine. Le seul avantage, c’est qu’il y a un aéroport bien desservi, une bonne porte d’entrée pour visiter la péninsule du Yucatán. Et puis Cancun, c’est la plage, une vraie plage de rêve avec de l’eau claire et du sable blanc! Malheureusement, cette année, il y a des sargasses en quantité à cause de l’eau trop chaude. Ce sont des algues invasives qui donnent une couleur brunâtre à l’eau, qui se déposent en nombre sur le sable et qui ont une odeur nauséabonde quand elle se décomposent!

Playa del Carmen

Après trois mois intensifs composés de volontariats, visites, randonnées, road-trip, etc, il était temps de nous poser une petite semaine avant de repartir sur les chapeaux de roues. Nous avons choisi Playa del Carmen car, malgré son côté (hyper!) touristique, il y a une vraie ville mexicaine avec des petits stands où nous pouvons nous régaler de tacos pour presque rien!

Côté plage

Bien sûr l’attrait reste la plage, pas aussi impressionnante qu’à Cancún mais aussi très belle. Malheureusement, il y a toujours le problème des sargasses et nous avons une grande pensée pour les pauvres employés municipaux essayant de nettoyer ces algues sous une chaleur écrasante.

Côté nature

L’avantage sous les Tropiques, c’est que la végétation est luxuriante. Les locaux ont su en tirer parti en laissant des hectares de forêt au milieu de la ville. C’est une vraie bouffée d’air frais lors des grandes chaleurs et, comme les touristes préfèrent la plage, nous pouvons déambuler tranquille sans croiser âme qui vive (sauf bien sûr des oiseaux, des papillons, des agoutis, des coatis et des iguanes!)

Côté culture

Il y a quelques vestiges de l’ancienne cité maya Xaman Ha qui subsistent encore à Playa del Carmen. Bien sûr, ce n’est rien comparé aux sites alentours comme Tulum et Chichen Itza, que nous avons visités il y a deux ans, mais c’est un joli but de promenade et ça change de la Quinta Avenida, la grande rue piétonne super touristique bordée de boutiques et de restaurants!

Finalement, nous sommes assez contents de notre choix de Playa del Carmen, car il est assez facile de sortir des zones touristiques et le contact avec les Mexicains est très facile.

Pour la suite, ce sera bien plus culturel. Promis!

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