Bilan de l’Argentine

Après plus de deux mois passés dans cet immense pays, il est temps de dresser notre traditionnel bilan.

En chiffres

Durée du séjour

68 jours ou neuf semaines et demie pour ceux qui ont la réf! En gros, un peu plus de deux mois. Et nous n’avons découvert qu’une infime partie de cet immense pays.

Budget

67’034 ARS (pesos argentins) soit 2766€ ou 3210 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 987 ARS (40,6€ / 47 CHF). Notre objectif de budget est atteint mais c’est surtout grâce à nos divers volontariats. A noter que le peso argentin est très instable et l’inflation constante, ces chiffres sont sûrement déjà obsolètes à l’heure de cette publication!

Distance parcourue

8264 kilomètres de Puerto Iguazu – Buenos-Aires, puis de Libertador San Martin (frontière uruguayenne) – CórdobaCosquin – Córdoba – Buenos Aires – Puerto Madryn – péninsule Valdés – Puerto Madryn – Buenos Aires – SaltaCafayate – La Quiaca (frontière bolivienne) Le tout en bus, en train, en minibus, en voiture de location et en buquebus (ferry) pour traverser le Rio de la Plata entre Buenos Aires et Colonia del Sacramento.

Provinces traversées

Treize : Missiones, Corrientes, Entre Rios, Buenos Aires, district fédéral, Santa Fe, Cordoba, Rio Negro, Chubut, Santiago del Estero, Tucuman, Salta et Jujuy.

Extrêmes d’altitude

‘- 35 mètres (oui, il y a bien le signe moins!) dans les dépressions salines de la péninsule Valdés et 3442 mètres à la Quiaca tout au nord du pays à la frontière bolivienne. C’est un bel exemple des différences d’altitude dans le pays.

Extrêmes de températures

18 degrés sous un vent du sud-ouest glacial sur la péninsule Valdés que ne renierait pas Tenerife et 39 degrés lors de la canicule du Nouvel An à Buenos Aires.

Nombre de volontariats

Trois. « Faiseurs d’ordre » dans une résidence étudiante à Córdoba nous faisant nous sentir très vieux, collaborateurs dans une chacra (entre une ferme et une maison de campagne) au nord de Puerto Madryn et réceptionnistes dans un hostel à Salta.

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme d’habitude nous commençons par ce que nous avons le moins apprécié ainsi nous finirons ce bilan sur une note positive

Les moins

L’argent

C’est une vraie galère en Argentine. Le coût de la vie est exorbitant et retirer de l’argent est digne du parcours du combattant. Il n’est pas rare de devoir attendre plus de trois quarts d’heure dans la file pour atteindre un distributeur qui a de fortes chances de se retrouver en rupture de stock de liquide. Nous avons payé jusqu’à 185 ARS (8.80 CHF / 7.60€) de frais de retrait perçus directement par l’état argentin. (merci la corruption!) et les plafonds s’élèvent à 2000 ARS (95.80 CHF / 82.50 €), 3000 ARS (143.70 CHF / 123.80 €) si on a de la chance. Une façon de contourner tout ça est d’utiliser la carte de crédit qui nous prend une commission dérisoire mais, évidemment, la plupart des établissements et des attractions touristiques comme les chutes d’Iguazu n’acceptent que le cash. Nous en avons plusieurs fois perdu notre latin et surtout notre patience!

La pampa

 C’est tout plat, c’est monotone et ça dure sur des centaines et des centaines de kilomètres. Inutile de vous dire que nos longs trajets en bus n’ont pas été très passionnants. Et nous avons un mal de transports carabiné qui nous empêche de lire pendant les trajets.

La pollution à Córdoba

Ce n’est pas au point du Caire mais avec sa situation en cuvette, la ville de Córdoba garde la pollution juste en dessus de nos têtes et c’est parfois difficilement supportable, surtout avec la chaleur estivale.

La non-conscience écologique

Nous ne voulons pas jouer les moralisateurs car nous sommes bien conscients de ne pas être de bons petits écolos même si nous essayons de limiter notre empreinte carbone au maximum mais pour un pays du niveau de l’Argentine le je-m’en-foutisme écologique nous a quand même interpellé. Il n’y a aucune énergie renouvelable, les gens possèdent des pick-ups 4×4 super polluants sans en avoir une réelle utilité, les lignes de train se désaffectent peu à peu au profit de la route, le tri des déchets est inexistant, etc… La faute notamment à un gouvernement corrompu jusqu’à la moelle qui se soucie plus de toucher des pots de vin que de sauver la planète ainsi qu’à un accès trop aisé au pétrole grâce aux réserves du sous-sol patagonien.

On a kiffé!

L’accent argentin

 Il faut se faire à la prononciation en « ch » si particulière et aux quelques termes qui changent du castillan de base mais c’est tellement beau à l’oreille. A part les Porteños qui parlent un peu plus rapidement, les Argentins parlent lentement avec un accent chantant et un langage raffiné, de quoi faire passer les espagnols pour des ch’tis! Il paraîtrait pourtant qu’ils parlent le castillan le plus difficile de toute l’Amérique du Sud, donc ce sera une vraie promenade de santé de pratiquer la langue de Cervantés plus au nord.

La viande

Surtout le bœuf!  L’Argentine mérite amplement sa réputation de pays de la viande! Nous y avons goûté des morceaux vraiment savoureux! Vu l’impact écologique de la consommation de viande, nous essayons de réduire drastiquement nos repas carnés!

Le dulce de leche

C’est de la confiture de lait et ça a un goût de caramel! C’est totalement régressif et anti diététique mais dieu que c’est bon!

Le vin

Van n’apprécie pas trop le Malbec, le principal cépage argentin surtout cultivé dans la région de Mendoza, qu’elle juge trop acide mais pour les autres cépages, elle signe tout de suite! Nous qui sommes restés un mois à Salta, nous avons dégusté avec plaisir de délicieux Cabernet Sauvignon cultivés dans la région.

La population locale

Nous avons vraiment trouvé les Argentins extraordinaires. Il sont très chaleureux! Toujours prêts à te rendre service, ils sont également très ouverts d’esprit et très curieux envers les étrangers. C’est la première fois que nous parlons autant de la Suisse et de comment on y vit et nos interlocuteurs sont vraiment intéressés par nos explications. Si nous devions citer le point fort de ce pays, ce serait sans hésiter l’accueil fabuleux des Argentins!

Les paysages andins

Principalement les quebradas au nord du pays qui nous changent complètement des Alpes. Après nous être désespérément languis de relief, ce fut un réel plaisir de retrouver des montagnes. Qu’elles soient couvertes de forêt humide ou au contraire arides et façonnées par l’érosion, c’est un réel plaisir pour les yeux

La qualité des transports

Surtout les bus de nuit qui sont vraiment pensés pour couvrir les distances énormes. Ce n’est pas bon marché, mais c’est confortable (nous y avons vraiment passé de bonnes nuits de sommeil!) et fiable. Nous sommes conscients que nous trouverons pas cette qualité de transport dans d’autres pays!

Là, ils ne sont pas comme nous!

On ne critique pas le pape!

Pour ceux qui, comme nous, ne suivent pas vraiment les actualités du Vatican, sachez que le pape actuel est argentin. Il fait la fierté de son peuple, encore plus que Messi et Maradona réunis! On nous a demandé plusieurs fois ce que nous pensions du pape et nous avons senti que la réponse attendue se devait d’être positive. Du coup, nous nous sommes renseignés sur internet sur ses prises de positions afin d’éviter de paraître trop incultes sur la question!

L’apéro favori des Argentins est le Fernet Branca

Le Fernet Branca est un alcool fort italien bien dégueu à base d’herbes. C’est le genre de digestif qu’on prend quand on a mal à l’estomac et que tous les autres remèdes de grand-mère n’ont pas fonctionné. En Argentine, cette espèce de mixture est un apéro très populaire et très apprécié. Certaines fois, on le mélange avec du Coca-Cola pour en faire un cocktail que nous trouvons particulièrement mauvais. Déjà que le maté n’est pas la boisson du siècle, avec le Fernet, on touche vraiment le fond!

Le jeu d’échecs

Rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un jeu d’échecs avec les mêmes règles qu’en Europe sauf que les pions sont remplacés par des figurines qui représentent, d’un côté les conquistadors espagnols, et de l’autre côté les guerriers incas.

La façon de certains argentin de boire le vin rouge

Nous avons pris certains Argentins en flagrant délit de gâchis de vin rouge! Certains mettent des glaçons dans leur verre de vin rouge tandis que d’autres le mélange avec du Coca-Cola! Nous sommes sûrement un peu trop puristes mais ce genre de mélange nous fait littéralement hurler.

Conclusion

L’Argentine est un pays à plusieurs facettes et malheureusement, ce sont les pires que nous apercevons en premier, il faut vraiment passer outre ces problèmes d’argent et de corruption pour en apprécier les points positifs. Combien de fois ne nous sommes-nous pas dit que nous allions prendre le premier transport disponible pour quitter ce pays pourri? Et souvent, juste après, nous tombions dans un coin vraiment sympa ou nous rencontrions des personnes juste extraordinaires qui nous ont montré que, finalement, ce pays n’est pas si pourri que ça.

La ville coloniale de Salta et le nord-ouest andin.

Salta aura une saveur particulière dans notre séjour argentin. Nous y sommes restés près d’un mois en travaillant dans un hostel de la ville où nous avons passé de très bons moments riches en expériences professionnelles et surtout humaines. Nous savons maintenant que si nous devons travailler dans l’hôtellerie, nous sommes tout à fait capables de le faire!

Nous avons quand même pris le temps, lors de notre temps libre, de déambuler dans la ville afin d’en connaître son essence. Idéalement située sur un plateau fertile, au pied des Andes Orientales, Salta est également un point de départ idéal pour explorer le Nord Ouest Andin.

Casco historico

Surnommée, à juste titre,  la linda ou la hermosa (la belle), Salta se targue de posséder le plus grand nombre de bâtiments coloniaux de toute l’Argentine, et en superbe état de conservation! Elle a été, bien sûr, fondée par les Espagnols en 1576 dans le but de chasser les Guaranis, les tribus indiennes indigènes mais aussi pour constituer une ville étape sur la longue route qui reliait Buenos Aires à Lima, les deux plus importantes ville de la vice-royauté du Pérou.

Idéalement située sur un plateau fertile, au pied des Andes Orientales, c’est un point de départ idéal pour explorer le Nord Ouest Andin.

Le cabildo

En Argentine et en Amérique Latine en général, le cabildo désigne un bâtiment colonial espagnol en arcades. On en trouve également en Andalousie où le nom a exactement la même signification.  Celui de Salta, situé sur la splendide Plaza de Nueve de Julio, la place centrale de la ville, est le mieux conservé de toute le pays et abrite le musée historique du Nord que nous avons visité juste pour pouvoir pénétrer dans le bâtiment!

Couvent San Francisco

Véritable emblème de Salta, l’église fut construite en 1625 pour l’ordre des franciscains établi à Salta. Le campanile, construit en 1877, est avec ses 54 mètres, le plus haut d’Argentine. Décidément Salta est la ville de tous les superlatifs! Nous on adore sa façade rouge qui nous rappelle les couleurs de notre belle Séville. Et nous devons reconnaître qu’elle est super impressionnante cette église mais bien trop grande pour pouvoir la photographier correctement! (Sorry!)

Cerro San Bernardo

C’est un petit sommet culminant à 1400 mètres d’altitude (rien du tout à l’échelle andine!) qui surplombe la ville de Salta. Il est accessible par un télécabine partant directement du centre-ville, mais il y a la possibilité de monter à pied par un petit chemin dans la forêt, ce qui, à nos yeux, est beaucoup plus sympa. Surtout qu’avec le climat subtropical humide, la végétation commence à être vraiment très belle. C’est un joli coin de nature en ville et du sommet la vue sur Salta et ses environs est imprenable!

Parque San Martin

C’est un parc urbain construit en 1905 avec un petit lac artificiel donnant à la ville un petit point d’eau, Salta n’ayant pas de cours d’eau naturel au centre ville. C’est un moyen de voir un peu de verdure sans avoir besoin de monter au Cerro San Bernardo.

San Lorenzo

On pourrait qualifier San Lorenzo de banlieue chic de Salta avec ses petites villas bien proprettes, mais ce qui fait vraiment son charme, c’est sa quebrada, même si ce n’est pas la plus impressionnante de la région. Ici nous attend une jolie petite marche en forêt humide de montagne avec, au bout, un mirador qui nous donne une jolie vue sur tout le plateau de Salta. Mais ça se mérite! Déjà, il faut grimper (mais nous on aime ça grimpette!) et il faut se débrouiller pour traverser la rivière sans pont et sans gué et en plus l’eau est super froide! Le climat est tellement humide que l’herbe pousse partout, même sur les arbres! Nous nous serions vraiment crus dans une forêt mythique du genre Brocéliande, ou plus rationnel, dans l’Anaga, en plus chaud. Encore un joli coin de nature à quelques kilomètres en bus depuis le centre ville. San Lorenzo est d’ailleurs accessible avec les bus urbains de Salta.

Excursion dans la Quebrada de las Conchas

Un des avantages de travailler dans un hostel dans un coin touristique c’est d’être en contact avec les Tours Operators du coin pour les excursions aux alentours et lorsqu’il leur manquent juste deux personnes pour remplir leur minibus, ils nous proposent d’y participer gratuitement. Vu la difficulté de se rendre par nos propres moyens et vu le coût exorbitant, nous n’avons pas hésité une seconde quand on nous a proposé une virée à Cafayate même si a la base les tours en groupe ce n’est pas trop notre truc.

Cette petite excursion se mérite, le départ est à sept heures tapantes du matin! Il est vrai que la ville de Cafayate, notre but du jour n’est pas à côté. Elle se situe à 189 kilomètres de Salta et même si, pour les Argentins, cette distance n’est qu’un petit saut de puce, le trajet ne se fait pas en cinq minutes! La route passe par la superbe « Quebrada de las Conchas » et le paysage est tellement grandiose que nous ne voyons pas le temps passer.

Mais qu’est-ce qu’une Quebrada? C’est une immense gorge formée par des milliers d’années d’érosion. Ceux qui ont quelques notions d’espagnol auront remarqué que « conchas » signifie coquillages, alors que nous sommes en plein nord-ouest andin à des centaines de kilomètres de l’océan! Le nom a été donné suite aux nombreux fossiles de coquillages qui ont été retrouvé dans la Quebrada lorsque l’océan arrivait encore dans la région de Salta, il y a quinze ou vingt millions d’années.

Garganta del Diablo

La gorge du diable en français (oui pour ceux qui ont suivi, il y en a aussi une à Iguazu!). C’est une façade rocheuse qui a été formée par une ancienne cascade qui a érodé les rochers. Malheureusement, dans ces tours, on ne choisit pas quand on s’arrête et la façade était en plein contre-jour. (Sorry!)

Anfiteatro

C’est la petite sœur géologique de la Garganta del Diablo et ne se situe que quelques kilomètres plus bas. Elle forme un amphithéâtre naturel (d’où son nom!) et jouit d’une acoustique exceptionnelle!

Cafayate

C’est une petite ville sans grand intérêt architectural. Elle connue surtout pour être le point de départ de la Quebrada et une grande étape de la fameuse route 40 (une partie de la Panaméricaine) pour Cachi. L’économie principale et la viticulture avec des vignobles de montagne dont les plus hauts se situent à 2800 mètres d’altitude.

Les bodegas

Qui dit tour dit visites et ici, culture de la vigne oblige, ce sont les bodegas (caves) qui sont à l’honneur. Si nous n’apprenons rien de nouveau sur la fabrication du vin car nous venons d’une région viticole, la dégustation en fin de parcours est grandement appréciée. Contrairement à Mendoza, le cépage phare n’est pas le Malbec mais le Cabernet Sauvignon, bien meilleur à notre goût! Dans les vins blancs, c’est le Torrontes qui est à l’honneur. Il ressemble fortement au muscat de nos latitudes.

La brea

L’arbre le plus courant de la quebrada est le Parkinsonia praecox, plus connu par son petit nom « brea ». Il a la particularité d’être complètement vert, tronc y compris. Au printemps, pendant la floraison, il déploie une quantité de petites fleurs jaunes. Mais nous sommes déjà trop avancés dans la saison pour pouvoir les observer. C’est un arbre qui se plait particulièrement dans toutes les zones arides du continent américain.

Nous rentrons à Salta par le même itinéraire mais malheureusement le temps se gâte un peu. Mais restons positif, ce ciel gris fait ressortir la roche rouge d’une autre manière que quand il fait beau et que le ciel est bleu! Nous en profitons quand même pour aller saluer nos amis les lamas!

Conclusion

Comme dit plus haut, nous ne sommes pas très fans de ces tours mais celui-là s’est bien déroulé. Il faut dire que nous avions un guide qui savait captiver son auditoire et qui nous a expliqué pas mal de choses intéressantes sur toute la province de Salta sans être trop pompeux. Comme dans tout groupe, il y a une foule de caractères différents mais nous avons trouvé quelques personnes sympas avec qui discuter. Nous avons également apprécié de nous faire conduire car ça nous a fait une journée à près de 400 kilomètres, les distances argentines étant énormes!

Evidemment, le nord-ouest andin ne s’arrête pas à cette quebrada mais les excursions sont tellement chères et les distances énormes que nous préférons nous concentrer sur notre volontariat pour mieux aller découvrir la Bolivie ensuite. Nous sommes impatients de connaître ce nouveau pays qui nous paraît déjà plus roots.

Nous sommes vraiment contents d’avoir passé un mois à Salta car c’est l’endroit que nous avons préféré en Argentine. Pour la première fois depuis notre départ, nous avons vraiment l’impression d’être en Amérique du Sud. La ville est superbe, à taille humaine, mais assez grande pour avoir de quoi s’occuper. Nous sommes enfin arrivés dans les Andes car, après des kilomètres parcourus dans la pampa plate et monotone, les montagnes commençaient vraiment à nous manquer. Nous avons également rencontrés des gens extraordinaires, que ce soit des autochtones ou des voyageurs de passage. Nous sommes donc maintenant remontés à bloc pour la poursuite de notre voyage qui se fera en Bolivie.

Buenos Aires : la dynamique capitale argentine à l’ambiance européenne

Nous profitons de ce premier article de l’année pour vous adresser nos meilleurs vœux pour 2018 et pour vous remercier d’être déjà si nombreux à nous suivre!

Fab voulait absolument faire un trajet en train. Bon, nous ne sommes clairement pas sur le bon continent pour un « rail trip » mais l’Argentine compte quand même quelques modestes lignes de train dont une qui relie Bahia Blanca à la capitale. Depuis Puerto Madryn, il nous faut quand même passer une grosse nuit de bus pour rejoindre Bahia Blanca où nous arrivons de bon matin. Nous avons une bonne journée à attendre car le train circule également de nuit. Heureusement, le personnel de la gare super sympa a accepté de nous garder les backpacks. Bahia Blanca n’est pas très intéressante et nous sommes déjà fatigués de notre voyage depuis la Patagonie, le temps passe très lentement. Mais l’heure de départ approche et nous pouvons enfin embarquer dans le train où nous passons une deuxième nuit de voyage dans un compartiment super climatisé sur des sièges très inconfortables. Bref l’expérience n’est pas très concluante. Un lot de consolation nous attend toutefois à l’arrivée, la superbe gare du Retiro à Buenos Aires et son architecture néoclassique même si nous sommes bien trop fatigués pour l’apprécier à sa juste valeur.

Passer la période du Nouvel An à Buenos Aires est un bon plan : les tarifs de logements sont très bas (chose rare en Argentine!) et la ville est complètement vide et super calme. Il faut juste s’attendre à ce que certaines choses soient fermées. Mais le temps en cette fin d’année et superbe et nous nous contentons de flâner dans cette belle ville vidée du trafic et d’une partie de ses habitants.

Du coup, nous avons remis notre casquette de citadins pendant quelques jours et sommes partis à la découverte des trésors que cache cette ville.

Casco Historico

C’est le centre névralgique de la ville et nous rappelle un peu le Paris chic avec ses grands boulevards et ses immeubles Haussmanniens.  Nous y trouvons la fameuse Plaza de Mayo bordée de la cathédrale et de la maison du  gouverneur surnommée la Casa Rosada à cause de sa couleur. Au centre de la Plaza de la República, se trouve l’obélisque construit en 1936 pour commémorer les 400 ans de la fondation de la ville.

Palermo et ses parcs

Palermo et un quartier situé au nord de la ville réputé pour ses nombreux espaces verts, véritable poumon de Buenos Aires mais aussi pour ses restaurants branchés et son ambiance assez éclectique. Nous avons préféré passer notre temps dans le parc Tres de Febrero à profiter de la verdure.

Chinatown

En véritable amoureux de l’Asie, il nous était impensable de quitter la ville sans passer par le quartier chinois, repaire des immigrés coréens, chinois et taïwanais. Ici, ça se résume à une seule rue et c’est très aseptisé à l’Argentine, mais ça nous aura permis de nous offrir une jolie parenthèse exotique et surtout culinaire. A part la viande et quelques empanadas, la cuisine argentine n’a rien de fou.

San Telmo

C’est un des plus anciens quartiers de Buenos Aires. C’est un véritable petit Barcelone avec ses petites ruelles, ses façades coloniales, ses terrasses, ses bars à tapas et ses détails architecturaux modernistes. C’est ici qu’on trouve la plus grande concentration de cuisine étrangère d’Argentine, l’exotisme culinaire n’étant pas très courant dans le pays. Quartier tranquille la journée, il s’anime dès la nuit tombée pour devenir un lieu branché où les Porteños (petit nom qu’on donne aux habitants de Buenos Aires) se retrouvent pour manger ou boire un verre dans une ambiance très chaleureuse.

La Boca

La Boca est un quartier populaire de Buenos Aires où se sont installés les migrants italiens arrivés au XIXe siècle. Il est mondialement connu pour ses maisons en tôle peintes avec des couleurs vives reconnaissables de loin mais aussi pour son équipe de foot, le Boca Junior. Une partie du quartier a cédé aux sirènes de l’attrait touristique avec boutiques de souvenirs, restaurants hors de prix et faux danseurs de tango et a donc perdu un peu de son âme. Mais toutes ces couleurs restent quand même un plaisir pour les yeux. En dehors du noyau très touristique, la Boca reste un quartier populaire et un peu craignos. Faites attention à vos affaires et ne vous y aventurez pas une fois la nuit tombée. Mais les Porteños sont très affables et ne manqueront pas de vous donner mille recommandations pour visiter ce quartier.

Puerto Madero

C’est le quartier moderne de Buenos Aires avec ses gratte-ciels flambant neufs, sa marina et ses restaurants chics que ne renierait pas une ville plus anglo-saxonne comme Miami ou Melbourne. Sa position privilégiée sur le Rio de la Plata attire les convoitises et les prix de l’immobilier s’envolent permettant seulement à une classe très privilégiée de profiter du lieu.

Reserva Ecològica Costanera Sur

Situé entre Puerto Madero et le Rio de la Plata, cet espace vert de 350 hectares doit son existence à la construction des autoroutes urbaines des années 1970-1980. Ça paraît paradoxal, non? Pourtant, les décombres de la destruction des bâtiments pour laisser de l’espace à ces fameuses autoroutes ont été déposés dans le Rio de la Plata créant un terrain gagné sur le fleuve qui était voué à l’urbanisation. Mais le site fut ensuite laissé à l’abandon et la nature reprit ses droits devenant un terrain privilégié pour les oiseaux migrateurs. Suite à cela, les autorités décidèrent de créer une réserve écologique, véritable havre de paix à deux pas du centre ville.

Jardin botanique

Si vous n’en avez pas assez des espaces verts de Buenos Aires, il y a encore sept hectares de verdure en pleine ville ou se trouvent plus de 5000 espèces de plantes représentant tous les habitats de la planète. C’est un peu plus structuré que le reste des parcs de la ville mais la visite est intéressante et nous ne boudons pas notre plaisir de voir des arbres.

Buenos Aires fut vraiment une bonne surprise! La ville est très belle, les quartiers historiques sont admirablement conservés et il existe une multitude de parcs et d’espaces verts qui nous permettent de respirer dans cette mégapole de quinze millions d’habitants. Le calme que nous avons rencontré pendant la période du Nouvel An n’est sûrement pas représentatif du quotidien de la ville, mais nous y avons passé un séjour super agréable à déambuler de quartiers en quartiers.

Voyage en Patagonie: Découverte de Puerto Madryn et de la Péninsule Valdés

Ah la Patagonie… Qui n’a jamais rêvé de grandes escapades en nature en entendant ce nom? Mais tout rêve a un prix et celui de la Patagonie est particulièrement élevé, surtout pour des voyageurs à petit budget comme nous. Du coup il nous a fallu faire un choix et celui-ci s’est porté sur Puerto Madryn.

Nous vous avions laissé à Córdoba, à 1382 kilomètres plus au nord. Vous pensiez bien qu’une telle distance ne se parcourt pas comme ça! Heureusement, l’Argentine possède un système de bus de nuit au top mais il faut rester plus de vingt heures dans le même véhicule. Dans ce cas, nous avons enchaîné deux nuits en bus avec un arrêt au milieu, à Buenos Aires. Vous imaginez bien que nous sommes arrivés à destination pas très frais!

Mais pourquoi avoir choisi Puerto Madryn?
  • Pour la péninsule Valdés. C’est quand même l’argument numéro un!
  • D’après nos recherches et divers témoignages d’autres voyageurs, les paysages du sud et de l’ouest de la Patagonie ressemblent à s’y méprendre aux Alpes suisses. Le but est de voir d’autres paysages que ceux que nous avons contemplés pendant plus de 30 ans! La péninsule Valdés, ça à l’air totalement différent!
  • Pour voir la mer. La dernière fois que nous l’avons vue, c’était à Rio et elle commençait à nous manquer, surtout qu’après, nous ne la verrons plus pendant quelques mois.
  • Parce-que Puerto Madryn se situe à des latitudes encore acceptables et connait un vrai été. (Quoique, pas tous les jours!)

La chacra

Vu le coût de la vie très élevé dans la région, nous avions trouvé un volontariat dans une chacra (mot typiquement argentin qu’on pourrait traduire par maison de campagne) située à Doradillo à douze kilomètres au nord du centre-ville de Puerto Madryn afin d’aider les propriétaires à la récolte dans leur immense champ de lavande en échange du gite et du couvert. Si le gite était presque parfait et nos « patrons » assez sympathiques, nous avons eu plus de peine avec le couvert. Nous n’avions pas le droit à la viande. Il y a 43’431’886 habitants en Argentine dont 43’431’884 gros carnivores, il a fallu que nous tombions sur les deux seuls végétariens au pays de la viande! Nous respectons totalement les valeurs des autres, pas de souci, surtout que la cause est assez noble et que nous essayons également de nous y mettre. Mais après quelques jours à ne manger que du riz et des légumes tout en effectuant des travaux physiques soutenus auxquels nous n’étions pas particulièrement habitués, les premières carences alimentaires se firent vite sentir. Nous avons quand même profité d’une sortie en ville, prétextant un envoi postal,  pour se procurer en catimini un peu de viande et un bon dulce de leche. (la fameuse confiture de lait au bon goût de caramel)

La goutte d’eau a quand même été pour la morale sur le fait que nous utilisons du dentifrice avec du fluor pour nous brosser les dents, mauvais pour la tête et pour la planète, et qu’il faudrait que nous le fabriquions nous-même. Le pire c’est que madame nous lance ses idéaux écologiques au volant de son pick-up 4×4 très polluant et parfaitement inutile, les routes de la région étant plates et dépourvues de neige en hiver.

Une douleur à l’épaule de Fabien suite au travaux aux champs sur une ancienne lésion a fini de nous convaincre de ne pas continuer l’expérience et nous sommes finalement partis après huit jours.

Puerto Madryn

Du coup nous nous retrouvons au centre-ville de Puerto Madryn. La ville est sympa mais pas extraordinaire, construite en carrés, à l’américaine et possédant pas mal de logements et de restaurants pour les touristes venant visiter la péninsule Valdés à proximité. (une bonne centaine de kilomètres quand même la proximité mais à l’échelle argentine, c’est un saut de puce!). L’atout du lieu est sans conteste la plage de sable, immense et magnifique bien que l’eau soit beaucoup trop froide pour la baignade et qu’un nombre hallucinant de méduses géantes vienne s’échouer sur le sable à marée basse. Mais selon les locaux, elles seraient totalement inoffensives. Dans le doute, nous avons préféré les éviter.

Punta Cuevas

A l’extrémité sud de la plage, se troue la Punta Cuevas, avec ses falaises de calcaire et une vue imprenable sur la ville. C’est à cet endroit que sont arrivés les premiers Européens, qui n’étaient, une fois n’est pas coutume dans la région, pas espagnols mais gallois. L’emblème du Pays de Galles trône encore fièrement sur la pointe.

Trève de Noël

Comme il fut impossible de nous trouver un véhicule pendant les fêtes de Noël pour nous rendre à la péninsule Valdés, il nous a fallu attendre le 26 décembre et passer le réveillon de Noël dans notre auberge de jeunesse en ville.

Mais comme les Argentins trouvent toujours une excuse pour se faire un asado (un barbecue), Noël fut une occasion toute trouvée. Nous voilà donc attablés devant ces magnifiques morceaux de viande en compagnie d’autres voyageurs venus des quatre coins de l’Argentine et du monde entier. Et pas de repas de Noël sans le traditionnel pan dulce au dessert qui n’est autre que l’équivalent du panettone italien, en moins bon!

La tradition veut qu’à minuit on ouvre une bouteille de cidre et qu’on s’embrasse sur les deux joues pour se souhaiter un joyeux Noël.

La péninsule Valdés

Elle se mérite cette péninsule! Tout d’abord, il nous faut un véhicule et tous les loueurs de voiture du coin s’accordent pour garder des prix élevés sans se faire une réelle concurrence. Il faut compter une bonne centaine d’euros pour une journée.  Si on rajoute l’essence et le droit d’entrée sur la péninsule, ça nous explose pas mal le budget. Mais nous sommes également en tour du monde pour découvrir quelques coins extraordinaires et il faut parfois casser la tirelire pour y arriver.

Nous voici donc à aligner les kilomètres sur les (trop) longues pistes de la péninsule où quelques guanacos (espèce de lamas à poils dressés qui leur donnent l’air de sortir d’un programme d’essorage d’un lave-linge!) nous sortent de la monotonie de la conduite.

Mais le clou du spectacle reste sur les côtes où nous pouvons apercevoir des otaries à crinières ainsi que des éléphants de mer se reposer lascivement sur la plage. Vu que nous les observons depuis la falaise, les animaux restent assez loin, mais au moins, nous ne perturbons pas leur tranquillité.

Les pingouins de Magellan sont une espèce endémique des côtes sud de l’Argentine et du Chili, ce qui fait de la péninsule Valdés un endroit privilégié pour pouvoir les observer durant leur période de reproduction. Ils sont trop mignons, n’est-ce-pas?

NB : vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir et voir ces jolies petites bébêtes de plus près!

Le coin est également connu pour les baleines mais comme nous n’étions pas du tout en saison, il n’y en avait pas. Mais nous étions parfaitement au courant de la situation.

La péninsule Valdés vaut également le détour pour la beauté de ses paysages, notamment d’impressionnantes falaises qui se jettent dans une mer d’une couleur incroyable!

Certes, les loueurs de voiture exagèrent vraiment en arnaquant les touristes mais la péninsule Valdés et sa faune incroyable méritent amplement une visite et une grosse entorse au budget.

Cette petite incursion en Patagonie sera sûrement le point le plus méridional de notre voyage, en tout cas sur ce continent. Il a fallu faire un choix parmi une multitudes de possibilités et nous ne le regrettons nullement, notre séjour fut vraiment sympa. Nos diverses (mes)aventures nous auront aussi appris à ne pas insister si quelque-chose ne nous convient pas, à oser défendre nos propres intérêts et de faire vraiment ce que nous avons envie.

Forts de ces nouvelles expériences, nous allons continuer notre périple en remontant gentiment vers le nord et bien sûr nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.

Córdoba et la vie estudiantine

Dans cet article nous parlons bien de Córdoba, la deuxième ville d’Argentine. Si c’est Córdoba (ou Cordoue) dans notre belle Andalousie que vous cherchez, pas de panique, l’article sur ce sujet se trouve ici.

Depuis Montevideo, nous avons trouvé assez facilement un bus de nuit pour nous ramener en Argentine. Mais nous avons quand même eu quelques petites mésaventures. Nous étions installés bien confortablement sur nos sièges à déguster notre vermouth généreusement offert par la compagnie de bus quand, soudain, un peu après être sortis de la capitale, nous entendîmes un gros « boum »! Un projectile non identifié est tombé sur le bus et a cassé une vitre. Heureusement, c’était la vitre qui donnait sur l’escalier qui montait à l’étage. Il n’y a eu aucun blessé, juste des dégâts matériels. Malgré le peu de gravité, le bus ne pouvait décemment pas continuer sa route. Nous avons dû débarquer presque au milieu de nulle part, récupérer nos backpacks et attendre le bus de remplacement. Nous n’avons pas été totalement perdants dans l’affaire puisqu’une fois installés dans notre deuxième bus, on nous ressert l’apéro! Le retard pris nous fait traverser la frontière argentino-uruguayenne au milieu de la nuit mais ce ne fut qu’une simple formalité et l’endroit nous a paru super safe. Bref, après ce petit contretemps somme toute pas si grave, nous finissons tout de même par arriver à destination : Cordoba, la deuxième ville d’Argentine.

Nous y restons une dizaine de jours car nous avons trouvé un volontariat dans une résidence d’étudiants. L’ambiance est jeune et sympa mais nous prenons conscience douloureusement que nous avons passé l’âge de l’insouciance étudiante. Mais l’expérience est concluante et tout se passe très bien. Grâce à toutes les universités, Cordoba est une ville jeune, dynamique, pleine de bars sympas et super progressiste dans une Argentine polarisée et parfois un peu trop pieuse et rétrograde.

La ville a été fondée en 1573 par un sévillan (encore un andalou!), un certain Jeromino Luis de Cabrera afin de protéger les Espagnols des attaques des Indigènes. WTF les gars? C’est vous qui venez massacrer la population autochtone! Il ne faut pas vous étonner s’il y a de la défense en retour! Même si l’histoire est vraiment très moche, comme souvent quand on parle de la colonisation, il reste aujourd’hui un petit centre historique avec les fameuses ruelles en damiers chères aux Espagnols. Après l’indépendance, Córdoba a même été deux fois promue au rang de capitale du pays, une fois en 1806 car les Anglais ont essayé d’attaquer les alentours du Rio de la Plata où se trouve Buenos Aires, et une deuxième fois en 1955 pendant un coup d’état militaire.

Iglesia del Sagrado Corazón

Impossible de passer à côté de ce monstre néogothique un peu trop kitch à notre goût lors d’une balade à Córdoba! Cette église a été construite entre 1926 et 1934 lors de l’arrivée des premiers capucins dans la région. Son petit surnom est d’ailleurs Iglesia de los Capuchinos qui signifie tout simplement en français « église des capucins ». Bon on avoue, elle est peut-être un peu énorme mais les différents marbres de couleurs rose et violette son quand même super stylés! Il est juste impossible à faire un cadrage correct pour les photos et c’est super frustrant car il y a quand même quelques détails incroyables! (Sorry!)

Catedral de Nuestra Señora de la Asunción

C’est la plus vieille construction coloniale encore en fonction de toute l’Argentine. Elle domine la Plaza San Martín, la place centrale de sa superbe architecture baroque. Les travaux débutèrent en 1582 mais l’église ne fut consacrée qu’en 1706. Tous les jolis détails baroques ont été rajoutés par après durant le XVIIe siècle, âge d’or de la Renaissance.

C’est également le seul bâtiment un peu joli et qui sort du lot. Córdoba n’est franchement pas une ville très pittoresque. Le trafic infernal n’aide pas non plus à la flânerie. Nous avons peut-être loupé quelques autres trucs sympa par manque de motivation à nous promener dans ce bordel ambiant.

Pour être honnêtes, Córdoba ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Ce que nous allons retenir c’est les très bons contacts que nous avons eus avec les étudiants ainsi qu’avec d’autres habitants de la ville. La ville n’est pas très jolie et est congestionnée par le trafic. En plus, elle se situe dans une cuvette ce qui fait que la pollution atmosphérique reste en dessus de nos têtes et l’air y est difficilement respirable surtout avec la chaleur subtropicale de ce début d’été.

Ce n’est pas vraiment un endroit que nous vous recommandons. Nous préférons de loin l’autre Córdoba, l’andalouse qui elle, possède un vrai centre historique avec plein de trésors à découvrir.

Cette fois, il est temps de nous mettre en route pour de bon en direction du sud! Nous sommes attendus de pied ferme à Puerto Madryn pour un volontariat et il nous faut au moins deux jours de bus pour y parvenir! Nous ne voudrions pas arriver en retard, notre réputation suisse en prendrait un coup! Mais ne vous inquiétez pas! Nous avons quand même prévu un peu de marge!

Parc national des chutes d’Iguazu

Cette fois, les choses sérieuses ont vraiment commencé! Nous commençons vraiment notre périple avec notre première nuit en bus!

Notre but, c’est de rejoindre l’extrême sud du Brésil et plus précisément les magnifiques chutes d’Iguaçu (en portugais) ou Iguazu (en espagnol) qui délimitent la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Pour ce faire, nous prenons un bus de nuit qui nous mène en treize longues heures à la ville de Curitiba. Nous nous y arrêtons une nuit afin de ne pas enchaîner les trajets. Nous en profitons pour faire un petit tour au jardin botanique, presque 28 hectares de végétation subtropicale au cœur de la ville.

Après ce mini repos, nous reprenons un bus, de jour cette fois-ci, qui nous emmène en neuf bonnes heures à Foz de Iguaçu, la dernière ville brésilienne avant les chutes et la frontière. Les trajets sont longs, les distances sont énormes mais les bus brésiliens sont très confortables. Nous n’arrivons pas trop cassés à destination.

La ville de Foz de Iguaçu est énorme, étouffante et pas très intéressante. Le parc national se trouve à douze kilomètres du centre-ville. On rejoint l’entrée avec les bus urbains qui sont super pratiques, bon marché et faciles d’utilisation.

Le côté brésilien du parc national offre une vue plus générale et panoramique des chutes que le côté argentin. Ça nous permet d’évaluer un peu la grandeur du site ainsi que la hauteur et le débit des impressionnantes cascade. En tout cas, le site est à couper le souffle, malgré que nous devions le partager avec d’autres touristes. Eh oui, c’est la rançon du succès!

Malgré la proximité de la grande ville et le grand nombre de touristes, nous sommes surpris de voir autant de faune qui vient nous honorer de sa présence comme des coatis, des araignées géantes, des varans et autres lézards ainsi que des papillons. Par contre, ça ne pose pas pour l’objectif ces petites bébêtes. Du coup, nos photos en sortent un peu floues. Nous nous en excusons platement.

Garganta del Diablo

Le clou du spectacle se situe en fin de parcours à la Garganta do Diablo (la gorge du diable en français) où nous pouvons admirer depuis diverses passerelles cet ensemble de chutes d’eau pouvant atteindre 80 mètres de hauteur! Le débit est très fort et nous nous faisons bien rincer! Mais comme le climat est très chaud, ces embruns sont plutôt agréables et bienvenus. A noter que ce site spectaculaire fait office de point frontière entre le Brésil et Argentine.

Parque dos Aves

A l’entrée du parc national, toujours côté brésilien, se trouve le Parque dos Aves (parc des oiseaux) qu’on nous avait conseillé avec raison car, même si rien ne vaut des animaux à l’état sauvage, le parc est vraiment bien aménagé en respectant les habitats et en laissant les animaux en semi-liberté. De plus, le parc participe à divers programmes de réintroduction des espèces dans la nature.

Quand nous pensons à la forêt tropicale, c’est l’image d’un toucan et son énorme bec qui nous vient en tête! Voilà, nous venons donc de voir notre premier toucan en vrai! Il ne nous reste plus qu’à en voir un en vraie liberté une fois!

Nous sommes toujours fascinés par les couleurs des perroquets et nous avons déjà eu la chance inouïe d’en voir en liberté en pleine ville de Rio de Janeiro!

Voilà, notre court séjour au Brésil s’achève sur ces images impressionnantes. Nous vous pondrons quand même un article sur notre bilan dans ce pays mais d’abord, il nous faut traverser la frontière (une simple formalité) pour voir ces merveilles du côté argentin!

Puerto de Iguazu, les chutes côté argentin

Traverser la frontière de Foz de Iguaçu (Brésil) à Puerto Iguazu (Argentine) n’est qu’une simple formalité et chaque pays possède des bus urbains pour relier la ville frontière du poste de douane.

Une fois franchie la frontière argentine, c’est une toute autre ambiance qui nous attend. Il faut dire que Foz do Iguaçu est une grande ville avec tout le stress que ça engendre tandis que Puerto Iguazu n’est qu’une petite bourgade sans prétention. C’est beaucoup plus zen ici. Ne pas avoir la barrière de la langue nous aide aussi à nous sentir plus à l’aise.

Puerto Iguazu a la particularité de se trouver à un point frontière de trois pays (Argentine, Brésil, Paraguay) qui sont séparés par deux rivières (Rio Parana et Rio Iguazu). Ce sont d’ailleurs la rencontre de ces deux rivières avec le relief particulier de la région qui forment les magnifiques chutes.

Bien sûr, les fameuses chutes sont LE truc à voir dans le coin et avec raison. C’est totalement différent du côté brésilien. Là bas, on a plutôt une vue d’ensemble des chutes tandis qu’ici, en Argentine, nous pouvons approcher les cascades et c’est bien plus impressionnant!

Plusieurs parcours sont possibles pour admirer les chutes. Il y a le parcours inférieur qui permet d’être vraiment au pied des chutes! Faites attention à tous vos appareils électroniques ou choses fragiles que vous transporter car vous ne couperez pas à un arrosage en règle! Les embruns y sont assez forts.

Le parcours supérieur se trouve au sommet des chutes juste avant qu’elles se jettent dans le vide. Si vous avez le vertige, il peut être impressionnant de voir le vide depuis les passerelles. Ce n’est pas notre cas mais nous avons quand même préféré les voir depuis en bas, même si on s’y sent tout petit.

Il n’y a pas que les chutes à visiter mais aussi tout un parc national grand de 67’620 hectares fondé en 1934 afin de conserver la biodiversité incroyable du coin. En 2011, les chutes d’Iguazu ont été mise sur la liste des sept merveilles naturelles du monde! Le parc abrite une faune incroyable dont des coatis sur lesquels nous avons flashé. Même de ce côté de la frontière, les animaux ne veulent pas poser pour notre objectif nous laissant des phots bien pourries (Sorry) mais au moins, ils vaquent tranquillement à leurs occupation malgré une forte présence humaine

A l’instar du côté brésilien, le clou du spectacle reste l’impressionnante Garganta del Diablo (gorge du diable en français) et ses chutes d’eau qui peuvent atteindre 80 mètres de hauteur. Les arcs-en-ciel provoqués par les cascades peuvent se voir jusqu’à une distance de sept kilomètres! Cette gorge marque physiquement la frontière entre l’Argentine et le Brésil.

Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes pris plein la vue avec cette merveille naturelle. La météo a été plus clémente avec nous côté argentin et le ciel bleu contraste avec la végétation bien verte et les eaux un peu boueuses.

C’est le premier gros highlight de notre tour du monde et il nous semble que, pour une première, nous avons mis la barre super haut! Mais nous sommes confiants en l’avenir et espérons voir d’autres merveilles de la nature dans les mois à venir!