Après avoir traversé le Pérou du sud au nord durant plus d’un mois, il est temps de vous livrer notre traditionnel bilan.

En chiffres
Durée du séjour
33 jours, juste un peu plus d’un mois
Budget
4794 soles (1397 CHF / 1193,50€) soit 145,20 soles par jour (42,30 CHF / 36€). Nous avons plus qu’atteint notre objectif des 50 euros par jour grâce au bas coût de la vie car nous nous sommes vraiment fait plaisir. A part quelques activités surcotées, le Pérou est vraiment un pays « backpack friendly » au niveau du budget.
Distance parcourue
3461 kilomètres de Los Palos (frontière chilienne) – Tacna – Arequipa – Cuzco – sites archéologiques en dessus de Cuzco – Cuzco – Ica – Huacachina – Ica – Paracas – Virée à vélo sur la péninsule de Paracas – Paracas – Lima – Trujillo – Chan Chan – Huanchaco – Trujillo – Chiclayo – Piura – Màncora – Tumbes -Puerto Pizaro – Tumbes – Aguas Verdes (frontière équatorienne). Tout ça en bus, à pied, en moto-taxi, en vélo, en taxi collectif et en bus urbain.
Départements traversés
14 (Tacna, Moquegua, Arequipa, Cuzco, Apurimac, Ayacucho, Ica, Huancavelica, Lima, Ancash, La Libertad, Lambayeque, Piura et Tumbes)
Extrêmes d’altitude
Le niveau de la mer à Paracas et Máncora et 3700 mètres sur les sites archéologiques surplombant Cuzco. La différence est énorme mais une fois que nous sommes redescendus en plaine, nous ne sommes pas remonté en altitude et n’avons pas eu de changements incessant. En altitude, nous avions les feuilles de coca qui nous ont bien aidé à atténuer les symptômes du mal des montagnes.
Extrêmes de température
15 petits degrés par temps couvert à Cuzco, 32 degrés sur la playa à Máncora. Tout ce qu’il y a de plus normal pour la saison et les différentes altitudes.
Plazas de Armas vues
Sept, soit le nombre de villes visitées. Les Péruviens ne sont pas très originaux dans l’appellation de leurs places centrales!
Coupures d’eau et d’electricité
Cinq. (Oui, nous avons eu l’idée saugrenue de les compter!) L’une va souvent avec l’autre vu que les pompes à eau sont électriques. Du coup, pas de douche, lavage de dents à l’eau minérale, utilisation restreinte des toilettes, pas de recharge pour nos appareils électriques,… Donc nous allons nous balader sinon il nous reste nos liseuses, en espérant que les batteries soient pleines et que nous avions eu du wifi avant pour charger des livres.



Les plus et les moins
Nous commençons comme toujours par le négatif, histoire de finir en positif!
Les moins
Les rabatteurs
Au Pérou, on te rabat pour tout et n’importe quoi, ça en devient pénible. C’est aussi le premier pays depuis notre départ où il y a autant de rabatteurs. Nous n’avons sûrement pas l’habitude. Nous essayons de les rembarrer avec un peu d’humour comme on pourrait le faire au Maghreb mais ici, ça tombe complètement à plat. Il faut savoir qu’au Pérou, le touriste est vraiment pris pour un porte-monnaie sur pattes et c’est tout.
Ni bof, ni top
Les Péruviens
Nous avons sûrement été trop gâtés en Argentine et en Uruguay mais les Péruviens ne nous ont pas laissé un souvenir impérissable. Oui, nous avons rencontré des gens sympas mais nous avons vraiment dû briser la glace avant. Et ce n’est pas un problème de langue puisque Fabien maîtrise l’espagnol et que même Van ne se débrouille pas trop mal. Même pour essayer de nous arnaquer les gens restent froids! Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, nous avons rencontré les gens les plus chaleureux à Lima, grosse métropole de plus de treize millions d’habitants. Bref, ça ne restera pas le peuple avec qui nous avons le plus d’affinités.
La gastronomie
Ce n’est pas mauvais mais ça ne nous titille pas plus les papilles que ça, sauf pour le ceviche à condition qu’ils n’abusent pas trop du leche de tigre, la sauce super piquante dans laquelle ils marinent le poisson. Nous ne comprenons pas très bien non plus le concept de servir, en accompagnement, du riz ET des patates. Nous nous passerions bien d’un des deux pour le remplacer par quelques légumes.
Trop bien
Le coût de la vie
Ce n’est pas pour jouer les petits riches à fort pouvoir d’achat mais il est bien agréable de ne pas toujours devoir tout comparer afin de pouvoir tenir le budget. Nous avons profité de services bon marché comme le coiffeur ou le cinéma.
Les paysages
Même si à la fin nous avons commencé à avoir un peu marre du désert côtier, il faut avouer que les paysages sont fabuleux dans toutes les régions du pays. Il faudrait juste que les Péruviens s’en rendent compte et commencent à les protéger sérieusement.
Les transports
Très bons marchés, faciles d’utilisation, modernes et fiables, c’est un vrai bonheur de les utiliser malgré certaines routes de montagnes trop sinueuses pour nos pauvres oreilles internes. Le seul problème c’est que nous serons trop bien habitués!
Bizarreries péruviennes
Les klaxons
Une fois dans sa voiture, le conducteur péruvien doit avoir un aimant dans sa main qui l’attire irrésistiblement sur son klaxon. Ça klaxonne pour tout, même quand il n’y a personne, même sur la Panaméricaine au milieu du désert au point de faire passer les Napolitains pour des gens zens au volant! La seule occasion où nous n’avons entendu aucun klaxon, c’était lors d’un cortège de mariage!
Le climat
Dans les Andes, c’est encore un climat « normal » de montagne, bien que beaucoup trop froid pour Van. La seule chose qui nous a hallucinés c’est de voir de la végétation luxuriante jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Sur la côte c’est autre chose. Il y a d’un côté le désert, chaud et aride. Juste derrière, les hauts sommets andins forment une barrière naturelle pour les nuages. L’océan Pacifique est balayé par le courant de Humboldt, un courant froid venu d’Antarctique qui apporte énormément d’humidité. Donc quand tout ça se rencontre, tu te retrouves avec un brouillard à couper au couteau digne d’un hiver dans le Nord Vaudois et une humidité qui approche les 100% mais il fait 28 degrés! Bon, après avoir passé sept mois à Tenerife, nous trouvons finalement que le climat péruvien n’est pas si chelou que ça.


Pour Van, le Pérou était un rêve depuis sa plus tendre enfance quand elle a découvert les « Aventures d’Alice chez les Incas », un livre de la bibliothèque verte. (Oui, ça fait très années 1990 tout ça!) Elle avait sûrement trop d’attentes car elle n’y a pas vraiment trouvé son bonheur. Certes c’est un pays magnifique, aux paysages incroyables et à l’histoire fascinante mais elle n’a pas croché avec la population locale. Le pays est devenu trop touristique à notre goût et y a perdu une partie de son âme.

Pour la suite, rendez-vous dans un bien plus petit pays mais qui nous semble tout aussi intéressant : l’Equateur.









































































































































