Randonnées au Penang National Park

En étudiant la carte de Penang, nous sommes tombés sur une grosse partie verte au nord-ouest de l’île nommée Penang National Park. Il ne nous en a pas fallu plus pour nous motiver! Surtout que le parc est super accessible en transports publics depuis la ville de Georgetown et l’entrée est gratuite! Nous avons donc posé nos sacs à Batu Ferringi, petit village pas très glamour mais relativement proche du parc, avec plein de stands de bouffe (un must!), calme et loin de la frénésie de Georgetown. Il y a même une plage assez calme où l’eau a une température agréable pour la baignade.

Teluk Bahang

A dix minutes de bus de Batu Ferringhi, ou une demi-heure depuis le centre de Georgetown, se trouve Teluk Bahang. C’est juste un petit village de pêcheurs où le temps s’est un peu arrêté mais c’est le point d’entrée du parc national. Avec ses 25 hectares, le Penang National Park est le plus petit parc national de Malaisie mais ça ne l’empêche pas d’être incroyable. A l’entrée, c’est l’organisation à l’américaine (ce n’est pas un reproche, bien au contraire!) avec des rangers qui t’obligent à t’enregistrer pour des raisons de sécurité. Malgré sa taille modeste, le parc abrite plus de 143 espèces d’animaux ainsi que 417 espèces de plantes dont certaines sont endémiques de l’île.

Penang National Park

Au début, nous sommes un peu déçus. Ça ne ressemble pas vraiment à un parc national mais plutôt à une promenade de santé avec un chemin pavé pour touristes chinois en tongs avec des ventilateurs portatifs. Ce n’est pas bien de se moquer mais les Chinois se baladent vraiment comme ça! Nous en prenons quand même plein les yeux en longeant la superbe plage tropicale qui s’étire le long du chemin.

Malgré l’aménagement du lieu et la proximité du village, nous apercevons déjà nos premiers macaques ainsi que des varans qui attendent impatiemment le retour des pêcheurs afin de récupérer quelques restes de la pêche du jour.

Heureusement, la promenade de santé ne dure pas plus que quelques centaines de mètres et, après avoir traversé un joli pont suspendu, nous nous enfonçons gentiment dans la jungle, sur un vrai sentier de forêt, accompagnés de fourmis géantes, d’oiseaux, de papillons énormes et multicolores ainsi que de  libellules tout aussi colorées. Les animaux sont plus difficilement observables mais grâce à leur chant, à leur cri et aux craquements des branches, nous savons qu’ils sont là. Nous sommes toujours impressionnés par la végétation luxuriante de la forêt tropicale. Il en faudra beaucoup pour nous blaser! Le chemin est bien entretenu mais il faut quand même bien faire attention aux racines et, à certains endroits, les cordes sont bienvenues. Mais c’est dans ces conditions que nous préférons effectuer nos randonnées.

Meromictic Lake

Le terme méromictique signifie pour un lac que le mélange des eaux de surface avec les eaux profondes se produit moins d’une fois par an. Là, en saison sèche, le lac est presque totalement asséché, juste un filet d’eau coule gentiment jusqu’à la mer. Il est donc difficile pour l’eau de se mélanger! Mais c’est totalement normal, le lac est dit saisonnier et est alimenté principalement par la mousson. Il n’y a que trois lacs de ce genre en Asie, les deux autres se trouvent dans les Iles Sulawesi, en Indonésie ainsi qu’au Bangladesh.

Kerachut Beach

Après plus de deux heures de marche dans la jungle, juste après le lac méromictique, voici notre récompense : une superbe plage sauvage de sable fin et de mer turquoise! Le paradis! Mais qu’on ne s’y trompe pas! La baignade est loin d’être aussi idyllique : il y a de forts courants sous marins et des méduses venimeuses envahissent les lieux! Nous n’avons même pas essayé d’y tremper un orteil même si ce n’était pas l’envie qui nous manquait. En saison, ce qui n’est pas le cas ici, il est possible d’apercevoir des tortues qui viennent pondre leurs œufs sur la plage.

Comme cette balade nous a enchantés, nous décidons de prolonger notre séjour à Batu Ferringi et de revenir dans le parc afin de d’en découvrir une autre partie. La marche est, cette fois, un peu plus courte car une partie du trail est fermée pour maintenance. Par contre, la randonnée est beaucoup plus pittoresque car le chemin suit la mer ainsi que de superbes plages. Les branches ont craqué sur nos têtes presque tout le long de notre promenade. Il faut croire que toute la communauté de macaques du coin ont décidé de nous honorer de leur présence.

Teluk Aling

Après quand même une bonne heure de marche, voici notre récompense du jour! Encore une magnifique plage sauvage surplombée par la végétation luxuriante de la forêt tropicale où quelques singes et varans se baladent en toute quiétude.  Nous n’avons pas pu aller plus loin à cause de la fermeture du chemin mais nous sommes déjà super heureux de tout ce que nous avons pu découvrir jusqu’ici, surtout que les animaux se sont bien montrés par ici.

Canopy Walkway

Nous nous enfonçons un peu dans la jungle car notre but est de découvrir la canopée. Mais un bon gros orage a passé par là, des arbres sont tombés et la passerelle est impraticable. Tant pis, nous observerons la faune depuis en bas!  Elle ne nous laisse pas sur notre faim : multitudes d’oiseaux et de papillons,  insectes souvent non identifiés, varans dont certains dévorent des crabes plus grands qu’eux, toutes sortes de lézards ainsi que des singes qui profitent de l’absence d’humains pour s’amuser avec ce qui reste de la passerelle. Ici, la végétation est bien plus dense que sur le littoral et, comme il n’y a pas le bruit des vagues à proximité, nous redécouvrons les sons de la forêt.

Encore une fois, la Malaisie nous a prouvé que ses parcs nationaux valent vraiment la peine d’être découverts. Malgré que la totalité du parc ne soit pas ouverte pour différentes raisons, notamment un manque d’entretien que nous déplorons, nous nous en sommes pris encore plein les yeux que ce soit au niveau des paysages, de la faune ou de la flore! Penang ne vaut pas les forêts de Bornéo mais c’est déjà un bon point de départ pour une petite incursion dans la jungle.

Everglades national park

Après avoir visité une Floride un peu trop urbanisée à notre goût, nous avions envie de quelque-chose de plus naturel. D’ailleurs, un road-trip aux Etats-Unis doit vraiment passer par un parc national, c’est obligé! Ça tombe bien, le sud de la Floride possède une énorme zone humide subtropicale à l’écosystème unique au monde sur plus de 6100 kilomètres carré qui couvre toute la partie sud de la péninsule floridienne. Le parc se trouve dans une zone qui fait la transition entre le climat subtropical et tropical, c’est pourquoi la faune et la flore est si particulière. Cette zone, vous l’aurez deviné, est le parc national des Everglades.

L’entrée du parc coûte 25$ par voiture et reste valable pendant sept jours. C’est vraiment un prix plus que correct dans un pays où tout est cher! Nous n’avons pas pris les hydroglisseurs qui naviguent sur les canaux car ils nous semblent bien trop bruyants pour laisser en paix la faune locale.

Le parc national des Everglades en été, ce n’est pas du tout la bonne saison : les moustiques prolifèrent, la chaleur est écrasante et les orages tropicaux sont nombreux. Par contre, la végétation est luxuriante, les marécages sont inondés et les touristes sont restés sous des latitudes plus tempérées ou dans les grands centres commerciaux climatisés de Miami.  Comme nous avons une tolérance élevée à la chaleur, que nous adorons les orages et que les moustiques, depuis l’Equateur, ne nous font plus peur, c’est la saison idéale pour nous! Surtout depuis que nous avons découvert que la végétation tropicale et subtropicale est beaucoup plus belle et verdoyante après la pluie et dégage une très bonne odeur.

Les marécages

Les Everglades sont connus pour abriter des marécages où prolifèrent des crocodiles (les plus gros qui ont toujours l’air de dormir) et des alligators (plus petits, plus fins et qui ont l’air plus agile) . C’est d’ailleurs l’intérêt principal du parc. Mais ils ne sont pas seuls, il y a aussi des tortues marines, des centaines de poissons, des hérons, des sauterelles bariolées, des ibis blancs et une multitudes d’autres espèces que nous n’avons pas été fichus d’identifier. Nous avons eu l’occasion d’observer une faune variée mais trop loin ou trop rapide pour être photographiée. En tout cas, nous sommes fans de ces marécages ornés de nénuphars dans lesquels nous essayons de deviner qui s’y cache dans leurs profondeurs. Nous avons vu des photos prises en hiver où les marécages sont asséchés. Nous vous assurons qu’ils sont bien plus beaux quand ils sont remplis d’eau!

La forêt tropicale

Les Everglades possèdent des kilomètres carré de forêt tropicale abritant une faune stupéfiante. C’est une forêt très jeune puisqu’elle se reconstruit gentiment depuis le passage de l’ouragan Andrew en 1992 qui a pratiquement tout détruit sur son passage. Comme à Puyo, nous sommes impressionnés à quel point la nature reprend ses droits et se reconstruit quand on lui laisse la possibilité et cela en seulement un quart de siècle! Espérons que nous pourrions assister à d’autres miracles naturels de ce genre à l’avenir.

Les mangroves

Sur la côte, les Everglades peuvent compter sur les mangroves comme rempart naturel contre les assauts de l’océan et des ouragans. Malheureusement, la tempête Irma a passé par là en septembre 2017 et les pauvres ont vraiment souffert! Il faudra plusieurs années avant que la nature resplendisse à nouveau, s’il n’y a pas d’autres catastrophes naturelles d’ici là! Sachant que la Floride sera une des premières régions touchées en cas de montée des eaux due au réchauffement climatique, la bonne santé de cet écosystème est primordiale à la survie du littoral. Malheureusement, nous ne sommes pas sûrs que les locaux, surtout les promoteurs immobiliers, aient conscience de cette urgence climatique et écologique.

Les lamantins

Dans la Florida Bay, à l’extrême sud des Everglades vivent quelques lamantins des Caraïbes. C’est la plus grande espèce de lamantin au monde! Malheureusement, c’est une espèce en voie d’extinction et seulement à cause de nous, les humains, puisqu’il n’a presque pas de prédateurs. Nous avons eu la chance d’en apercevoir un qui barbotait tranquillement à l’extrême sud du parc.

Big Cypress national preserve

La réserve de Big Cypress ne fait pas officiellement partie du parc national des Everglades. Du coup, on peut rajouter 2900 kilomètres carré d’espaces naturels dans la région. Comme son nom l’indique, Big Cypress est une forêt de cyprès où vit la communauté indienne Micosukee qui s’occupe du parc et de sa préservation. Il y a également beaucoup de marécages, bien inondés en été, où vivent des dizaines de crocodiles et alligators, c’est d’ailleurs dans ce coin que nous en avons aperçus le plus.

Oasis Point

Vu qu’il nous restait un peu de temps, nous nous sommes arrêtés à Oasis Point qui est en fait le centre des visiteurs de Big Cypress National Park, déjà heureux de tout ce que nous avons vu et sans attente particulière. Quelle bonne idée! C’est l’endroit où nous avons vu des alligators de près ainsi qu’une riche faune aquatique. Une très belle façon de terminer l’exploration du parc!

Les Everglades resteront LA grosse bonne surprise de ce petit séjour américain. Nous qui cherchions de la nature,  nous n’avions pas été déçus. Nous avons été épatés par la diversité des écosystèmes et par la clarté de l’eau des marécages.

Nous avons beaucoup entendu parler des parcs nationaux aux Etats-Unis. Vu notre budget et notre timing, nous n’allons pas en visiter d’autres, du moins sur ce voyage. En tant qu’amoureux des zones humides, nous sommes super heureux de ce choix des Everglades. Les Américains ont une très bonne réputation pour la gestion des parcs nationaux et notre petite expérience en Floride nous démontre qu’elle n’est pas du tout usurpée.

Voilà, notre petit séjour en Floride touche à sa fin. Nous avons vraiment beaucoup de peine à maintenir un budget correct par ici. Nous allons donc plancher sur un plan B. Mais avant de quitter le pays, il nous reste une petite étape qui tenait à cœur à Van.

Iles Galapagos, le paradis de Darwin

Un voyage aux Galapagos demande pas mal de préparation, c’est très cher, il faut des billets d’avion, de ferrys, des logements, du cash en avance, etc etc… Tout ça pour être refoulés lors de l’enregistrement de nos bagages à l’aéroport! Mais commençons l’histoire par le début!

Deux mois plus tôt…

Van et Fab profitent tranquillement du soleil et de la mer à Arica, une petite ville au nord du Chili quand ils se mettent à discuter de la suite de leur voyage. (c’est leur sujet de conversation préféré!). Très vite, le sujet des Galapagos vient sur le tapis. Sachant qu’un billet d’avion vaut au moins 350$, il faut s’y prendre assez vite pour au moins bénéficier de ce tarif. Le site de la Tame nous sort des prix « étrangers » (Les Equatoriens bénéficiant de prix spéciaux) pour 270$. Ils contrôlent plusieurs fois si la coche « étranger » a bien été cochée et ils réservent leurs billets tout contents et la vie poursuit son cours.

De nos jours…

Van et Fab se rendent tout guillerets à l’aéroport de Guayaquil prêts à vivre cette aventure unique. Ils sont bien en avance car s’enregistrer pour les Galapagos n’est pas un parcours tranquille. Il faut déjà obtenir une carte de transit à 20$ à un guichet spécial. Une fois cette carte obtenue, il faut passer à l’inspection des bagages car il est interdit d’y emmener des fruits, légumes, animaux vivants, etc pour ne pas contaminer le parc national. Une fois l’inspection terminée, les sacs sont plombés et il est enfin autorisé à procéder au check-in. Et là, c’est le drame! On refuse à nos deux globe-trotters l’enregistrement sous prétexte d’un tarif erroné et on les envoie au service clientèle de la Tame où une gentille dame leur explique que c’est bien une erreur du site internet de la compagnie mais que ce ne sera quand même pas possible d’embarquer à ce tarif là et qu’au prix du jour, il faut rajouter 200$ par personne afin de pouvoir monter dans l’avion. Là ça ne va pas être possible, il faut vite trouver une solution. Et c’est là que, Mesdames et Messieurs, les oscars du meilleur acteur et de la meilleure actrice dans un mélodrame aéroportuaire sont décernés à…. Van et Fab! Van se met à pleurer et Fab joue parfaitement le jeu en expliquant que « c’est le voyage de notre vie, notre lune de miel, que nous avons tout calculé au centime près pour pouvoir vivre ce rêve » etc, etc. La dame accepte alors de lancer un coup de fil au siège de la Tame à Quito. Finalement, on leur propose de payer la différence pour obtenir les billets à 350$, le prix plancher. (c’est déjà mieux que les 400$ en plus!).  Avec tout ce qu’ils ont déjà investi dans ce voyage, nos deux aventuriers acceptent en promettant de mener l’affaire plus loin (comme quoi ça sert une protection juridique).  Arrivés au check-in, la compagnie leur fait un petit geste en les surclassant en Bussiness Class. Cette fois plus rien ne les empêchera d’embarquer! Le soulagement est immense, ils étaient presque sûrs jusqu’au dernier moment de ne pas pouvoir partir!

Mais venons-en au sujet qui nous intéresse vraiment, ces fameuses îles Galapagos! Pour des raisons de budget, de timing et d’accessibilité, nous avons choisi les îles de Santa Cruz et de San Cristobal.

Dès l’approche avec l’avion, nous sommes déjà transportés au pays des rêves avec toutes ces petites îles, ces criques découpées et l’eau turquoise digne de la mer des Caraïbes. Nous atterrissons sur l’île de Baltra, une île déserte où ne se trouve que l’aéroport, alimenté à 100% avec des énergies renouvelables. Là il faut encore s’acquitter du droit d’entrée au parc national qui est de 100$ par personne avant de pouvoir récupérer nos bagages.

Baltra et Santa Cruz sont séparées par un petit chenal où des lanchas (petites embarcations) font régulièrement la navette. Rien que pendant la traversée, nous avons déjà aperçu des crabes, des pélicans et autres espèces d’oiseaux ainsi qu’un vie marine très riche. Une fois arrivés sur l’autre rive, un bus nous emmène jusqu’à la ville de Puerto Ayora

Puerto Ayora

C’est la plus grande ville de l’archipel sans en être la capitale. C’est là que se concentrent toutes les infrastructures dédiées au tourisme : restaurants, discothèques, agences pour croisières, magasins de souvenirs, etc… Mais c’est aussi un bon point de chute pour aller explorer les trésors de l’île. Nous pouvons déjà apercevoir les iguanes marins, espèce endémique des Galapagos, se prélassant sur le béton bien chaud afin de se sécher après leur baignade en mer.

La station scientifique Charles Darwin

C’est une station de recherche située à Puerto Ayora qui abrite toute une communauté de scientifiques étudiant la biodiversité unique de l’archipel. Le but de cette station est également de sensibiliser les touristes et les habitants sur l’importance de l’écologie. Il faut dire que, par rapport au reste de l’Amérique latine, les Galapagos sont un exemple écologique et les règles sont très strictes. Mais c’est loin d’être parfait, il y a par exemple, encore beaucoup de véhicules à essences polluants. Les voitures électriques font gentiment leur apparition mais il faudra du temps avant de changer intégralement le parc automobile.  Le but des autorités est de faire disparaître toute énergie fossile à la fin de l’année 2020. La station abrite des tortues géantes typiques de l’archipel ainsi que des lézards terrestres des Galapagos reconnaissables par leur couleur jaune. La principale activité est de récupérer les œufs de tortue afin de faire naître et grandir les petits en toute sécurité. Une fois les tortues autonomes, vers l’âge de trois ou quatre ans, un programme de réinsertion est mis en marche et les animaux retournent à la vie sauvage sur leur île d’origine.

La criée

Tout les matins, l’arrivée des pêcheurs est attendue avec impatience par les habitants, c’est à dire quelques humains, une nuée de pélicans, Madame Otarie, des frégates et même quelques iguanes marins! Il vaut vraiment la peine de se sortir du lit aux aurores pour assister à ce spectacle!

Las Grietas

Pour accéder au chemin des Grietas, il faut prendre un bateau-taxi depuis Puerto Ayora, à condition que Mesdames les otaries veulent bien nous laisser passer, déjà qu’elles prennent toute la place ces coquines!

Le sentier nous mène ensuite jusqu’à la Playa de los Alemanos, petit havre de paix où se prélassent des raies dans les eaux transparentes du Pacifique

Le sentier continue dans une végétation assez sèche de cactus qui entoure un magnifique lagon peuplés d’une multitude d’oiseaux. Nous sommes près de la latitude zéro mais nous trouvons une végétation digne du désert de Sonora! La faute toujours à ce fameux courant de Humboldt, très sec, qui depuis l’Antarctique est assez fort pour rejoindre ces latitudes très basses.

Nous longeons ensuite un petit salar, certes pas aussi spectaculaire que celui d’Uyuni mais sympa quand même. Sa couleur rouge est due à une micro algue riche en beta-carotène. (oui, comme les carottes!)

Enfin, nous arrivons dans le vif du sujet, las Grietas! C’est un canyon impressionnant d’où nous avons une magnifique vue sur la baie de Puerto Ayora. Au fond de ce canyon se trouve un lac d’une eau tellement transparente que nous n’avons pas besoin de masque de snorkelling pour observer la faune marine!

Tortuga Bay

A une petite heure de marche du centre de Puerto Ayora se trouve un véritable paradis sur Terre! Tortuga Bay peut prétendre au titre de plus belle plage du monde avec son sable fin blanc, sa mer turquoise, ses lagons à la faune marine incroyable dont des requins à pointe noire (rassurez-vous, totalement inoffensifs!) et ses mangroves où viennent se reposer les iguanes marins.

Le timing nous a permis de visiter une deuxième île et notre choix s’est porté sur San Cristobal. C’est l’île la plus orientale de tout l’archipel des Galapagos et est bien plus sauvage que Santa Cruz (les habitants aussi!). C’est un vrai paradis pour randonneurs. Par contre, ça se mérite! Deux heures de lancha à la merci des vagues avec un capitaine aussi kamikaze que ses copains chauffeurs de bus dans les Andes ont mis nos estomacs à rude épreuve. Il n’y a que trois Russes biberonnés à la vodka qui ont trouvé le trajet agréable! Après deux heures d’enfer sur mer (au lieu  des deux heures et demies prévues, quand nous disons que le capitaine est fou!), nous voici arrivés à Puerto Baquerizo Moreno, la seule ville de l’île et aussi le chef-lieu de la province des Galapagos. Des centaines d’otaries nous accueillent nous remettant un peu de baume au cœur après cette traversée infernale.

Las Tijeritas

Première randonnée sur San Cristobal. Si au début tout est bien joli et balisé, ça se corse par la suite, le sentier n’étant que des grosses pierres de lave. Mais la vue sur toute la baie de Tijeritas vaut le détour.

La Loberia

C’est un chemin côtier toujours fait de pierres de lave qui nous mène à un promontoire rocheux d’où nous pouvons observer des dauphins, des tortues marines et des fous à pattes rouges.

Tongo Reef

Un autre petit chemin côtier mais beaucoup plus accessible. Il faut juste traverser une aire militaire il faut montrer patte blanche pour y accéder. Si vous dites que vous êtes des randonneurs et que vous voulez juste vous rendre à Tongo Reef, vous ne devriez, normalement, pas avoir de problèmes. Nous y observons des otaries et des iguanes marins.

Après ces belles randonnées, il est temps de penser au retour. Heureusement, la traversée jusqu’à Puerto Ayora est bien plus calme qu’à l’aller. Nous profitons de notre dernière journée pour retourner nous baigner dans les lagons de Tortuga Bay. Puis retour en avion jusqu’à Guayaquil, notre seul « problème » à l’aéroport cette fois-ci était le retard de quatre heures de notre avion.

Ce séjour au Galapagos nous a vraiment plombé le budget mais nous ne regrettons absolument aucune seconde passé sur cet archipel paradisiaque ni aucun centime dépensé. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que nous ressentons tellement c’était génial! Il va être très difficile de trouver quelque-chose de mieux!

Pour la suite, nous allons poser nos sacs pendant quatre semaines tout près de Puerto Lopez et nous enfilons de nouveau notre casquette de réceptionniste dans un hostal de bord de mer avant de repartir pour de nouvelles aventures!

Voyage en Patagonie: Découverte de Puerto Madryn et de la Péninsule Valdés

Ah la Patagonie… Qui n’a jamais rêvé de grandes escapades en nature en entendant ce nom? Mais tout rêve a un prix et celui de la Patagonie est particulièrement élevé, surtout pour des voyageurs à petit budget comme nous. Du coup il nous a fallu faire un choix et celui-ci s’est porté sur Puerto Madryn.

Nous vous avions laissé à Córdoba, à 1382 kilomètres plus au nord. Vous pensiez bien qu’une telle distance ne se parcourt pas comme ça! Heureusement, l’Argentine possède un système de bus de nuit au top mais il faut rester plus de vingt heures dans le même véhicule. Dans ce cas, nous avons enchaîné deux nuits en bus avec un arrêt au milieu, à Buenos Aires. Vous imaginez bien que nous sommes arrivés à destination pas très frais!

Mais pourquoi avoir choisi Puerto Madryn?
  • Pour la péninsule Valdés. C’est quand même l’argument numéro un!
  • D’après nos recherches et divers témoignages d’autres voyageurs, les paysages du sud et de l’ouest de la Patagonie ressemblent à s’y méprendre aux Alpes suisses. Le but est de voir d’autres paysages que ceux que nous avons contemplés pendant plus de 30 ans! La péninsule Valdés, ça à l’air totalement différent!
  • Pour voir la mer. La dernière fois que nous l’avons vue, c’était à Rio et elle commençait à nous manquer, surtout qu’après, nous ne la verrons plus pendant quelques mois.
  • Parce-que Puerto Madryn se situe à des latitudes encore acceptables et connait un vrai été. (Quoique, pas tous les jours!)

La chacra

Vu le coût de la vie très élevé dans la région, nous avions trouvé un volontariat dans une chacra (mot typiquement argentin qu’on pourrait traduire par maison de campagne) située à Doradillo à douze kilomètres au nord du centre-ville de Puerto Madryn afin d’aider les propriétaires à la récolte dans leur immense champ de lavande en échange du gite et du couvert. Si le gite était presque parfait et nos « patrons » assez sympathiques, nous avons eu plus de peine avec le couvert. Nous n’avions pas le droit à la viande. Il y a 43’431’886 habitants en Argentine dont 43’431’884 gros carnivores, il a fallu que nous tombions sur les deux seuls végétariens au pays de la viande! Nous respectons totalement les valeurs des autres, pas de souci, surtout que la cause est assez noble et que nous essayons également de nous y mettre. Mais après quelques jours à ne manger que du riz et des légumes tout en effectuant des travaux physiques soutenus auxquels nous n’étions pas particulièrement habitués, les premières carences alimentaires se firent vite sentir. Nous avons quand même profité d’une sortie en ville, prétextant un envoi postal,  pour se procurer en catimini un peu de viande et un bon dulce de leche. (la fameuse confiture de lait au bon goût de caramel)

La goutte d’eau a quand même été pour la morale sur le fait que nous utilisons du dentifrice avec du fluor pour nous brosser les dents, mauvais pour la tête et pour la planète, et qu’il faudrait que nous le fabriquions nous-même. Le pire c’est que madame nous lance ses idéaux écologiques au volant de son pick-up 4×4 très polluant et parfaitement inutile, les routes de la région étant plates et dépourvues de neige en hiver.

Une douleur à l’épaule de Fabien suite au travaux aux champs sur une ancienne lésion a fini de nous convaincre de ne pas continuer l’expérience et nous sommes finalement partis après huit jours.

Puerto Madryn

Du coup nous nous retrouvons au centre-ville de Puerto Madryn. La ville est sympa mais pas extraordinaire, construite en carrés, à l’américaine et possédant pas mal de logements et de restaurants pour les touristes venant visiter la péninsule Valdés à proximité. (une bonne centaine de kilomètres quand même la proximité mais à l’échelle argentine, c’est un saut de puce!). L’atout du lieu est sans conteste la plage de sable, immense et magnifique bien que l’eau soit beaucoup trop froide pour la baignade et qu’un nombre hallucinant de méduses géantes vienne s’échouer sur le sable à marée basse. Mais selon les locaux, elles seraient totalement inoffensives. Dans le doute, nous avons préféré les éviter.

Punta Cuevas

A l’extrémité sud de la plage, se troue la Punta Cuevas, avec ses falaises de calcaire et une vue imprenable sur la ville. C’est à cet endroit que sont arrivés les premiers Européens, qui n’étaient, une fois n’est pas coutume dans la région, pas espagnols mais gallois. L’emblème du Pays de Galles trône encore fièrement sur la pointe.

Trève de Noël

Comme il fut impossible de nous trouver un véhicule pendant les fêtes de Noël pour nous rendre à la péninsule Valdés, il nous a fallu attendre le 26 décembre et passer le réveillon de Noël dans notre auberge de jeunesse en ville.

Mais comme les Argentins trouvent toujours une excuse pour se faire un asado (un barbecue), Noël fut une occasion toute trouvée. Nous voilà donc attablés devant ces magnifiques morceaux de viande en compagnie d’autres voyageurs venus des quatre coins de l’Argentine et du monde entier. Et pas de repas de Noël sans le traditionnel pan dulce au dessert qui n’est autre que l’équivalent du panettone italien, en moins bon!

La tradition veut qu’à minuit on ouvre une bouteille de cidre et qu’on s’embrasse sur les deux joues pour se souhaiter un joyeux Noël.

La péninsule Valdés

Elle se mérite cette péninsule! Tout d’abord, il nous faut un véhicule et tous les loueurs de voiture du coin s’accordent pour garder des prix élevés sans se faire une réelle concurrence. Il faut compter une bonne centaine d’euros pour une journée.  Si on rajoute l’essence et le droit d’entrée sur la péninsule, ça nous explose pas mal le budget. Mais nous sommes également en tour du monde pour découvrir quelques coins extraordinaires et il faut parfois casser la tirelire pour y arriver.

Nous voici donc à aligner les kilomètres sur les (trop) longues pistes de la péninsule où quelques guanacos (espèce de lamas à poils dressés qui leur donnent l’air de sortir d’un programme d’essorage d’un lave-linge!) nous sortent de la monotonie de la conduite.

Mais le clou du spectacle reste sur les côtes où nous pouvons apercevoir des otaries à crinières ainsi que des éléphants de mer se reposer lascivement sur la plage. Vu que nous les observons depuis la falaise, les animaux restent assez loin, mais au moins, nous ne perturbons pas leur tranquillité.

Les pingouins de Magellan sont une espèce endémique des côtes sud de l’Argentine et du Chili, ce qui fait de la péninsule Valdés un endroit privilégié pour pouvoir les observer durant leur période de reproduction. Ils sont trop mignons, n’est-ce-pas?

NB : vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir et voir ces jolies petites bébêtes de plus près!

Le coin est également connu pour les baleines mais comme nous n’étions pas du tout en saison, il n’y en avait pas. Mais nous étions parfaitement au courant de la situation.

La péninsule Valdés vaut également le détour pour la beauté de ses paysages, notamment d’impressionnantes falaises qui se jettent dans une mer d’une couleur incroyable!

Certes, les loueurs de voiture exagèrent vraiment en arnaquant les touristes mais la péninsule Valdés et sa faune incroyable méritent amplement une visite et une grosse entorse au budget.

Cette petite incursion en Patagonie sera sûrement le point le plus méridional de notre voyage, en tout cas sur ce continent. Il a fallu faire un choix parmi une multitudes de possibilités et nous ne le regrettons nullement, notre séjour fut vraiment sympa. Nos diverses (mes)aventures nous auront aussi appris à ne pas insister si quelque-chose ne nous convient pas, à oser défendre nos propres intérêts et de faire vraiment ce que nous avons envie.

Forts de ces nouvelles expériences, nous allons continuer notre périple en remontant gentiment vers le nord et bien sûr nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.

Parc national des chutes d’Iguazu

Cette fois, les choses sérieuses ont vraiment commencé! Nous commençons vraiment notre périple avec notre première nuit en bus!

Notre but, c’est de rejoindre l’extrême sud du Brésil et plus précisément les magnifiques chutes d’Iguaçu (en portugais) ou Iguazu (en espagnol) qui délimitent la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Pour ce faire, nous prenons un bus de nuit qui nous mène en treize longues heures à la ville de Curitiba. Nous nous y arrêtons une nuit afin de ne pas enchaîner les trajets. Nous en profitons pour faire un petit tour au jardin botanique, presque 28 hectares de végétation subtropicale au cœur de la ville.

Après ce mini repos, nous reprenons un bus, de jour cette fois-ci, qui nous emmène en neuf bonnes heures à Foz de Iguaçu, la dernière ville brésilienne avant les chutes et la frontière. Les trajets sont longs, les distances sont énormes mais les bus brésiliens sont très confortables. Nous n’arrivons pas trop cassés à destination.

La ville de Foz de Iguaçu est énorme, étouffante et pas très intéressante. Le parc national se trouve à douze kilomètres du centre-ville. On rejoint l’entrée avec les bus urbains qui sont super pratiques, bon marché et faciles d’utilisation.

Le côté brésilien du parc national offre une vue plus générale et panoramique des chutes que le côté argentin. Ça nous permet d’évaluer un peu la grandeur du site ainsi que la hauteur et le débit des impressionnantes cascade. En tout cas, le site est à couper le souffle, malgré que nous devions le partager avec d’autres touristes. Eh oui, c’est la rançon du succès!

Malgré la proximité de la grande ville et le grand nombre de touristes, nous sommes surpris de voir autant de faune qui vient nous honorer de sa présence comme des coatis, des araignées géantes, des varans et autres lézards ainsi que des papillons. Par contre, ça ne pose pas pour l’objectif ces petites bébêtes. Du coup, nos photos en sortent un peu floues. Nous nous en excusons platement.

Garganta del Diablo

Le clou du spectacle se situe en fin de parcours à la Garganta do Diablo (la gorge du diable en français) où nous pouvons admirer depuis diverses passerelles cet ensemble de chutes d’eau pouvant atteindre 80 mètres de hauteur! Le débit est très fort et nous nous faisons bien rincer! Mais comme le climat est très chaud, ces embruns sont plutôt agréables et bienvenus. A noter que ce site spectaculaire fait office de point frontière entre le Brésil et Argentine.

Parque dos Aves

A l’entrée du parc national, toujours côté brésilien, se trouve le Parque dos Aves (parc des oiseaux) qu’on nous avait conseillé avec raison car, même si rien ne vaut des animaux à l’état sauvage, le parc est vraiment bien aménagé en respectant les habitats et en laissant les animaux en semi-liberté. De plus, le parc participe à divers programmes de réintroduction des espèces dans la nature.

Quand nous pensons à la forêt tropicale, c’est l’image d’un toucan et son énorme bec qui nous vient en tête! Voilà, nous venons donc de voir notre premier toucan en vrai! Il ne nous reste plus qu’à en voir un en vraie liberté une fois!

Nous sommes toujours fascinés par les couleurs des perroquets et nous avons déjà eu la chance inouïe d’en voir en liberté en pleine ville de Rio de Janeiro!

Voilà, notre court séjour au Brésil s’achève sur ces images impressionnantes. Nous vous pondrons quand même un article sur notre bilan dans ce pays mais d’abord, il nous faut traverser la frontière (une simple formalité) pour voir ces merveilles du côté argentin!

Puerto de Iguazu, les chutes côté argentin

Traverser la frontière de Foz de Iguaçu (Brésil) à Puerto Iguazu (Argentine) n’est qu’une simple formalité et chaque pays possède des bus urbains pour relier la ville frontière du poste de douane.

Une fois franchie la frontière argentine, c’est une toute autre ambiance qui nous attend. Il faut dire que Foz do Iguaçu est une grande ville avec tout le stress que ça engendre tandis que Puerto Iguazu n’est qu’une petite bourgade sans prétention. C’est beaucoup plus zen ici. Ne pas avoir la barrière de la langue nous aide aussi à nous sentir plus à l’aise.

Puerto Iguazu a la particularité de se trouver à un point frontière de trois pays (Argentine, Brésil, Paraguay) qui sont séparés par deux rivières (Rio Parana et Rio Iguazu). Ce sont d’ailleurs la rencontre de ces deux rivières avec le relief particulier de la région qui forment les magnifiques chutes.

Bien sûr, les fameuses chutes sont LE truc à voir dans le coin et avec raison. C’est totalement différent du côté brésilien. Là bas, on a plutôt une vue d’ensemble des chutes tandis qu’ici, en Argentine, nous pouvons approcher les cascades et c’est bien plus impressionnant!

Plusieurs parcours sont possibles pour admirer les chutes. Il y a le parcours inférieur qui permet d’être vraiment au pied des chutes! Faites attention à tous vos appareils électroniques ou choses fragiles que vous transporter car vous ne couperez pas à un arrosage en règle! Les embruns y sont assez forts.

Le parcours supérieur se trouve au sommet des chutes juste avant qu’elles se jettent dans le vide. Si vous avez le vertige, il peut être impressionnant de voir le vide depuis les passerelles. Ce n’est pas notre cas mais nous avons quand même préféré les voir depuis en bas, même si on s’y sent tout petit.

Il n’y a pas que les chutes à visiter mais aussi tout un parc national grand de 67’620 hectares fondé en 1934 afin de conserver la biodiversité incroyable du coin. En 2011, les chutes d’Iguazu ont été mise sur la liste des sept merveilles naturelles du monde! Le parc abrite une faune incroyable dont des coatis sur lesquels nous avons flashé. Même de ce côté de la frontière, les animaux ne veulent pas poser pour notre objectif nous laissant des phots bien pourries (Sorry) mais au moins, ils vaquent tranquillement à leurs occupation malgré une forte présence humaine

A l’instar du côté brésilien, le clou du spectacle reste l’impressionnante Garganta del Diablo (gorge du diable en français) et ses chutes d’eau qui peuvent atteindre 80 mètres de hauteur. Les arcs-en-ciel provoqués par les cascades peuvent se voir jusqu’à une distance de sept kilomètres! Cette gorge marque physiquement la frontière entre l’Argentine et le Brésil.

Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes pris plein la vue avec cette merveille naturelle. La météo a été plus clémente avec nous côté argentin et le ciel bleu contraste avec la végétation bien verte et les eaux un peu boueuses.

C’est le premier gros highlight de notre tour du monde et il nous semble que, pour une première, nous avons mis la barre super haut! Mais nous sommes confiants en l’avenir et espérons voir d’autres merveilles de la nature dans les mois à venir!